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Photo: Stadsbiografie, Bert Boogaerts

 

Perspective entame une large procédure participative afin de développer une vision pour le Quartier Nord et au-delà.

A quoi devrait ressembler le quartier Nord à l'avenir ? Qu'en est-il du Brabantwijk et de Masui ? De nombreux défis se présentent et de nombreux projets sont en cours de réalisation. Ne gardez pas votre opinion pour vous. Partagez-la avec perspective.brussels avant le 7/12 sur leur site web !

Et qu’en pense le BRAL ? Un avis détaillé suivra. Dans De Standaard, vous pouvez déjà lire ceci de notre part :

‘In de Noordwijk mogen er niet dezelfde fouten gebeuren als vijftig jaar geleden’, vertelt Marie Couteaux van BRAL. ‘De kantoortorens die toen zijn neergepoot, zorgen nu voor een desolaat aanzicht. We moeten ons ook afvragen of die woontorens nog wel van deze tijd zijn. Telewerken is de norm en werknemers blijven meer en meer thuis. Zelfs Proximus overweegt om zijn werknemers uit Brussel te halen.’

De hoge kantoortorens moeten overal ter discussie worden gesteld. Stroken die stadsontwikkelingsplannen nog wel met het huidige klimaat? Bovendien zijn de sloop en heropbouw nefast voor het milieu. De verouderde plannen in verschillende Brusselse wijken moeten we opnieuw bekijken.’

PS : Les membres du BRAL peuvent obtenir un soutien supplémentaire grâce à une ligne d'assistance Perspective. Contactez-nous pour plus d'informations. Vous trouverez attaché une guide pour vous aider à remplir le formulaire.

Le tribunal de première instance a ordonné jeudi passé la réouverture au trafic automobile de la boucle sud du bois de la Cambre, donnant ainsi gain de cause à la commune d'Uccle. Si la décision consterne de très nombreux Bruxellois.es, elle n'a pas entamé leur volonté de restituer au bois de la Cambre son caractère d'espace vert. C'est en ce sens qu'une mobilisation a eu lieu ce mardi 17 novembre, sur le temps de midi.

Faute d’accord entre les différentes parties concernées, la voiture reprendra très bientôt possession de l’entièreté du bois de la Cambre. Le bois de la Cambre est un parc, pas une autoroute : cette vocation originelle semble oubliée des nombreux automobilistes qui y transitent quotidiennement.

La fermeture partielle et momentanée du bois au trafic motorisé a pourtant permis aux citoyen.ne.s de se réapproprier ce poumon vert bruxellois : pour se détendre, pour faire du sport, pour se promener, pour pique-niquer, pour laisser les enfants jouer en sécurité, mais aussi pour se déplacer à pied, à vélo, en rollers… Une ouverture du parc au grand public rendue d'autant plus nécessaire par la crise du COVID qui a durement touché notre région, et a souligné - s'il en était encore besoin - la nécessité pour les habitant.e.s de disposer d'espaces récréatifs.

Reléguant au second plan les questions de santé et de bien-être, les questions environnementales, les questions de sécurité routière ou encore de qualité de l'air, la polémique autour de l'ouverture/fermeture du bois de la Cambre a été réduite à une simple question de mobilité, envisagée sous l'angle exclusif de la fluidité automobile. La fermeture du bois au trafic automobile s'ancre pourtant dans une réflexion plus large : réduire l'emprise de la voiture sur notre région. Consacrer le bois comme carrefour des mobilités douces, c'est aussi encourager l'usage de modes de déplacement durables : à l'intérieur de Bruxelles comme pour les déplacements externes.

Reclaim the park !

Aujourd'hui plus que jamais, les Bruxellois.es sont en attente de décisions ambitieuses pour le futur de leur région. La coalition “Reclaim the park”, rassemblant une série d'organisations, invitait les citoyen.ne.s à investir le bois de la Cambre ce mardi 17 novembre sur le temps de midi, pour réclamer que le parc soit rendu à la population. La coalition précise en outre que d’autres actions seront mises en place dans les semaines qui viennent.

2 Wheel Tuesday, Bruxsel’air, BRAL, ARAU asbl, Filter Café Filtré Atelier, Greenpeace BE, GRACQ, Fietsersbond, IEW, Pro Vélo, Tous à pied, Extinction Rebellion Brussels, Global Shapers Brussels Hub

Dans la presse:

Brussels Times
BRUZZ
La Capitale
Nieuwsblad
BX1

 

La mauvaise gouvernance des PAD fait consensus!

Ce vendredi, nos parlementaires bruxellois se réuniront pour se pencher sur deux ordonnances, l’une du CDH, l’autre du MR, visant à améliorer le processus participatif dans le cadre des Plans d’aménagement directeur (PAD) (1), cet outil de planification urbaine puissant, né dans le cadre de la réforme du COBAT. Est également à l’ordre du jour de la plénière, une demande de moratoire sur les PAD déposée par le PTB. Si le PAD suscite un tel intérêt auprès de nos élus, c’est qu’il fait l’objet depuis sa naissance de nombre de critiques dont la plus vigoureuse concerne son déficit démocratique (2).

Un PAD  peut tout faire : définir simultanément des aspects stratégiques d’un territoire tout en établissant des aspects réglementaires et donc obligatoires. Il peut recouvrir les territoires de plusieurs communes, il peut urbaniser n’importe quelle portion du territoire de la Région et il peut déroger à toutes les normes supérieures de la planification (PPAS, Plans de mobilité, RRU, etc.) y compris  le Plan régional d’affectation du sol (PRAS). Or dans ce processus, la Région fait le diagnostic, les questions et les réponses et laisse peu de place au débat. Une seule réunion obligatoire d’information est prévue en amont (qui n’existait d’ailleurs pas initialement mais a été rajoutée sous la pression de l’opposition de l’époque), il n’y a aucune commission de concertation et les enquêtes publiques sont réalisées en tir groupé avec pour conséquence que les habitant·e·s, associations et comités concernés par plusieurs PAD se sont retrouvés à ingurgiter jusqu’à l’indigestion les milliers de pages de dossiers.  

Benoît Périlleux, ancien directeur de l’urbanisme et aujourd’hui président de la Commission régionale de développement (CRD) dira, lors de sa récente audition par le Parlement, «d’une certaine manière, une marche a été ratée. Le processus de participation ne produit des effets utiles que s’il est bien réalisé en amont et non quand le dossier a déjà fait l’objet de tous les arbitrages entre toutes les administrations, entre tous les cabinets » (3)  

Faut-il dès lors s’étonner de la forte contestation dont les PAD font l’objet ? Les propositions inadaptées et le manque total de concertation et de considération ont mené les habitant·e·s et associations à se mobiliser en plate-forme pour espérer être entendus des pouvoirs publics dans un contexte où ces derniers ont affirmé, en début de législature, leur volonté d’améliorer les processus de participation (4). C’est ainsi qu’est née en février 2020 la plate-forme BASlesPAD, dotée d’une déclaration commune demandant de toute urgence un moratoire sur les PAD en vue de stopper le double processus de dérégulation du cadre réglementaire et d’affaiblissement du débat public (5).

Avant de passer en plénière, les ordonnances et le moratoire précité ont déjà fait un passage en commission de développement territorial le 26 octobre dernier (6). Si au final, les trois textes ont été rejetés majorité contre opposition, la lecture plus fine des débats montre qu’il y a un consensus pour considérer que les PAD posent un problème de bonne gouvernance. La parlementaire Ecolo Isabelle Pauthier a été très claire a ce sujet : « Les PAD devraient être débattus plus en amont sur base des diagnostics et d’un projet de plan dont les options ne sont pas ficelées (…) C’est d’abord la gouvernance des PAD qui fait débat car la participation est réduite au droit d’être informé ». La parlementaire PS Delphine Chabert s'est montrée - forcément - plus prudente mais a concédé néanmoins  que « chacun est d’accord pour dire que les PAD sont loin d’être parfaits. Tout le monde reconnaît leur nécessité mais qu’ils posent de nombreuses questions. Le gouvernement dans son avis se déclare prêt à améliorer cette procédure ».   

Puisque tout le monde s’accorde à dire que la gouvernance des PAD doit être revue, la plate-forme BASlesPAD demande au Parlement de voter ce vendredi un moratoire sur les PAD et de s'engager dans la redéfinition d'un outil réglementaire qui constitue, dans sa forme actuelle, une atteinte brutale à notre démocratie urbaine bruxelloise.

Plate-form BASlesPAD

Contacts : français : Marco.schmitt@mar-sch.net , 0497 122 770 - néerlandais : Lieven@soetemail.be                  

La plate-forme rassemble de nombreuses associations et comités issus sur tous les territoires concernés par les PAD ou des grand projets. Elle est soutenue par l’ARAU, le BRAL, IEB et Natagora.

Pour  mieux comprendre ce que sont les PAD,  vous pouvez vous rendre sur les liens suivants : 

1) https://www.ieb.be/Plans-d-Amenagement-Directeur-fuite-hors-cadre-de-l-urbanisme-bruxellois
2) la carte blanche dans Le Soir en 2018 :   https://plus.lesoir.be/164622/article/2018-06-25/faire-la-ville-sans-les-gens-pour-une-refonte-des-politiques-de-participation
3) l’audition  de la CRD par le Parlement bruxellois le 6 juillet 2020, A-241/1, p.  13.
4) la Déclaration de politique régionale 2019-2024, pp. 7, 85 et 107.
5)  la déclaration de la plate-forme BASlesPAD : https://baslespadbrussels-65.webself.net/ 
6) le code bruxellois de l’aménagement du territoire :  http://weblex.irisnet.be/data/crb/doc/2020-21/140157/images.pdf

Malgré sa relégation au second plan de l’agenda politique, la crise climatique continue de faire rage. Après tout ce qu’on a fait, on ne sait plus à quel saint se vouer. A moins que… 

Et si on demandait à Saint-Nicolas de nous aider ? Avec un nouveau gouvernement fédéral qui dit prendre le climat au sérieux, c’est le moment de passer à l’action. Un sommet européen et un sommet international sur le climat auront lieu en décembre. Est-ce que Saint-Nicolas nous apportera des politiques climatiques ambitieuses cette année? Après tout, c’est bien lui le patron des écoliers, qui ont mis la crise climatique en haut de l’agenda politique.

À tous les enfants et adultes de notre pays: envoyez vos idées pour une société résiliente, juste et respectueuse du climat à Saint-Nicolas, avant le 6 décembre!

Découvre la vidéo

Aide Saint-Nicolas à récolter des idées fraîches qu'il pourra remettre à Alexander, notre Premier Ministre.

Va voir sur: https://youtu.be/FMHOI4ZdbdM

Qu'en pensent les plus petits?

Ta lettre pour Saint-Nicolas elle est déjà prête ? Ou alors tu as prévu un beau dessin, un poème ou une chanson ? Et si tu disais à Saint-Nicolas dans quel monde tu voudrais vivre quand tu seras grand.e ? 

Tu ne sais pas quoi demander ? Jette un coup d’œil dans notre catalogue d'idées ou fais un joli coloriage de dessin.

Envoie ton message à : Saint Nicolas, 26 rue d’Edimbourg, 1050 Bruxelles.

Les grands enfants peuvent aussi participer

Toi aussi tu veux écrire une lettre, un joli poème ou faire un beau dessin ? Pas de souci, Saint-Nicolas, c’est aussi pour les grands enfants. Et puis, peut-être que lui au moins pourra mieux faire entendre nos voix. 

Dans quelques semaines, il passera dans tous nos foyers et quelque chose nous dit qu’il aura aussi un beau cadeau pour le petit Alexander au 16 Rue de la Loi. Car notre Premier Ministre ira au sommet européen des 10 et 11 décembre et au sommet international du 12 décembre, où les ministres vont décider des ambitions européennes pour faire face à la crise du climat.

Envoie-nous toutes tes idées et tes souhaits par la poste (Saint Nicolas, 26 rue d’Edimbourg, 1050 Bruxelles) ou à contact@sinterklaasforclimate.be.

Merci d’avance et n’oubliez pas la carotte et la petite bière!

Venez, venez Saint-Nicolas, pour le climat... 

 

Par Atelier de Recherche et d’Action Urbaines (ARAU) , par Comité Porte de Ninove , par Inter-Environnement Bruxelles (IEB) , par BRAL , par La Rue asbl , par Centre de Rénovation Urbaine (CRU) , par Bas les PAD

Le Triangle de la Porte de Ninove, au centre de l’attention depuis le projet de PAD du Gouvernement en 2019, pourrait sortir de l’escarcelle de son propriétaire.

Après une mobilisation citoyenne massive, le Gouvernement s’est rangé aux avis de la Commission Régionale de Développement et des habitant·e·s. Ceux-ci avaient souligné l’aberration d’utiliser le cadre du PAD pour faire un cadeau démesuré à un promoteur privé dont le projet ne répondait pas aux besoins locaux. Besix RED doit revoir sa copie et ses trois tours démesurées ne sont plus à l’ordre du jour…

Le promoteur a fait savoir qu’il envisageait désormais de vendre son terrain.

Une belle victoire pour les habitant·e·s, les Comités actifs et les associations qui se battent depuis des années pour que le Gouvernement renonce au PAD et à ses trois tours. Ce terrain, qui est depuis des décennies un chancre pour son environnement, pourrait maintenant devenir l’exemple d’un renouveau urbain bruxellois juste et responsable. Cette avancée en appelle d’autres :

Selon les informations de Bruzz, il serait envisagé de retirer les parcelles privées du périmètre du PAD. Nous encourageons vivement le Gouvernement en ce sens, de façon à éviter de faire artificiellement exploser la valeur du terrain, ce qui empêche tout projet urbain raisonnable.

Le Gouvernement doit surtout repenser l’affectation qu’elle donne à ce triangle, qui est en total décalage avec les défis posés par la crise sanitaire actuelle et par le changement climatique.
Depuis son ouverture, et en particulier pendant le confinement, le nouveau parc voisin a connu une fréquentation spectaculaire. Il faut l’agrandir et/ou le compléter par des fonctions dont l’utilité et le besoin local sont reconnus. Les habitants, les associations et la CRD ont proposé plusieurs projets d’intérêt collectif : piscine(s), auditorium, centre d’expérimentation ludique des sciences ou ferme urbaine. Avec un peu de créativité, on peut réaliser des projets durables, qui tirent parti du trou actuel, et ne nuisent pas au paysage urbain historique et aux vues et perspectives qui sont un des atouts de ce lieu.

Nous demandons au Gouvernement d’utiliser à cette fin le droit de préemption dont il dispose sur ce terrain.

Afin d’identifier la ou les affectations les plus appropriées, le Gouvernement devrait, comme il l’a déjà fait pour l’aménagement du parc, mettre en place un processus de co-construction avec les citoyens. Le redéveloppement de cette zone fragile le mérite amplement, et le processus peut s’appuyer sur les nombreuses forces locales disponibles dans ce quartier.

Contact presse

  • FR : Jean-Michel Bleus (ARAU) - 02 219 33 45
  • NL : Steyn Van Assche (BRAL) - 0498 13 25 86

Personnage multi-facettes, Albert Martens est sociologue, professeur émérite à la KUL, ancien président du BRAL, et last but not least l’un des visages emblématiques des luttes qui ont opposé des citoyens au Plan Manhattan il y a maintenant plus de 50 ans. A l’heure où à nouveau, une page se tourne sur ce plan au travers de la destruction des restes du socle sur lequel les tours devaient s’élever, il nous a écrit cette carte blanche.

La démolition du socle des tours du WTC dans le Quartier Nord ne peut pas passer inaperçue. Ce qui se passe ici et maintenant a une valeur symbolique.

Ici, sous nos yeux, un rêve est en train d'être démoli, un plan pour répandre une prospérité sans fin à Bruxelles, en Belgique et dans le monde entier :  

  • Une forêt de 64 tours 
  • A l'intersection de deux autoroutes (Amsterdam-Paris et Londres-Istanbul)
  • Sur un piédestal, un socle à 13 m de hauteur - où les piétons pouvaient consommer tous les plaisirs de la prospérité.

Il a été dessiné comme le paradis sur terre ! Celui du capitalisme mondial, s’entend. "La civilisation du bon de commande" comme Charlie De Pauw, promoteur immobilier et moteur du plan Manhattan, l’a si poétiquement exprimé à la fin des années 60. Les tours et le socle devaient remplacer les soi-disant taudis. Les maisons de la rue du Téléphone, de la rue des Roses et de l'Impasse des Tapissiers devaient être transformées pour devenir les scintillantes tours du futur.

La vue est maintenant un peu désolée, pitoyable.

Après 53 ans, ce rêve est par terre. Pendant plus de 20 ans, les prescriptions d’urbanisme liées à l’exécution du socle ont bloqué tout changement de plan. C'était tabou. Même à cette époque (depuis 1974 !), beaucoup ont commencé à douter de la faisabilité de ce plan fou. Les promoteurs ne voulaient pas payer pour la construction du piédestal. Les autorités respectives et les trois municipalités non plus... La terre était en jachère. Par la suite, 27 changements de plans ont été nécessaires pour s'en débarrasser.

Aujourd'hui, les maigres restes sont encore en train d'être démolis. Qui fera leur deuil ? Et pourquoi ?
Nous ne pouvons pas oublier. C'est pourquoi, aujourd’hui, nous emportons un morceau de béton avec nous. En souvenir.

Mais à l'avenir, la situation va-t-elle s'améliorer ?

"Transformons le quartier nord en un grand parc", déclare le secrétaire d'État à l'urbanisme, Pascal Smet (one.brussels). Il promet une fois de plus, comme d'autres ministres (entre autres De Saeger (CVP)), le paradis sur terre. Avec une architecture de qualité, "pour que les Bruxellois puissent être fiers de leur ville". Un quartier avec une fonction mixte : bureaux, hôtel, bar sur le toit (roof bar), une grande serre cubique, ... mais aussi des magasins, des logements et des équipements publics. Pour y parvenir : une nouvelle façon de travailler avec les promoteurs dans un dialogue constructif et, en bonus, une toute nouvelle ligne de tramway. Les piétons qui devaient auparavant marcher à une hauteur de 13 m sont maintenant autorisés à marcher et à flâner au rez-de-chaussée.

Maintenant, nous avons à nouveau affaire à un "momentum" et il y a de l'argent.

En surface dans le Quartier Nord, et un peu plus loin tout l’inverse.

A deux pas de ce qui va devenir un grand parc, sur la place Liedts, une tranchée profonde sera creusée dans laquelle une ligne entière de tram (le tram 55) disparaîtra. Sous terre jusqu'à 30 m de profondeur (au square Riga). Là, les piétons et les poussettes n’iront plus en surface, mais dans un métro sous terre. Entre le piédestal et le tunnel, une différence de hauteur de 40m donc.  Là aussi on trouve de l'argent. Les « betonboeren » du passé continuent à travailler, sous terre, et des quartiers entiers sont dans la tourmente le long du tracé du nouveau métro. Va-t-on à nouveau balayer des pans de ville « quasi délabrés » d’un coup de trait sur une table à dessin ?

Nihil novi sub sole (rien de nouveau sous le soleil)

En prenant en main un morceau de socle, nous voulons souligner le fait que (comme les trains) : "un rêve peut en cacher un autre". Si vous comparez les deux campagnes de promotion - celles du passé, il y a 50 ans par le ministre De Saeger (CVP) et M. De Pauw, et les propositions actuelles découlant de la Semaine de l'architecture de 2020 (Archiweek) et de la communication du secrétaire d'État Smet (one.brussels), on jurerait y retrouver les mêmes thèmes, les mêmes promesses, le même merveilleux avenir… Quoi de neuf sous le soleil ?

Ce qui n'a en tout cas pas changé, c'est l'absence d’un responsable final pour l'ensemble des projets. Comme par le passé, une série d’acteurs publics revendique des compétences sur l’aménagement du quartier : trois communes, une Région, un consortium de promoteurs, des ingénieurs, des administrations, etc. Là-dedans, nous ne savons toujours pas qui en portera la responsabilité finale. Tout le monde est compétent, mais de cette finalité personne n'est responsable. C’était le cas dans le passé. Rien de nouveau sous le soleil.  

Désormais un morceau de béton armé nous empêchera d’encore bâtir des plans sur la comète.

Albert Martens
12/11/2020

Nous appelons les Bruxellois à regarder au-delà des grands discours ce qui se trouve vraiment dans chaque projet. Perspective demande actuellement le point de vue des Bruxellois sur la zone "Territoire Nord", jusqu'au 7 décembre. Faites-nous part de votre avis !

Le lecteur intéressé pourra trouver une description détaillée de la mise en œuvre du Plan Manhattan sur le site  www.quartiernord.be

Le mauvais air de Bruxelles cause-t-il plus de décès de COVID-19 ? Quel est l'impact d'un confinement sur la qualité de l'air ?  

Le BRAL organise une conférence citoyenne avec le soutien de Bruxelles Environnement le samedi 12 décembre. 

Frans Fierens (Irceline) et Benoit Némery (KU Leuven) vous mettent au courant des derniers développements scientifiques en matière de qualité d'air et COVID-19. Vous pouvez regarder les conférences sur notre YouTube (bral.brussels) et en parler pendant le Zoom-meeting à  14h. 

Après le débat plénière, vous pouvez discuter dans des scéances en groupes.

Vous pouvez trouver plus d'information sur la conférence ici.

 

Les conférences sont en ligne !

Vous vous êtes inscrit à la conférence citoyenne du BRAL sur le COVID-19 et la qualité de l'air. Merci pour cela !

Frans Fierens (Irceline) et Benoit Némery (KU Leuven) vous mettent au courant
des derniers développements scientifiques en matière de qualité d'air et COVID-19.
Le mauvais air de Bruxelles cause-t-il plus de décès de COVID-19 ?
Quel est l'impact d'un confinement sur la qualité de l'air ?

? Découvrez ces conférences sur notre YouTube ?

À samedi, 14h pour la session de Q&R sur les conférences et les discussions !
Lien vers le Zoom : c’est par ici !

Le métro 3 arrive. Des machines vont ouvrir chirurgicalement Bruxelles du Nord au Sud. Regardons le côté positif : ces chantiers offrent une opportunité de réimaginer l'espace public dans la ville. Les sillons que les chantiers feront, peuvent devenir des cicatrices bien guéries si nous redonnons l'espace aux Bruxellois. Plus d'espace public avec des équipements pour les jeunes et les moins jeunes, plus de verdure qui refroidit le corps et réchauffe le cœur, moins de bruit, etc. L'avenue Stalingrad en est un exemple. Het Comité Stalingrad tekende prachtige voorstellen uit. Curieux de savoir si la Ville de Bruxelles va les écouter. Nous espérons que ce sera le cas.

 

Le BRAL, mouvement urbain pour Bruxelles, a exploré les anciens sites de l’OTAN, de la Défense belge et alentours à Evere, actuellement en plein développement.

Bruxelles et la Flandre travaillent ensemble sur un plan pour le site et ses alentours : une première. Sur les plans : entre autres un bois de 20 hectares, des logements et des connections vélo et piétonnes. Plus de 40 participants ont découvert à vélo de gigantesques terrains sur Bruxelles et la Flandre. Les participants ont pu y comprendre les projets des acteurs concernés.

  • Découvrez les points forts dans ce reportage vidéo (ci-dessous).
  • Vous trouverez plus d'info dans le compte rendu écrit (ci-dessous), traduit Stéphanie Loute.

Vous aussi, voulez-vous veiller à ce que le gouvernement bruxellois maintienne de hautes ambitions ? Faites-vous membre du BRAL sur www.bral.brussels/fr/devenez-membre.

La promotion des voitures, notamment leur publicité doit être régulée par les autorités publiques. Celles-ci ne peuvent plus tergiverser : la pollution de l’air détériore la santé des citoyens, l’urgence climatique est déclarée et l’évolution de la sécurité des usagers actifs est très inquiétante. Donner à l’industrie automobile des balises claires pour qu’elle s’inscrive dans une dynamique mobilité durable est un impératif post-covid incontournable.

La pandémie du coronavirus a eu raison de l’annuel Salon de l’automobile. Mais les publicités, majoritairement pour des voitures puissantes, rapides et massives, donc plus dangereuses et polluantes, continuent d’occuper les créneaux et espaces publicitaires des médias ainsi que les panneaux réservés à cet effet dans l’espace public. La Febiac diffusera d’ailleurs, les 9 et 11 janvier 2021, un magazine publicitaire – Auto 2021 – auprès de 2.000.000 de Belges[1].

L’objectif de cette campagne de promotion est de générer le désir d’achat d’un des « produits phares » des constructeurs automobiles, c’est-à-dire ceux qui leur assurent les marges bénéficiaires les plus confortables. Les chiffres l’indiquent clairement, le contexte sanitaire a accentué cette tendance[2]. Ce désir d’achat est alimenté à dessein par des plus-values symboliques attribuées aux véhicules et notamment aux véhicules les plus tendance du moment, les SUV. Ils promeuvent virilité, puissance, liberté et protection face aux « dangers extérieurs ». Et ça marche ! Ces véhicules sont en effet les champions toutes catégories de la croissance des ventes ces 10 dernières années. 2020 confirme ce succès : désormais « quatre voitures neuves sur dix ont une hauteur de caisse surélevée (…) et sont classés dans la catégorie SUV ou crossovers »[3].

« L’année 2020, exceptionnelle, se clôture sur une diminution des ventes d’une vingtaine de pourcents. Mais les tendances qui se dessinent, renforcées par la crise de la covid, sont l’arrêt de la production de petites citadines, d’une part, et le fait, d’autre part, que des marques de voitures dites de prestige (Bentley, Ferrari et Porsche) ou haut de gamme (BMW et Land Rover) - lourdes, puissantes et rapides - tirent leur épingle du jeu. Que la survie de l’industrie soit conditionnée par ces tendances renforcées, pour la seconde, par la publicité est très inquiétant » analyse Alain Geerts , chargé de mission mobilité à IEW.

La réalité que concoure à occulter ces campagnes publicitaires est bien connue : le  climat se dérègle, la biodiversité s’effondre et la pollution de l’air est responsable de plus de 9.000 décès prématurés par an en Belgique[4]. La contribution de la mobilité automobile à ces phénomènes est conséquente. Il est aussi important de souligner l’augmentation de l’insécurité routière pour les usagers de plus petits véhicules  ainsi que pour les usagers actifs que sont les piétons et les cyclistes ; sans compter l’espace occupé par la voiture en ville (et ailleurs) et l’augmentation des embouteillages… 

Une coalition d’associations et de mouvements citoyens sensibles à ces conséquences négatives de l’automobilité et actrices dans le développement de solutions positives et curatives de mobilité durable profite de cet envoi massif d’un dépliant publicitaire par la FEBIAC pour demander aux autorités compétentes de tout mettre en œuvre pour réguler l’ incitation à l’achat de ces véhicules.  Cette régulation est un complément absolument nécessaire aux mesures déjà prises comme les Zones 30 par exemple.

Cette coalition souhaite, concrètement : 

  • au mieux supprimer toute publicité pour les voitures ; 
  • si une progressivité s’avère nécessaire, interdire toute publicité pour les véhicules à moteur à combustion interne émettant plus de 95 gr/CO2/km ET pour tout véhicule dont le poids, la puissance et la vitesse sont excessifs et dont la forme de la face avant est dangereuses pour les autres usagers de la route. 

Objectif ultime pour ces associations ? Que des normes de mise sur le marché soient édictées pour les véhicules « déraisonnables » afin qu’ils ne soient plus produits. 

« Nous plaidons en effet pour la promotion et le développement rapide d’une mobilité alternative dans laquelle la voiture occupera une place modeste à côté des transports en commun et des modes de déplacement actifs – la marche et le vélo », conclut Aurélie Willems, Secrétaire générale du GRACQ. 

[1] Communiqué du 28 octobre 2020 : Febiac et Mediahuis Advertising publient conjointement Auto 2021.
[2] Voir notamment : “Après Covid-19” : les publicités promeuvent des voitures toujours plus polluantes, https://www.iew.be/apres-covid-19-les-publicites-promeuvent-des-voiture…
[3] Dossier de la Febiac, l’année 2020 en six constats, https://www.febiac.be/public/pressreleases.aspx?ID=1316&lang=FR
[4] Agence Européenne de l’environnement (AEE), Air quality in Europe -2019 rapport, téléchargeable ici : https://www.eea.europa.eu/publications/air-quality-in-europe-2019

Le collectif Reclaim The Park rassemble des associations, dont le BRAL, des citoyennes et des citoyens. Il demande aux responsables politiques bruxellois·es de trouver une solution pour que le bois de la Cambre soit préservé du trafic routier.

Le bois de la Cambre est un parc urbain créé pour offrir un espace de verdure, de détente et de loisirs à chacune et chacun d’entre nous.

Fermé en grande partie à la circulation automobile depuis le 18 mars 2020, le Bois a été l’un des rares lieux de ressourcement en cette période d’épidémie. Il a prouvé toute son importance pour la santé physique et psychique de la population bruxelloise.

Mais à la suite d’une décision judiciaire, il vient d’être rouvert un peu plus largement au trafic de transit, générateur d’insécurité, de bruit et de pollution.

Un parc pour la convivialité

Le bois de la Cambre a été créé pour toute la population. Il accueille les nouveau-nés comme les personnes âgées, les joggeurs et les enfants à vélo, les joueurs de Frisbee et les amateurs de pique-niques en famille.

Un parc pour notre santé

Les urbains n’ont pas tous un jardin. Se ressourcer au calme, dans la verdure, respirer à l’écart de la pollution, c’est renforcer notre équilibre psychique et notre système immunitaire. C’est d’autant plus vital en temps d’épidémie.

Un parc pour la biodiversité

Des arbres magnifiques, un lac, des prairies, des oiseaux, des renards… À la croisée des chemins entre la ville et la forêt, le Bois doit être un point de rencontre privilégié entre les Bruxellois·es et la nature.

Un parc pour la mobilité durable

Un Bois convivial et sain est incompatible avec le trafic motorisé. Une autoroute urbaine constitue une barrière pour la population. Un parc accueillant pour les mobilités douces reliera les quartiers et les citoyens.

Le collectif Reclaim the Park est composé de

  • 2 wheels Tuesday,
  • ARAU,
  • BRAL,
  • Bruxsel’Air,
  • Critical Mass Brussels,
  • EUCG,
  • Filter Café Filtré,
  • Global Shapers Community
  • Greenpeace Belgium,
  • IEW

Het collectief Reclaim the Park bestaat uit:

  • 2 wheels Tuesday,
  • ARAU,
  • BRAL,
  • Bruxsel’Air,
  • Critical Mass Brussels,
  • EUCG,
  • Filter Café Filtré,
  • Global Shapers Community
  • Greenpeace Belgium,
  • IEW