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Il existe une fausse opposition entre la construction et la nature. Après 50 ans, nous savons que l'étalement urbain est une mauvaise idée. On doit aller vers une ville compacte et haute. Nous avons besoin d'une densification intelligente, on doit densifier vers le haut.

 

Il nous faut un Plan Régional d'Affectation du Sol climatique avec une protection claire et réglementaire pour les espaces sensibles. On doit mettre en place un système de captation de plus-value avec lequel on peut financer le développement des espaces verts et bleus.

 

Le gouvernement peut acheter des terrains de manière proactive pour dédensifier le centre. La biodiversité fait partie d’un processus démocratique, il faut décider ensemble.
Marie Nagy (Défi)
Frederik Ceulemans (Open VLD)
Mounir Laarissi (Les Engagés)
Pascal Smet Vooruit)
Alain Maron
Françoise De Smedt

Entendons-nous bien: abandonner l’extension du métro vers Bordet, hypothèse probable au vu de la situation technique et budgétaire, ne signifie pas mettre fin à cette gabegie. Se limiter à la phase 1 du métro 3 (Albert-Nord), actuellement en cours, c’est en effet dégrader de manière substantielle la qualité du service et l’attractivité du transport public: cela générerait des correspondances pour tous les usagers en direction du centre-ville, qu’ils viennent du sud (avant Albert) ou du nord. En d’autres termes, un demi-métro, c’est la suppression de toute ligne directe jusqu’au centre.

Il existe une alternative au métro 3, à la fois réaliste, ambitieuse et immensément moins coûteuse. Elle s’appelle le Prémétro+, une proposition portée par la Plateforme Avanti regroupant une vingtaine d’associations, dont le BRAL. 

Récemment mis à jour au regard des évolutions récentes du métro 3, le Prémétro+ sera présenté à la presse et au grand public le mercredi 15 mai à 11h, à la maison Jamaer, Avenue Stalingrad 62, 1000 Bruxelles.

Pour en savoir plus:

Est-ce que les finances à Bruxelles sont bonnes ?  

M.F. : « Alors non ça c’est sûr, que la situation financière à Bruxelles n’est pas bonne. Après il faut peut-être  essayer de comprendre ce que ça veut dire. Donc c’est clair qu'aujourd’hui les dépenses sont beaucoup plus élevées que les recettes. Ça se traduit par la création d’une dette, chaque année et cette dette, il faut la financer. Donc ça c’est la première chose, c’est qu’il y a des intérêts qui va falloir payer sur ces dettes et donc à un moment donné ça va couter plus cher à Bruxelles. »

« D’autre part ça crée un problème de confiance. Si vous dépensez beaucoup plus ce que vous gagnez, les personnes qui vous prêtent de l’argent, vont vous prêtez à un taux d’intérêt qui est plus élevé. Et donc ça veut dire que demain on aura à la fois plus de dettes et donc une charge d’intérêt plus élevé et on aura des intérêts qui seront encore plus élevés. Donc si vous voulez c’est la double peine et donc Bruxelles devra payer beaucoup plus. »

 

Vu la situation financière de Bruxelles, est-ce qu’elle peut financer Metro 3 ?  

M.F. : « La réponse serait plutôt non. De manière générale, aucune entité ne peut financer l'ensemble des politiques qu’elle aimerait financer. A Bruxelles c’est encore pire puisque la situation financière est vraiment mauvaise. Mais ici je pense que la question, ça va être de dire: il faut choisir entre faire un métro ou faire d’autres choses comme construire des crèches, comme construire des infrastructures sportives, comme rénover des parcs. »

« Et de manière générale, si on prend un exemple, on pourrait se dire que si on prenait ces 5 milliards et qu’on les donne aux ménages les plus pauvres, on pourrait rénover un tiers des logements à Bruxelles avec plus de 30.000 euros (par ménage, red.). Donc ici on est clairement face à un choix politique, de prioriser une politique plutôt qu’une autre. »

 

Mieux vaut perdre maintenant quelques centaines de millions d’euros pour un projet qui n’est pas bon, plutôt que de dépenser des milliards pour ce projet qui n’est toujours pas bon.