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Notre objectif est de créer un espace de cocréation entre le gouvernement et les citoyennes et citoyens bruxellois, pour élaborer un nouveau plan basé sur les principes du #planBJosaphat. Vous trouverez au chapitre 4 quelques scénarios illustrant la diversité des possibles sur cet espace ainsi que la richesse et la créativité des citoyens. Nous
espérons qu’ils vous inciteront à relever le défi.

Pour une grande partie de la population, se rendre d’un point A à point B est un casse-tête. Pro Velo, Fondation Roi Baudoin et Netwerk Duurzame Mobiliteit nous éclairent sur ces inégalités. Pour beaucoup, se rendre d’un point A à point B ne relève ni d’un défi, ni d’un casse-tête. Et pourtant, pour une grande partie de la population, la mobilité est limitée et limitante. Les diverses études ci-dessous nous éclairent sur les sources et conséquences de ces inégalités.

Etre femme cycliste à Bruxelles – Pro Velo

Le pourcentage de femmes cyclistes dans une ville donne une bonne idée de sa cyclabilité - la qualité de l’environnement cyclable offert par une ville, selon le GRACQ. À Bruxelles, la parité homme-femme pour ce mode de transport est loin d’être une réalité. En effet, une étude de Pro Vélo nous indique que, lors de leurs comptages, seulement 36,1% des cyclistes sont des femmes en 2019. Quels sont les freins qui mènent à cette inégalité ?

Le sens de sécurité. Si les hommes sont encore considérés comme des casse-cou dans notre société, les femmes attachent plus d'importance à ce critère. Elles exigent une infrastructure plus sécurisée que les hommes avant de se mettre en selle. Chez les femmes non-cyclistes, c’est même le premier critère qui les démotive à adopter le vélo.

Les trajets plus longs. Ce critère est directement lié au précèdent. Afin de trouver le trajet le plus sure, les femmes en selle ont tendance à rallonger leur trajet pour ne passer que par des routes où elles sont à l’écart du trafic. Chez les femmes cyclistes, la distance de trajet est le premier frein à la pratique du vélo.

Une pratique genrée. Ici aussi, les représentations sociales de la femme et de la féminité jouent un rôle important. Les monde du vélo reste majoritairement masculin. Les femmes qui s’y fraient un chemin sont qualifiées de « courageuses » et dans certains quartiers populaires de Bruxelles, on remarque même que la pratique du vélo est admise seulement pour les hommes et les enfants. L’image idéal alliant féminité et élégance accroit la pression sociale pour les femmes et représente un autre frein à la pratique du vélo. Les femmes à vélo sont donc confrontées à deux sources de marginalisation : celle liée au genre dans un espace public masculin et celle liée au choix du vélo dans une ville dominée par la voiture.

Le rôle familial. Une majorité des tâches ménagères restent assumées par les femmes, ce qui rend leurs déplacements plus complexes puisqu’à multiples destinations (par exemple : travail-école-magasin-maison sur un après-midi).  Lorsque les femmes doivent cumuler les destinations, la pratique du vélo diminue ostensiblement.

Pour en lire plus, rendez-vous sur le site de Pro Velo.

L’exclusion numérique - Fondation Roi Baudoin

Le constat de cette étude est frappant : 40% des Belges sont en vulnérabilité numérique et pas moins de 11% des Bruxellois n’a pas de connexion internet. Ceci complique une série d’activités quotidiennes qui semblent naturelles aux autres : la recherche d’un logement, la recherche d’un emploi, l’accès aux activités (extra-)scolaires, etc. Et aussi l’accès au divers services de mobilité. Comment ?

Capacité numérique faible. En effet, 40% des Belges ont des capacités numériques faibles, ce qui complique l’accès aux informations de mobilité de base comme les horaires des transports en commun.

Peur de l’utilisation. Le manque de connaissance et de pratique des divers outils en ligne augmentent également la barrière à leur utilisation car elle amène une peur de « mal faire ». Ceci limite le nombre de démarches administratives qu’ils entreprennent en ligne.

Manque d’accès aux technologies. Comme mentionné précédemment, un grand nombre de Belges n’a pas de connexion internet. Mais au-delà de l’accès internet, on peut aussi penser aux conditions d’accès d’une grande partie des applications de mobilité partagée : la nécessité d’avoir une carte de crédit génère un autre frein à l’accès.

Pour l’étude dans son entièreté et les solutions proposées, rendez-vous sur le site de la Fondation Roi Baudoin.

Verkeersarmoede – Netwerk Duurzame Mobiliteit

Ce terme enveloppe plusieurs facettes qui mènent à une « pauvreté » en matière de mobilité. On parle bien évidemment de l’accessibilité d’un lieu, élément directement lié à la planification urbaine. Mais aussi de la mobilité d’une personne et du degré auquel elle a accès à différents moyens de transport. Ce dernier élément est influencé par ses revenus, son état physique, ses compétences (pensez par exemple aux capacités numériques mentionnées plus haut) et sa composition de ménage. Quels en sont les effets ? Quelques exemples concrets :

Une mobilité plus lente. Un grand nombre de personnes à bas revenu ne peuvent se permettre une voiture, ce qui les mènent à opter pour des moyens de transport plus lents et moins flexibles. Le vélo n’est parfois pas une option car ces groupes socio-économiques sont également victimes de l’étalement urbain : ils travaillent dans des secteurs ouvriers ou industriels, majoritairement situés en dehors des centres urbains.

Forced car ownership. Certains ménages sont alors amenés à « la possession forcée d'une voiture ». L’impact de ce phénomène sur les familles est énorme puisque l’achat et l’entretien d’une voiture occupe alors une grande partie de leur budget mobilité, limitant les possibilités non seulement d’investir dans d’autres modes de transport, mais aussi l’utilisation de la voiture une fois achetée. En effet, le budget mobilité étant investi dans les déplacement domicile-travail, l’utilisation de la voiture pour le loisir sera limitée. Les familles se déplaceront moins et parcourront de plus petites distances.

Exclusion sociale. Etre moins mobile se traduit souvent en une exclusion sociale : les possibilités de se rendre à des activités quotidiennes sont plus limitées. Comme pour l’exclusion numérique, on mentionne entre autre l’accès à l’emploi, les activités extra-scolaires ou familiales.

Envie d’en entendre plus sur la thématique ? Lisez l’étude récente de Netwerk Duurzame Mobiliteit.

Pour que la mobilité soit moins limitée et limitante, il faut connaître les sources et conséquences des inégalités. Sur base de ceci, nous pouvons changer la politique de mobilité à Bruxelles et en Belgique. Bien que nous soyons sur la bonne voie, nous n’y sommes pas encore. En partageant ces études, nous souhaitons continuer le débat et élargir l’inclusion de toutes et tous à une mobilité durable.

Connaissez-vous d'autres études indispensables sur les inégalités dans le secteur de la mobilité ? Contactez florence@bral.brussels.

COMMUNIQUÉ DE PRESSE – 22 MARS 2021

La récente annonce dans la presse, d'une certaine "latitude" au niveau des vitesses tolérées en région bruxelloise, jette un certain discrédit sur la généralisation du 30 km/h. Une coalition d'associations engagées en faveur de la sécurité routière réclame une communication univoque concernant la Ville 30, accompagnée d'une combinaison de mesures – au niveau de la mise en œuvre, de la formation et de l'infrastructure – nécessaires à l'amélioration effective de la sécurité de l'ensemble des usagers de la route. 

Ce début d'année a vu une nouvelle réglementation entrer en vigueur à Bruxelles : le 30 km/h est devenu la limite de vitesse par défaut sur l'ensemble du territoire régional. C'est une excellente nouvelle pour l'ensemble des usagers de la route. Selon le Conseil européen pour la sécurité des transports (CEST), le 30 km/h est le moyen le plus efficace pour améliorer la sécurité sur la route. Une des principales raisons est que les conséquences d'une collision à 30 km/h sont bien moins graves qu'à 50 km/h. Le risque de décès, pour un piéton heurté par un véhicule circulant à 50 km/h, est 5 fois supérieur par rapport à une collision survenant à 30 km/h. Le risque qu'un véhicule percute un piéton est, en outre, considérablement réduit.

C'est donc avec gratitude que notre coalition a accueilli la décision du gouvernement d'implémenter la Ville 30 en début d'année. Cependant, quelques difficultés doivent encore être surmontées. Selon des articles de presse, des procès-verbaux ne seraient délivrés que vis-à-vis des véhicules circulant à plus de 46 km/h. Cette approche laxiste serait apparemment temporaire, le temps que les conducteurs s'adaptent à la nouvelle limite de vitesse.

Dans la loi comme sur le terrain, le gouvernement doit être en mesure de faire appliquer les règles. La manière dont cette décision a été rapportée dans la presse induit à confusion, en donnant l'impression que la limite de vitesse de 30 km/h ne doit pas encore être vraiment respectée. Pendant ce temps, les vitesses excessives continuent de mettre la vie des Bruxellois.es en danger. Si nous souhaitons améliorer la sécurité sur nos routes, il est nécessaire d'envoyer un message clair et compris par tou.te.s.

La Ville 30 ne doit pas être un geste vide de sens. "Sans moyens pour les faire appliquer, les mesures politiques sont des paroles en l'air" (Marie Jacuzzi, dans Apolitical). Autoriser les conducteurs à rouler jusque 46 km/h dans une zone 30 n'est pas acceptable, et va à l'encontre de la philosophie de la Ville 30.

Des mesures complémentaires, clés de la réussite

Cette règlementation nécessite d'être soutenue par une exécution effective, mais aussi via des mesures complémentaires.

  • En termes d'exécution, nous réclamons les moyens nécessaires pour faire respecter la règle ainsi que pour en assurer le suivi judiciaire. Nous constatons que certaines zones de police prennent le problème au sérieux : nous souhaitons que cette tendance se généralise à travers l'ensemble de la région. Nous pouvons nous attendre, en tout état de cause, à une augmentation temporaire des procès-verbaux et des amendes, mais ces chiffres vont diminuer une fois que les mentalités auront changé. Si ce n'est pas maintenant, alors quand?
  • D'autres mesures peuvent contribuer au respect de la règlementation. Nous demandons une vigilance accrue durant les heures d'entrée et de sortie des classes. Des radars indicateurs de vitesse, installés à courte distance de radars répressifs, permettraient d'alerter les conducteurs quant au contrôle de leur vitesse.
  • La formation a un rôle clé à jouer dans le développement d'une véritable culture de la sécurité routière. Bien au-delà du simple apprentissage des réflexes de "self-defense" pour survivre au sein du trafic, c'est à tout âge que les citoyens doivent être sensibilisés et formés à la conduite préventive, à ses avantages, et aux principes généraux de sécurité routière (comme "la rue est à tous"). C'est de cette façon que nous impliquerons les citoyens dans la constitution d'une nouvelle culture, où chacun comprend que la route doit être partagée.
  • L'organisation du réseau routier doit avoir pour objectif de réduire et de ralentir le trafic : la conception des rues, au niveau de leur apparence visuelle, est une mesure phare pour réduire la vitesse et améliorer la sécurité. Alors que le nombre de collisions diminue de 10% quand on limite la vitesse à 30 km/h, ce nombre chute de 60% quand cette limite de vitesse s'accompagne de modifications au niveau du design des rues. (Dirk Lauwers, Bruzz). La Ville 30 soutient une vision plus large de l'espace public : celle d'un environnement plus accueillant pour ses habitant.e.s.

En conclusion, la combinaison d'une stricte application de la règle, de l'amélioration du design routier et de mesures éducatives est cruciale en matière de sécurité routière. Notre coalition s'engage elle aussi : nous souhaitons contribuer à informer le grand public au sujet de la Ville 30 et de ses bénéfices, tout en continuant à surveiller la mise en œuvre et l'application de la mesure sur le terrain. Nous espérons que la communication autour de la règle sera claire à partir de maintenant, et qu'elle s'accompagnera des mesures nécessaires, y compris au niveau de l'infrastructure et de la formation, pour garantir la sécurité de tous sur les routes bruxelloises.

Les signataires

BRAL – EUCG – Filter Café Filtré Atelier – Fietsersbond – GRACQ-Les Cyclistes Quotidiens – Heroes for Zero – Johanna.be – Pro Velo – Walk Brussels

Contacts presse

  • Florine Cuignet, GRACQ (FR) - 0499 40 61 39
  • Tim Cassiers, BRAL (NL + EN) - 0476 449 223
  • Lieselotte Gevens, Fietsersbond (NL + EN) - 0471 49 63 76

Revue de presse

Fonds Alain De Pauw - Appel à candidatures pour des initiateurs de changement à Bruxelles !

Chaque année, le Fonds Alain De Pauw cherche des Bruxellois engagés qui souhaitent mettre en place dans leur ville une initiative qui bénéficiera à leur quartier. Cette année, ils cherchent des initiatives qui donneront un nouveau souffle à la vie sociale après covid19.

Souhaitez-vous lancer une initiative à Bruxelles pour retrouver le plaisir du vivre ensemble? Un projet qui aide à faire sortir les personnes âgées, à profiter de l’air libre ensemble? Une idée qui mobilise les jeunes pour établir de nouveaux contacts et élargir leur réseau ? En faisant une promenade ensemble, en mangeant, en étant sportif ou créatif ?

Alors, introduisez un dossier pour recevoir un soutien financier allant jusqu'à 5000 € pour réaliser votre projet.

Plus d’info sur https://www.kbs-frb.be/fr/Activities/Calls/2021/293273

 

Au lendemain des plaidoiries de l’Affaire Climat, la Coalition Climat publie son nouveau mémorandum pour un Green New Deal belge: plus d’une centaine de mesures pour mettre en œuvre une transition juste vers une société bas carbone en Belgique. 

Cette large coalition, unique en son genre, qui regroupe syndicats, organisations de jeunesse, ONG environnementales et de coopération au développement et mouvements citoyens, propose aujourd’hui un large éventail de mesures pour guider les politiques dans le chantier colossal de la transition juste vers une société décarbonée. Tout y passe : de la responsabilité de la Belgique sur les scènes européenne et internationale, à la transformation profonde de l’économie belge abordée par secteurs, au financement de la transition et la question de la gouvernance et de la participation citoyenne. 

De par sa diversité et sa pluralité, la Coalition assure une large assise sociétale derrière ses recommandations et propose une vision transversale des différents enjeux: une vision qui allie les enjeux de justice sociale aux enjeux climatiques, tout en veillant à assurer une prospérité économique pour chacun et chacune. "À l'aune de la crise planétaire du COVID-19, une vision globale et solidaire de la transition est plus que jamais indispensable”, explique Nicolas Van Nuffel, président de la Coalition Climat. “C’est là toute l’idée d’un Green New Deal belge : une transformation profonde de notre économie pour la décarboner mais aussi l’opportunité d’une reconstruction du système pour le rendre plus juste et plus égalitaire. L’un ne va pas sans l’autre.

La publication du nouveau mémorandum paraît juste après la clôture des plaidoiries de l’Affaire Climat, qui ont eu lieu du 16 au 26 mars. “Au lendemain des plaidoiries de l’Affaire Climat, cet arsenal de propositions tombe à point et peut servir de guide d’utilisation pour nos politiques”, déclare Nicolas Van Nuffel. “Ce qu’exigent les 62 000 demandeurs implique un changement drastique de trajectoire pour la Belgique. Nous proposons les clés pour y arriver.

Plus d’informations

Contact

Julie Van Houtryve - info@coalitionclimat.be - +32 484 65 28 57

Coalition Climat

La Coalition Climat est une asbl nationale qui réunit plus de 80 organisations de la société civile belge (nature et environnement, coopération au développement, droits humains, syndicats, mutuelles, organisations de jeunesse, mouvements citoyens) autour de la justice climatique. Nous faisons pression auprès des décideurs politiques pour des mesures fortes et nous mobilisons un large public pour une société juste et respectueuse du climat. Plus d'infos sur: www.coalitionclimat.be

 

L’Hospice Pachéco, 12.000m², propriété du CPAS de 1000 Bruxelles est un magnifique immeuble, situé en plein centre-ville et inoccupé depuis plusieurs années. Jusqu’en 2017, ce bâtiment hébergeait une maison de repos et de soins. Depuis, le bâtiment est resté plus ou moins vide, avant d’être occupé dans le cadre de la Campagne de Réquisitions Solidaires par des militants du droit au logement, puis vidé de ses occupants par la police.

Il fait désormais l’objet d’un appel à projets, avec pour objectif d’y lancer une occupation temporaire avec des projets «de type sociaux, culturels, artistiques, socio-économiques, éducatifs, d’économie circulaire et de développement durable ». L’appel précise : « le logement n’est pas autorisé ».

Cette exclusion du logement surprend en ce qu’elle s’inscrit dans une série d’appels à projets qui écarte explicitement l’affectation logement dans le cadre d’occupations temporaires de bâtiments publics inoccupés.

Et cette liste se fait de plus en plus longue : l’Hospice Pachéco (CPAS), le site des Goujons ou de Ropsy Chaudron (CityDev), les casernes d’Etterbeek (SAU), le Tri Postal (SNCB)…

La mise en mouvement des opérateurs publics vers l’occupation temporaire de leurs bâtiments vacants est certes un signal très positif qui se doit d’être souligné. Mais la mise à l’écart de manière répétée et quasi-automatique d’une fonction aussi fondamentale que le logement est pour le moins problématique.

Si d’évidence l’hébergement requiert des conditions spécifiques qui suscitent des questions légitimes (état technique des bâtiments, budgets disponibles, durées des projets…) ces appels à projets sur les espaces vacants sont à remettre dans un contexte plus général : celui d’une crise du logement qui n’en finit pas.

La crise du logement et le paradoxe des espaces vides : une question de cohérence

Dimanche 28 mars marquait la journée internationale du droit au logement.  Cet appel annuel est l’occasion de se remémorer que, bien qu’un logement décent soit un droit constitutionnel, son obtention s’apparente malheureusement de plus en plus à un privilège qu’à un acquis pour tous. Il est utile de garder quelques chiffres à l’esprit : la capitale de l’Union Européenne compte plus de 45.000 ménages sur liste d’attente pour obtenir un logement social, et ceux qui en obtiennent l’ont parfois attendu pendant 15 ans. On recense plus de 5300 personnes mal logées ou à la rue, dont près de 1000 enfants. On peut aisément imaginer ce que ces chiffres déjà insupportables vont devenir une fois que la double crise, sanitaire et sociale, sera “derrière” nous.

Paradoxalement, alors que se loger devient un parcours du combattant, Bruxelles compte aussi énormément de bâtiments et de logements… vides ! 10% des logements sociaux inoccupés, 15% des bureaux vacants, plus de 5000 logements au-dessus des commerces à l’abandon. Cumulé, on dénombre actuellement plus de 6.5 millions de m² vides en RBC.  Mis bout-à-bout, c’est l’équivalent de la superficie au sol de la commune d’Ixelles ! Certains vont même jusqu’à parler d’une « vingtième commune » de Bruxelles, composée de l’ensemble des espaces inoccupés de notre Région.

Mais alors, ne serait-il pas logique d’utiliser ces infrastructures vacantes pour résorber une partie de cette crise ? Le bon sens n’indique-t-il pas naturellement de mettre ces espaces vides en priorité au service des personnes les moins bien loties ?  

Pour faire face à cette crise du logement, le gouvernement n’est démunis ni de solutions ni de moyens. Et l’occupation temporaire des bâtiments vides pour faire de l’hébergement est l’une des pistes, parmi tant d’autres. Nos mandataires publics nous ont d’ailleurs affirmé à de nombreuses reprises prendre le sujet de l’occupation temporaire à finalité sociale à bras le corps.

Déjà dans la Déclaration 2019-2024, le Gouvernement Régional rappelait vouloir « favoriser les initiatives d’occupations temporaires à caractère social, tout en visant à assurer la pérennité du parc social de logements sur le long terme ».   Plus récemment encore, Nawal Ben Hamou, Secrétaire d’Etat au Logement en RBC, le confirmait par son Plan d’urgence logement. Si celui-ci comprend une série de solutions long-termes et structurelles essentielles, il insiste également sur la nécessité de remobiliser les logements vides.

Si pas maintenant, quand ?

Malgré tout, dans la presque totalité des appels à projets portant sur la mise à disposition de bâtiments publics vides, la tendance est de faire primer les projets socio-culturels et commerciaux sur l’hébergement.

Alors au-delà de contester les contraintes techniques, budgétaires ou d’opportunité qui justifieraient potentiellement l’écartement du logement dans tel ou tel appel à projets, c’est une logique sous-jacente que nous remettons en cause.

Que penser des déclarations politiques volontaristes sur l’occupation temporaire à finalité sociale et des appels à la solidarité citoyenne quand ceux-ci ne peuvent se matérialiser dans les faits ? Si on ne mobilise pas les bâtiments publics vides pour abriter les personnes en détresse, alors où le fera-t-on ?

L’occupation temporaire à finalité sociale a le potentiel d’offrir des abris de transit sûrs, décents et abordables à des personnes en grande précarité tout en les intégrant dans des projets mixtes où s’entremêlent accompagnement social, culture, économie sociale et éducation. Ces projets concrets fonctionnent. D’innombrables exemples illustrent le succès de telles approches, couplant hébergement et activités, comme le projet des « Grands Voisins » au cœur de Paris, avec l’occupation temporaire d’un gigantesque hôpital vide. Qu’est-ce qui nous empêcherait, à Bruxelles, d’y parvenir ?

Penser l’occupation temporaire à finalité sociale de bâtiments publics vides et y interdire à priori le logement, c’est amputer le concept de son sens, pour n’en garder que l’enduit.

L’urbanisme temporaire ne peut en aucun cas servir d’alibi ou devenir un verni sur la rouille d’une ville qui devient de moins en moins habitable pour une frange grandissante de sa population.

Les acteurs de terrain sont prêts. Pouvoirs publics : à vous de jouer !

Associations d’insertion par le logement, collectifs, professionnels du travail social, plateformes d’occupation temporaire à finalité sociale, structures d’accompagnement… nous sommes prêts !

Nous ne minimisons aucunement les aspects techniques ni n’estimons au rabais les coûts que nécessitent la mise en place de projets d’hébergement. Mais nous constatons que les bâtiments vides ne manquent pas, que les besoins sont criants et que les acteurs de terrain sont compétents, expérimentés et légitimes pour coordonner l’occupation de ces bâtiments publics d’envergure.

Nous le disons haut et fort : le parc immobilier de notre région regorge de bâtiments inoccupés. Il est de la responsabilité des pouvoirs publics détenteurs de foncier vacant de mettre leurs espaces à disposition pour y lancer des projets d’occupations temporaires mixtes, incluant une partie importante d’hébergement. Faute de cela, ces espaces seront captés par des opérateurs d’occupation temporaires peu soucieux de la visée sociale des activités qui prendront place dans les lieux. Le gouvernement s’écartera ainsi in fine des ambitions qu’il s’était fixé dans sa déclaration.

Nous serons attentifs, dans le cadre des futurs appels venant des opérateurs publics à dénoncer toutes exclusions des opportunités d’offrir de l’hébergement quand cela est possible. Au lieu de les écarter, c’est précisément ce type d’occupations à finalité sociale que les pouvoirs publics doivent appuyer de manière systématique.  Et pour ce type de projets, les acteurs de terrain répondront présents.

Lisez l'article dans La Libre.

Du 7 au 11 juin 2021 à Bruxelles, la confex (conférence et exposition) "Spaces of Possibility" mettra en lumière les communautés résilientes et ingénieuses en réunissant des habitants, des chercheurs, des praticiens, des artistes et des dirigeants politiques du monde entier pour un partage inspirant d'expériences en matières de transformations menées par les communautés. La confex mélange une conférence et une exposition, résultant en un événement interactif. L'exposition "Spaces of Possibility" présentera des récits fascinants de communautés et environnements en transformations, mais aussi des luttes et des succès que celles-ci rencontrent.

L'événement vous donnera l'occasion de voyager dans le monde entier et d'explorer le pouvoir des transformations menées pas les communautés par le biais d'installations interactives. Vous pourrez ainsi exprimer vos valeurs à travers la forme d’un guidon de vélo ou écouter les aspirations des communautés rurales de Chine et du Japon, qui restent souvent lettre morte. Vous pourrez aussi mettre en lumière les espaces industriels en déclin en Écosse ou même réfléchir à vos propres efforts pour transformer le monde. Mais attention au monstre à trois têtes de la bureaucratie !

L'exposition se déroulera dans et autour du Parckfarm, situé dans le parc Thurn & Taxis à Bruxelles. Elle ouvrira ses portes le lundi 7 juin à midi et les fermera le vendredi 11 juin. L'exposition est gratuite et accueillera tous les esprits curieux. Pour plus d'informations et des mises à jour régulières concernant le COVID19, veuillez consulter notre site web.

La confex est issue du projet RECOMS. Ce projet est financé par le programme de recherche et d'innovation de l’Union Européenne (Horizon 2020), la convention de subvention Marie Sklodowska Curie No 765389.

Je vous prie de trouver notre programmation de balades guidées à vélo dans toute la Région de Bruxelles-Capitale pour la saison 2021. Bruxelles vue par les femmes ou à travers sa gastronomie, ses parcs et jardins. Multiculturalité, développement durable, Art nouveau ou encore des « Rencontres bruxelloises » thématiques... autant de choix qui en raviront plus d’un et qui permettent d’aborder la capitale sous tous ses aspects.

De mars à décembre, baladez-vous avec Pro Velo. Plaisir de la petite reine et richesse des découvertes priment sur la performance et l’effort.

Inscription au plus tard le vendredi qui précède.

24 avril : Bruxelles insolite et secret

25 avril : serres royales - annulée

1 mai : Potagers collectifs

2 mai : Rencontres Bruxelloises - Animaux en ville

8 mai : L'Europe dans votre région : Le territoire du Canal soutenu par l'Europe

8 mai: Bruxelles des amoureux

Humains, faune et flore ont beaucoup à perdre sur site du PAD Josaphat

Le gouvernement de Bruxelles doit choisir : veut-il continuer à travailler comme au 20e siècle ou se projeter enfin dans le 21e ?

"Nous sommes ici sur la friche Josaphat. En 20 ans, une incroyable biodiversité s'est développée ici naturellement. Cela devrait pouvoir durer des siècles, mais c'est peut-être terminé dès l'année prochaine." C'est par ces mots que l'écrivain et historien David Van Reybrouck ouvre la vidéo sur le Plan B Josaphat.

Il n'est pas le seul à Bruxelles à s'inquiéter de l'avenir de cet espace exceptionnel. Un réseau de citoyens et d'associations veut protéger ce joyau de la biodiversité bruxelloise. 

Dans une nouvelle vidéo, citoyen.nes, naturalistes, comités de quartiers et associations tendent la main au gouvernement bruxellois afin de créer un plan alternatif pour la Friche Josaphat.

"Quel meilleur moyen de comprendre les enjeux des plans de développement urbain que de se rendre sur place ? Avec la corona et la période de nidification, il n'est pas idéal d'autoriser une masse de personnes sur la Friche. Nous invitons donc tout le monde à regarder la vidéo. Ainsi, les gens pourront mieux comprendre pourquoi nous devons préserver ce lieu unique à Bruxelles", explique Steyn Van Assche de BRAL, un mouvement urbain pour Bruxelles.

"Ce dossier est particulièrement passionnant car il amène des naturalistes, comme ceux qui sont actifs à Natagora et Natuurpunt, à travailler avec des riverains, des mouvements urbains bruxellois, des personnes actifs dans des potagers collectifs, en gros, tout un tas d'acteurs qui font le monde de demain, et aussi le monde d'aujourd'hui. L'idée de base du Plan B Josaphat est très simple : garder la nature là où elle est déjà présente et renforcer la ville là où elle existe déjà”, ajoute Amandine Tiberghien de Natagora.

Tous les citoyens et associations qui s'engagent aujourd'hui pour la protection de la Friche Josaphat ne le font pas par opposition au monde politique. Au contraire, dit David Van Reybrouck. "Ils veulent réfléchir de manière constructive à l'avenir de ce lieu. D'où l'appel : mettons en pause la phase 1. Avant que vous ne vous en rendiez compte, les travaux auront commencé et il sera trop tard. Le gouvernement de Bruxelles devra choisir s'il veut être le dernier gouvernement du 20e siècle ou le premier gouvernement du 21e siècle. A lui de choisir …”

Par le biais d'une pétition en ligne, plus de 15 000 personnes ont exprimé leur désaccord avec le plan actuel et ont exigé une vision différente : un plan B pour Josaphat.

Note pour les journalistes

Contacts de presse:

  • Natagora: Amandine Tiberghien, 02 893 09 25 (FR)
  • BRAL: Steyn Van Assche, 0498 13 25 86 (NL)

Signé par

ARAU, BRAL, Bruxelles Nature, collectif Bas Les PAD, Comité Mediapark, Natagora, Natuurpunt Brussel, Josaph’aire, Sauvons La Friche Josaphat, Sauvons le parc avenue des jardins, Comité Leopold III 

Documentation

Image: Géry Leloutre, Cartographie: S. Vermeulen

Lecture d’un article paru dans le numéro spécial de la revue Bruxelles Patrimoines de septembre 2017, à l’aune de l’actualité urbanistique bruxelloise. “Le park system d’Anderlecht - construction d’un espace public pour la couronne verte bruxelloise” de l’architecte et urbaniste Géry Leloutre.

C’est l’histoire d’un rêve. Un beau rêve. Celui d’un urbanisme sans limites. D’un urbanisme fort et visionnaire, qui arrivait à donner à chaque citoyen logement, équipement et espaces verts à proximité dans une vision structurante de la ville. Un rêve comme on ne peut plus en faire, qui fonctionnait grâce à des opérations immobilières de haut vol sous l’égide de pouvoirs publics encore forts, sur des terrains disponibles à profusion. Un rêve qu’il nous faut maintenant lâcher, pour enfin atterrir chez nous.

Il était une fois Anderlecht, milieu du XXème

Au milieu du XXème siècle, il était encore question pour certaines communes bruxelloises de construire la ville sur ce qui était pour la plupart des champs et terres peu urbanisées. Retour dans ce texte sur cet article de Géry Leloutre qui décrit, de manière claire et documentée, comment le cas d’Anderlecht exemplifie un art d’urbaniser bien ancré en Belgique, qui eut son âge d’or mais qui, à notre sens et au jour d’aujourd’hui ne peut plus fonctionner. La preuve sera faite dans un second texte qui fera bientôt suite en prolongeant les réflexions dans notre actualité urbaine.

L’âge d’or : le parc system d’Anderlecht

Mais d’abord commençons cette histoire au début du XXème siècle. Anderlecht, explique Géry Leloutre, avait une vision particulièrement volontariste et éclairée de ce que devait devenir cette portion de ville : maillage vert à échelle métropolitaine, quartiers d’habitations pour la classe moyenne, équipements publics, avec “pour chaque citoyen une gamme étendue de commodités matérielles”… Que rêver de plus ? 

Pour s’en donner les moyens, elle mit en œuvre avec brio le savoir-faire de l’époque, qui découlait d’un cadre légal et d’une “culture” belges du faire la ville eux-mêmes issus de l’époque des grands parcs du roi Léopold II (1865 – 1909). Il s’agissait d’associer le gouvernement à des promoteurs privés pour financer les opérations.

Une recette bien rôdée

Plus particulièrement, il s’agissait premièrement d’acheter en masse et à bas prix des terrains dans ce qui était alors la périphérie. Beaucoup plus, en fait, que les terrains nécessaires à la construction des dits parcs, équipements et ensemble de logements abordables dont la commune souhaitait se doter. 

Par exemple, pour l’aménagement de l’un des parcs prévus, le parc Astrid, Anderlecht expropria et acquit de larges zones dans et autour des 15 ha qui lui seraient consacrés. Après les avoir réaffectées en terres à bâtir, elle en a vendu la plus grande partie à des promoteurs privés pour développement, par exemple sous la forme de logements pour la classe moyenne. 

L’astuce? Un périmètre bien plus grand que l’aménagement visé

Il importait que ces terrains adjacents au parc soient donc achetés simultanément et en nombre suffisant, tout simplement car c’était la plus-value de leur développement immobilier qui devait financer le parc ou l’équipement désiré. Les pouvoirs publics ont donc été à même d’engranger une partie des plus-values réalisées sur des opérations privées -celles qui eurent lieu tout autour- grâce à de fines négociations menées avec les promoteurs dans un contexte qui jouait beaucoup plus en leur faveur qu’à notre époque, et à un savoir-faire bien maîtrisé. Notons que jauger à l’avance la taille du “grand périmètre” -celui du projet et des opérations qui entoureraient le projet- faisait partie intégrante de ce savoir-faire.

Un résultat prodigieux

Le résultat est prodigieux : au-delà du parc Astrid, c’est tout un système de parcs reliés entre eux qui fut créé, et nous sommes beaucoup à encore bénéficier aujourd’hui d’un vrai “parc system” qui structure le paysage d’un bout à l’autre du tronçon de ceinture verte qui la traverse : quartiers et boulevards aérés, espaces verts nombreux et last but not least, la préservation de la Pede et Neerpede en espace semi-rural dans l’idée de “créer un «véritable bois de la Cambre» à destination de la population ouvrière anderlechtoise”. Espace rural qui n’a pas de prix aujourd’hui.

Hélas, cette belle histoire ne peut plus avoir lieu aujourd’hui

Cette histoire, magnifique s’il en est, montre combien rêver la ville, de la manière la plus visionnaire qu’il soit, fut indissociable d’un rêve d’expansion sur une série de terres d’où extraire du capital. Ce rêve est aujourd’hui impossible. Faut-il le rappeler? Les conditions ne sont plus les mêmes. Manque cruel de terrains bon marché à profusion, et perte de pouvoir et de compétences sur les marchés immobiliers chez les opérateurs publics, ... tout cela sur fond de crise (ou débâcle...) sociale et environnementale, une crise où justement, les sols peinent à rester ce qu’ils sont au départ : des supports de pratiques, de vies interdépendantes et de résilience. 

Alors...On fait quoi ?? Comment développer une vision forte et paysagère aujourd’hui et dans de telles conditions tout en se désintoxiquant et de la tentation de traiter les sols restants comme de simples “réserves foncières” à rentabiliser? 

Le prochain article nous plongera dans l’actualité pour tenter de répondre à ces questions !

Marie Coûteaux

Le gouvernement de Bruxelles doit choisir : veut-il continuer à travailler comme au 20e siècle ou se projeter enfin dans le 21e ?

"Nous sommes ici sur la friche Josaphat. En 20 ans, une incroyable biodiversité s'est développée ici naturellement. Cela devrait pouvoir durer des siècles, mais c'est peut-être terminé dès l'année prochaine." C'est par ces mots que l'écrivain et historien David Van Reybrouck ouvre la vidéo sur le Plan B Josaphat.

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Van Reybrouck n'est pas le seul à Bruxelles à s'inquiéter de l'avenir de cet espace exceptionnel. Un réseau de citoyens et d'associations veut protéger ce joyau de la biodiversité bruxelloise. Dans une nouvelle vidéo, citoyen.nes, naturalistes, comités de quartiers et associations, dont le BRAL, tendent la main au gouvernement bruxellois afin de créer un plan alternatif pour la Friche Josaphat.

Comment comprendre les enjeux des plan de développement ?

Le gouvernement a fait un Plan d’Aménagement Directeur à Josaphat, fondé sur des hypothèses dépassées. "Quel meilleur moyen de comprendre les enjeux des plans de développement urbain que de se rendre sur place ? Avec la corona et la période de nidification, il n'est pas idéal d'autoriser une masse de personnes sur la Friche. Nous invitons donc tout le monde à regarder la vidéo. Ainsi, les gens pourront mieux comprendre pourquoi nous devons préserver ce lieu unique à Bruxelles.

Plan B Josaphat

Plan B Josaphat est particulièrement passionnant car il amène des naturalistes, comme ceux qui sont actifs à Natagora et Natuurpunt, à travailler avec des riverains, des mouvements urbains bruxellois, des personnes actifs dans des potagers collectifs, en gros, tout un tas d'acteurs qui font le monde de demain, et aussi le monde d'aujourd'hui.

 L'idée de base du Plan B Josaphat est très simple : garder la nature là où elle est déjà présente et renforcer la ville là où elle existe déjà.

Tou.tes les citoyen.nes, comités de quartier, et associations qui s'engagent aujourd'hui pour la protection de la Friche Josaphat ne le font pas par opposition au monde politique. Au contraire. Nous voulons réfléchir de manière constructive à l'avenir de ce lieu.

« D'où l'appel : mettons en pause la phase 1. Avant que vous ne vous en rendiez compte, les travaux auront commencé et il sera trop tard. Le gouvernement de Bruxelles devra choisir s'il veut être le dernier gouvernement du 20e siècle ou le premier gouvernement du 21e siècle. A lui de choisir … »  - David Van Reybrouck.

Par le biais d'une pétition en ligne, plus de 15 000 personnes ont exprimé leur désaccord avec le plan actuel et ont exigé une vision différente : un plan B pour Josaphat.

Cette vidéo est un collaboration d’ARAU, BRALBruxelles Nature, collectif Bas Les PAD, Comité Mediapark, Natagora, Natuurpunt BrusselJosaph’aire, Sauvons La Friche Josaphat, Sauvons le parc avenue des jardins, Comité Leopold III et David Van Reybrouck. La vidéo est réalisée par le collectif bruxellois Dérive.

Que pouvez-vous faire ?

  • Regardez la vidéo sur Facebook, Instagram ou YouTube et partagez-la avec votre réseau.
    • ❓ Le gouvernement de Bruxelles doit choisir : veut-il continuer à travailler comme au 20e siècle ou se projeter enfin dans le 21e ?
      🌳 Sur la friche Josaphat, Bruxelles peut amorcer un urbanisme durable où la nature n’est plus considérée comme une zone à bétonner. 
      🤝Des citoyens, des défenseurs de la nature, des comités de quartier et des associations proposent des alternatives crédibles à la destruction de la Friche Josaphat.
  • Regardez le teaser de la vidéo op FacebookInstagram ou YouTube et partagez-la avec votre réseau.
  • Lisez notre manifeste  : bit.ly/ManifestePlanBJosaphatFR
  • Et n'oubliez pas de signer la pétition : bit.ly/sauvonsjosaphat

Espérons que le gouvernement regarde. Nous vous tiendrons bien sûr au courant du résultat !

Invitation à la presse 04/05/2021

“Beyond Vision Zero” en neuf bonds

L'Autre Atelier remet sa vision intégrale et spatiale de la sécurité routière à la ministre de la Mobilité Elke Van den Brandt.

Le gouvernement bruxellois travaille sur un nouveau plan d'action pour la sécurité routière 2021-2030. Les mouvements citoyens Heroes for Zero, Filter Café Filtré Atelier et BRAL ont uni leurs forces dans l’Autre Atelier pour contribuer à ce plan. L'Autre Atelier a organisé des événements parallèlement aux ateliers officiels de Bruxelles Mobilité pour inspirer les Bruxellois·es et le gouvernement. Question clé : à quoi peut ressembler une ville sûre et saine du futur ? Le 04/05/2021, ils mettront sur la table leur vision de la sécurité routière pour Bruxelles : “Beyond Vision Zero”. 

L'Autre Atelier a sorti le débat sur la sécurité routière du contexte “formel” du processus de planification pour l'amener là où il compte : dans la rue. L'Autre Atelier a développé sa vision de l'avenir en partageant les connaissances locales lors de promenades guidées, en s'inspirant de villes modèles et en invitant des citoyen·nes et des expert·es à s'asseoir à la table à dessin (virtuelle). De la série d'événements sur la sécurité routière à Bruxelles, ils ont tiré neuf recommandations concrètes, qu'ils ont consignées dans un mémorandum. 

Les mouvements citoyens affirment que l'absence de victimes dans le trafic (“Vision Zero”) est une condition minimale pour une métropole du XXIe siècle. L'Autre Atelier veut aller plus loin avec “Beyond Vision Zero”, et lier la sécurité routière aux autres défis de Bruxelles, tels que la qualité de vie, la qualité de l'air, l'adaptation au changement climatique, une société inclusive et des espaces publics de qualité. En intervenant sur les infrastructures et en se concentrant sur la gouvernance, ils pensent qu'il est possible de créer une ville qui invite à se comporter de manière sûre et correcte, où la liberté de mouvement est accrue et où il est agréable de vivre et de séjourner. 

Le résultat et les recommandations seront remis en direct à la ministre bruxelloise de la mobilité, Elke Van den Brandt, lors de la cinquième conférence Beyond Zero. L'orateur invité, Salvador Rueda, est le père spirituel des "superblocks", sur lesquels se fonde Good Move, le plan de mobilité de Bruxelles. Après sa conférence, le maître architecte bruxellois Kristiaan Borret entamera un débat avec les urbanistes Nathanaëlle Baës-Cantillon et Jens Aerts. Ils appliqueront les images inspirantes à Bruxelles. Le public participe au débat via le chat.

En direct de la Barmacie de la ruePICARDstraat via Facebook Live. Streaming via www.a-atelier.be

Avec le soutien de Vlaanderen - Verbeelding werkt.

Contacts presse

  • Marlies Lenaerts - coordinatrice du projet L’Autre Atelier +32 486 91 47 07

Programma Beyond Zero Lecture Salvador Rueda: Superblocks

20:10   Conférence de Salvador Rueda de Barcelone, professeur et père spirituel du "superblock" sur lequel est basé Good Move.

20:45   Débat avec le maître architecte Kristiaan Borret, l'urbaniste Nathanaëlle Baès-Cantillon et l'urbaniste Jens Aerts. 

21:00   Réception de presse pour un moment avec la ministre et l’Autre Atelier

21:30   Réception et remise officielle à la ministre de la mobilité Elke Van Den Brandt