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Photo: Philippe Massart

En CC, nous avons reçu de votre part de nombreuses lettres d'objection au plan d'aménagement directeur de Josaphat bis. Merci !

Merci beaucoup pour votre implication en tant que citoyen.ne critique dans ce dossier important ! Ensemble, nous faisons « bouger les lignes » dans l'aménagement de Bruxelles.

Maintenant, nous comptons sur les administrations et les élu.es concerné.es pour se ressaisir et lire attentivement toutes les objections. Et qu'ils en tiendront compte.

Pour en savoir plus sur les objections, consultez l’article sur notre site.

"Près de 50.000 personnes sont descendues dans les rues de Bruxelles avant la COP26 pour tirer la sonnette d’alarme sur l’urgence climatique", rappelle Nicolas Van Nuffel. "Force est de constater que leurs voix n’ont pas été prises en compte. Il est grand temps que la Belgique se mette en ordre de bataille pour affronter le chantier du siècle: réconcilier prospérité, justice sociale et respect des limites planétaires", conclut-il dans l’Avenir.

Qu’est-ce que nous voulons alors ? Pour commencer, voici.

Les plans du nouveau bâtiment du NMBS/SNCB ont fait l'objet de nombreuses critiques. Le bâtiment gris mesure environ 236 mètres de long et 60 mètres de haut. Le NMBS/SNCB est en avance sur les faits. C’est ce que nous avons dit dans une interview sur Radio 1. "L'enquête publique sur le plan d’aménagement directeur vient de se terminer et déjà un permis est demandé pour la toute dernière étape. L'ordre est inversé, ce n'est vraiment pas correct", a déclaré Steyn Van Assche.

Alors que Steyn a réagi dans la presse, notre nouveau collègue Benjamin Delori a rédigé l'objection, sa première pour le BRAL.

Le BRAL a demandé à ce que la commission de concertation remette un avis négatif pour le projet démesuré, la rue Fonsny 47b-49. La volonté de la SNCB de regrouper ses bureaux dans un seul et même lieu est tout à fait recevable. L’impact du siège tel que proposé sur le quartier ne l’est pas. D’autres alternatives sont possibles et nous ne considérons pas qu’elles ont été suffisamment explorées dans le rapport d’incidences environnementale. Estimer qu’une barre horizontale n’aura que peu d’influence sur les quartiers avoisinants ne nous parait pas crédible.

« Estimer qu’une barre horizontale n’aura que peu d’influence sur les quartiers avoisinants ne nous parait pas crédible. »

Le manque de contextualisation de l’étude d’incidences environnementales ne permet pas de donner une réelle appréciation de l’impact du projet. La construction du siège SNCB fait partie d’une opération immobilière entre la SNCB et un consortium de promoteurs immobiliers que le PAD Midi encadre. Sans une perspective claire de son avenir, le BRAL demande de ne pas accorder le permis d’urbanisme qui serait le premier domino à tomber d’une opération financière juteuse pour les promoteurs immobiliers impliqués.

Vous pouvez lire notre réaction complète dans le pdf.

Photo: Bert Boogaerts, Stadbiografen

Après notre journée d’étude avec l’ARAU et IEB sur la démolition-reconstruction, nous sommes encore plus convaincus que des grands projets urbains doivent faire l’objet de bilans environnementaux indépendants, absents des PAD maintenant. Des exemples existent : The Shifters Belgium ont réalisé le bilan carbone du PAD Mediapark.

The Shifters lancent aujourd’hui une pétition au Parlement bruxellois visant l’obligation de mesurer l’empreinte carbone des projets urbains de la Région de Bruxelles-Capitale. Si elle est signée par 1.000 personnes, elle ouvre le droit à une audition devant la commission parlementaire compétente.

Le BRAL soutient cette chouette initiative et vous invite à signer cette pétition et à la partager auprès de votre réseau.

Recherché : des artistes visuels talentueux qui s'intéressent à la mobilité et à l'environnement ! Les publicités pour les voitures, notamment les SUV, vont bientôt inonder à nouveau nos rues. Ces voitures ont-elles leur place en ville ? Nous sommes à la recherche de votre proposition créative qui attire l'attention sur les conséquences réelles des voitures promues... Les membres de la coalition #StopPubSUV feront quelque chose d'amusant avec ça.

Faites passer le mot !

Date limite : 4 janvier à 23h59.

Plus d'informations sur www.stoppubsuv.be et https://stoppubsuv.be/projet-project/

Vous pouvez demander d’interdire la publicité en faveur des combustibles fossiles en signant la pétition de Greenpeace.

Sources image : SNCB, Les visites de mon voisin

L’année démarre en trombe pour les habitant.e.s du quartier Midi, invités ce mardi 11 janvier 2022 à être entendus en Commission de concertation sur le projet de nouveau siège de la SNCB qui prendrait place dans l’ancien Centre de Tri Postal de la gare du Midi. Outre le fait que le projet se dessine sous la forme d’une gigantesque barre de 236 m de long culminant à 60 m de haut à front de l'avenue Fonsny, habitant.e.s et associations rappellent que celui-ci n'est que la première partie d’une vaste opération immobilière. En effet, le consortium privé (Immobel/BPI/Besix) en charge de l’élaboration du siège SNCB obtiendra en échange la propriété de 150.000 m² de parcelles actuellement occupées par la SNCB, le tout étant censé être cadré par le futur PAD Midi, pourtant toujours en cours d’élaboration. Ils/elles plaident pour une alternative crédible à ce désastre architectural, social et environnemental ![1]

Sous un emballage attrayant, le cadeau sous le sapin de la SNCB est rempli de pièges et faux semblants. En effet, si la décision de la SNCB de regrouper ses bureaux avenue Fonsny et de rénover l’ancien Centre de Tri Postal peut paraître séduisante de prime abord, la manière de penser cette réorganisation répond visiblement plus à une volonté d’optimisation immobilière qu’à une nécessité absolue liée à l’organisation du travail de l’opérateur ferroviaire.

En regroupant ses activités, la SNCB souhaite en fait libérer du foncier en le cédant à des promoteurs privés qui chercheront avant tout à le rentabiliser. L’opération génère en réalité une perte très conséquente de foncier semi-public et présuppose  des opérations massives de démolitions-reconstructions sur 4 îlots (Tri Postal, Atrium Midi, Delta et France-Bara) pour remplacer les bureaux actuels de la SNCB par divers projets encore indéfinis. Elle impose dans le même temps la construction supplémentaire de 30.000 m² de bureaux sur le Centre de Tri Postal. Et cela, alors que le débat qui doit cadrer ces transformations est toujours en cours dans le cadre du projet de PAD Midi.

There is no alternative, vraiment ? 

Le projet sur la table constitue un parti-pris en faveur du deal entre la SNCB et le consortium immobilier.  L’étude d’incidences du projet fait totalement l'impasse sur les alternatives consistant à répondre aux besoins de bureaux de la SNCB en les "casant" dans des bâtiments existants. Seule l'option consistant à regrouper en un seul bâtiment l’ensemble des bureaux de la SNCB a été étudiée, ce qui suppose donc une surélévation très importante des immeubles historiques existants : un bloc de 60 m de hauteur sur une longueur de 236 m pour accueillir les 30.000 m² supplémentaires demandés par la SNCB.

Rappelons tout d’abord que déjà en mars 2021, les habitant.e.s du quartier Midi s’étaient rendus en Commission de concertation pour un projet d’hôtel de 231 chambres destiné lui aussi à occuper 8 400 m² dans une partie de l’ancien Centre de Tri Postal. Cette demande de permis aurait dû être concomitante à celle du siège SNCB dès lors que les deux projets concernent le même propriétaire (la SNCB) et le même ensemble immobilier. Il est évident que ce saucissonnage nuit à une vision d’ensemble du projet au sein d’un même bâtiment historique datant de 1958. Ce « coup parti » restreignait la possibilité des alternatives à envisager pour un projet de réaffectation équilibré du bâtiment dans son environnement.[2]

Par ailleurs, le projet de siège sur la table est de 73.000 m² ce qui oblige à la surhausse précitée du bâtiment de 31.600 m². Cependant une lecture attentive du dossier permet de constater qu’en réalité 36.000 m² sont consacrés non pas à du bureau mais à des lieux de formation, un restaurant, des salles de conférence, une salle de fitness, différents espaces techniques et logistiques. Or la plupart de ces différentes fonctions sont déjà présentes dans le quartier au sein du foncier SNCB.

Si l'on peut comprendre la volonté de la SNCB de "rationaliser" son implantation dans le quartier (actuellement répartie sur une dizaine de bâtiments), le projet soumis à la demande de permis n’est pas pour autant la seule, ni la meilleure, solution possible et il a pour principal défaut d’être spéculatif. Qu’est-ce qui empêche la SNCB de conserver sa présence historique dans le quartier en pensant sa réorganisation en fonction des espaces offerts par le Centre de Tri Postal, d’une part, et d’une partie de ses bureaux en activité, d’autre part, sans qu’il y ait nécessité de construire de nouveaux immeubles plus hauts? C’eut été là tout l’intérêt de l’étude d’incidences : analyser différentes alternatives combinant le réinvestissement du Centre de Tri Postal, la préservation d’autres espaces existants en fonction de l’adéquation des fonctions voulues, quitte à procéder à un éventuel accroissement (léger) des superficies. Mais elle n’en fait rien ! Les quelques alternatives analysées sont bâclées et semblent ne laisser pour seul choix crédible que le projet initial.
 

Les principes d’une alternative respectueuse du quartier 

Pour les habitants et associations, le principe fondamental à suivre est celui de la rénovation respectueuse du patrimoine des n°s 47 à 49 av. Fonsny pour y regrouper la majeure partie des bureaux et services que souhaite y implanter la SNCB mais sans surélévation des bâtiments actuels. Si le projet est réalisé tel quel, le ciel du quartier Midi sera balafré par une longue barre de bureaux qui excède largement les gabarits actuels. Le quartier Midi est l’un des plus denses de Bruxelles et souffre d’un déficit d’espaces verts et d’espaces publics ouverts. Beaucoup d’habitants ne bénéficient pas d’espaces extérieurs privatifs. Dès lors, les seuls espaces dégagés extérieurs qui restent sont les vues vers le ciel et l’horizon. Dans un environnement urbain aussi dense, le sentiment d’écrasement dû à l’ajout d’une construction haute amplifiera d’autant plus le sentiment d’enfermement.

Sachant que l’ensemble des n°s 47 à 49 correspond à une surface disponible de 50.432 m², que la demande de la SNCB pour l’ensemble de ses fonctions est de 72.239 m², il s’agit de trouver à proximité les 23.000 m² manquants. Ces 23.000 m² pourraient prendre place dans le complexe « Delta-Flot de Senne » (Flot de Senne construit en 1960 rénové en 2014 et Delta construit en 1996), propriété de la SNCB, qui a une surface nette de 26.000 m², comprend 138 places de parking et est situé en bordure de voie ferrée, ce qui se prête peu à d’autres usages que le bureau.

Une autre configuration, qui permettrait de rencontrer les besoins en superficie serait de continuer à occuper l’immeuble « Atrium » (construit en 2000) dont la surface nette est de 38.468 m² et offrant 141 places de parkings. Reste également l’option des immeubles de bureaux à front de la rue Bara (construits en 1991) avec plus de 300 places de parking.

Ces alternatives sur deux sites seraient plus respectueuses de la vie des habitants du quartier, du patrimoine, généreraient moins de chantier et de démolition-reconstruction, moins de densité que sur un site unique avec son corollaire de problèmes accrus de mobilité.  Il s’agit de réfléchir au mieux à partir de l’existant sans spéculer sur la valeur future de revente du foncier de la SNCB et préjuger des options prises dans le projet de PAD Midi qui ont fait l’objet de nombreuses critiques fondamentales[3]. Dans l’incertitude de la suite des projets à venir de la zone, construire 30.000 m² supplémentaires de bureaux n’est pas pertinent alors qu’un projet de 56.000 m² de bureaux est déjà prévu par Atenor sur l’îlot Tintin.

Contacts FR :

  • Midi Moins Une ! : Raphaël Rastelli, 0484 94 20 61
  • IEB : Claire Scohier, 0473 66 75 05
  • ARAU : Jean-Michel Bleus, 02/219 33 45
  • CRU : Benayad Abderazzak, 0468 49 90 84

Contact NL :

  • BRAL : Benjamin Dolori, 0471 47 42 72

[1]Lire ici différents avis sur le projet de siège SNCB : https://www.ieb.be/La-SNCB-assiege-le-quartier-Midi-46133

[2] Communiqué du 22 mars 2021 : https://www.ieb.be/Pas-de-barre-dans-le-ciel-du-Midi

[3] Lire différents avis sur le PAD Midi : https://www.midimoinsune.be/2021/11/04/avis-des-associations-relatifs-a-lenquete-publique-du-pad-midi/ A ce jour, la pétition lancée par Midi Moins Une ! a récolté 2655 signatures.

Bonne nouvelle : Aude, Connectrice du projet CitizenDev et le contrat quartier Athénée a fini sa balade sonore à travers Matonge. CitizenDev et le contrat de quartier Athénée à Ixelles continuent à donner des fruits. La créatrice vous souhaite une bonne découverte et écoute sur le terrain, même si vous le connaissez. Vous pouvez télécharger le fichier sur https://d-tournants.com/.

Initialement prévu du 14 au 23 janvier 2022, le Salon de l’Auto est annulé pour la seconde année consécutive. Annulé ? Pas vraiment. Plutôt « déplacé » : chez les concessionnaires, mais aussi, et surtout, sur les plateformes digitales, sur les ondes radio et dans l’espace public. Face à ce matraquage, plusieurs associations (BRAL, Fietsersbond, GRACQ, Greenpeace, Netwerk Duurzame Mobiliteit, IEB, IEW, Tous à Pied et Liège sans pub) réagissent et demandent une interdiction, sinon une régulation de la publicité pour les SUV.

La publicité fonctionne. Son traitement neuro-cognitif a été étudié et ses effets sur les habitudes d’achats du consommateur sont prouvés. Le secteur automobile en sait quelque chose et, chaque année, il promet plus de puissance, de sécurité, de liberté… Il sait en outre adapter son message à l’époque. Cette année, selon certains annonceurs, acheter une voiture irait même jusqu’à faire de son propriétaire un défenseur de la planète et de l’humanité. Rien que ça. Peu importe l’énormité du message : il ne s’agit pas d’informer, mais bien de manipuler pour vendre.

Parmi tous les modèles existants, une catégorie de véhicules continue son irrésistible progression dans les chiffres de vente : les SUVs (Sport Utility Vehicles). Ces voitures surélevées, plus lourdes et massives que leurs consœurs se sont imposées sur nos routes en quelques années à peine. Selon la Febiac, en 2021, « la carrosserie SUV conserve son rang de numéro 1 du marché […] avec plus d’une nouvelle immatriculation sur quatre qui appartient à cette catégorie de véhicules ». Rien d’étonnant d’ailleurs à ce que les constructeurs décident d’encourager les ventes de ces véhicules par des campagnes publicitaires bien rodées : ce sont eux qui leur offrent les plus grandes marges bénéficiaires. Pour les associations prônant les modes actifs et le transfert modal de la voiture vers les transports en commun, ainsi que pour les associations de défense de l’environnement, la prolifération de ces véhicules sur nos routes est alarmante. 

Loin des slogans publicitaires, les SUVs sont en fait plus dangereux. De par leur forme, leur hauteur et leur poids, ils sont plus mortels pour les usagers actifs en cas de collision. De plus, les SUVs induiraient davantage un comportement à risques de la part du conducteur qui se trouve « plus haut et a plus de puissance sous le pied ».

Loin des slogans publicitaires, les SUVs sont également plus polluants. Selon l’agence internationale de l’énergie, les SUVs ont été en 2019 la deuxième cause de l’augmentation mondiale des émissions de dioxyde de carbone au cours de la dernière décennie, éclipsant tous les transports maritimes, l’aviation, l’industrie lourde et même les camions.

À une époque où toutes les grandes villes repensent leur mobilité, et en accord avec des enjeux climatiques, des questions de santé publique liée à la qualité de l’air et de sécurité routière de plus en plus pressants, les associations BRAL, Fietsersbond, GRACQ, Greenpeace, IEB, IEW, Tous à Pied et Liège sans pub demandent que la publicité automobile soit régulée et la publicité pour les SUVs interdite par le législateur. Objectif : offrir à toutes et tous un espace public plus sûr, plus convivial, et plus sain.

Pour cela, ces associations ont regroupé les informations relatives à la promotion des SUVs sur le site https://stoppubsuv.be. Elles y invitent les citoyens à écrire aux ministres fédéraux de la mobilité, de l’environnement, de l’économie et de la protection des consommateurs,  pour demander une législation en faveur de l’intérêt collectif et des enjeux de santé, de sécurité et de bien-être auxquels tout citoyen a droit.

Contact presse :

Pierre Courbe (FR)
+32 496 12 78 45
p.courbe@iew.be

 

Raf Pauly (NL)
+32 487 31 94 20
raf@bral.brussels

Sources images : SNCB, Les visites de mon voisin

La commission de concertation a rendu un avis favorable pour le projet du siège de la SNCB, malgré les inquiétudes exprimées par les habitant·es et les associations. Comme c'est un permis régional, l'avis favorable sous conditions d'Urban est majoritaire et prime sur les avis minoritaires des communes. Anderlecht a remis un avis favorable sous conditions alors que Saint-Gilles a remis un avis défavorable.

Si cet avis vient sans surprises au vu de l'importance de ce permis pour le PAD Midi, tout n'est pas joué quand on lit les conditions posées par la commune d'Anderlecht. Sans oublier que les citoyen·nes derrière Midi moins une! et les associations continuent de s'organiser pour la suite et ne se laisseront certainement pas faire !

Dès que c’est en ligne, l'avis complet de la commission peut être lu ici.

La Maison de Quartier Bonnevie travaille depuis plus de 40 ans à l’amélioration de la qualité de vie dans le centre de Molenbeek-Saint-Jean. Elle accorde une attention particulière à un cadre de vie de qualité, à la rénovation saine et durable des logements ainsi qu’aux besoins des résidents vulnérables. Elle a comme objectifs la défense, la promotion et le renforcement de la qualité de vie et du droit à l'habitat pour les habitants actuels et futurs de ce quartier et des quartiers environnants. Les actions et projets de l’association sont développés au sein de différents services qui poursuivent leurs objectifs de manière complémentaires.

http://www.bonnevie40.be/indexGroot.php?&IDproject=222&IDbonnevie=1151&IDfoto=4589&foto=4589&cur_page=0

Envoyez votre CV et une lettre de motivation par mail à info@bonnevie40.be pour le 20/3/2022 à minuit au plus tard. 

walk prône une ville où les piétons sont visibles et actifs, dans la rue et l’espace public, ainsi que dans le débat social et politique. walk entend garantir la priorité aux piétons et à la marche, à tous les niveaux.

walk plaide pour une Région de Bruxelles-Capitale à taille humaine, où circuler à pied est la norme. Où la marche est accessible à tou·te·s, vécue comme sûre, pratique et agréable, synonyme d’autonomie et d'une bonne qualité de vie.

Détails en annexe, ou sur notre site: https://nl.walk.brussels/post/walk-werft-aan-walk-recrute-walk-is-recruting

Le gouvernement bruxellois tente pour la troisième fois de modifier le PRAS (plan régional d’affectation du sol) afin de créer un cadre légal pour le Mall of Europe, le projet de centre commercial de 72.000 m² au Heysel. Le dossier sera bientôt soumis à l’enquête publique. La Plateforme interrégionale pour une économie durable, le comité de quartier du Triangle Houba-Sobieski-Heysel et Laeken.brussels ont déjà examiné les solutions de mobilité qui sont proposées et aucune n’apparaît satisfaisante.

Les trois scénarios proposés par la Région ont tous la même issue : une augmentation conséquente du trafic routier. Il n’existe pas de solution durable et respectueuse du cadre de vie des habitants dans ce dossier. La faute à des investissements excessifs dans un centre commercial qui n’est pas seulement un aimant à voiture mais qui aura aussi un impact négatif majeur sur le secteur du commerce de détail et sur l’offre commerciale du centre-ville de Bruxelles. Les différentes organisations demandent cette modification du plan régional d’affectation du sol et d’ouvrir un large débat démocratique sur l’avenir du site du Heysel.

L’absence de solution de mobilité satisfaisante avait d’ailleurs été l’une des principales raisons pour lesquelles le Conseil d’État a rejeté les moutures précédentes du PRAS. Aujourd’hui, la Région semble convaincue d’avoir trouvé une solution et met tout en œuvre pour répondre aux exigences des promoteurs. Peu importe que cette solution implique de faire rouler chaque heure des milliers d’automobiles supplémentaires le long de l’Atomium et à travers le parc de Laeken. Ou bien, dans le scénario le moins hallucinant, devant les Palais des expositions, en un digne hommage aux années 50’ et au tout-à-la-voiture. Si trois scénarios de mobilité ont été étudiés par la Région, il est important de garder à l’esprit que le projet entraînera, dans tous les cas, plus de 4500 mouvements de voitures par heure aux heures de pointe.

Scénario 1 : L’idée est de créer une voie de liaison entre le parking C et l’avenue Impératrice Charlotte en passant sous la chaussée Romaine. Pour rappel, la raison d’être de cette voirie de liaison était initialement de faciliter l’accès logistique des activités qui se déroulent dans les Palais (par exemple, Batibouw qui a lui seul nécessite la circulation de plus 3500 véhicules pour son démantèlement) et non d’en faire une voie d’accès à un parking souterrain de 3200 places. Certes, la Flandre et Bruxelles semblent avoir enfin trouvé un accord sur la réalisation effective de cette voie de liaison mais comment pourra-t-elle absorber tout le trafic vers et depuis le parking sous le centre commercial ? Citons l’étude d’incidences lors de la demande de certificat d’urbanisme de 2018 : « Cette route augmentera le trafic à plus de 1 700 véhicules par heure. La pollution atmosphérique supplémentaire dans les zones résidentielles au nord (avenue des Magnolias) va augmenter considérablement (...) Il serait préférable d’éviter de faire passer les principales voies d’accès par des zones résidentielles ». Signalons qu’il y a aussi trois écoles et une crèche sur l’avenue des Magnolias et un joli parc créé récemment à côté de la future route de liaison.

Solution 1 dite « Voie de liaison avec tunnel » : Réaliser la voie de liaison reliant le parking C à l’avenue Impératrice Charlotte, passant en tunnel sous la chaussée Romaine.

Dès lors que l’on sait déjà que l’impact est trop important pour utiliser la route de liaison comme voie d’accès principale au parking, l’étude recommande d’utiliser l’A12 à cet effet.

C’est le scénario 2 : L’étude d’impact du certificat d’urbanisme suggérait que la majorité du trafic routier (hors poids lourds) soit traité par l’A12. Une solution qui avait précédemment suscité une large campagne d’opposition dans la région . Le scénario 2 vise à connecter l’A12 à l’avenue de Madrid puis à créer une boucle de circulation avenue de Madrid, Esplanade-Miramar, boulevard du Centenaire et avenue de l’Atomium le long du parc. Une route interdite aux voitures les week-ends et jours fériés et très fréquentée par les touristes. Nous ne connaissons pas les résultats de la nouvelle étude d’impact, mais selon la précédente, jusqu’à 3600 voitures par heure longeraient le parc et l’Atomium dans ce scénario. Est-ce souhaitable et crédible ?

Solution 2 dite « Connexion à la A12 » :

  • Organiser une boucle de circulation à sens unique sur les voiries suivantes : avenue de Madrid, Esplanade-Miramar, boulevard du Centenaire, avenue de l’Atomium ;
  • Augmenter la capacité de l’avenue Impératrice Charlotte en augmentant la largeur de la chaussée carrossable ;
  • Raccorder l’A12 à l’avenue de Madrid.

Dans le scénario 3, l’accent est mis sur « l’optimisation », comprendre l’élargissement, de l’infrastructure routière existante. Comme dans le scénario précédent, la capacité de l’avenue Impératrice Charlotte serait augmentée. C’est le scénario qui entraînerait les plus grands reports de circulation sur l’avenue Houba de Strooper et avec le plus de nuisances pour les habitants des quartiers aux alentours. Raison pour laquelle, c’est aussi le scénario qui est le plus difficile à tenir politiquement.

Solution 3 dite « Augmentation de la capacité des voiries existantes » :

  • Augmenter la capacité de l’avenue Impératrice Charlotte en augmentant la largeur de la chaussée carrossable ;
  • Compléter le réseau viaire par la finalisation de la voie de liaison en chantier qui aboutirait sur la chaussée Romaine.

Le scénario 1 d’un accès principal au site via la voirie de liaison serait privilégié par la Région, la liaison avec l’ l’A12 devenant « secondaire ». Avec pour conséquence, un flux automobile constant devant le cadre historique des Palais des expositions et un impact conséquent sur l’avenue des Magnolias. En réalité, quels que soient les scénarios choisis, il y aura un trafic supplémentaire sur l’avenue Houba de Strooper et un ballet éternel de voitures devant le cadre historique des Palais. Bref, en matière de mobilité, il n’existe pas de solution viable et durable !

Pour la Plateforme interrégionale pour une économie durable, le comité de quartier du Triangle Houba-Sobieski-Heysel et Laeken.brussels, il est inacceptable que tous ces efforts nuisibles aient pour seul objectif d’assurer l’accès à un complexe commercial de 72 000 m2. Est-ce que le contexte actuel nous invite à la réalisation d’un tel projet ? N’est-ce pas un suicide économique et environnemental, totalement à contre courant de la ville 5 minutes et des ambitions climatiques de la Région ? Le projet a été pensé, il y a plus de 10 ans ! Déjà à l’époque, les avis de nombre d’autorités étaient déjà accablants. Combien de temps va encore se poursuivre le carrousel des avis négatifs du Conseil d’État ? Nous appelons à rompre ce cercle vicieux et à abandonner cette révision du PRAS dont le seul objectif est de permettre un centre commercial déjà obsolète avant même sa naissance.

Au nom de la Plateforme interrégionale pour une économie durable, le comité de quartier du Triangle Houba-Sobieski-Heysel et Laeken.brussels

Contacts :

La Plateforme interrégionale pour une économie durable

  • IEB : Thyl Van Gyzegem, 0485/62 04 60
  • BRAL : Steyn Van Assche, 0498/13 25 86
  • BBL : Erik Grietens, 0474/40 63 94
  • ARAU : Jean-Michel Bleus 02/219 33 45
  • UNIZO: Danny Van Assche, directeur général et Elke Tielemans, directrice UNIZO Brabant flamand et Bruxelles. Contact de presse : Gerrit Budts 0479/73 28 93
  • CSC : Benoît Dassy 0498/51 89 15
  • UCM : Sophie Heuskin 0494/30 26 31

Le comité de quartier du Triangle Houba-Sobieski-Heysel

  • Jean-Charles Verhaege: 0473/ 91 12 30

Laeken.Brussels asbl

  • Marine Villance:  0472/38 44 59