Climat : le GIEC sonne l’alarme, la Coalition Climat appelle à la mobilisation générale
Les éléments provisoires du nouveau rapport du Groupe d’experts intergouvernemental sur l’évolution du climat (GIEC) sortis dans la presse sont sans appel. Limiter le réchauffement global à 1,5°C plutôt qu’à 2°C est loin d’être une demande symbolique : c’est une question de survie pour des millions de personnes et pour de nombreux écosystèmes. Chaque dixième de degré comptera. Seule une transformation profonde et collective de nos sociétés peut remettre le monde sur la bonne trajectoire. La Coalition Climat appelle à la mobilisation.
Image: CNCD
Les éléments provisoires du nouveau rapport du Groupe d’experts intergouvernemental sur l’évolution du climat (GIEC) sortis dans la presse sont sans appel. Limiter le réchauffement global à 1,5°C plutôt qu’à 2°C est loin d’être une demande symbolique : c’est une question de survie pour des millions de personnes et pour de nombreux écosystèmes. Chaque dixième de degré comptera. Seule une transformation profonde et collective de nos sociétés peut remettre le monde sur la bonne trajectoire. La Coalition Climat appelle à la mobilisation.
"La vie sur Terre peut se remettre d’un changement climatique majeur [...] L’humanité ne le peut pas." - GIEC
Si les éléments du nouveau rapport ne constituent pas une surprise, ils nous rappellent avec force que le point de rupture est proche. « Alors que les négociations climatiques patinent et que les engagements ambitieux et solidaires tardent à se concrétiser, ce nouveau rapport sonne une nouvelle fois le réveil climatique », dit Nicolas Van Nuffel, président de la Coalition Climat. « La limite de 1,5°C n’est pas une limite symbolique : c’est une limite vitale pour la survie des espèces, y compris la nôtre. »
L’injustice climatique au cœur du problème
Si les conséquences de la crise climatique concernent l’ensemble de la planète, elles restent profondément injustes. Ainsi, les personnes les plus vulnérables, les pays en développement et les futures générations paient et paieront le gros de la facture climatique alors qu’ils n’en sont pas responsables. « Il est urgent d’agir mais il est surtout urgent d’agir de manière solidaire » explique Nicolas Van Nuffel. « Le budget carbone qui nous reste pour rester sous les 1,5°C de réchauffement doit être consommé au regard d’une justice sociale, d’une justice entre Etats développés et en développement, mais aussi avec la priorité de laisser un monde viable aux futures générations. »
Agir avec la nature plutôt que la détruire
La préservation de la biodiversité et la lutte contre les changements climatiques sont un seul même combat et ne peuvent s’appréhender séparément. Notre rapport actuel à la nature et à l’environnement doit être profondément revu pour sortir de la logique actuelle d’exploitation illimités et d’épuisement des ressources. De plus, protéger la nature et nos écosystèmes est une des solutions les plus efficaces pour limiter les effets du dérèglement climatique et renforcer les mesures d’adaptation. « La nature peut se passer de l’humanité, l’humanité ne pourra pas se passer de la nature », déclare Nicolas Van Nuffel.
Une solution : la mobilisation
Les experts et expertes du GIEC parlent d’une « transformation radicale des processus et des comportements à tous les niveaux ». Cela nécessite de sonner la mobilisation générale de tous les secteurs de la société, en Belgique comme ailleurs dans le monde.« Ces deux dernières années, un premier déclic semble enfin avoir eu lieu. Mais il ne suffit pas. Alors que chaque dixième de degré compte, l’heure est venue d’exiger une action plus forte et plus rapide de nos responsables politiques » dit encore Nicolas Van Nuffel. « C’est pourquoi nous descendrons à nouveau dans la rue le 10 octobre prochain. Notre message est clair : pour faire face à l’urgence climatique, il nous faut des mesures plus ambitieuses, plus solidaires et plus cohérentes ».
La forme exacte que prendra la mobilisation dépendra de l'évolution de la situation sanitaire. Quoi qu'il arrive, nous nous ferons entendre haut et fort ce jour-là.