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Bruxelles Mobilité a lancé sa démarche de consultation pour le réaménagement des espaces publics du tronçon Louise-Porte de Namur. En voilà une belle initiative, mais pourquoi un si mauvais timing et peu d’engagement vis-à-vis des citoyens ? A quand un vrai débat sur la Petite Ceinture dans son ensemble ?

Bonne nouvelle pour les Bruxellois : tous ont enfin l’occasion de donner leur avis… et à propos d’un beau projet, de surcroit. En effet, les plans projetés montrent une réelle volonté de changement et d’évolution en direction d’une ville plus agréable. Une ville où piétons et cyclistes reçoivent la place qu’ils méritent. Une ville avec davantage d’endroits où « se poser ». Une ville où marcher et flâner sur les grands boulevards est à nouveau tendance. Un ville où l’on peut à nouveau bruxeller !

Oui, mais… car il y a toujours un mais…

Lancer une enquête en pleine période d’été, c’est plutôt un mauvais timing. Entre les longs week-ends, les encore-plus-longues vacances, les tonnes d’emails au retour, les stages des petits… Vous imaginerez bien la liste complète des distractions estivales. La taux de participation risque d’être très réduit. Comment dès-lors assurer une démarche représentative ? Pas vraiment crédible, cette belle intention.

Bon, ne soyons pas trop négatifs. Cette consultation existe et il faut la saluer. Cependant, elle ne clarifie pas comment et jusqu’où les avis seront pris en compte. Pour l’instant, le processus semble se limiter à une simple « boite à idées en ligne » où l’on piochera les propositions compatibles au projet. Quelle place pour des idées alternatives, qui sortiraient du cadre prévu ?

Et comment s’assurer que ces avis ne seront pas oubliés plus tard dans le processus, comme ça a été le cas auparavant pour des projets similaires ? Ou qu’ils ne serviront pas à légitimer certaines décisions dans le futur ? Une belle valorisation de ce processus démocratique serait de s’engager à prendre en compte un besoin ou un avis dès qu’il atteint un certain quota. Comme on ne peut pas tout faire, pourquoi ne pas se concentrer sur les éléments prioritaires cités par les citoyens?

Le réaménagement de cet axe stratégique mérite plus qu’une simple récolte d’idées à propos d’un tronçon commerçant. Il doit plutôt s’organiser autour d’un processus où tous les acteurs, des habitants aux commerçants, des propriétaires aux associations, participent activement au projet. C’est finalement bien eux qui travaillent, vivent et sont la ville.

Le réaménagement de cet axe stratégique mérite plus qu’une simple récolte d’idées à propos d’un tronçon commerçant.

Au BRAL, on pense qu’il est temps de parler de la Petite Ceinture dans son ensemble. Établir une vision discutée entre toutes les personnes concernées. Pensons au-delà de l’autoroute urbaine qu’elle est aujourd’hui, et questionnons vraiment cette infrastructure du passé, comme l’a fait petiteceinture.be. C’est certain, le débat ne fait que commencer…

Florence Lepoudre, collaboratrice mobilité du BRAL – mouvement urbain pour Bruxelles.

Le Plan Particulier d’Affectation du Sol (PPAS), entré en vigueur le 3 mai 2017, définit le cadre légal régissant l’avenir du site. Il indique les limites de ce qui est autorisé. Le promoteur ne doit pas tout réaliser (ouf !), mais en a néanmoins le droit (zut !).

Le programme

Le PPAS constitue un ensemble complexe de zones, de fonctions, de prescriptions relatives à la hauteur des immeubles et à leur superficie, etc., qui s’accompagne en outre de variables, minima et maxima de toutes sortes. Les chiffres ci-dessous vous donneront une petite idée des constructions possibles.

  • Logement : minimum 185.000 m². Ce qui correspond plus ou moins à 50 % de la surface totale. Sur ces 185.000 m², 0 % est réservé au logement social et 11 % au logement « conventionné citydev », c’est-à-dire des habitations moyennes.
  • Équipements collectifs : minimum 18.500 m² (5 %). La zone dans laquelle les écoles devraient se trouver ne fait pas partie du PPAS.
  • Commerce : 37.000 m² (10 %)
  • Hôtel : maximum 30.000 m² (8 %)
  • Bureaux : maximum 148.000 m² (environ 39 %)

 

Levier ? 

Nous avons analysé ce PPAS à l’aune des défis et besoins les plus urgents des quartiers environnants (voir article Tour & Taxis, un levier) et ne pouvons en tirer qu’une seule conclusion : le PPAS menace de devenir un levier dans la mauvaise direction.

371.000 m2 de nouveaux bâtiments

Le plan prévoit de rajouter dans ces quartiers déjà densément peuplés pas moins de 371.000 m2 de nouveaux immeubles mesurant jusqu’à 24 m de hauteur le
long de la rue Picard et jusqu’à 100 à 150 m de hauteur aux alentours du bâtiment de Bruxelles Environnement.

Pour vous aider à mieux vous représenter la situation, sachez qu’une surface 371.000 m² correspond à 7,5 le volume de la Tour du Midi.

0 % de logements sociaux et manque d’équipements publics

Parmi toutes ces nouvelles habitations, aucun logement social n’est prévu et seuls 12  % de ce projet seront dédiés aux logements conventionnés. Les nouveaux volumes du PPAS n’apportent par ailleurs aucune réponse concrète aux besoins des jeunes d’aujourd’hui et de demain habitant le quartier en termes de formation et d’emploi. Le plan ne prévoit pas non plus de lien entre les futurs travaux de construction et un quelconque projet dans ces deux domaines, qui s’impose pourtant de toute urgence.

L’offre et la répartition des 5 % d’équipements d’« intérêt commun » et de « service » public, un pourcentage déjà très faible, ne sont pas spécifiées. Outre ces 5 % d’équipements collectifs obligatoires, deux nouvelles écoles ont également été promises sur le site (triangle bleu sur le plan). Or, la réalisation et l’entrée en fonction de ces écoles ne sont aujourd’hui pas garanties. Le point positif, c’est que si ces écoles se construisent – et elles doivent se construire –, elles ne seront plus coincées derrière un amoncellement de logements mais borderont le parc. Ces écoles se révèleraient tout aussi bénéfiques pour le caractère public du parc et le lien entre les quartiers.

Public ?

Le PPAS indique (heureusement) que les zones de parc « doivent être dans leur totalité ouvertes et accessibles au public ». Mais le site – y compris le parc – appartient entièrement à un investisseur privé. Pour le moment, il y a donc un vaste jardin dans lequel les riverains peuvent venir se promener, avec l’autorisation du propriétaire. En d’autres termes, si le propriétaire le souhaite, il peut leur en interdire l’accès. Ce serait bien mieux si le parc et par extension, les voiries du site étaient transférés aux pouvoirs publics. Les négociations à ce sujet traînent depuis des années. Dans une interview (voir plus bas), Kris Verhellen (le patron de Tour & Taxis) et notre Ministre-Président annoncent cependant que les choses commencent à bouger rapidement. La prochaine étape consiste en une gestion sociale durable permettant à chacun de se sentir bien accueilli et impliqué dans le parc. En résumé, il faut que l’esprit de Parckfarm fasse tache d’huile.

Spéculation

Le PPAS risque d’augmenter la pression sur les quartiers limitrophes. Un projet immobilier de cette ampleur sur une parcelle restée vide pendant des années attire de nouveaux habitants et visiteurs. Si bien que quoi qu’on fasse, il aura un impact sur son environnement proche. Des propriétaires vendent leurs maisons, des investisseurs lancent des projets pour des bâtiments inoccupés mais dans le même temps, de nouveaux immeubles se vident en raison de la spéculation. Si nous voulons que les riverains bénéficient du développement de T&T, nous devons veiller à ce qu’ils puissent rester dans le quartier. Ce qui sera possible uniquement si des mesures complémentaires sont prises pour freiner la spéculation immobilière et la hausse des loyers. Or, aucune mesure de ce genre n’existe à ce jour. Pire, le PPAS ne prévoit pas de logements sociaux ou abordables. Dans des zones où quatre habitants sur cinq sont locataires, une telle approche menace de devenir un levier d’érosion du bien-être pour la population actuelle.

Congestion du trafic

Venons-en à la ligne de tram. D’innombrables études ont été effectuées sur le sujet et des tracés préférentiels ont même été proposés. Ce tram revêt une importance vitale et doit notamment desservir Tour & Taxis. Il faut en effet gérer les 15.000 déplacements individuels supplémentaires attendus. Or, ce tram a été rayé des plans ! Précisons tout de même que dans cette zone, le réseau routier arrive déjà à saturation. Compte tenu des 371.000 m² d’immeubles prévus, cette décision ne constitue rien de moins qu’une abstention coupable. Les quartiers avoisinants peuvent donc s’attendre à une congestion du trafic due aux embouteillages.

Gain

Le PPAS de Tour & Taxis constitue en tout cas un levier financier pour les promoteurs immobiliers. Si les volumes maximaux sont construits, sa valeur marchande s’élèvera à un milliard d’euros, soit un gain potentiel d’environ 300 millions. Un calcul délicat, mais qui donne à tout le moins un ordre de grandeur. Il est donc indispensable d’engager correctement les charges d’urbanisme, une sorte de taxe qui écrème une (petite) partie de la plus-value.

Malgré ces charges, la qualité de la vie dans les quartiers avoisinants risque de baisser encore. Pour garantir que le PPAS réponde aux exigences de Bruxelles en général et des quartiers entourant Tour & Taxis en particulier, nous avons besoin d’une attitude volontariste, de la part tant des pouvoirs publics que du propriétaire.

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Si le patrimoine industriel de Tour & Taxis existe encore, c’est en grande partie au travail de Guido Vanderhulst qu’on le doit. Dans l’interview qui suit, il nous explique comme il s’y est pris.

Guido Vanderhulst est le fondateur et l’ancien directeur de La Fonderie, le Musée bruxellois des industries et du travail. Cette éminence grise a ensuite poursuivi sa lutte en faveur de la préservation du patrimoine industriel bruxellois au poste de président de l’association BruxellesFabriques. Il a par ailleurs publié d’innombrables articles sur le patrimoine industriel, social et portuaire de la capitale.

Guido, qu’est-ce qui vous a poussé à l’époque à vous investir autant en faveur du patrimoine de Tour & Taxis ?

« Avec La Fonderie, nous avons mis sur pied une exposition consacrée à Tour & Taxis dès 1986. Nous connaissions ainsi sa valeur patrimoniale jusque dans les moindres détails. Le génie technique qui caractérise l’organisation du site et la construction de ses bâtiments à la fin du 19e siècle est vraiment impressionnant. Si bien que dans les années 90, lorsque nous avons appris qu’une grande partie des immeubles serait démolie pour céder la place à une gigantesque salle de concert (Music City), nous nous y sommes opposés de toutes nos forces. Nous n’avions pas le choix, car le manque de connaissances sur le patrimoine industriel était choquant. Même l’architecte qui travaillait pour le ministre a qualifié les bâtiments de "frietkot". Ridicule ! »

Qu’avez-vous fait concrètement pour protéger ce patrimoine ?

« Outre l’exposition que j’ai déjà évoquée, nous avons organisé de multiples visites guidées pour tout le monde ou presque. Y compris pour Leasinvest d’ailleurs (devenue Extensa). Ce promoteur privé a repris le projet Music City en 1999 et racheté les terrains et bâtiments annexes au Port de Bruxelles. Pour attirer davantage (encore) l’attention sur la valeur patrimoniale des lieux, nous avons également invité une équipe d’experts étrangers. Une réussite ! Le Fonds mondial pour les monuments a inscrit le site au patrimoine de l’humanité. Mais nous ne nous sommes pas cantonnés à des initiatives de sensibilisation, nous sommes aussi passés à l’action. Dans ce cadre, nous avons collaboré étroitement avec des comités de riverains et des associations urbaines comme le BRAL, IEB et l’ARAU. En dernière instance, nous avons même joué la carte juridique, mais sans résultat. Malgré tout, le projet a été abandonné ! Probablement parce que le promoteur avait alors pris conscience de la valeur de ce patrimoine et que la viabilité financière du projet posait question. Au sein du comité de quartier ‘Le Maritime‘ siégeait un expert financier qui avait de sérieux doutes à ce sujet. »

Même l’architecte qui travaillait pour le ministre a qualifié les bâtiments de "frietkot". 

L’histoire de Tour & Taxis se manifeste-t-elle encore dans les quartiers avoisinants ?

« Certainement. Au moment de sa construction au 19e siècle, un grand nombre de logements sociaux sont sortis de terre aux alentours du site. Sa fonction de lieu de transbordement a aujourd’hui disparu, mais les logements sociaux demeurent. En ne tenant pas compte du caractère populaire des quartiers environnants, on extrait l’ensemble du site de son contexte. »

Que pensez-vous des projets actuels pour Tour & Taxis ?

« Honnêtement, je n’ai pas une vue complète sur ces projets. Ce que je regrette, c’est que le site ne semble pas appelé à devenir un endroit emblématique en termes de durabilité. L’eau de pluie qui ruisselle sur tous ces toits et zones asphaltées sera-t-elle remise en circulation ? Et les eaux usées ? Les déchets serviront-ils à produire de l’énergie ? Etc. Un site d’une telle ampleur permet pourtant de prendre sérieusement en considération le concept de recyclage et d’innover sur le plan écologique. »

Le Fonds mondial pour les monuments a inscrit le site au patrimoine de l’humanité

La lutte en faveur du patrimoine semble gagnée, mais certains éléments pourraient-ils encore être améliorés ?

« La lutte a en effet débouché sur de belles victoires. La gare maritime va par exemple être rénovée. À cet égard, j’aimerais que les quais soient réhabilités. Les trains y entraient chargés de fruits, de légumes, de vin et de tabac en provenance du sud de l’Europe pour y décharger leur contenu, qui était ensuite distribué. Par contre, tous les bâtiments n’ont pas été sauvés de la démolition. Le pavillon du signaleur a ainsi été abattu. Dommage, car il symbolisait l’ancienne fonction douanière du site. Il faut savoir qu’en plus d’être cette plaque tournante de distribution, Tour & Taxis était aussi un centre douanier. Tous les produits soumis à un contrôle y étaient en effet inspectés, après quoi il fallait payer des taxes à l’importation. Les trains transportant des marchandises « sous régime de douane » devaient passer devant ce pavillon. Il remplissait donc une fonction importante sur le site...

Tour & Taxis s’articule d’ailleurs autour des voies de chemin de fer. Ce sont elles qui définissent son agencement. Si la plupart des immeubles ont été sauvés, la structure des lieux est irrémédiablement gâchée. Notamment en raison de l’implantation des nouveaux bâtiments de Bruxelles Environnement (le « grille-pain ») et du Gouvernement flamand. La lutte pour le patrimoine n’est donc pas tout à fait victorieuse. »

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En ce début d’année, BRAL démarre un nouveau projet de co-création : Looper. Ce projet européen a lieu en parallèle à Vérone, Manchester et Bruxelles. C’est plus précisément à Schaerbeek, dans le quartier Helmet, que le BRAL et la VUB travailleront avec les acteurs du quartier à des solutions mobilité à mettre en place !

Le projet débutera officiellement ce jeudi 8 janvier par un drink de lancement. L’occasion de rassembler un premier groupe d’intéressés et d’émettre quelques idées. Toutes les infos se trouvent sur la page de l’évènement : https://bral.brussels/fr/kalender-item/drink-de-lancement-du-projet-looper-helmet-penser-ensemble-aux-solutions-mobilit-pour

Looper en quelques mots

Looper est un projet participatif qui a pour objectif de travailler sur les nuisances dues à la mobilité. Au-delà du processus participatif, le but est de trouver et mettre en place, avec tous les acteurs du quartier, une mesure concrète pour pallier le(s) problème(s) identifié(s).

Cette recherche-action permet de mettre en place et tester le concept des « learning loops » :

“A learning loop is a new way of decision-making, which brings together citizens, stakeholders and policy-makers to learn how to address urban challenges in a participatory co-creation platform.”

Le deuxième objectif est donc de faciliter le partage d’expérience et un apprentissage mutuel entre les citoyens et les pouvoirs publics.

Le projet se déroulera en 3 étapes : identification du problème, co-design d’une solution et ensuite, la mise en place de cette solution.

Qu’est-ce qui rend Looper spécial ?

Le processus se déroule par une co-création en ligne, grâce à une plateforme, et offline par le biais de réunions régulières.

Les différents acteurs du quartier sont impliqués dans toutes les étapes du projet et créent ensemble les étapes pour le futur. De cette manière, leur rôle n’est pas limité à une seule partie. Ils sont présents du début à la fin et participent au développement du projet de quartier. Ils sont impliqués dans le rassemblement de données et la mise en place d’une mesure concrète, qu’ils auront choisie ensemble.

Les trois étapes du projet sont répétées dans un deuxième cycle. Cette méthodologie permet de réitérer l’expérience en apprenant des erreurs du premier cycle.

Pour en savoir plus

Contactez Florence : florence@bral.brussels ou 02 217 56 33

Des trouble-fêtes s'invitent au repas !

Plein d’émotions à Kuumba le soir du mardi 13 mars 2018 ! Un repas convivial, organisé par le BRAL, est soudainement perturbé par deux saboteurs !

Ces « trouble-fêtes » s’infiltrent dans la soirée, empêchent l’animateur de faire son travail et critiquent le projet Connecteurs : « Est-ce qu’il y a de l’argent ? » « Qu’est-ce que c’est que ce questionnaire ? » « Ce sont des Blancs qui l’ont fait ? » « Et c’est quoi, ce cadeau sur la table ? ».

Une fois la curiosité attisée, les « trouble-fêtes » sortent des panneaux qui disent : « Co-créons l’avenir de Matongé, connectons-nous ». Et l’un des saboteurs-acteurs explique : « Ce petit théâtre, juste pour vous rappeler que ce projet appartient à nous tous. » Les tabous et la glace étant ainsi brisés, une soirée fructueuse a pu avoir lieu.

Un temps de réflexion est introduit par une mise en scène préparée par un travailleur du BRAL et deux connecteurs (tous deux comédiens). Une mise en scène qui avait pour but de faire ressortir les critiques éventuelles du projet Connecteurs et de mettre en avant l’envie de réaliser ce projet ensemble (et non pas des chercheurs qui observent, des travailleurs qui animent et des participants qui écoutent).

Près de 40 personnes ont participé à ce moment de rencontre et d’échange autour du quartier Matongé, ses ressources et sa reconnaissance culturelle à Kuumba. Le projet « Connecteurs » vise à mettre en avant les ressources et les atouts (compétences, savoir-faire, passions, …) de Matongé, des personnes qui habitent ou fréquentent le quartier, afin de soutenir des initiatives citoyennes collectives.

Le projet « Connecteurs » est né, entre autres, du déni de reconnaissance culturelle de la communauté subsaharienne de Matongé (frustrations et souffrances identitaires, discriminations quant à l’emploi, le logement et l’accès à la culture...). Le projet est une recherche-action participative qui vise l’émergence d’initiatives citoyennes, sur base d’un partage des savoirs entre citoyens, associations et chercheurs.

Repas des connecteurs

La rencontre s’est déroulée en deux temps : d’abord un moment convivial, avec le “repas des connecteurs”. C’est autour de la grande table, avec une soupe africaine aux carottes épicée à la main, que les participants se retrouvent.   

Les nouveaux arrivants se présentent et, curieux d’en apprendre davantage, posent des questions sur les objectifs du projet et son déroulement jusqu’à ce jour. Certains découvrent l’installation qui collecte les atouts et la complètent. D’autres discutent de leurs projets en cours, comme par exemple l’envie de lancer une radio temporaire à Matongé ou l’avancement du collectif coopératif de commerçants. Ces derniers souhaitent créer un statut juridique et fixent la date d’une prochaine réunion.

« L’installation des atouts » est une structure légère, facile à monter/démonter dans l’idée de pouvoir les atouts et les rêves du quartier. On peut y afficher des photos et les cartes « des atouts » complétées par les personnes rencontrées, un petit baffle y est installé et diffuse les interviews audio réalisées. 

La deuxième partie de la soirée est dédiée à un temps de réflexion. Les participants sont enthousiastes à l'idée de pouvoir nouer des contacts ou d'établir une coopération saine avec le pouvoir communal (les usagers du quartier– les commerçants – les habitants). Ils sont également motivés à participer à une réflexion partagée, un état des lieux collectif autour du quartier Matongé, ses ressources et sa reconnaissance culturelle (discriminations, dénis de reconnaissance culturel ou autres).

Différentes tâches ont été attribuées aux participants pour assurer le bon fonctionnement de la réunion : distribution de la parole, gardien du temps, photographe, prise de notes au tableau, compte-rendu écrit...

Quel avenir pour Matongé ? Y-a-t-il déjà un cadre institutionnel qui prend en compte ses atouts/ressources ? Qu’est-ce qui (a) fait que Matongé est Matongé ? Quelles sont ses ressources ? Et ses limites ? Comment pourrait-on soutenir des initiatives citoyennes sur base des ressources du quartier ?

Ces questions sont proposées par les travailleurs du BRAL et la chercheuse Chloé Mercenier de l’ULB. Elles souhaitent enclencher la discussion sur l’identité, l’originalité et le futur du quartier. Ici, l’idée est simplement de donner des pistes de réflexion pour que les participants puissent en proposer d’autres.

  Tout le monde est d’accord : par ses couleurs pétillantes, ses odeurs et ses goûts exotiques, Matongé est un quartier où l’expression « vivre ensemble » n’est pas qu’une idée. Cette devise est renforcée par la diversité des personnes (Belges, Français, Congolais, Camerounais, Guinéens, Togolais, Pakistanais, ...) et des cultures présentes. Le quartier est fortement fréquenté, convivial et dynamique ; il s’intègre bien dans le tissu urbain bruxellois. Matongé est un quartier convoité, en pleine mutation et en cours de rénovation. 

Les pieds sur place et la tête en Afrique

La question des ‘limites du quartier’ n’a pas été très approfondie cette fois-ci. Le terme « limites de Matongé » est interprété de différentes manières et prête à confusion. Dans ce cas-ci, la question porte sur les freins ou blocages de Matongé : avoir « les pieds sur place (en Belgique) et la tête en Afrique ». Cette expression, empruntée à un participant de la soirée, illustre bien le fait que certaines personnes avec une histoire d’immigration aiment garder le cordon ombilical avec leurs pays d’origine, tout en essayant de s’intégrer dans le nouveau pays.

Tout le monde s’accorde sur le fait que les frontières de Matongé sont subjectives et difficile à définir avec exactitude.

La reconnaissance culturelle 

C’est surtout cette question-ci qui attire l’attention : Y-a-t-il déjà un cadre institutionnel qui prend en compte ses atouts/ressources ?

« Non ! »…  Il n’y a pas de dialogue franc avec les institutions… il faut que nous soyons entendus ! »… « Le pouvoir public exige le même résultat de bénévoles que de ceux qui sont payés et ce n’est pas normal ! »…

Catégoriques, les participants ont souligné ce manque de soutien de la part des institutions à Matongé. « L’animation est là, mais le problème est le manque de moyen et le manque de soutien de l’institutionnel depuis 20-30 ans » …. Un grand nombre d’associations actives à Matongé manquent de soutien de la part des institutions et ne sont pas souvent reconnus dans leurs expertises, par exemple les asbl Interface Culture, Bawasa asbl, Bibliothèque Lumumba…

« Matongé restera Matongé ! Ceux qui veulent le faire disparaître auront un gros morceau ! » L’inauguration de la nouvelle galerie « Matongé », promise par les autorités communales tarde à venir. Ainsi, changement de nom de la « Galerie d’Ixelles » vers « Galerie Matongé », ne toujours pas effective, jusqu’à ce jour. Un participant a soulevé le cas du non-entretien des galeries commerçantes. Quelqu’un dans la salle attire l’attention des participants sur le fait que la commune semblait vouloir relier l’Avenue Louise avec le Quartier Européen. Matongé se retrouve entre les deux. Les habitants et les commerçants seraient donc poussés dehors. D’où la polémique autour du changement de nom du quartier l’année passée vers « Quartier des Continents » …

En fin de soirée, un vote à main levée permet de jauger la volonté de poursuivre les discussions. Pour les mois à venir, l’enjeu est de continuer cette dynamique de co-production des savoirs. Cela pourrait se faire à travers différentes formes de co-création comme, par exemple, la rédaction d’un article sur le quartier, des interviews audio ou vidéo montrant l’avancement du projet ou les réflexions, le tout diffusé via une radio temporaire. Affaire à suivre !

 Le projet « Connecteurs », tente d’expérimenter une nouvelle forme de développement urbain, basée sur les capacités citoyennes, l’émergence et le renforcement d’initiatives locales, leur mise en réseau et leur articulation avec d’autres échelles et acteurs. Cette approche vise à renforcer les solidarités horizontales et à impulser ou solidifier des communautés urbaines dans leur capacité à construire leur bien-être et des solutions pour les défis auxquels elles sont confrontées. Le projet veut donc favoriser le renforcement et/ou l’émergence d’initiatives citoyennes (économiques, sociales, écologiques ou autres), tendant à l’autogestion. Le projet vise donc à valoriser les atouts du quartier et de ses habitants ou de ses usagers, d’une part, en allant à leur rencontre pour créer des liens utiles, et, d’autre part, en cartographiant les capacités et les compétences existantes (cartographier les ressources, les capacités des habitants, leurs rêves et envies). Il a pour objectif de renforcer la cohésion sociale tout en facilitant une meilleure compréhension et une appropriation citoyenne de l’espace public et des enjeux urbains. Le projet « Connecteurs » fait partie du projet Citizendev  et du projet Connecteurs Athenée, faisant partie du Contrat de Quartier Durable Athenée, en collaboration avec Habitat et Rénovation. Cette partie est menée par l’asbl BRAL et la Faculté d’Architecture de l’ULB et soutenu par Innoviris. En savoir plus ? Contactez Kinch (kinch@bral.brussels) ou Piet (piet@bral.brussels).

Depuis plusieurs années, c’est sûr, le quartier Nord se vide. Dans une des tour WTC, parmi les sols orphelins de moquettes, on voit apparaître depuis peu une nouvelle faune d’architectes, de créatifs, et d’étudiants en architecture dans une sorte d’apothéose de l’occupation temporaire. Mais que font-ils ? Sont-ils envoyés pour œuvrer à l’amélioration du quartier ? Par qui, pour qui ? Qui est qui ? A l’heure où l’administration et les rapports public-privé se réaménagent en temps réel à Bruxelles, regarder le quartier Nord fascine, tant les variables semblent se recomposer sous nos yeux tout en nous échappant. Le BRAL est allé jeter un coup d’œil …

Le quartier Nord aujourd’hui

Depuis plusieurs années, le quartier Nord se vide. C’est sûr, c’est le principe du monofonctionnel qui est pointé du doigt, et on comprend : le tout au bureau ne marche pas, alors place au logement et à d’autres choses ! Mais pour attirer le logement et toutes ces « autres choses », les propriétaires des tours savent que le quartier doit (re)devenir attractif. Et comme les pouvoirs publics ne semblaient pas s’occuper du quartier, eux n’ont pas attendu.

Rassemblés pour l’occasion en ASBL (Up4North) les grands propriétaires du quartier (AXA Belgium, Allianz Benelux, Befimmo, et le semi-publique Belfius Insurance, …) ont invité une armée d’architectes et créatives (Lab North) pour repenser le futur du quartier. Les derniers, a leur fois, ont invité des étudiants, collectifs et associations à occuper les lieux vacants, temporairement. 

First step le WTC. Et voici que depuis 2016 toute une fine fleur du milieu créatif colonise les couloirs et open spaces vides avec pour leitmotiv d’intégrer des acteurs locaux pour « activer le site à l’échelle 1/1 ». Mobilier temporaire, potagers, foodtruck, … leur envie est d’ « activer le quartier », et de tenter d’amener in fine les pouvoirs publics à collaborer à un projet ambitieux.

Le quartier Nord hier

50 ans après les premières pierres du traumatisant plan Manhattan, on trouve par-delà tous ces élans enthousiastes pourtant quelques craintes confuses. Ces dynamiques participatives temporaires ne seront-elles pas finalement instrumentalisées pour revaloriser le foncier privé ? Les autorités publiques ne vont-elle pas répondre à l’appel en finançant des infrastructures –espaces publics, voiries, mobilité, …- au bénéfice principal des propriétaires en place ? Un fantôme passe : celui du plan Manhattan et de ses 12 000 personnes expropriées … [1]

Mais une chose est sûre : le pire, lui, a tout l’air d’être déjà arrivé 

Le quartier est déjà monofonctionnel depuis près de 50 ans et les pouvoirs publics n’y ont (quasi) plus de maîtrise foncière. Il n’y a donc plus grand-chose à perdre. Parmi les vieilles moquettes usagées et les parkings désaffectés, il n’y a peut-être plus grand-chose à perdre, OK mais qu’y a-t-il encore à gagner ?

Voyons toutes les questions qu’un réaménagement de ce quartier pourrait amener, tous les enjeux et potentiels que cela ouvre encore.

Le quartier Nord demain : quels enjeux ?

Le quartier Nord est un quartier d’affaire qui doit se reconvertir. Et qui plus est, un quartier de grande gare. Comment cadrer aujourd’hui cette reconversion?

Concernant les tours WTC, leur propriéataire s’oriente vers plus de « multifonctionnalité » avec 20 000 à 30 000 m² de logement, des commerces, un hôtel, des salles de conférences en plus des bureaux dont une nouvelle tour juste pour eux. Des potagers urbains couvriront une partie des socles. Mais d’ « autres choses » sont-elles aussi à prévoir ? Et puis faut-il un ‘moratoire’ sur les bureaux à Bruxelles ? Quels avantages peut apporter la formule du co-working vers laquelle tant d’entreprises semblent se tourner de plus en plus, dont les propriétaires des tours ? Et toutes ces ressources sous-exploitées - parkings souterrains, socles de tours, infrastructure routière (!) … Comment en tirer parti ? Où mettre les activités productives, l’emploi non qualifié, et toute la panoplie d’équipements et commerces qu’attendent les riverains ? Bref, comment tirer de la plus-value d’un relifting du quartier au bénéfice de tous ?

La liste des questions est longue, on continue ?

Des liens seront-il fait avec les projets de mobilité, avec la potentielle ligne de tram traversant le canal ? Des ponts seront-ils jetés par-delà les fractures spatiales et sociales ? Fera-t-on place dans les logements pour des habitants susceptibles de s’ancrer dans le quartier ainsi que pour les habitants moins argentés ? Faut-il plus d’appartements par exemple et moins de studios dans les nouvelles tours mixtes? Pour le Bral c’est une évidence, la réponse doit être oui. Et concernant le besoin en logements abordables à Bruxelles, rappelons qu’il n’est d’ailleurs plus à démontrer (quoique … faut-il répéter pour ceux du fond ?…Els Ampe ?), et que de toutes façons un geste envers des classes à faible revenus dans le quartier – celles-là mêmes qui en furent massivement dégagées près de 50 ans plus tôt - , passerait quelque part ô tellement pour justice rendue.

Le quartier Nord demain : mais que peut-on encore concrètement?

Justement, boum, voici maintenant que la Région vient de répondre à l’appel du pied d’Up4North, et qu’elle entre dans la danse. Perspective Brussels, l’organisme régional en charge de la rénovation urbaine, entend désormais suivre ces développements de plus près. La Région vient en plus de s’offrir des outils tout neufs pour planifier, nommons le CRU et le PAD[2].

Super donc. Nous sommes curieux de voir la suite ! Que pourra encore la Région ? Perspective sera-t-elle à même d’imposer ou cadrer les réponses à toutes ces questions ? Plus encore : sera-t-elle à même de se concerter avec les autres acteurs décisionnels – Bruxelles Mobilité et Bruxelles Ville, les acteurs de terrains ? L’avenir du quartier Nord semble aujourd’hui encore confus, et ce même pour la plupart des protagonistes. Mais il nous le dira bien.

L’avenir nous dira si les outils régionaux flambant neufs – les CRU et les PAD par exemple, fonctionnent. Il nous dira si la formule d’Up4North fonctionne. Et pour qui. Si l’architecture temporaire et les foodtrucks peuvent effectivement servir de couche d’accroche pour un urbanisme … inclusif ? Si c’est vraiment aux investisseurs privés de prendre à leur charge l’aménagement d’une ville durable et inclusive là où les pouvoirs publics semblent faire défaut ?

Le Fonds du Quartier Européen fut créé en 2001 par des promoteurs ayant des intérêts économiques dans le quartier pour en améliorer l'image, sans attendre les pouvoirs publics. Sous les auspices de la Fondation Roi Baudouin, il s’est profilé comme partenaire privilégié dans l’élaboration du Règlement Régional d’Urbanisme Zoné (dit RRUZ). Ce RRUZ permit de construire des tours avec une large plus-value foncière pour certains promoteurs. Le Fonds a donné naissance à une ASBL, Equama, pour ‘améliorer le vivre ensemble dans le quartier européen’ avec l’ambition de coordonner et contrôler toutes les initiatives en espace public.

Même si d’autres acteurs tels qu’Architecture Workroom et la Faculté d’architecture de la KUL ont rejoint le mouvement dans le quartier Nord, ce sont en fait grosso modo les mêmes groupes immobiliers, les mêmes personnes, et les mêmes intérêts privés que l’ASBL Up4North représente, mais 15 ans plus tard.  

Une recette qui marche ? Car alors d’autres quartiers bruxellois pourraient suivre. Le quartier du midi par exemple ? En mal d’attractivité chronique comme son voisin plus au nord, il attend lui aussi de faire peau neuve : la SNCB est en effet sur le point de vendre d’importants terrains. A qui ? Des développeurs privés.

Un appel à la transparence et une promesse de BRAL

L’actualité urbaine semble nous échapper. Où sont les résultats des ateliers participatifs mené par Up4North l’été passé ? Où sont les informations sur les permis et bétonneuses que l’on voit déjà à l’action ? Que prévoient les promoteurs ? Nous manquons de débat public. Quand privée parmi les étages de la tour WTC le temps sera venu de moissonner toutes les idées germées dans le giron d’une initiative privée, le Bral espère au moins que Perspective Brussels se saisira de l’occasion pour y puiser les meilleures d’entre afin de les rendre profitables à tous.

Le BRAL reste attentif au quartier Nord ainsi qu’au quartier Masui tout près. Le premier borde le périmètre du PAD – dit PADMAX - en cours d’élaboration et le second y est inclus. L’enquête publique devrait avoir lieu a priori après l’été. Nous ne manquerons certainement pas de revenir vers vous à l’approche de ce moment. Et d’ici là, cadeau : Jan Denoo, bruxellois curieux dont la thèse portera sur le quartier Nord[3] jouera l’ envoyé spécial pour publier d’ici peu des nouvelles du quartier Nord, merci à lui.

[1] La lutte n’est pas nouvelle pour le BRAL. Albert Martens n’est pas seulement co-fondateur du BRAL, ce professeur en sociologie se battait pendant des décennies pour un meilleur quartier Nord. https://bral.brussels/nl/artikel/45-jaar-noordwijk-quartier-nord-online et http://www.quartiernord.be/ et https://www.bruzz.be/samenleving/balans-van-45-jaar-noordwijk-2011-04-01

[2] Un Contrat de Rénovation Urbaine (CRU),  sorte de « super contrat de quartier » car son périmètre ne se limite pas à une seule commune, est un plan d’investissement public mis en place par la Région en 2017 pour programmer et financer une série de projets de rénovation urbaine dans une temporalité bien précise. La grande taille du périmètre vise à traiter les territoire frontaliers entre communes et quartiers, visant à désenclaver les quartiers les uns par rapport aux autres. Un Plan d’Aménagement Directeur (PAD) est aussi un nouvel outil mis en place par la Région en 2017. Le PAD peut être décrit comme étant un document hybride entre schéma directeur et plan particulier d’affectation du sol (PPAS) Il comprend une série de principes et d’objectifs d’aménagement sur un certain périmètre, et donne valeur réglementaire à certains de ces principes. Zie ook https://bral.brussels/fr/artikel/explore-masuivergote-le-compte-rendu)

[3] Jan Denoo suit actuellement un master en Urban Studies à la Vrije Universiteit Brussel et à l’Université Libre de Bruxelles. Nous avons fait un bout de chemin ensemble lors de notre enquête.

 

Le développement urbain, ça passe aussi par les citoyens. Et grâce aux Connecteurs, ça bouge à Ixelles ! Le projet Citizendev « Connecteurs » met en réseau et en valeur les capacités des citoyens pour développer plus de solidarité horizontale, de bien-être et pour apporter une réponse co-créative aux défis des communautés urbaines. Avec un telle richesse d’initiatives naissantes, il serait dommage de ne pas les mettre en lumière périodiquement. On commence les présentations avec Domy Bi, qui fait part de la nouvelle initiatieve ICI MATONGE XL. Découvrez ICI MATONGE XL le 8 juin à la clôture de Bozar Occupied !

Un Bruxellois d'origine Rwandaise, bercé par la musique traditionnelle, le reggae, la pop, la soul music … Adolescent, il se découvre un goût très prononcé pour la musique et les instruments de musique, qui deviennent sa passion. Chanteur et auteur-compositeur, Dominique est un artiste éclectique multi-instrumentistes qui vit dans le quartier Matongé depuis quelques années déjà !

Tout d'abord dans le hip-hop !

Le hip-hop se trouve être un moyen d'expression efficace, mais aussi la guitare qu’il utilise pendant quelques années, en compagnie de son amis de toujours, Cédric Girs (le Tisso au mic), lui aussi autodidacte ! Pour se faire la main, il accompagne quelques artistes bruxellois comme guitariste et choristes, dont notamment Cédric Girs. En 2015, il commence à jouer ses propres morceaux et fait quelques scènes, à Bruxelles et Anvers. À l'occasion de l'Open Stage des Petits Belges, il se retrouve sur la scène de la Madeleine, ensuite sur celle de Couleur Café en 2016. Dans la même année, il sort son premier single R.E.Q (Remis En Question).

En 2017, il intègre un band (Easy-Go-Band) qui joue essentiellement des covers, comme chanteur, ensuite comme batteur. Actuellement en studio avec son équipe, il travaille sur plusieurs tracks qu'il commencera à sortir cet été.

Je ne dirai pas que je me bats mais plutôt que, tous les jours que Dieu fait, je cherche à être une meilleure version de moi-même. Je lutte pour l'égalité et les droits pour tous, avec mes propres moyens.

L’artiste revendique un bon avenir, le vivre ensemble et le mélange de culture. Les thématiques : la foi, la musique, les femmes, l'amour, le pardon et le don…

Domy a récemment rejoint le projet ICI MATONGE XL avec TISS WAYNE (Chorégraphies et Animations) et ODS CREW (Rap - Slam - Chant). Spécialement pour le BRAL, Bozar et Studio1bis, ils travaillent ensemble pour la première fois. Le huit juin, ils vont présenter les résultats de leur coopération en clôturant Bozar Occupied ! Nous sommes très curieux ! Vous aussi ? Vous pouvez en savoir plus ici.

Le projet « Connecteurs » tente d’expérimenter une nouvelle forme de développement urbain, basée sur les capacités citoyennes, l’émergence et le renforcement d’initiatives locales, leur mise en réseau et leur articulation avec d’autres échelles et acteurs. Cette approche vise à renforcer les solidarités horizontales et à impulser ou solidifier des communautés urbaines dans leur capacité à construire leur bien-être et des solutions pour les défis auxquels elles sont confrontées. Le projet veut donc favoriser le renforcement et/ou l’émergence d’initiatives citoyennes (économiques, sociales, écologiques ou autres), tendant à l’autogestion. Le projet vise donc à valoriser les atouts du quartier et de ses habitants ou de ses usagers, d’une part, en allant à leur rencontre pour créer des liens utiles, et, d’autre part, en cartographiant les capacités et les compétences existantes (cartographier les ressources, les capacités des habitants, leurs rêves et envies). Il a pour objectif de renforcer la cohésion sociale tout en facilitant une meilleure compréhension et une appropriation citoyenne de l’espace public et des enjeux urbains. Le projet « Connecteurs » fait partie du projet Citizendev  et du projet Connecteurs Athenée, faisant partie du Contrat de Quartier Durable Athenée, en collaboration avec Habitat et Rénovation. Cette partie est menée par l’asbl BRAL et la Faculté d’Architecture de l’ULB et soutenu par Innoviris. En savoir plus ? Contactez Kinch (kinch@bral.brussels)  ou Piet (piet@bral.brussels).  

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Le BRAL jette un regard critique sur les PADs les plus importants. Les Plans d’Aménagement Directeur (PAD) sont à la fois stratégiques et (en partie) juridiquement contraignants. Ils cadrent l’avenir de diverses zones importantes de notre ville. La plupart sont en déjà en cours d’élaboration depuis quelques temps, mais il fallait attendre que soit réformé le CoBAT, c’est-à-dire le document cadre de la législation urbanistique à Bruxelles, pour permettre à ces plans de Perspective.Brussels d’exister d’officiellement. Parmi les dernières étapes avant leur entrée en vigueur manquait encore la participation. C’est chose faite depuis juin : la plupart des PADs vient de faire l’objet d’un tir groupé de séances d'information. Le BRAL veut informer le public sur les pièges et les opportunités de ces nouveaux instruments de planification. Dans cette contribution : Herrmann-Debroux. Présentation du PAD ici.

LES ENJEUX DU PAD HERMANN-DEBROUX

1. Améliorer la qualité de vie

2. Fluidifier le trafic

3. Augmenter le nombre de lieux urbains

4. Favoriser les connections entre quartiers

 

 

 

 

 

 
   

-------->  Au niveau de la mobilité régionale,
ces enjeux trouvent un lien avec la mobilité de demain, plus précisément les mesures suivantes :

  • * Les parkings P+R *
  • * Le nouveau réseau cyclable *
  • * Le nouveau plan bus *

 

Supprimer le viaduc a pour objectif d’améliorer la qualité de vie et laisser place à cette nouvelle mobilité. (Les propositions sont présentées dans l'image ci-dessus.)

QUESTIONS ET REMARQUES DU BRAL

Positif :

  • La prolongation de la ligne de tram vers le parking P+R
  • Plus de place pour les piétons, les cyclistes
  • Une meilleure connexion entre les deux rives
  • Une importante accrue pour la fonction de séjour
  • La mixité des fonctions

Négatif :

  • Peu d’information quant à une discussion ou concertation avec les villes et régions voisines. La théorie apportée : « Si on bouche l’entrée de ville, nos voisins exigeront de leur autorité locale d’augmenter le transport en commun et autres mesures en amont » semble peu constructive et risque de dégrader la collaboration au lieu de l’améliorer.
  • Des lacunes dans l’analyse hors de la zone définie :  quelles conséquences sur la mobilité ? Comment gérer les flux une fois le viaduc supprimé ? Et quid des mesures pour accompagner une telle transition (péage urbain ou transport en commun inter-régional) ?
  • Les projets immobiliers en cours n’apporteront que très peu de logements sociaux supplémentaires

 

Le BRAL transmettra tous ces commentaires à Perspective.Brussels. Souhaitez-vous également répondre aux moments d'information des PADs ? C'es possible ! Envoyez un e-mail à pad-rpa@perspective.brussels avant le vendredi 20 juillet.

Avez-vous des questions ? Posez-les via florence@bral.brussels.

Le BRAL jette un regard critique sur les PADs les plus importants. Les Plans d’Aménagement Directeur (PAD) sont à la fois stratégiques et (en partie) juridiquement contraignants. Ils cadrent l’avenir de diverses zones importantes de notre ville. La plupart sont en déjà en cours d’élaboration depuis quelques temps, mais il fallait attendre que soit réformé le CoBAT, c’est-à-dire le document cadre de la législation urbanistique à Bruxelles, pour permettre à ces plans de Perspective.Brussels d’exister d’officiellement. Parmi les dernières étapes avant leur entrée en vigueur manquait encore la participation. C’est chose faite depuis juin : la plupart des PAD vient de faire l’objet d’un tir groupé de séances d'information. Le BRAL veut informer le public sur les pièges et les opportunités de ces nouveaux instruments de planification. Dans cette contribution : le Midi. Présentation du PAD ici.

Parmi les grands défis de ce PAD: les bureaux bientôt libérés par la SNCB, la spéculation, le lien entre les quartiers avoisinants, le maillage vert (Senne). Et comme le dit bien le diagnostic du PAD, le quartier manque cruellement d’espaces publics de qualité, de crèches, d’espaces verts, d'écoles et d’équipements sportifs et socioculturels.

La Région souhaite faire émerger le concept de "gare habitante" et d’accroître la mixité fonctionnelle du quartier, son animation et sa convivialité. Très bien. Mais sera-t-elle à même d’établir un rapport de force avec e.a. la SNCB pour se donner les moyens de ses ambitions ?

Quel futur pour les bureaux de la SNCB ?

Le foncier public dans le quartier est aujourd’hui très limité. Pourtant les 100.000 à 150.000 m² de bureaux que la SNCB vendra sous peu sont encore propriété publique. Tant de surface, quelle opportunité pour le quartier ! Leur destination future est pourtant encore inconnue. Si cette nouvelle donne est une des raisons d’actualiser le schéma directeur de 2014 pour en faire un PAD, au fond notre réaction de l’époque reste la même et n’en devient que plus aigüe : malgré de bonnes intentions, c’est l’argent qui dirige souvent. Et ici même si c’est en bonne partie côté public (SNCB, Eurostation, …) que les investisseurs se trouvent, la grosse inconnue étant le risque de proportion écrasante de bureaux et de logements haut de gamme que des espaces publics reliftés pourront contribuer à valoriser (lisez ici notre article de 2015 qui détaille cela point par point en NL, tout s’y retrouve. Nous estimons que la SNCB doit mieux assumer son rôle d’acteur public.

Comme gare de l’Ouest, nos amis du chemin de fer semblent attendre le cadre règlementaire qui rentabilisera au mieux leurs propriétés. A ceci près qu’ils sont ici directement les opérateurs. Jusqu’à nouvel ordre, ils restent un service public sensé donc servir l’intérêt public : qu’ils prévoient dès lors d’inclure écoles, crèches, équipements sportifs, bibliothèques et autres infrastructures collectives ! Ou des activités d’activités d’économie locale et circulaire qui feraient le lien avec quartier Cureghem et le bas  de Saint-Gilles. En bref faut-il encore le dire : la Région doit inciter la SNCB, vendeur public, à ne pas faire de projet purement spéculatif de type bureaux et logements haut de gamme.

Le logement

La Région souhaite en 2030 rééquilibrer ses fonctions en renforçant son caractère résidentiel et en allouant 50% de l'espace à du logement et 50% à du tertiaire, fort bien. Le BRAL souhaite aller plus loin et soutient la demande du Rassemblement Bruxellois pour le Droit à l’Habitat (RBDH): qu’en terrain privé tout projet logement de plus de 1.000m² contienne 15% de logements sociaux, et que ceux de plus de 10.000m² en contiennent 25%. Ceci vaut donc pour le projet Victor d’Atenor dont le volume avoisinait les 100.000m² en 2011, principalement de bureau. Comme Porte de Ninove, voici un projet privé qui se permet de fluctuer au gré du temps et du marché. Aujourd’hui nous ne connaissons pas bien les intentions d’Atenor mais la tendance semble toujours être aux tours, mais plutôt de logements, upper-class. La réaction du BRAL en 2011 reste actuelle : les habitants et organisations se sont toujours opposés contre la réalisation de plans particuliers taillés sur mesure pour des projets immobiliers spéculatifs. Nous espérons que ce PAD, et donc surtout son volet règlementaire, pourra y offrir une réponse.

Et la captation des plus-values ?

Les PAD peuvent permettre de déroger au PRAS (Plan Régional d’Affectation du Sol) et dès lors faire monter la valeur d’un terrain au mètre carré en en modifiant la destination autorisée. Gros enjeu. Nous réitérons ici encore notre plaidoyer pour un instrument efficace de captation de plus-value lorsqu’un PAD ou un autre instrument de planification permet à un développeur privé d’engranger plus de plus-value. Il y a bien les charges d’urbanisme, contrepartie due par des promoteurs censée compenser les incidences négatives d’un gros projet, mais telles que conçues à ce jour, elles sont un coup manqué car elles sont insuffisantes et gérées sans vue d’ensemble, au cas par cas. De plus aucune articulation n’est prévue entre PAD et charges d’urbanismes, qui sont souvent négociées avec…les communes, un autre acteur que la Région donc. Le BRAL demande une révision en profondeur des textes légaux régissant les charges d’urbanisme pour qu’elles servent mieux le bien public, tant dans le cas de projets logement que dans les autres projets privés, et la mise en place d’un système de captation de plus-value.

Phasage des opérations

Des occupations temporaires ont été évoquées pour le bâtiment du Tri Postal, et, qui sait ? d’autres seront peut-être prévues à l’avenir dans les autres bâtiments à mettre en chantier. Cette formule permet notamment de rendre un endroit attractif, mais reste à savoir pour qui. Nous trouvons important qu’elles soient cadrées pour attirer dès les premières phases tous les publics, y compris les plus fragilisés et ceux des alentours, ainsi que des dynamiques locales et activités à haute valeur sociale ajoutée pour eux et pour tous.

Espaces publics

Les espaces publics aujourd’hui mal qualifiés souffriront de proportions hauteur/largeur encore plus inconfortables pour les piétons. Les futurs plans prévoient d’élever le Tri Postal de quelques niveaux et les tours Victor devraient pousser jusqu’à hauteur de la tour du midi. Ombrages et vent: les effets des bâtiments hauts seront-ils testés en soufflerie pour connaître l’impact des courants d’air dans les espaces attenants?  Quant à la mobilité douce, les connexions doivent être faites avec les boulevards de la petite ceinture.

Paysage

De manière générale, le périmètre du PAD midi est fort limité. Il est donc essentiel de veiller à travailler tous les liens autour – non seulement vers la petite ceinture, mais aussi vers Anderlecht et Saint-Gilles.

Et puis au-delà, à l’échelle du paysage. Le BRAL est en faveur du volet ‘paysager’ d’aménagement des espaces publics prévu dans le schéma directeur de 2014. Nous attirons l’attention sur deux éléments qui n’ont pas toujours été mis en lumière :

  1. L’espace inutilisé sous les voies peut jouer un rôle important comme espace public couvert entre Anderlecht et Saint-Gilles.
  2. Le lien entre la gare du midi et le tronçon découvert de la Senne derrière la rue des Vétérinaire était inclus dans le schéma directeur et ne l’est plus dans le PAD. Le BRAL estime qu’il devrait de nouveau en faire partie. Surtout qu’au-delà de ce tronçon et avec l’accord d’Infrabel, une belle connexion de mobilité douce vers le boulevard Paepsem pourrait voir le jour entre Senne, voies ferrées et industries. Attention : ceci ne veut pas dire qu’il faut écarter ces dernières, mais au contraire qu’elles n’en deviendront que plus accessibles.

En tout cas ces aménagements du paysage valorisant la Senne ne seraient pas du luxe. Surtout au regard du Plan Nature que la Région vient d’adopter et qui préconise pour tous les bruxellois un espace vert à moins de 400m du domicile, nous en sommes encore loin pour les environs de la gare du Midi !

Mobilité

L’accès voiture dans le périmètre est déjà saturé aujourd’hui. Il semblerait donc élémentaire de conditionner sa densification à l’amélioration de la mobilité à échelle bruxelloise : réduction du trafic automobile, solutions park & ride, amélioration des réseaux de transport en commun, …Ce que nous écrivions en 2015. Même si la bataille est complexe et ces améliorations ne sont pas encore gagnées , le BRAL estime donc que favoriser le shift modal reste tout aussi prioritaire que de lever le pied sur la densification en bureaux et logements privés.

BRAL transmettra également tous ces commentaires à Perspective.Brussels. Souhaitez-vous également répondre aux moments d'information des PADs ? Cela peut se faire rapidement ! Envoyez un e-mail à pad-rpa@perspective.brussels avant le jeudi 12 juillet.

Avez-vous des questions ? Posez-les via marie@bral.brussels.

Convaincu(e) que la qualité de l’air dans votre commune doit s’améliorer ? Et que les élections communales sont le moment parfait pour l’exiger ? Allez alors faire un tour sur 11 Million Voices, la nouvelle plate-forme Greenpeace. Là, vous pourrez lancer ou soutenir une pétition pour demander un air sain aux têtes de liste de votre commune.

En effet, la qualité de l’air n’est pas bonne en Belgique : les gaz d’échappement sont à l’origine d’un air insalubre et cette pollution affecte notre santé et celle de nos enfants. Les élections communales qui auront lieu le 14 octobre prochain détermineront la politique communale pour les 6 prochaines années.

Faites donc entendre votre voix dès maintenant !

Comment ? Surfez sur www.11m.be, voyez s’il y a déjà une pétition dans votre commune et soutenez-la. Sinon, lancez une pétition dans votre commune et récoltez un maximum de signatures pour faire monter la pression. Faisons de la qualité de l'air une priorité communale dans les années à venir !