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Quelle est l’importance que vous accordez aux espaces verts Bruxellois? Quels espaces verts utilisez-vous et pourquoi? Que faites-vous dans ces espaces?
VUB, ULB & Innoviris cherchent des participants pour une enquête en ligne sur l'utilisation des espaces verts à Bruxelles. A travers cette enquête, nous espèrons mieux comprendre le rôle que jouent les espaces verts dans la vie des Bruxellois et comment différentes personnes apprécient ou non les différents espaces verts et leurs caractéristiques.

Cliquez sur le lien ci-dessous pour participer à l'enquête!
https://www.co-nature.org/questionnaire

ORGANISATION : Les Amis du Champ des Possibles est un projet communautaire innovant qui compte 400 membres. Ceux-ci gèrent une friche, qu’ils ont baptisée Le Champ des Possibles, dans une perspective socioécologique. Ils assurent ainsi la préservation d’un pan de nature sauvage au cœur de Montréal. Toute la difficulté consiste à mettre les habitants du quartier en contact avec la nature sans trop perturber celle-ci. Dans ce cadre, les membres du collectif sont en constante recherche de la synergie idéale entre l’humain qui utilise l’espace et la nature. Le respect pour la nature (sauvage), les interventions artistiques et la protection du patrimoine industriel (vestiges d’un dépôt ferroviaire aujourd’hui disparu) constituent les piliers de leur fonctionnement. Qui comprend également un volet pédagogique (promenades sur le thème des plantes médicinales, observation des insectes avec les enfants, etc.).

PROJET : Le Champ des Possibles est une ancienne friche d’environ 1 ha qui se situe dans la partie est du Mile End. Elle a été menacée par un projet de construction d’un parking, mais grâce aux protestations des membres du projet et à un changement de majorité politique, le terrain a été protégé. Un accord a finalement été conclu entre la commune et la communauté en vue de conserver cet espace vert. Pour Les Amis du Champ des Possibles, il importe avant tout de limiter au maximum les interventions afin de préserver au mieux le caractère vert, calme et sauvage des lieux. Aujourd’hui, la ville projette cependant d’y aménager un véritable parc. À l’heure actuelle, il est donc impossible de prédire l’avenir du Champ des Possibles, patience donc !

« C’est un moyen de lutter contre les espaces planifiés conventionnels. C’est un endroit où se rencontre un grand nombre d’humains, d’insectes et de plantes. À nous de comprendre que ces espaces sont malléables, que nous pouvons les partager avec tout le monde. Dans nos discussions, la question centrale est de savoir ce que nous voulons pour notre ville. » - Kelly Vu

Fabriquer la Ville est le fruit d’une semaine de rencontre de 10 jeunes liégeois.es et bruxellois.es partis à la découverte de Montréal en juillet 2019. L’équipe s’est construite autour d’un intérêt partagé : réfléchir ensemble à la fabrique de la ville en commun. Avant-propos par Chloé Mercenier, Sasha-ULB

Une exploration collective

Le point de départ de ce projet est la rencontre en octobre 2018 de jeunes québécois.es en visite en Belgique autour de la question de la réappropriation citoyenne de l’espace public, organisée par le Bureau International de la Jeunesse (BIJ). C’est suite à cet échange que j’ai proposé à d’autres jeunes de monter un projet semblable pour partir à la découverte de Montréal en commun. Très vite une équipe d’explorateurs se construit, passionnés par la fabrique de la ville, tant dans ses enjeux spatiaux que sociaux. Ils sont de profils variés (architecte, conseiller en développement durable, illustrateur, sociologue, géographe, chercheur.e, paysagiste, urbaniste, chargé.e de projets, anthropologue, photographe... et tous citoyen.ne.s engagé.e.s) et d'horizons divers (BRAL, Periferia, UrbAgora, Comptoir des Ressources Créatives, Pro Velo, Toestand, Atelier CUP et Sasha-ULB).

La richesse des échanges résulte tant de la diversité des profils au sein de l’équipe que de la comparaison de projets de trois villes : Montréal, Bruxelles et Liège. La confrontation des contextes et des points de vue a permis aux jeunes d’enrichir leurs connaissances et de créer des liens non seulement entre eux mais aussi avec les acteurs québécois rencontrés.

Cette semaine d’exploration collective a traversé une série d’enjeux urbains : les modalités d’interaction entre différents acteurs qui fabriquent et transforment la ville (habitants, artistes, experts, organismes[1], élus, fonctionnaires, investisseurs…), notamment en découvrant des démarches de co-design et de co-gestion d’espaces publics (La Pépinière, Les amis du Champs des Possibles) ; l’occupation transitoire de bâtiments vacants en vue d’en définir les usages futurs (Entremise); les impacts de la gentrification fulgurante de Montréal où poussent une série de condos[2] de luxe, contraignant à terme des artistes et des habitants à déménager (Atelier Créatifs Montréal); les tensions liées à la privatisation temporaire d’un espace public pour des événements attirant un public non représentatif du quartier (Aire Commune); l’organisation d ‘Opérations Populaires d’Aménagement’[3] par les habitants de la Table de concertation du quartier Pointe-Saint-Charles ; etc.

La fabrique de la ville en commun… mais de quel(s) commun(s) parle-t-on ?!

Le mouvement des communs émerge d’un intérêt croissant chez des acteurs de la société civile, parfois soutenus par des pouvoirs publics, pour produire, gérer et partager des ressources matérielles (eau, semences, terres, logement…) et immatérielles (logiciels, données numériques…) de façon plus collaborative, ouverte et inclusive[4]. Les diverses initiatives qui participent de ce mouvement, dont les contours ne sont pas clairement définis, se présentent notamment comme des alternatives aux logiques néolibérales qui impactent nos territoires et nos sociétés (augmentation des inégalités d’accès aux ressources, privatisation, marchandisation de l’espace…).

La notion de communs recouvre une diversité de processus et évolue au cours du temps. Si la gestion partagée d’une ressource n’est pas quelque chose de nouveau (par exemple les pâturages communaux au Moyen Âge), le regain d’intérêt pour les communs arrive notamment suite aux travaux de l’économiste Elinor Ostrom qui définit une « ressource commune » (common-pool resource)[5] comme une ressource partagée, gérée par une communauté et selon des règles définies par cette communauté.

Dans la dernière décennie, la notion s’élargit au-delà de la définition économique et juridique des « biens communs »[6] et est appropriée par les sciences sociales : l’accent est davantage mis sur le processus « d’agir commun », le faire ensemble, que sur la nature de la ressource en elle-même[7]. Dardot et Laval soulignent  que le commun est inappropriable et qu’il « est à penser comme co-activité, et non comme co-appartenance, copropriété ou copossession »[8]. Les communs ne sont pas désignés comme tels uniquement de par leur nature, mais bien parce qu’ils sont produits, défendus et revendiqués. Un commun peut apparaître et disparaître, c’est son appropriation et sa gestion par une communauté qui le définissent et le font perdurer. Cette dimension processuelle des communs transparaît d’ailleurs bien à travers le terme anglais commoning[9]. Cette nouvelle définition du concept devient rapidement le coeur et l’âme de différentes luttes anti-capitalistes (altermondialistes, sociales, écologistes), grâce à sa dimension politique. Ces mouvements mobilisent le concept du commun pour exiger « une nouvelle forme de gestion ‘communautaire’ et démocratique des ressources communes, plus responsable, plus durable et plus juste »[10], qu’elles soient gérées jusqu’ici par le privé ou par le public.

Les communs urbains, des ressources en perpétuelle négociation

La pensée des communs s’est peu à peu déclinée en plusieurs « sous-catégories » (communs naturels, virtuels, sociaux…) dont celle des communs urbains apparue plus récemment, de l’anglais urban commons[11]. Les communs urbains ne se caractérisent pas uniquement par leur ancrage dans un espace urbain qui serait clairement délimité, mais correspondent plutôt à une diversité de collectifs composites et fluctuants agissant autour de ressources en perpétuelle négociation[12], revendiquant notamment un espace autonome de la mainmise de l’État et du marché.

Les communs urbains recouvrent donc une diversité de thématiques (logement, mobilité, gestion de l'eau, agriculture urbaine...), se déclinent sous diverses formes (jardin partagé, cartographie libre, coopérative d’habitat, occupation transitoire, tiers-lieu, monnaie locale…) et expérimentent de nouveaux modes de faire (processus de co-design, de co-gestion, assemblées citoyennes…). C’est sans limite stricte quant à la définition des communs, leur nature ou leur propriété juridique, et par l’intérêt partagé de découvrir la diversité des processus et des initiatives qui fabriquent la ville, particulièrement avec et par ses usagers, que le groupe est parti à la découverte de Montréal en commun.

Chloé Mercenier, Sasha-ULB

 

Notes

[1] Au Québec, les termes « organisme à but non lucratif » (OBNL), ou « organisme sans but lucratif » (OSBL), sont équivalents pour désigner une « association sans but lucratif » (ASBL) en Belgique.

[2] Un « condo » (diminutif de « condominium ») désigne au Québec un appartement d’un immeuble en copropriété.

[3] Pour plus d’info voir chapitre un, rencontre: Table du quartier Point-Saint-Charles - Action Gardien

[4] Brossaud C., Fiori S. & Simay P. (2019). Les communs urbains : nouveau droit de cité ? Métropolitiques.

[5] Ostrom E. (1990). Governing the Commons: The Evolution of Institutions for Collective Action. Cambridge-New York : Cambridge University Press.

[6] Dans les années 1970, des économistes classent les biens selon leurs qualités de rivalité et d’exclusivité et ajoutent deux catégories à celles des “biens privés”  (exclusifs et rivaux, ex: un vêtement) et des “biens publics” (non exclusif et non rivaux, ex:  la qualité de l’air):  les “biens de club” (exclusifs et non rivaux, ex : une autoroute à péage) et les “biens communs" (non exclusifs et rivaux, ex: une zone de pêche).

[7] Brossaud C., Fiori S. & Simay P. (2019). Les communs urbains : nouveau droit de cité ? Métropolitiques.

[8] Dardot P. & Laval C. (2014). op. cit. p 48.

[9] Bollier D. & Helfrich S. (2015). Patterns of Commoning.

[10] Dardot P. & Laval C. (2014). op. cit. p 97.

[11] Borch C. & Kornberger M. (2015). Urban commons : Rethinking the city. New York : Routeledge.

Dellenbaugh M., Kip M., Bienok M., Müller A. K. & Schwegmann M. (2015). Urban Commons: Moving Beyond State and Market. Gütersloh : Bauverlag ; Basel : Birkhäuser.

[12] Eynaud L. (2019). De quoi les communs urbains sont-ils le nom ? Métropolitiques.

A travers une série d’articles, le BRAL vous partage son expérience pour la mise en œuvre d’une rue scolaire. Astuces, étapes indispensables et timing : vous aurez tous les éléments en main pour mettre en place ce projet dans votre quartier. Ce planning est spécifique à un projet de rue scolaire mais peut évidemment être une inspiration pour tout autre projet co-créatif que vous souhaitez mettre en place près de chez vous !

Construire un réseau fort est la première étape primordiale pour assurer un projet positif. En rassemblant un maximum de personnes autour de ce projet, vous lui permettez d’évoluer dans un climat de confiance et d’échanges.

La temporalité des étapes sera fortement influencée par le stade de développement actuel de votre réseau. Si vous connaissez déjà tout le monde, ça ira plus vite. Sinon, il faudra compter un peu plus de temps !

2 à 3 mois avant l’introduction de la demande : discussions autour d’un café

Au début, pas besoin de beaucoup de frivolités. Commencez par rencontrer quelques personnes clés autour d’un café pour discuter ouvertement des thématiques du projet : mobilité, sécurité routière, déplacements quotidiens, etc. Préparez quelques questions pour apporter un peu de structure à la discussion si nécessaire. Terminez votre entrevue en demandant quel degré d’implication cette personne aimerait avoir dans le projet et comment elle souhaite être tenue au courant de la suite.

Après ces premières rencontres, vous pourrez mieux définir les alliés forts de votre projet, c’est-à-dire les personnes avec qui vous allez co-construire la rue scolaire. A côté de ce premier groupe, vous pourrez également déterminer les personnes à « simplement » tenir informées. Ces dernières devront être tenues au courant de l’avancement du projet, mais nécessiteront moins de communication active que le premier groupe.

Mais alors, qui faut-il absolument rencontrer ? Voici une liste des personnes « de base » avec qui nous vous conseillons d’aller boire un café. A vous d’y ajouter les personnes plus spécifiques à votre projet.

  • Résidents du quartier, soit sous forme du comité de quartier, soit individuellement
  • Parents de l’école, via le comité de parents et/ou à la sortie de l’école pour une discussion en face à face
  • L’équipe de l’école : directeurs, enseignants, etc.
  • La commune, via l’échevinat de la mobilité en premier lieu
  • Les commerçants

1 à 2 mois avant l’introduction de la demande : première rencontre collective

Maintenant, il s’agit de créer ce réseau. Pour cela, un rassemblement de tous les alliés lors d’un atelier convivial est le plus efficace. Inviter chacun.e lors d’un petit drink afin de penser aux premières étapes du projet et se projeter vers un objectif final. Laissez aussi de la place pour des discussions informelles et des échanges « humains ». Commencez, par exemple, avec l’exercice du porte-clés : chaque participant explique la petite histoire derrière un des objets pendus à ses clefs.

Lors de cette première rencontre, l’objectif est de placer quelques balises pour le projet : quel est l’objectif principal, quels sont les éventuels sous-objectifs, quels sont les jalons temporels, qui fait partie ou devrait faire partie du réseau. Vous trouverez énormément d’inspiration pour organiser ce premier workshop (et les suivants, d’ailleurs) sur ces plateformes:

  • Looper Toolbox, un projet cocréatif auquel le BRAL a participé et qui regroupe certains des sites mentionnés ci-dessous : https://looperproject.eu/tools/
  • HyperIsland, où vous pouvez trier les activités selon l’objectif, le temps imparti et le nombre de personnes: https://toolbox.hyperisland.com/
  • Le collective action toolkit, où vous pourrez trouver des activités en fonction de l’étape de votre projet

Durant les 1 à 2 mois avant l’introduction de la demande : rencontres thématiques

Grâce à ce premier atelier, vous pourrez définir d’autres moments d’échanges sur base des balises identifiées. Si vous pouvez donner un objectif général à chaque rencontre future, cela vous aidera à donner de la structure aux rencontres.

De plus, il permettra également aux membres du réseau de choisir de venir aux ateliers où ils se sentent appelés et pourront mettre en valeur leurs connaissances. De cette manière, vous éviterez de surexploiter le temps et l’énergie des participants. Cependant, il est important d’assurer un retour d’information à tous après chaque atelier.

Quelques thématiques :

  • Renforcer et développer le réseau
  • Mise en place et création d’un plan de communication
  • Collecte et analyse de données
  • Développer la collaboration avec les acteurs des pouvoirs publics
  • Rédaction et envoi du dossier

Ces étapes seront différentes par projet car le niveau d’implication des différents acteurs du quartier y joue un grand rôle. Si la relation avec les instances communales est aisée, par exemple, il ne faudra peut-être pas prévoir d’échange spécifique avec cet acteur. Dans le cas contraire, un atelier est sans doute nécessaire avant de se lancer.

Élément important : les objectifs personnels

Outre le planning général, l’idéal est que chacun.e ramène, à la fin de chaque atelier, un élément d’action concret à la maison, afin de donner envie de revenir à la prochaine rencontre avec un résultat à partager. Par exemple : contacter des connaissances du quartier pour les rallier au projet, rencontrer d’autres acteurs du quartier pour un échange (par exemple, des commerçants), écrire un mini compte-rendu de la rencontre, rédiger une communication pour le quartier, etc. Cette action devra venir de la personne elle-même, qui a la meilleure vue sur ses compétences et son temps disponible.

Ces quelques personnes clés vous suivront tout au long du processus, c’est donc important de les valoriser. Apprenez-en davantage sur eux, leurs envies et leurs points forts. C’est en se basant là-dessus que vous permettrez à chacun de se développer au mieux dans le projet et donnerez envie de rester jusqu’à la fin !

Et n’oubliez pas : une petite activité fun, en dehors du cadre du projet, peut avoir un énorme impact positif et renforcer les liens. L’appartenance à un groupe et le partage d’un objectif commun est non seulement source de motivation mais aussi un remède efficace contre le sentiment de solitude face aux grands défis de demain !

Florence Lepoudre

La ministre fédérale de l’Environnement et du Développement durable Marie-Christine Marghem gèle la procédure de reconnaissance des coupoles environnementales. Ce n’est pas acceptable, clament les auteurs dans cette lettre ouverte à Sophie Wilmès.

Par Sylvie Meekers, directrice générale Inter-Environnement Wallonie; Danny Jacobs, directeur général Bond Beter Leefmilieu; Chloé Deligne, co-présidente Inter-Environnement Bruxelles; Raf Pauly, coordinateur BRAL

Publié dans Le Soir

Madame la Première Ministre

En décembre 2019, nos quatre fédérations environnementales belges (Inter-Environnement Wallonie, Bond Beter Leefmilieu, BRAL et Inter-Environnement Bruxelles) ont appris de Madame la Ministre Marghem que leur financement fédéral pour l’année écoulée ne serait pas octroyé, alors que l’ensemble des activités prévues avaient été réalisées.

Une année de travail intense au service des questions environnementales et climatiques, menée d’ailleurs en bonne collaboration avec la Ministre elle-même et le SPF Environnement, se voyait ainsi sanctionnée par la perte sèche du subside pourtant dûment budgété.

Une Ministre en défaut

Ce n’est pas tout : la Ministre vient de décider unilatéralement de geler la procédure de reconnaissance des coupoles environnementales. Ce faisant, elle interrompt une procédure qu’elle a elle-même lancée et à laquelle nos organisations ont répondu dans les formes. La Ministre se met ainsi en défaut par rapport à l’arrêté royal qu’elle a elle-même fait approuver en 2019. Elle rend ainsi impossible la poursuite du financement fédéral des coupoles environnementales en 2020, et potentiellement pour toute la législature dans le cadre légal existant. Décision lourde de conséquences.

« Il n’a jamais été dans mes intentions ni dans celles du gouvernement de supprimer définitivement les subventions des fédérations environnementales dont nous reconnaissons le travail important », affirmait ce 30 juin à la Chambre la Ministre Marghem, interpellée sur cette situation.

Un argument irrecevable

Ses décisions vont pourtant exactement dans le sens inverse : dans les faits, elle est en train de mettre fin à la poursuite d’un travail associatif dont la qualité est largement reconnue, sur les questions cruciales de l’environnement et du climat. Des licenciements vont devoir être signifiés.

Madame la Première Ministre, votre Ministre se retranche paradoxalement derrière le fait que le Gouvernement serait en affaires courantes. Cet argument est irrecevable au vu des pouvoirs de plein exercice dont votre Gouvernement dispose, comme vous l’avez vous-même affirmé lors de votre discours de politique générale, le 17 mars 2020.

Un montant modeste mais indispensable

Les sommes en jeu sont d’ailleurs symboliques pour l’Etat belge : moins de 200.000 euros par an pour les quatre fédérations. Un montant modeste, et pourtant indispensable pour abattre un travail considérable, réalisé avec compétence par des chargés de mission motivés et à l’expertise reconnue.

Se pose dès lors la question de la volonté politique.

Il n’est peut-être pas inutile de rappeler que nos fédérations environnementales jouent, comme d’autres acteurs de la société civile, un rôle important pour le bon fonctionnement de notre démocratie. Au-delà de leur rôle de sensibilisation auprès du grand public, elles représentent auprès des pouvoirs publics une multitude d’acteurs non lucratifs engagés dans la protection de l’environnement et ce sont elles qui amènent le point de vue environnemental dans les organes de consultation officiels. Parfois contre-pouvoir, souvent force de proposition, les fédérations d’associations environnementales ont leur place comme interlocutrices du gouvernement au même titre que les fédérations patronales et syndicales, même si leur poids est bien plus modeste.

Pour autant qu’une volonté politique existe….

Le gouvernement souhaite-t-il supprimer de manière structurelle la totalité des financements fédéraux aux fédérations environnementale ? Doit-on aujourd’hui se résoudre à ce qu’une Ministre se retranche derrière des arguments procéduriers – fort peu valides – pour lâcher le secteur environnemental et le priver des moyens nécessaires pour qu’il puisse jouer son rôle ?

Nous ne pouvons y croire

C’est pourquoi nous nous adressons à vous, Madame la Première Ministre, en dernier recours

Vous avez fait preuve de hauteur de vue et démontré votre capacité à tenir les rênes en pleine crise ces derniers mois. Nous espérons que vous prendrez le temps de faire de même pour débloquer ce dossier. Si une volonté politique existe, une solution pourra être trouvée rapidement.

Yves, de MacGyver van de Brabantwijk

Op het kruispunt van de Groenstraat en de Dupontstraat in Schaarbeek ligt het Wijklokaal. Het is een intergenerationele en multiculturele plek waar iedereen welkom is: de deur staat altijd open, letterlijk en figuurlijk. Iedere week worden er tal van activiteiten georganiseerd, zoals een kledingbeurs, schoolondersteuning of een Repair Café.

Doe-het-zelver Yves wordt in de Brabantwijk erkend voor zijn handigheid: problemen met het sanitair of de verf hebben voor hem geen geheimen. Hij heeft bovendien al meerdere personen geholpen: “Ik kom vaak mensen tegen op straat bij wie ik al ben gaan klussen. We babbelen even, zo heb ik veel contact.” Na een ontmoeting met Andréa, die bij CitizenDev werkt, raakte hij betrokken bij het Wijklokaal. Aanvankelijk had hij geen idee in welke staat het was: “Ik dacht dat het in orde was. Maar nadat ik het bezocht, heb ik voorgesteld om werken uit te voeren.” Hij heeft zijn vaardigheden ten dienste gesteld van het project door twee maanden lang het pand op te knappen: “Ik zat alleen thuis en dus kwam ik met mijn caddie en al mijn gereedschap, ik werkte heel de dag en dan ging ik naar huis. Dat was leuk.”

Yves trekt zijn plan. Zijn atypische levensloop werd gekenmerkt door veranderingen en unieke ervaringen: een stage in Zweden, werken in een bedrijf voor lasdraad, chauffeur voor het Koninklijk Paleis in Brussel, daarna buschauffeur voor kinderen van scholen uit de wijk en hier en daar vrijwilligerswerk. Hij kwam wat obstakels tegen op zijn pad, maar daar legt Yves zich niet bij neer. Hij is de eerste om de handen uit de mouwen te steken en ziet het glas halfvol: “Ik zie altijd het positieve.” Hij is altijd blijven doorgaan en heeft zijn kansen gegrepen, onder andere via de ontmoetingen die hij deed.

Yves is met pensioen en schenkt zijn vrije tijd aan het Lokaal. “Wat mij motiveert, is dat ik me nuttig kan maken. Ik onderhoud ook contacten, kan een babbeltje slaan en heb iets omhanden. Als ik niets te doen heb en thuis opgesloten zit, kan ik niet bijdragen. Ik heb 47 jaar gewerkt, ik woon alleen en het Lokaal, dat geeft me een doel.” Voor het Lokaal was Yves al betrokken bij de wijk. Hij is niet alleen de ‘Repair Café-man’, zoals M’Feddal zegt, een ander actief lid van het project, maar heeft ook groene vingers, die hij voor de gemeenschappelijke wijkmoestuin aan het werk heeft gezet: “Toen ik toekwam in de gemeente had ik contact met een dame die werkt bij Soleil du Nord. Zij vroeg me of ik gewassen wilde telen. Ik had thuis zelf een moestuin, dus ik wil vooral tonen aan anderen hoe ze eraan moeten beginnen.”

Voor hem is de band met de mensen essentieel en het Lokaal is dé plek voor ontmoetingen en wederzijdse verrijking: “Ik ben graag onder de mensen. Dat is voor mij het belangrijkste en ik krijg veel terug van hen. Het echte probleem dat hij graag wil verhelpen, is dat het project niet zou blijven bestaan: “Wat ik wil bijdragen, is dat het project permanent wordt, want wat zouden wij doen als het stopt?”

Portret door Montaine Kayaert, Romane Marchal en Lucie Roba, studenten van Université Saint-Louis-Bruxelles

Lees hier de volledige publicatie.

La pandémie mondiale, la crise climatique, la reconstruction économique : la tâche du futur gouvernement s’annonce ardue. Mais relever ce défi pourrait être l’occasion d’offrir à tous les citoyens un avenir attrayant, fait de factures d’énergie moins élevées, d’une mobilité soucieuse de la santé et du climat et proposant un mode de vie confortable et sain. Une coalition des 7 plus grandes organisations environnementales et de la nature de notre pays formule 6 leviers pour le gouvernement du futur. Cet article est paru dans Le Soir, le 14/09/2020.

L’idée de base sur laquelle s’articule la réflexion de la coalition associative : ne pas (s’)investir dans une réplique aveugle du système pré-corona et toutes ses impasses. Mais il faut accorder les moyens de la reconstruction aux défis sociétaux actuels : une transition vers une économie circulaire neutre en carbone, une biodiversité résiliente et un environnement de vie sain, le tout avec un réel souci de justice sociale. De cette manière, nous construirons un système plus performant, plus résistant et conforme aux objectifs de Paris. Les plans de cette transition existent déjà : le « Green Deal » européen doit être transcrit en un plan fédéral sur le climat et l’énergie pour 2030. Et 2030, c’est demain !

6 leviers

La Belgique est aujourd’hui considérée comme l’élève turbulent de la classe européenne, inventant des excuses stupides pour ses devoirs non faits. Cette attitude est dangereuse d’un point de vue économique. Les entreprises et les investisseurs attendent – à juste titre – des règles de jeu claires de la part du gouvernement. Les citoyens – également à juste titre – aspirent à une perspective d’avenir. Pour remédier à ce risque de dérive, la coalition associative formule 6 leviers pour rendre l’avenir à nouveau attractif.

1. Une fiscalité verte

La fiscalité est un levier important pour tout gouvernement. Aujourd’hui, nous subventionnons nos propres embouteillages, la facture énergétique des citoyens augmente et le coût d’un billet d’avion est négligeable par rapport à son coût social réel. Grâce à une taxe sur le CO2 applicable aux combustibles fossiles, également dans le secteur du transport maritime et aérien, des ressources sont libérées pour les investissements verts et les réductions d’impôts. De cette façon, la rémunération en nature que constituent les voitures de société et les cartes essences perdra toute pertinence. La fiscalité actuelle contribue au changement climatique, mais sa révision peut booster les solutions. Pensez aux rénovations énergétiques. Ces mesures permettent aux citoyens de vivre dans un logement plus confortable tout en réduisant leur facture énergétique et leurs émissions de CO2.

2. Donner un élan à la transition énergétique tout en sortant du nucléaire

Lorsque les centrales nucléaires fermeront en 2025, le gouvernement fédéral devra s’assurer que les exploitants nucléaires couvrent les coûts du risque nucléaire, du démantèlement des centrales et de la gestion des déchets. Comment éviter le retour à la bougie et l’augmentation de la facture énergétique ? En intensifiant le recourt aux énergies renouvelables, y compris en mer. S’il s’avère inévitable d’utiliser les capacités fossiles dans la phase de transition, il faut alors les limiter dans le temps.

3. L’énergie éolienne et la préservation de la nature en mer

Le moyen le plus rapide de faire un bond en avant dans le domaine des énergies renouvelables ? Des éoliennes en mer. Le nouveau gouvernement fédéral devra tout mettre en œuvre pour atteindre les 4,4 gigawatts prévus en mer du Nord. Si ces nouveaux parcs éoliens sont mis en place de manière à contribuer à la restauration de la nature, le gain doublera.

4. Des trains qui détrônent la voiture

Les chemins de fer peuvent jouer un rôle clé dans la transition vers une mobilité durable. Mais cela nécessite des plans d’investissement qui mettent la SNCB et Infrabel sur… les rails du futur. Une organisation efficace de l’offre interne à l’image du système Suisse (nœuds de correspondance) couplée au développement de trains de nuit pour le transport international de passagers, fera que les chemins de fer deviendront un sérieux concurrent sérieux à la voiture.

5. Une économie résiliente exempte de gaspillage : l’économie circulaire

Plastiques, matériaux de construction, textiles et électronique : leur production génère aujourd’hui beaucoup de déchets. Pourquoi ? Il est souvent moins coûteux de jeter que de réparer. En stimulant la réparation des appareils, ou en exigeant une quantité de contenu recyclé dans les matériaux d’emballage, nous évoluons vers une économie circulaire qui utilise ses matières premières à bon escient. Et, comme les matières premières sont limitées et que l’élimination des déchets est coûteuse, cela finira par créer une économie résiliente.

6. La nature au cœur du renouveau

Notre empreinte écologique met les espèces et leurs habitats sous pression. Que peut faire le gouvernement fédéral à ce sujet ? En souscrivant à l’ambition européenne de réduire de moitié notre empreinte écologique d’ici 2030 et d’enrayer la disparition des habitats et des espèces, elle prend un engagement majeur. En outre, notre pays doit lutter contre la déforestation mondiale et le commerce illégal d’animaux sauvages et de bois.

Comment ce gouvernement peut-il marquer l’histoire ? En ne se contentant pas d’attendre l’avenir, mais en le façonnant. Avec ces 6 leviers, il s’engage fermement dans cette direction. S’il parvient à offrir à tous les citoyens – et en premier lieu aux personnes vivant dans la pauvreté – des avantages notables (air pur, emplois verts, meilleure mobilité, réduction de la facture énergétique et amélioration du logement), le soutien à ce projet de transition sera au rendez-vous et sera une garantie de réussite.

Par Danny Jacobs, directeur Bond Beter Leefmilieu; Raf Pauly, coordinateur Stadsbeweging voor Brussel (BRAL); Valerie Del Re, directrice Greenpeace Belgium; Sylvie Meekers, directrice Inter-Environnement Wallonie; Philippe Funcken, directeur Natagora; Walter Rycquart, directeur Natuurpunt; Antoine Lebrun, directeur WWF Belgium.

Photo : Marliesplatvoet via Pixabay

Lettre ouverte aux membres du Gouvernement de la Région bruxelloise. Publié le mercredi 4 novembre, par Marco SchmittMaud Marsin

Lettre ouverte aux membres du Gouvernement de la Région bruxelloise

Tout le monde peut constater comment la crise environnementale et sanitaire actuelle agit sur nos modes de vie et de travail, notamment en ce qui concerne les immeubles de bureaux qui ont été désertés partout à Bruxelles et presque immédiatement au début de la pandémie.

À ses balbutiements auparavant, le télétravail s’est alors généralisé d’un seul coup et a rebattu les cartes d’un marché de l’immobilier administratif très, voire trop, sensible. Il faut donc s’attendre à ce que des projets conçus pour un travail administratif d’avant crise sanitaire ne correspondent déjà plus aux nouvelles orientations.

L’expérience du travail à distance aura aussi entraîné des conséquences importantes sur les modes de déplacements, sur la qualité de l’air, sur le logement et sur l’activité commerciale…Dans ces conditions, un retour aux modes de production du bâti d’avant COVID n’est plus envisageable. Le projet de Plan d’Aménagement directeur de la rue de la Loi déjà obsolète sur le plan environnemental précédemment l’est devenu encore plus notamment du point de vue de la typologie de bureaux proposée. Déjà, une entreprise comme Proximus, pense à se réorganiser et à quitter les deux tours du Quartier-­Nord. Dans ce cas, aux effets du télétravail s’ajoutent aussi ceux du co-­working au sein de ‘Campus urbain’ au programme encore à définir.

À l’heure aussi de la crise climatique, le bilan énergétique des opérations immobilières doit être pris en considération tout particulièrement dans le quartier européen au vide locatif le plus important de la Région et dont l’obsolescence fonctionnelle trop facilement proclamée entraîne bien souvent des opérations de démolition-­reconstruction aux impacts environnementaux désastreux.

Crise sanitaire et crise du climat impliquent plus que jamais d’engager sans attendre une réflexion sur la durée de vie d’un patrimoine déjà construit en lien avec les orientations éminemment fluctuantes des modes de travail. Par conséquent, dans le Quartier européen comme ailleurs à Bruxelles, la tour en tant que concept architectural est en déclin et ne répond sans doute plus aux enjeux impérieux qui s’annoncent. Dans ces conditions, la délivrance des permis d’urbanisme et d’environnement sur base de logiques productivistes si durablement invalidées devient incompréhensible.

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La Coordination Europe rassemble des comités et associations locales (AQL, Comité Jourdan, GAQ) ainsi que l’ARAU, le BRAL et IEB pour assurer un suivi coordonné des projets immobiliers et urbain du quartier européen de Bruxelles. 

 

Marco Schmitt ; Coordination Bruxelles-Europe
Maud Marsin ; Inter-Environnement Bruxelles

Image de (Joenomias) Menno de Jong via Pixabay

Le BRAL a réagi à l’enquête publique concernant la demande de permis d’urbanisme (D4/2020) pour un bien sis Place De Brouckère 2-4, 12-30 et 40-50 - Rue des Augustins 1 - 11 - Rue des Hirondelles 2 - 16 - Rue de Laeken 35 - 39 - 1000 Bruxelles.

Etude d’incidence approfondie

Un projet d’un tel impact sur le quartier, le patrimoine architectural, la mobilité et le climat doit faire l’objet d’une étude d’incidence approfondie. Nous demandons qu’elle soit imposée au demandeur afin d’évaluer un scénario de maintien de la structure des bâtiments, de mieux prendre en compte la situation actuelle en termes de mobilité (usage des parkings existants, comptage plus précis du trafic rue de Laeken, prise en compte des besoins de la STIB pour les parcours et terminaux des lignes de bus…), ainsi que la situation des commerces aux alentours.

Maintien de la structure des bâtiments existants ?

Le BRAL demande de mieux étudier toutes les possibilités de maintien de la structure existante au travers d’une étude d’incidence approfondie lot par lot :

Quelles sont les parties non concernées par l’amiante ? Les parties ne bénéficiant pas de la bonne hauteur sous plafond pour du logement sont à identifier précisément et peuvent être réaffectées à d’autres fonctions appropriées à l’architecture existante. Des puits de lumières et autres solutions architecturales peuvent être aménagées. La solidité de la structure doit faire également l’objet d’une étude.

En effet, ce projet est à notre sens le symptôme de la quantité de bâtiments (bureaux des années 70 à 90,) amenés à être considérés comme obsolètes aujourd’hui et pour lesquels une destruction-reconstruction semble trop souvent être la seule issue encouragée malgré un bilan environnemental souvent beaucoup plus catastrophique que celui d’une rénovation. Il revient à tous les acteurs, dont les pouvoirs publics de recadrer ce phénomène au regard des urgences climatiques.

Patrimoine

Les façades faisant l’angle entre la rue de Laeken ornées d’un bas-relief présentent clairement une valeur patrimoniale en tant que témoins du passé et aussi de par leur qualité de construction avec des pierres naturelles.

Par ailleurs, nous demandons qu’une attention particulière soit portée aux grands arbres dans l’espace public rue de Laeken au niveau de la tour Philips et de la rue des Augustins lors du chantier.

Quant aux façades protégées places de Brouckère et rue des Hirondelles, nous demandons que leur valorisation dans le projet fasse l’objet d’une étude approfondie.

Stratégie de développement du centre-ville et manque de débat public

De manière générale le BRAL demande que les besoins des bruxellois et riverains soit pris en compte dans un débat public avec les développeurs et les pouvoirs publics sur la stratégie de développement du quartier par les différents acteurs publics et privés afin de favoriser la cohérence, la qualité et le caractère inclusif des espaces dans cette zone du centre-ville.

Sur les choix de démolir ou maintenir, sur le programme et les besoins. Un projet d’un tel impact ne peut se décider sans les Bruxellois. Aussi, sur son périmètre, il s’agirait de définir des commerces et activités qui correspondent aux besoins en termes d’emploi, équipements et vie de quartier, mais aussi d’explorer la possibilité d’ouvrir l’espace intérieur au public en proposant un passage depuis la place de Brouckère vers la rue de Laeken au travers du jardin intérieur et ainsi offrir un espace vert supplémentaire au quartier, qui en manque actuellement.

Par ailleurs, il y a lieu de s’inquiéter d’un départ des habitants du centre-ville, encouragé par une recrudescence des nuisances liées aux chantiers. Nous demandons qu’une attention soit portée pour limiter ces nuisances, notamment par l’interdiction de travaux en horaire nocturne et durant tout le week-end, samedi matin compris.

Programme du projet

Plus concrètement, le programme nous interpelle sur ces points :

  • Commerces 

Plusieurs petits commerces périclitent autour du piétonnier, ainsi que sur la rue de Laeken, peu avenante à cause de la surcharge de trafic. Nous demandons qu’une stratégie soit mise en place avec le demandeur afin de promouvoir la venue des petites enseignes, d’activités pourvoyeuses d’emploi en lien avec le tissu social culturel et économique local, voire d’équipements collectifs adaptés aux nouveaux habitants et aux passants, mais aussi aux besoins des personnes habitant déjà le quartier. Cette stratégie doit inclure commerçants et habitants riverains. Des acteurs qui soient porteurs d’une plus-value réelle et non d’une dysneyification du centre-ville, à terme nuisible tant aux habitants qu’aux commerces existants.

  • Bilan carbone

Par ailleurs, le programme puisse répondre au besoin de maintien de la structure existante du bâtiment afin de respecter les objectifs régionaux en matière de climat.

  • Logements

Les logements prévus doivent répondre à la demande des Bruxellois, dont un tiers disposent d'un revenu inférieur au seuil de risque de pauvreté. Le projet ne fait aucune mention de logements abordables. Il faut avant tout des logements sociaux.

Mobilité

- Parkings :

Le nombre de parkings a été réduit depuis mars, ce qui est bien. Mais 164 places de parkings, cela reste inutile sur un nœud de transports publics, et surtout dommageable pour le quartier dont les mesures de NOX restent problématiques, sachant que les parkings encouragent la voiture : en septembre 2019, la station de mesure temporaire y avait mesuré que la concentration en dioxyde d’azote avait été dépassée 9 jours sur 13 à De Brouckère.

Le BRAL demande donc de réduire beaucoup plus le nombre de parkings pour réduire l’effet d’appel des voitures et éviter les conflits à l’entrée/sortie à rue avec les différents modes présents –auto, vélo, bus et se conformer aux ambitions de GoodMove et permettre une bonne amorce des futurs plans de circulations. Les lieux sont déjà suffisamment desservis en transport public pour se permettre de s’adresser à des publics non motorisés pour les logements et les autres fonctions.

Actuellement, la rue de Laeken est déjà saturée en trafic, ce qui favorise la fermeture des commerces et nuit au passage des bus. Pour rappel, le projet voisin de la Tour Philips met déjà à mal le passage des bus car la suppression de la boucle sous le socle de la tour implique que les bus 71, 29 et 66 devront passer par la rue de Laeken.

Ce trafic automobile est aussi un obstacle à la continuité piétonne est-ouest vers Sainte-Catherine alors même que le nouveau pôle commercial de l’ensemble devrait amener des besoins supplémentaires en déplacement.

Nous demandons qu’une étude d’incidence prenne en compte l’objectif de permettre un passage fluide des bus et cyclistes par une réduction stricte du passage automobile rue de Laeken, par un jeu de sens uniques, et la création de sites propres protégés pour le vélo et le bus.

Charges d’urbanisme

Un projet de cette taille, composé d'appartements, d'un hôtel et de bureaux, est soumis à des charges d'urbanisme. Le développeur demande que seule le solde positif de volumes ajoutés par rapport à la situation existante soit soumis à des charges.

Il nous semble au contraire inacceptable pour ce projet tout comme d’autres projets d’une telle ampleur dans la Région que le fait de détruire un bâtiment existant soit un argument pour ne pas s'acquitter de charges sur l'ensemble du programme. En effet, tandis que les bénéfices de l’opération sont assurés pour le promoteur, ceux pour la ville/la collectivité posent problème -mobilité, dynamiques commerciales et indirectement celles qui régissent l’accès au logement, impact climatique …

Le BRAL demande que les chargent soient calculées sur l’ensemble des surfaces projetées et soient affectées à des équipements d’intérêt collectif et du logement social, bénéficiant à une ville durable et solidaire à long terme.

Conclusion

Le BRAL demande à la commission d’émettre un avis défavorable à ce projet et que toute nouvelle demande sur ces bâtiments fasse l’objet d’une étude d’incidence approfondie prenant en compte un scénario de maintien de la structure existante et de réduction du trafic automobile conformément aux ambitions régionales pour le climat, en concertation avec un débat public sur le développement futur du quartier.

 

Marie Coûteaux

La semaine dernière, seize bureaux d’études et concepteurs individuels ont introduit un projet dans le cadre du concours d’idées sur l’aménagement d’un «Parc Anspach», du nom de l’autoroute urbaine qui, à Bruxelles, relie toujours la gare du Nord à la gare du Midi. En juillet dernier, le BRAL a lancé un appel à idées en vue de transformer le Boulevard Anspach en espace public vert et sans voiture. Tous les projets présentés seront exposés à partir du 1 octobre. Lors de la séance de clôture publique du 11 octobre, le président du jury Bernardo Secchi (Secchi et Viganò) remettra un prix au lauréat du concours. Le public peut également voter dès aujourd’hui pour le prix du public à la page www.parcanspach.be.

La grande mobilisation autour des pique-niques de protestation organisés en juin et en septembre sur la Place de la Bourse a ramené à la une de l’actualité la situation de mobilité des boulevards centraux. Le BRAL veut encourager les Bruxellois et les autorités bruxelloises à penser plus loin encore, et à rêver à un parc. En effet, tous les partis politiques bruxellois sont aujourd’hui d’accord pour dire que la Place de la Bourse – et pour la plupart également le tronçon du Boulevard Anspach entre la Place DeBrouckère et la Place Fontainas – doit être définitivement fermée à la circulation automobile au cours de la prochaine législature. Il reste donc essentiellement à déterminer ce qui doit advenir de cet espace public sans voiture.

Le dossier est dans l’impasse depuis trop longtemps”, déclare Piet Van Meerbeek, collaborateur au BRAL. “Comme de nombreux Bruxellois, nous demandons depuis longtemps qu’il soit traité rapidement, mais surtout de manière qualitative. Les seize projets qui sont actuellement sur la table montrent dans quelle direction le projet pourrait être orienté”.

Les projets sont particulièrement riches en idées – certains sont clairement irréalisables ou inopportuns – mais des propositions similaires sont présentées plusieurs fois. Il est frappant de constater que beaucoup de concepteurs font la part belle à la biodiversité. La verdure est souvent destinée à pousser sur les hauteurs et sur toutes sortes de structures portantes. Il est également proposé plusieurs fois d’aménager des pièces d’eau. Différents concepteurs proposent en outre d’ouvrir des stations de prémétro en surface ou du moins de veiller à ce que la lumière naturelle puisse y pénétrer. La majorité des projets vise à rendre les boulevards aux Bruxellois.

L’appel à idées Parc Anspach touche aujourd’hui à sa fin. À partir du 1 octobre, les 16 projets introduits feront l’objet d’une exposition. Le 11 octobre, l’urbaniste italien Bernardo Secchi formulera des recommandations en tant que président du jury sur l’avenir des boulevards. Lors du drink de clôture, tous les intéressés pourront encore venir discuter de l’avenir des boulevards avec les membres du jury, les candidats et les partis politiques bruxellois. 

Vous pouvez consulter les projets à la page www.parcanspach.be et voter pour votre projet préféré.

EXPOSITION "16 x PARC ANSPACH" – du 2/10 au 11/10

1 EXPOSITION – 2 LIEUX

du 2 au 6/10 @ BRAL

(Place du Samedi 13, 1000 Bruxelles)

de 12 h à 17 h 30

* le mardi 2/10, nous offrons une boisson aux visiteurs tout au long de la journée

* le jeudi 4/10, l’exposition est ouverte jusqu’à 21 h

du 9 au 11/10 @ CCA

(Centre Communautaire Anneessens, rue du Vautour 2, 1000 Bruxelles)

de 14 h à 17 h 30

 

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jeudi 11/10: REMISES DES PRIX + RÉCEPTION @ CCA 

(Centre Communautaire Anneessens, rue du Vautour 2, 1000 Bruxelles)

 

- 14 h -19 h: exposition et possibilité de voter jusque 19 h 30

- 20 h: recommandations formulées aux autorités par le président du jury Bernardo Secchi (Secchi & Viganò) 

- 20 h 30: déclaration et présentation des lauréats et du projet gagnant

- 21 h: drink et discussion informelle avec les membres du jury, les candidats et les hommes et femmes politiques

 

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www.parcanspach.be

Le concours d’idées du BRAL bénéficie du soutien de Clara (Centre de recherche de la faculté d'architecture de La Cambre Horta), de Bruxelles Nature/Brussel Natuur asbl, de Convivence/Samenleven asbl, de Natagora Bruxelles, de Coordination Senne, du Fietsersbond et du Gracq.

Cliquez ici pour connaître la composition complète du jury.

Contact:

Piet Van Meerbeek | Bral vzw

www.bralvzw.be

collaborateur environnement & participation

| Place du Samedi 13 – 1000 Bruxelles |

T 02 217 56 33 | M 0478 999 707 |