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La Région de Bruxelles-Capitale a élaboré un plan de 60 mesures visant à réduire la production de déchets et à augmenter le recyclage et la réutilisation. Brussels Environment demande maintenant l'avis du public sur la manière de développer davantage le plan. BRAL a examiné le plan. Il y a un certain nombre de questions sur lesquelles nous nous posons des questions. Etes-vous résident de la Région de Bruxelles-Capitale ? Donnez votre opinion à Brussels Environment jusqu'au vendredi 13 juillet.  

Suffisamment d'ambitions ...

Les sous-titres ambitieux du plan (en bas de la page) sont : « pour une consommation durable, sobre, locale et circulaire » et « Pour une société sans déchets ».

Assez d'ambition, alors. Le seul problème de ce plan est qu'il n'est pas très concret et opérationnel. À cette fin, il renvoie à d'autres plans et études qui sont en cours ou qui n'ont pas encore été achevés. Quels que soient ses avantages, le « plan d'économie circulaire » est explicitement intégré par référence. Ne réinventez pas deux fois la question de la roue. Ou pire : avoir à faire face à des plans qui se contredisent. Inconvénient : ce plan a peu de leviers et ressemble plus à une compilation qu'à une véritable «  attaque sur les déchets ».

Le plan est en fait terminé depuis un certain temps maintenant, ce qui le rend parfois un peu désuet. Par exemple, une étude sur la biométhanisation est presque terminée. La biométhanisation, cela veut dire que les bactéries décomposent la matière organique (fermentation). Ce processus crée un biogaz, principalement du méthane, qui peut être utilisé pour la production d'énergie. Un autre sous-produit peut être utilisé comme engrais. L'étude sur la biométhanisation cherche des solutions pour transporter nos déchets de cuisine à Ypres et s'efforce de combiner intelligemment compostage et biométhanisation.

Ce dossier délicat est en suspens depuis très longtemps. BRAL a répondu en 2011, sur la base d'une étude du professeur Em. Luit Slooten, et en 2013 à l'évaluation intermédiaire du plan précédent. D'ici 2018, nous nous attendions à quelque chose de plus concret dans un nouveau « Plan de gestion des ressources et des déchets » qu'une référence à une étude en cours. En ce qui nous concerne, ils auraient dû attendre un certain temps pour que cette étude soit terminée. Alors ce plan avait quelque chose de nouveau à raconter. Cependant, la patience est une bonne chose et nous sommes curieux de connaître les résultats finaux de cette étude et d'autres études. Qu'ils soient publics et que quelque chose soit fait à ce sujet.

... mais encore trop de tabous

De plus, il est frappant de constater que les gens évitent presque complètement la controverse.

De cette façon, le mot « consigne » est anxieusement évité. Même l'étudier est apparemment tabou.  Cependant, il y a de bons arguments pour un dépôt, voir la FAQ de Bond Beter Leefmilieu. Quoi qu'il en soit : la Flandre semble prête, et comme il s'agit d'un domaine dans lequel les trois régions devraient parvenir à un accord, le débat se déplacera sans aucun doute bientôt vers Bruxelles également.

Autre tabou : l'avenir de l'incinérateur. Si nous voulons vraiment voir une société sans déchets, cela signifie qu'elle deviendra chômeur. Ou du moins qu'il brûlera moins. Il n'y a pas de « scénario d'épuisement » pour l'incinérateur. Au contraire, elle reçoit encore une grande partie des certificats d'électricité verte et est en fait trop grande. Après tout, ce qu'il vaut mieux ne pas faire avec les déchets dans une économie circulaire est même subventionné. Et ce plan ne change rien à cela. Ou le problème est évité.

Autre dossier délicat : celui des sacs blancs plus chers. Ceux-ci sont déjà un peu plus chers que les sacs bleus par exemple, mais la différence est minime. A Bruxelles, on craint beaucoup de rendre les sacs blancs restants plus chers, car cela encouragerait le déversement illégal. De plus, ce ne serait pas social. C'est un cas difficile. Mais c'est aussi un instrument solide pour encourager le recyclage.

En conclusion, le plan fait l'observation intéressante que le secteur de la réutilisation/récupération a du mal à se développer parce qu'il a (trop) peu d'accès à de nombreux flux de déchets. Cela nécessitera une coopération plus intensive avec net.brussel, le gestionnaire des parcs à conteneurs. Cependant, le passage de la déchetterie à la ressourcerie est l'avenir. A Woluwe-Saint-Pierre, il existe déjà un hybride intéressant entre les deux, et nous ne pouvons qu'espérer (et demander !) que cela devienne le modèle des parcs à conteneurs bruxellois. Bon pour notre empreinte écologique et l'emploi local.

Pour rester avec les parcs à conteneurs / ressources. Bruxelles cherche depuis longtemps des lieux supplémentaires pour accueillir ces activités parfois bruyantes. Mais apparemment, cela est en cours d'élaboration ou d'étude dans le cadre d'un autre plan.  En tout état de cause, le lien avec le développement territorial est, bien entendu, essentiel à cet égard. Si nous voulons vraiment stimuler notre industrie de la réutilisation, nous devons également lui donner de la place. Et l'élaboration actuelle de 10 " schémas directeurs de construction " en est un exemple.

Pas de pub

Pourtant, une proposition frappante de ce plan : l'abolition de l'autocollant "pas d'imprimés publicitaires". La logique serait inversée : si vous vouliez de la publicité, vous devriez y apposer un autocollant de bienvenue. Le secteur de la publicité n'est certainement pas satisfait. Je voudrais toutefois ajouter une petite controverse.

PS : En prévision de la nouvelle réglementation, n'hésitez pas à apposer un autocollant " pas d'impression publicitaire " sur votre boîte aux lettres. Vous pouvez commander chez Brussels Environment.

Que faire ?

Le plan de gestion des ressources et des déchets est en enquête publique jusqu'au vendredi 13 juillet. Envoyez votre avis par e-mail à afvalplan@leefmilieu.brussels ou par lettre à Bruxelles Environnement - "Service déchets", site Thurn & Taxis - Avenue du Port 86C/3000, 1000 Bruxelles. Ou remplissez le formulaire de l'enquête publique en ligne.  Plus d'informations sur le plan ici.

BRAL, les Casseuses de Crise, PaletActif, Buurtpensioen 1000 Brussel, Corvia & Centre Vidéo de Bruxelles vous invitent à la première publique scéance de 4 courts métrages participatifs : Selfcity, les initiatives citoyennes créent du bien-être.

Partout à Bruxelles, les gens se rassemblent pour rendre la vie en ville plus agréable et durable. Ils s'entraident, créent ou réparent des objets, créent des services ou gèrent des biens ou des lieux accessibles au public. Ils offrent ainsi une alternative à une économie où la surconsommation et la collecte de biens sont la norme. A l'initiative de BRAL, 4 collectifs civiques (Corvia, Les Casseuses de Crise, PaletActif, Buurtpensioen 1000 BXL)  ont filmé leurs parcours. La projection des 4 courts métrages est suivie d'une conversation.

Les 4 films ont été enregistrés en français et sans sous-titres.

Corvia

  • Film participatif réalisé par Joachin Guzman et Aurélia Pfend - 6 minutes - 2018 - BRAL - CVB
  • Un frigo ouvert 24h/24 et 7j/7.
  • Une garde-robe ouverte 2 fois par semaine.
  • Pas des transactions monétaires, mais de l'attention et de la participation.

Buurtpensioen 1000 Bruxelles - Pens(i)ons quartier - pension communautaire

  • Film participatif réalisé par Aurélia Pfend - 5 minutes - 2018 - BRAL - CVB
  • S comme Senior, mais surtout comme 'Service et Solidarité'.
  • Entraide avec un cœur pour les voisins.

PaletActif

  • Film participatif réalisé par Manuel Hanot - 6 minutes - 2018 - BRAL - CVB
  • Engagement, solidarité, remontant et partage, horizontalité, rêves réalistes.... Des acteurs du changement !
  • Un atelier de meubles gratuit, ouvert à tous, fondé par des sans-papiers.

Les Casseuses de Crise

  • Film participatif réalisé par Aurélia Pfend - 6 minutes - 2018 - BRAL - CVB - CVB
  • Une alternative à un système patriarcal, raciste et capitaliste. Un lieu de liberté et de solidarité pour les femmes.

"Dialogues et humanités/réunions dans le parc - ÉCHANGER POUR CHANGER LE MONDE »

  • SAMEDI 30 JUIN
  • À 14 h et à 16 h. 
  • Au parc Josaphat à Bruxelles
  • Lieu : La Laiterie

 

Le BRAL est un mouvement urbain qui se bat pour un Bruxelles durable. Nous nous battons avec nos membres et partenaires pour une ville respectueuse de l'environnement, financièrement accessible et solidaire. Le BRAL mène des actions, réalise un travail de pression, soutient les initiatives citoyennes et conseille les autorités. Notre champ d’activité se situe dans la région métropolitaine de Bruxelles dans toute sa diversité sociale et culturelle.

L'une de nos priorités est l'amélioration de la qualité de l'air à Bruxelles. La diffusion de connaissances précises à ce sujet est cruciale pour notre organisation. Nous prenons la science citoyenne (citizen science) au sérieux : non seulement nous formons les citoyens à mesurer la qualité de l'air de manière scientifique. Nous voulons également diffuser les connaissances scientifiques à tous les citoyens. C'est la tâche de notre nouveau volontaire.

DESCRIPTION DU POSTE

En tant qu'éditeur web bénévole NL/FR/EN, vous publiez des références à des publications scientifiques sur une page Wikipédia, à base de notre publication.

QUALITÉS RECHERCHÉES

  • Vous avez de l'expérience avec publier des articles sur Wikipédia
  • Vous avez l'œil pour les détails et pouvez travailler avec précision.
  • Vous pouvez facilement manipuler un ordinateur et taper rapidement.
  • Vous êtes en contact avec la documentation scientifique.
  • Vous parlez et lisez couramment le néerlandais, l'anglais et le français.
  • Vous n'avez pas peur du travail répétitif.
  • Vous pouvez vous rendre disponible une fois par semaine pendant les mois de juillet et/ou août.
  • Vous êtes en contact avec la mission et la vision de BRAL.

NOUS OFFRONS

  • Une rémunération de 30 euros par jour de travail bénévole.
  • Horaires de travail flexibles
  • Un travail qui vous apprendra beaucoup de choses sur la qualité de l'air à Bruxelles.
  • Une équipe BRAL enthousiaste et engagée.
  • Un emplacement confortable et lumineux au cœur de Bruxelles

Horaires de travail : Nous convenons ensemble sur la base de votre et de notre disponibilité pendant les heures de bureau en juillet et août.

Lieu : Place du Samedi 13, 1000 Bruxelles.

EST-CE QUE CE TRAVAIL BÉNÉVOLE VOUS INTÉRESSE ?

Envoyez-nous votre CV et une courte motivation par e-mail à Tim Cassiers, tim@bral.brussels avant le mercredi 4 juillet.

AVEZ-VOUS DES QUESTIONS ?

Contactez Tim Cassiers à tim@bral.brussels ou 02 217 56 33.

Brussel, 27/6 – mardi après-midi, 12 citoyens actifs du mouvement #brusselsdemandscleanair et #filtercaféfiltré ont rencontré 12 parlementaires bruxellois pour les écouter, et donner un feedback sur le futur de la politique Air à Bruxelles.                                                                                         

Le mercredi 26 juin, le BRAL, mouvement citoyen pour Bruxelles et Cosmopolis du VUB ont facilité un speed dating équitable et dynamique entre citoyens et politiciens. Avec cette action, nous restons fidèle à notre habitude d'amener nuance et intelligence collective dans les débats urbains. Pendant notre première réunion à petite échelle, les représentants de nombreux mouvements de citoyens ont écouté les propositions des responsables politiques régionaux sur la qualité de l'air, la mobilité et la santé. Les citoyens ont donné leur feedback aux politiciens, grâce aux connaissances qu'ils ont acquises, par exemple, grâce à leurs expériences de mesure avec BRAL.

Ce speed dating au café Saint-Jean était un premier pas. Nous la suivons avec deux réunions supplémentaires. Une deuxième ronde d'information aura lieu à la fin septembre 2018. Début novembre, nous inviterons tout le monde à un examen public des politiciens. Nous écoutons leurs programmes finaux et évaluons s'ils ont adapté leurs plans sur la base de la suggestion des citoyens.

Donner un coup de main

Depuis 2015 et l'apparition de différents groupes très actifs luttant pour un meilleur Air à Bxl, les citoyen.ne.s bruxelloise.s attendent des propositions politiques supplémentaires ou mieux appliquées pour juguler les risques pour notre santé environnementale.  Les risques d'exposition sont constatés par certains, et ressentis par tous et relayés régulièrement par les médias. L'expression récente des représentants politiques dans le débat de la fiscalité environnementale de l'auto en témoigne d'ailleurs, et nous tous nous en félicitons. Environnement? Mobilité? ...Qualité de vie en ville! Sécurité routière! Santé!

« L'objectif, partagé avec les acteurs du mouvement AIR, est d'aider une production politique plus claire et ambitieuse, afin qu'elle soit établie à l'automne et inscrite dans les programmes politiques début 2019. » dit Tim Cassiers, collaborateur mobilité et qualité d’air du BRAL.

« Ceci n'est pas du lobby, c'est une opportunité de coaching constructif par les "lobbyistes citoyens". Nous voulons que la classe politique sorte du status quo et agit enfin pour la santé-environnementale. » ajoute Liévin Chemin, collègue de Cassiers.

Public diversifié

Nous avons rassemblé des citoyens de différents mouvements : Filtre Café Filtré, Clean Air BXL, Bruxsel'air, Hawa fi Molem, Clean Air Lovers & Lobbyists. Il y avait des hommes et des femmes avec et sans antécédents migratoires, des personnes ayant un niveau d'éducation élevé ou faible, des parents, des personnes vivant seules, etc. Ce qui les unit, c'est qu'ils veulent un AIR plus sain pour Bruxelles.

Sur le plan politique, nous avons également atteint un public diversifié :

  • Voor sp-a: Hannelore Goeman, Jef Van Damme
  • Pour le PS: expert environnement et infrastructure
  • Pour Défi: Michael Vossaert
  • Voor Open VLD: Els Ampe
  • Pour le MR: David Weytsman
  • Voor CD&V: Paul Delva et expert environnement
  • Voor Groen: Annemie Maes
  • Pour Ecolo: Arnaud Pinxteren, Évelyne Huytebroeck
  • Voor N-VA: Liesbet Dhaene
  • Voor PTB: Michael Verbauwhede

Plus d'info :

Liévin Chemin, collaborateur qualité de l’air et mobilité, lievin@bral.brussels, 02 217 56 33

Tim Cassiers, collaborateur qualité de l’air et mobilité, tim@bral.brussels, 02 217 56 33

Le BRAL soutient l'appel de Coordination Senne pour que la Woluwe, l'une des plus belles rivières de Bruxelles, soit ouverte au grand public par un sentier pédestre. Cette rivière traverse la vallée de la Duchesse et n'est pas accessible à tous pour le moment.

Coordination Senne a écrit une lettre au Premier Ministre et à la Donation Royale pour demander que le fleuve soit ouvert à tous. Le BRAL soutient ce message. Quand une petite bande de terrain du domaine du Val Duchesse sera ouvert au public, nous croyons non seulement que nombreux résidents locaux, enfants, amoureux de la nature et passionnés de l'eau se réjouiraient. Cette petite bande contribuerait également à l'amélioration du cadre de vie et de l'espace urbain et renforcerait le rôle de la Woluwe en tant que lien vert entre les régions.

Coordination Senne et le BRAL vous invitent à déposer la lettre ensemble dans la boîte aux lettres de la vallée de la Duchesse. Rendez-vous le mercredi 4 juillet 2018 à 9h.

Vous pouvez lire le pourquoi et le comment dans la lettre complète. Voir ci-dessous en annexe ou dans la newsletter de Coordination Zenne.

 

Envie de participer à la récolte de données et ainsi améliorer la sécurité routière dans le quartier Helmet ? Voici 3 actions concrètes pour y parvenir !

1. Donnez votre avis sur la vitesse

Répondez à l’enquête en ligne sur la vitesse dans votre rue !

» Vers l’enquête en ligne

Nous avons également déposé des lettres avec l’enquête dans certaines boîtes aux lettres du quartier Helmet. Si vous avez déjà répondu à l’enquête en ligne, déposez la lettre dans la boite aux lettres d’une autre rue ! Ainsi, nous pourrons atteindre plus de personnes.

Durée : 5 min

2. Identifiez les endroits où les voitures roulent trop vite

Utilisez l’application de géolocalisation pour identifier les endroits où vous trouvez que les utilisateurs de la route roulent trop vite. Cet outil est disponible où vous voulez, quand vous voulez.

Toutes les informations sur l’appli se trouvent ici.

» Vers l’appli

Durée: 10 min par semaine

3. Rejoignez-nous lors d’une analyse de terrain « pop-up »

Rejoignez-nous lors d’une analyse de terrain “pop-up” et devenez expert de la mobilité dans votre quartier !

» Plus d’information dans le programme

Un pop-up dure 2h.

En savoir plus

Restez au courant via le site web de Looper ou la page sur Facebook de Looper. Et découvrez sur notre site les principes du projet
Avez-vous des questions par rapport à Looper ? Contactez florence[at]bral.brussels.

Le projet Looper est soutenu par la Région de Bruxelles-Capitale – Innoviris, Ministero dell’Istruzione dell'Università e della Ricerca (MIUR) (Italy), the Economic and Social Research Council (UK) et l'Union Européenne.

BRAL, les Casseuses de Crise, PaletActif, Buurtpensioen 1000 Brussel, Corvia & Centre Vidéo de Bruxelles vous présentent quatre courts métrages participatifs : Selfcity, les initiatives citoyennes créent du bien-être. Les films sont publiés intégralement sur le site Selfcity.

Partout à Bruxelles, les gens se rassemblent pour rendre la vie en ville plus agréable et durable. Ils s'entraident, créent ou réparent des objets, créent des services ou gèrent des biens ou des lieux accessibles au public. Ils offrent ainsi une alternative à une économie où la surconsommation et la collecte de biens sont la norme. A l'initiative de BRAL, quatre collectifs civiques (Corvia, Les Casseuses de Crise, PaletActif, Buurtpensioen 1000 BXL)  ont filmé leurs parcours. Regardez les films sur le city Selfcity.

Les 4 films ont été enregistrés en français et sans sous-titres.

Corvia

  • Film participatif réalisé par Joachin Guzman et Aurélia Pfend - 6 minutes - 2018 - BRAL – CVB ;
  • Un frigo ouvert 24h/24 et 7j/7 ;
  • Une garde-robe ouverte 2 fois par semaine ;
  • Pas des transactions monétaires, mais de l'attention et de la participation.

Buurtpensioen 1000 Bruxelles - Pens(i)ons quartier - pension communautaire

  • Film participatif réalisé par Aurélia Pfend - 5 minutes - 2018 - BRAL – CVB ;
  • S comme Senior, mais surtout comme 'Service et Solidarité' ;
  • Entraide avec un cœur pour les voisins.

PaletActif

  • Film participatif réalisé par Manuel Hanot - 6 minutes - 2018 - BRAL – CVB ;
  • Engagement, solidarité, remontant et partage, horizontalité, rêves réalistes.... Des acteurs du changement !
  • Un atelier de meubles gratuit, ouvert à tous, fondé par des sans-papiers.

Les Casseuses de Crise

  • Film participatif réalisé par Aurélia Pfend - 6 minutes - 2018 - BRAL - CVB – CVB ;
  • Une alternative à un système patriarcal, raciste et capitaliste. Un lieu de liberté et de solidarité pour les femmes.

PleinOPENair aurait dû lieu sur la Place Lehon, mais la commune de Schaerbeek l’a rendu impossible. Le BRAL donne une carte blanche aux organisateurs du festival.

PLACE LEHON

Longée par la rue Royale Sainte-Marie et dominée par l’église Saint-Servais, la place Lehon est située au cœur d’un quartier populaire et culturellement très mélangé de Schaerbeek. Dans les environs immédiats, il existe très peu de parcs ou d’espaces publics. La place Lehon est ainsi animée en permanence par les familles et habitants de tous âges qui y jouent ou s’y reposent. C’est un lieu de vie, de lien social, un rare espace de respiration dans ce quartier très dense et asphyxié par le trafic automobile. Alors qu’une rénovation de la place Colignon est actuellement dans l’air (notamment dans la perspective de l’arrivée d’une station de métro), et que l’avenue Louis Bertrand va se transformer en promenade piétonne, la Commune de Schaerbeek a annoncé au printemps 2016 sa volonté de construire un parking souterrain de 260 places sur trois niveaux sous la place Lehon. Des riverains se sont réunis pour lutter contre ce projet, qu’ils estiment néfaste pour la qualité de vie du quartier, que ce soit en termes de pollution, d’espace public ou encore d’augmentation du trafic dans un quartier déjà saturé par l’automobile. D’autres groupes les ont rejoints dans cette mobilisation, la question de la mobilité étant très sensible dans cette commune où il ne se passe pas une année sans que le trafic automobile ne tue une personne, et n’en blesse une quinzaine d’autres. En juin dernier, la commune a finalement abandonné le projet de parking sous la place Lehon au motif que la société InterParking, seule candidate pour le construire, avait des exigences financières trop importantes. Pour les habitants, c’est un soulagement. Mais les problèmes de mobilité dans le quartier restent entiers…

POURQUOI LE PLEINOPENAIR EST ANNULÉ SUR LA PLACE LEHON

C’est en début d’année que nous avons commencé à penser aux lieux du PleinOPENair 2018. La thématique de la voiture s’est assez vite imposée, et rapidement il nous a semblé logique d’aller mettre un coup de projecteur sur la bataille que menaient les riverains de la place Lehon contre le projet porté par la commune de Schaerbeek de creuser un parking sous leur place (lire ci-contre). Au fil des semaines, des contacts se sont noués avec des comités d’habitants, des associations locales, des collectifs mobilisés sur les problèmes de mobilité particulièrement aigus dans ce quartier, et même avec le Service Prévention de la commune de Schaerbeek qui avait le projet d’organiser des activités sur cette place pendant l’été.

Dans la foulée, un groupe d’habitants a décidé de commencer la réalisation d’un court métrage questionnant cette politique de mobilité qui vise à construire des parkings souterrains, dont on sait qu’ils ont pour effet d’augmenter le trafic, dans des quartiers qui subissent déjà de plein fouet la pression automobile et où les espaces publics sont rares et précieux. En avril, nous avons soumis au bourgmestre de Schaerbeek la demande d’autorisation pour organiser deux soirées du PleinOPENair, les 17 et 18 août. Le délai de réponse, censé être de 30 jours, s’est éternisé. Mi-juin, la police de Bruxelles-Nord, devant remettre un avis au bourgmestre, prenait contact avec nous. Surprise : ses questions ne portaient pas, comme d’habitude, sur des aspects pratiques (extinction de l’éclairage public pendant la projection, stationnement, circulation…) mais sur les titres des films et les noms des musiciens que nous comptions programmer. Lorsque nous avons pu leur fournir ces informations, nouveau délai d’attente. Début juillet, le cabinet du bourgmestre Clerfayt nous informe d’une "bonne nouvelle" : l’avis de la police est positif, le bourgmestre donne son autorisation à l’événement, à une condition toutefois… arrêter les activités à 22h ! Il nous a fallu réexpliquer qu’une projection de cinéma ne peut démarrer qu’à la tombée de la nuit (ce que la commune sait puisqu’elle autorise d’autres projections en plein air dans d’autres quartier, qui ne démarrent pas avant 22h), qu’à cette période de l’été elle ne peut pas commencer avant 21h30, mais cela n’a pas fait changer la décision. Motif : la tranquillité des riverains. Pendant les deux semaines qui ont suivi, d’insistances en contacts auprès de divers échevins, la commune a accepté de reconsidérer notre demande, en nous donnant plusieurs fois des conditions supplémentaires, parfois contradictoires voire kafkaiennes.

La plus surprenante d’entre-elles : être autorisé à organiser les deux soirées mais pas à y diffuser le court métrage réalisé par des habitants de la place Lehon !

C’est la première fois en 20 ans de PleinOPENair qu’une commune nous demande au préalable le détail de notre programmation, soumet l’octroi de son autorisation à l’acceptation de cette programmation, et intervient directement dans celle-ci. Face à notre réaction stupéfaite et courroucée, le bourgmestre a fini par nous donner son ultime décision : les projections sont autorisées, y compris le court métrage des habitants, mais l’extinction des feux (projection, bar, présence du public) est fixée à 22h45. Des conditions qui empêchent tout moment de convivialité et ne rendent pas possible la projection d’un long métrage en plein été. Nous étions alors le 17 juillet, trop tard pour nous rabattre sur un autre endroit. On dirait que les périodes pré-électorales ne sont propices ni à occuper l’espace public, ni à laisser s’exprimer les habitants …

Bruzz
Cinema Nova
Horaire

 

 

Envie de devenir expert de la mobilité dans votre quartier Helmet ? Rejoignez Looper lors d’une analyse de terrain “pop-up” !

Pendant 2 heures, nous analyserons :

  • La vitesse des voitures, grâce à un radar mobile ;
  • Le nombre de voitures, vélos, piétons qui passe dans une certaine rue ;
  • Les habitudes de déplacement de visiteurs d’un endroit spécifique dans le quartier (magasin, parc, école,…) par des interviews.

» Inscrivez-vous en remplissant le formulaire.

En savoir plus

Looper, c’est quoi ? Découvrez les principes du projet qui veut améliorer la sécurité routière à Helmet. Et restez au courant de Looper via le site web ou la page sur Facebook. Avez-vous des questions ? Contactez florence[at]bral.brussels.

  • Jeudi 6/9 de 18h à 20h
  • Mardi 11/9 de 18h à 20h
  • Mercredi 12/9 de 14h à 16h

Wat steekt BRAL uit in Matongé? Houden ze zich nu ook al bezig met discriminatie en het gebrek aan culturele erkenning? En wat heeft de vereniging EVA in Gaucheret/Brabant er mee te maken? En wat beteken die straffe termen ‘Asset Based Community Development’ en ‘Community Land Trust’? Wat is er aan de hand?

Lees en volg het op de nieuwe website van het CitizenDev Brussels project!

CitizenDev Brussels is een participatief actieonderzoek naar alternatieve vormen van wijkontwikkeling. Dit project stimuleert de opkomst en versterking van burgerinitiatieven op basis van de troeven van een wijk.

Heb je vragen of suggesties? Aarzel dan niet om contact op te nemen!

Piet (piet[a]bral.bral.brussels) en Kinch (kinch[a]bral.bral.brussels) staan jullie bij met raad en daad

BRAL est membre de la Coalition Climat. La Coalition Climat est une ASBL qui rassemble plus de 70 associations autour de la justice climatique. Ensemble, nous défendons les intérêts climatiques auprès des décideurs politiques afin que des mesures structurelles puissent enfin être prises pour sauver notre planète.

Le 2 décembre 2018, cette coalition et Climate Express organiseront une marche nationale sur le climat “Claim the Climate”. BRAL participe à cette manifestation. Parce que cela devrait être la plus grande marche de protestation jamais organisée (pour le climat), nous demandons à nos membres et sympathisants d'en faire autant ! Vous pouvez faire de nombreuses choses :

  • Personnalisez votre profil facebook avec le logo Claim the Climate -> https://goo.gl/nNbjMW
  • Partagez l'événement facebook -> https://goo.gl/ycwXe5
  • Marchez avec nous ! Plus d'informations sur le point de départ BRAL suivront bientôt.
  • Nous recherchons des stewards et de l’aide pour distribuer des flyers. Voulez-vous vous inscrire ? Veuillez envoyer un courriel à christiaan@bral.brussels

Il est grand temps que la Belgique tienne les promesses faites en 2014 lors de la signature de l'Accord de Paris. Le jour du début du nouveau sommet sur le climat COP24 à Katowice, nous voulons utiliser cette protestation pour réveiller notre gouvernement. Plus il y a d'âmes, plus il y a de bruit et plus le message est clair !

On se retrouve là-bas! 

Bruxelles. 44000 ménages en liste d’attente d’un logement social. Une ville qui devient produit d’investissement. Et sur tous ses sols si convoités, des histoires humaines et non humaines se tissent encore. Retour sur le Bralcafé du 15/10…

“Construire ou ne pas construire” les terres non bâties de Bruxelles ?

Telle fut la question d’ouverture du Bralcafé de ce 15/10, à l’occasion de la présentation du livre Terre des villes, enquêtes potagères aux premières saisons du 21ème siècle par quatre de ses auteur.e.s. Noémie, Livia, Benedikte, et Chloé. Voici ce que nous en avons retenu.

A question binaire réponse…

Bien sûr la question est binaire, mais c’est elle qui cristallise trop souvent les débats au détour de l’un ou l’autre terrain à bâtir encore vert et coloré de légumes de saison… Quand il est déjà trop tard ! Précise Benedikte. C’est à dire une fois le cercle vicieux des « alternatives infernales » entre deux maux déjà installé : vous voulez garder vos potagers ? C’est cela ou du logement social ( l’expression « alternative infernale » est reprise de la philosophe belge I.Stengers).

Malheureusement donc, face à la question, aucune réponse « toute cuite ». Et pour cause, c’est justement la complexité qui germe au sein des terres bruxelloises en échappant à toute case.

Oui mais, oui mais, où va-t-on trouver alors les arguments forts qui feront enfin valoir ce qui existe déjà sur les sols et qu’une construction s’apprête à détruire ? Entendra-t-on dire. Parlons-en.

Une panoplie d’outils régionaux bien prometteurs

Des arguments, il y en a. En guise d’introduction, le BRAL a par exemple présenté la panoplie d’outils dont la Région, au travers de Bruxelles Environnement (l’administration en charge de gérer l’environnement à Bruxelles), s’est peu à peu dotée pour défendre la « nature » sous divers aspects. Citons :

  • Le statut de réserves naturelles (Natura 2000, grâce à l’Europe), de zones vertes ou agricoles, de parc intramuros ; ou de « groene rand » tout autour en Flandre
  • La « promenade » et et le « maillage » verts encore en chantier
  • Des connexions vertes et une « zone de verdurisation » au centre ville (si si !) grâce au nouveau  Plan Régional de Développement durable
  • et en vrac, d’autres outils ambitieux mais à ce jour plus incitatifs que vraiment contraignants : un « plan nature », une « charte arbres », un « coefficient de biotope par parcelle », l’accompagnement d’initiatives locales de quartiers durables,…

Une belle évolution est donc à l’œuvre, et le « vert » prend de plus en plus de poids sur les autres couleurs à intégrer dans les projet d’urbanisme. Une affaire réglée ? Pas sûr.

Les projets poussent comme de mauvaises herbes

Pourtant des bâtiments continuent à pousser à travers (presque) tout. Rien qu’en bordure de forêt de Soignes, une voix du débat nous parle de 7 projets en cours de réflexion ou concrétisation dans une zone pourtant protégée. Çà et là, Bruxelles Environnement et les pouvoirs publics échouent encore à protéger ces bouts de terre. Manque de coordination entre acteurs publics, de vue d’ensemble, d’une identification juste claire et partagée des richesses qu’il s’agit de supprimer, au niveau micro et macro. Le constat est simple : les protections ne valent pas grand-chose sous le règne de la tactique du fait accompli.

Après cette introduction et tous ces plans certes bien intentionnés, place à d’autres points de vues, hors du champ urbanistique, celui des auteurs. Place à la présentation du livre.

Un livre qui tombe à point.

Et pour le coup, le panel d’auteur.e.s est pluridisciplinaire : sociologue, philosophes, architecte paysagistes, anthropologue….Tout terrain et atypique, fait de récits et d’énigmes, leur livre part au ras des sols bruxellois pour s’élever au travers de quantité de dimensions potagères à un niveau tout à fait académique : les terres sont problématisées. Notons-le, il est l’aboutissement d’un projet Anticipate soutenu par Innoviris, le programme régional de financement de la recherche qui cherche à formuler des hypothèses pour le futur de Bruxelles.

D’emblée celles-ci signalent que tout ne se joue pas dans des cartes urbanistiques, dont de toutes façons la fabrication et la lecture sont loin d’être accessibles à tous.

« À chaque territoire son plan, mais si je vois le PRAS, il montre autant ce qui est important que ce qui ne l’est pas » dit la sociologue Benedikte.

« On ne connaît jamais un territoire, il en cache toujours un autre. »

Des pistes tous azimuts

Les auteur.e.s ont donc choisi la forme du récit aux états des lieux plus classiques, formatés et mesurables pour coller au plus près des réalités multiples et complexes. Multiples et nuancées sont donc aussi les pistes émergeant du livre -et du bralcafé- pour envisager le sort des terres arables, arbres, terres polluées, histoires humaines et animales, logements ancrés ou à venir dans un lieu «  sans nier ce qui y existe déjà ».

Innovantes, improbables, laborieuses, ou l’évidence même ramenée sous forme de piqûres de rappel, en voici quelques-unes…

la nature c’est une richesse de relations

La « nature » n’est pas qu’une couleur mise sur carte, c’est avant tout un ensemble de relations, une « communauté de pratiques sur un territoire donné ». Alors, quelles relations veut-on y voir ou justement ne pas y voir ? Sur ce terrain connu du BRAL, profitons-en pour enfoncer le clou : toutes les parties doivent être impliquées dans les débats en amont des projets de ville. Habitants, usagers, acteurs, mais aussi parfois des institutions elles-mêmes ! …Qui entre elles gagneraient parfois à mieux communiquer : Bruxelles Environnement et les autres acteurs du territoire régional par exemple. 

Construire c’est toujours détruire

  • On construit ou détruit tour à tour potagers, récits, bâtiments, friches, mémoires, relations sociales, savoir-faires,… au nom de bien des choses, parfois de la nature même ! Alors si construire est toujours occasionner une perte, le tout est d’y faire face. A ce propos, les auteur.e.s recommandent la lecture d’un livre qui relate la destructions de polders près d’Anvers justement au nom de la nature : Dit is mijn hof
  • Et donc, que construit-on et que détruit-on par le même coup ? Quand c’est le vivant qui est en jeu -un usage, l’histoire d’un usage, une espèce animale…, il peut échapper au savoir. Chloé explique que l’on a par exemple mesuré autant d’abeilles sur un potager que sur une surface similaire de réserve naturelle, mais pas les mêmes espèces. Vu sous un certain angle, une zone quelconque du PRAS peut donc rivaliser avec une réserve naturelle pour protéger le vivant, mais qu’en est-il réellement ?…

Patrimoine

Le classement de la nature comme patrimoine n’est pas la panacée non plus contre la frénésie de certains projets de construction, et la notion de patrimoine immatériel lié à un lieu a été évoquée par Chloé comme nouvelle piste, une piste qui émergerait notammant sur le plateau de l’Avijl, sous la forme d’un statut innovant de protection qui conditionnerait l’avenir d’un lieu aux usages qui s’y ancrent. Mais alors, à partir de quand un usage est-il assez « fort » pour pouvoir justifier cette protection ? Et pour combien de temps, à quel prix, un usage peut-il alors se maintenir dans le temps ? Patience, intercalée dans un numéro de « Bruxelles en mouvements », le bimensuel d’Inter-Environnement Bruxelles, apparaîtra bientôt la prochaine « non-carte », une carte travaillée par les auteurs et un.e graphiste en mêlant un peu de subjectivité parmi les données sur un territoire donné. Le plateau Avijl sera l’occasion d’y aborder ce point précis.

Des cartes et des chiffres pour résister

La carte interactive et évolutive des potagers bruxellois du forum des jardiniers a été montrée. Livia, anthropologue, en a souligné la douce ironie : l’outil, plus souvent au service de pratiques dominatrices, est ici détourné pour servir la résistance. Carte données et chiffre-clés permettent pourtant d’affirmer que malgré la mode apparente des potagers, une proportion importante d’entre eux a disparu depuis 2011 ou que 8 km² ont été « bétonnés » à Bruxelles depuis 1985.

Coopératives, commons, intelligence collective

  • Les débats autour de l’avenir des potagers s’arrêtent parfois sur des clivages idéologiques ou identitaires. L’intelligence collective est une voie royale pour construire une identité au-delà des stéréotypes, de ces identités que l’on s’assigne l’un à l’autre et qui paralysent un débat :  « tu n’es qu’un bobo / un anarchiste / un marginal / un vieux / un nouveau venu / (à vous de compléter !) »
  • Coopératives et commons, rien de tel pour permettre à une collectivité de s’approprier et/ou gérer des terres ensemble, à l’exemple de l’initiative Terre en Vue ou, plus proche, de Commons Josaphat.
  • Surtout : s’il faut construire, il faut avant tout arrêter de laisser la main à de gros investisseurs privés… privilégions la maîtrise publique, collective, des ressources, et, ajoutons Christophe Mercier au débat : pourquoi ne pas commencer par densifier les terres déjà bâties ou imperméabilisées ? Comme il le dit dans son tout récent livre écrit avec son père Jacques Mercier.

Guerre

Un participant a évoqué le rôle de la guerre dans le rapport au territoire. Quand on a faim, on cultive, et pour manger! Aujourd’hui, nous avons certes gagné la paix et combattu la faim, mais le supermarché supplante le potager ! Pourtant les potagers bruxellois, ce sont aussi certains jardins ouvriers qui existent encore dans les coulisses du paysage…

« Nature » et relations inter-espèces

Dernier point. Au fil des pages, le livre nous emmène dans un rapport plus sensible et personnel avec la « nature ». Ce qui nous ramène aux guillemets utilisés et à l’un des points de départ des auteurs : qu’entend-on finalement par « nature » ? Cette chose utilitaire ou bien du vivant autre mais semblable à nous car plein de valeurs et d’inconnues? Peut-être nos pistes passent-elles aussi par là ? A la conférence inaugurale de l’expo A Forest en cours à l’ISELP, Paul Sztulman signale l’émergence un peu partout d’une conscience grandissante des continuités entre humains et autres vivants – animaux, végétaux, biotopes. Et de travaux qui nous apprennent que les plantes pensent, parlent, ressentent, socialisent aussi… Comme en écho, nous entendons Chloé, historienne, et plus loin encore l’anthropologue Philippe Descola : le concept de nature et la dualité nature/culture sont une invention de l’Occident. Ou ce slogan des militants à la COP 21 en 2015 « Nous sommes la Nature qui se défend » qui résonne sur l’une des pages du livre.

Bref…

Pour respecter le vivant, des plans et l’urbanisme hérités du modernisme sont indéniablement nécessaires, mais loin d’être suffisants. Toute suggestion complémentaire mérite l’intérêt. Bien plus même. Beaucoup d’intérêt, et carrément un gros changement de mentalités. Les terres de Bruxelles nous appellent à être vécues autant qu’étudiées pour que se construise leur avenir … à hauteur d’oiseau, au ras du sol, et à tous les niveaux et dimensions qui s’étagent entre les deux.

Récits à suivre….