Agissez pour les arbres bruxellois – pétition
Plus de 62 000 arbres à haute tige sont autorisés d’abattre depuis 2010. Des citoyens et collectifs (dont HELP4Trees) tirent la sonnette d’alarme en interpellant les autorités, via une pétition introduite auprès du Parlement bruxellois, pour mettre en place une politique « arbres ». Pensez-vous que les arbres bruxellois méritent une meilleur préservation ? Alors signez la pétition !
Plus de 62 000 arbres à haute tige sont autorisés d’abattre depuis 2010. Des citoyens et collectifs (dont HELP4Trees) tirent la sonnette d’alarme en interpellant les autorités, via une pétition introduite auprès du Parlement bruxellois pour préserver en urgence le patrimoine arboré de la Région.
Plus précisement, ils demandent la mise en place d’urgence d’une politique ‘Arbres’ au niveau régional par:
- une gestion respectueuse du patrimoine arboré, axée sur la préservation et l’élaboration d’un inventaire détaillé avec un suivi des arbres, et inspirée par la Charte de l’arbre en vigueur à Bruxelles-Ville, dont les 3 axes sont: préserver le patrimoine arboré existant, augmenter le nombre d’arbres, et favoriser la mobilisation et la sensibilisation des citoyens;
- la constitution d’un groupe d’experts pluridisciplinaires et indépendants au sein duquel siège un comité citoyen, seul habilité à gérer le patrimoine arboré;
- l’application obligatoire de la motion d’urgence climatique et environnementale adoptée par les 19 communes;
- l’édiction d’un cadre législatif contraignant en matière de protection de l’environnement et de la biodiversité.
Voulez-vous les soutenir ? Signez la pétition sur https://democratie.brussels/initiatives/i-178?locale=fr.
Help4Trees a fait un travail impressionnant, selon nous. HELP4Trees a étudié avec précision le nombre d'arbres disparus sur base des données disponibles sur OpenPermits.brussels. Bien qu'incomplète, nous sommes au moins reconnaissants de cette transparence administrative !
Le BRAL est également préoccupé par la disparition des arbres et le manque de protection juridique. La déclaration de l'urgence climatique et environnementale a été l'une des premières étapes pour les communes bruxelloises vers un Plan climat communal. Bien que cela ne change pas grand-chose dans la pratique, cela montre un certain engagement de la part des communes. Il serait bon de voir plus de choses dans la pratique en 2024 ( !)! Chaque arbre compte pour rafraîchir notre ville.
Vous trouverez ci-dessous le message complet de Help4Trees :
Malgré la loi climat dont s’est dotée la Région en 2021 et la motion déclarant l’urgence climatique et environnementale signée par les communes, les abattages frénétiques d’arbres à haute tige continuent à être autorisés en l’absence d’information raisonnée et coordonnée sur le patrimoine arboré de la Région. Celui-ci est géré par vingt-deux institutions qui ne mettent pas leurs informations en commun. Les chiffres disponibles via la base de données OpenPermits ne reflétant que très partiellement une réalité fort inquiétante, des citoyens et collectifs (dont HELP4Trees) tirent la sonnette d’alarme en interpellant les autorités, via une pétition introduite auprès du Parlement bruxellois, pour mettre en place une politique « arbres » axée sur l’information aux citoyens et sur la préservation urgente du patrimoine arboré de la Région.
Plus de 24 000 arbres à hautes tiges disparus au cours des 5 dernières années et plus de 2 700 en danger aujourd’hui.
L’analyse de la base de données OpenPermitsi révèle que, si l’on exclut les abattages effectués dans le cadre de la gestion de la Forêt de Soignes, plus de 62 000 arbres à haute tige ont disparu en 13 ans (plus de 24 000 au cours des 5 dernières années) et que, toujours selon ces mêmes données, seuls 3 254 arbres auraient été replantés sur la même période, ce qui paraît dérisoire. Des abattages massifs ont déjà eu lieu (comme les 500 arbres disparus du Parc de Woluwe en 2020) et d’autres sont aujourd’hui à l’instruction : à Bruxelles, 1 seule demande prévoit d’abattre 208 arbres, 109 à Watermael-Boistfort, 107 à Ixelles… en tout, près de 2 700 arbres supplémentaires devraient disparaître prochainement.
iLa base de données OpenPermits reprend les demandes de permis d’urbanisme et d’environnement. L’analyse a été faite sur les données « arbres » de 2010 à 2022 et exclut les abattages liés à la gestion de la Forêt de Soignes.
Uccle, Bruxelles-Ville, Watermael-Boitsfort, Woluwe Saint-Pierre championnes des abattages.
Si Uccle reste une des communes les plus vertes, elle est aussi une des plus affectées par les abattages : 14 635 arbres depuis 2010. Bruxelles-Ville (à l’inclusion de Laeken) : 12 400, Watermael-Boitsfort : 5 466, Woluwe Saint-Pierre : 5 141 (pour 1 881 permis d’abattage). On abat, la plupart du temps, sous la pression des pouvoirs publics, en zones encore boisées. La Ville de Bruxelles s’est dotée d’un « plan canopée », Ixelles, d’un « plan arbres », d’autres communes prennent individuellement des initiatives liées aux arbres… pourtant, le constat est sans appel : malgré la motion d’urgence climatique votée par toutes les communes, depuis 2019, plus de 3 000 permis d’abattage ont été délivrés, dont 25 % par Urban : la Région de Bruxelles Capitale, en perdant ses arbres, perd de son "vert" et un précieux allié dans la lutte climatique.
22 institutions gèrent indépendamment les arbres bruxellois : ce labyrinthe administratif menace directement le patrimoine arboré de la capitale
Pour établir un bilan « arbres » de la Région de Bruxelles capitale (nombre d’arbres vivants, abattages, replantations…), il faut s’adresser à 22 institutions : les 19 communes (espaces verts et voiries communales), Bruxelles Environnement (parcs et espaces verts régionaux), Bruxelles Mobilité (voiries régionales) et Urban (arbres remarquables) qui ne mettent pas leurs données en commun. En réponse à l’absence d’une cartographie centralisée des arbres vivants, disparus ou menacés, une initiative citoyenne contributive a été lancée récemment par IEB : arbres.cartobru.be. Mais ce n’est pas suffisant et il appartient au pouvoir public de la réaliser.
En l’absence d’un cadastre des arbres régional, les communes et la Région prennent leurs décisions d’abattage à l’aveugle
Si Bruxelles Environnement met pléthore d’outils en ligne (surtout cartographiques) établissant un état des lieux, ces outils ne permettent pas d’en apprécier l’évolution. Bruxelles Mobilité ii 2informe de son activité par voie de communiqués de presse : nombre d’arbres en gestion et plantations… mais rien sur les abattages. Par conséquent, les décisions d’abattages prises par les communes et par la Région se prennent à l’aveugle. Cet intolérable mille-feuille administratif augmente la vulnérabilité des arbres en ville.
Les arbres de Bruxelles Capitale en danger - Chiffres-clés
- 62 268 arbres à haute tige admis à l’abattage de 2010 à 2022. Plus de 24 000 arbres à haute tige disparus au cours des 5 dernières années et plus de 2 900 en danger aujourd’hui. (source)
- Les communes les plus concernées par les abattages sont Uccle (14 635 arbres), Bruxelles Ville/Laeken (12 400 arbres), Watermael-Boitsfort (5 466 arbres), Woluwe Saint-Pierre (5 141 arbres), Anderlecht (3 679 arbres) et Auderghem (3 274 arbres) (source)
- Avec pour conséquences, en 13 ans : 3,2 km² de zones de chaleur supplémentaires créées en ville (1 arbre à haute tige = 50 m² de canopée) (source)
- et un déficit théorique cumulé sur 13 ans de 2,9 mégatonnes d’oxygène en moins
(1 arbre à haute tige = a minima 10 kg d’oxygène produit par jour). (source) - 22 institutions gèrent les arbres de la Région : ce labyrinthe administratif menace directement le patrimoine arboré de la capitale.
25 ans est le temps nécessaire à un jeune arbre replanté pour produire les mêmes bénéfices qu’un arbre à haute tige. Trop tard au rythme du changement climatique. (source Francis Hallé, Du Bon usage des arbres, p.43)
Un jeune arbre planté met 25 ans à produire les mêmes bénéfices qu’un arbre à haute tige. Trop tard au rythme du changement climatique
La Région annonce 21 000 arbres et arbustes plantés en 2021… Les pouvoirs publics avancent souvent que la (re)plantation compense les abattages : rien n’est moins vrai. Décider d’abattre un arbre, c’est se priver immédiatement des nombreux bénéfices qu’il procure sur le temps long : bienfaits sur la santé mentale, ombre, fraîcheur par évapotranspiration, limitation des vents froids, absorption de 25 kg de carbone par arbre par an, production de 10 kg d’oxygène par arbre par jour, rétention d’eau… ce qu’un arbre nouvellement planté, s’il survit, mettra 25 ans a minima à restituer. Sans compter leur rôle essentiel dans l’embellissement du paysage urbain, les arbres sont indispensables au maillage vert et au maintien de la biodiversité en ville puisqu’ils offrent des abris aux animaux.
Signataires :
HELP4Trees, IEB, Bruxelles nature, Fondations pour la vallée de Neerpede et du Vogelzang, Fondations pour la Nature et la Biodiversité à Bruxelles🌿, Save Bergoje Trees, We Are Nature (WAN), Save Donderberg, QuartierWielsWijk, asbl Marais Wiels Moeras, CPN Brabant, CEBE, ACQU