Après les derniers développements autour de la démolition : quelles conséquences pour le Palais du Midi ?
La Cour constitutionnelle annule l'ordonnance « Fast Track », mais la démolition du Palais de Midi est quand même autorisée. Que se passe-t-il maintenant ?
Il y a un an, l'IEB et l'ARAU, ainsi que des habitants et commerçants du quartier de Stalingrad, ont introduit un recours en annulation contre l'ordonnance « accélérée » de la Région de Bruxelles-Capitale pour la démolition du Palais du Midi, nécessaire, selon la STIB, à la construction du métro 3. Cela implique que la STIB pourrait bénéficier d'un traitement simplifié de sa demande de permis dans un délai accéléré.
La Cour constitutionnelle a annulé cette procédure accélérée le 16 janvier. La Cour a estimé qu'une différence de traitement injuste avait été créée entre la STIB et les autres demandeurs de permis.
Néanmoins, la Cour a décidé de maintenir les effets de l'arrêté annulé. Selon le tribunal, il s'agit de « prendre en compte les conséquences graves de l'arrêt des travaux sur l'espace public et la mobilité dans le quartier ». Cependant, les habitants, les commerçants, les comités et les associations se plaignent aujourd'hui de l'impact de la poursuite des travaux sur la survie du quartier.
Concrètement, la décision de la Cour signifie que, malgré le constat d'inconstitutionnalité, l'examen de la demande de permis de démolir du Palais du Midi peut tout simplement se poursuivre dans le cadre de la procédure accélérée. La STIB peut introduire sa demande de permis étant entendu qu'elle doit être accompagnée d'une étude d'impact sur l'environnement et faire l'objet d'une enquête publique.
Les habitants, les commerçants et les associations se sentent renforcés par la décision de la Cour. Ils pousseront donc d'autant plus loin leurs critiques lors de l'enquête publique. Car le permis de démolir est loin d'être finalisé et le Palais du Midi est toujours là !
➤ Entre-temps, le coût de la construction du métro 3 a continué à augmenter et les problèmes s'accumulent. Le BRAL, en collaboration avec l'IEB et Arau, a lancé une alternative meilleure et moins chère qui n'implique pas la démolition du Palais du Midi : Premetro+.