Communiqué de presse: Les organisations de défense de l'environnement et de la mobilité s'opposent à l'élargissement du Ring de Bruxelles
Après des années de discussions, le gouvernement flamand s’est mis d’accord pour un l'élargissement du Ring de Bruxelles. Ce faisant, il a opté pour des voies supplémentaires dans la zone de l'aéroport. À d'autres endroits, les bretelles d'accès et les sorties seront adaptées. Des liaisons cyclables supplémentaires sont également prévues. 11 organisations de défense de l'environnement et de la mobilité estiment que les scénarios alternatifs susceptibles de réduire les nuisances du trafic et d'améliorer la qualité de l'air n'ont pas été suffisamment étudiés et déposent une objection.
Les plans d'élargissement des autorités flammandes ont été traduits en un plan de mise en œuvre spatiale, pour lequel l'enquête publique se termine aujourd'hui. BBL, BRAL, NDM, Fietsersbond, Greenpeace, Natuurpunt, Dryade vzw, Vogelbescherming, IEB, ARAU, GRACQ soutiennent que ce scénario attirera plus de trafic, causant ainsi plus d'émissions de CO2, un air plus mauvais et une négligence des forêts environnantes. C'est pourquoi ils déposent aujourd'hui des objections aux projets du gouvernement flamand.
"Il semble que la Flandre ne voit dans le béton supplémentaire qu'une solution pour le périphérique de Bruxelles. Il est incompréhensible que le scénario alternatif d'une taxe kilométrique et d'un transfert modal ambitieux n'ait pas été étudié en profondeur", déclare Marie Desrousseaux, experte en politique de mobilité au Bond Beter Leefmilieu.
"La Flandre transfère le fardeau aux citoyens bruxellois. Les enfants de l'école des Prés Verts, avenue de l'Arbre Ballon, respireront chaque jour un paquet de poussières extra-fines. La pollution sonore augmentera également dans les environs immédiats du Ring", a réagi Lieselotte Gevens de Bral.
"Nous demandons au gouvernement flamand de réaliser un transfert modal ambitieux, également dans le Vlaamse Rand. Le problème des embouteillages ne sera pas résolu par la construction de nouvelles voies en plus des investissements actuels dans les transports publics et les infrastructures cyclables", répond Matthias Vermael de Netwerk Duurzame Mobiliteit.
"Nous savons depuis longtemps que l'augmentation du nombre de voies ne fait qu'attirer plus de trafic et ne résout donc pas les embouteillages. Il est incompréhensible que les études n'aient pas tenu compte de cet effet dans leurs calculs. Le plan de la Région flamande est en contradiction avec la stratégie de la Région bruxelloise visant à réduire l'utilisation de la voiture", a poursuivi Damien Delaunois d'Inter-Environnement Bruxelles.
"La forêt de Laarbeek, comme d'autres forêts proches, sera encore plus affectée par l'azote. Mais son impact n'a pas été suffisamment examiné dans le rapport d'impact environnemental. Même pour d'autres espaces naturels, comme la forêt de Floordam, les dégâts causés par les émissions supplémentaires d'azote semblent inévitables et irréparables. Cette étude d'impact insuffisante rend le scénario choisi par le gouvernement flamand juridiquement fragile", affirme Dries Verhaeghe de l'association Dryade vzw.