Les énigmes du métro sous terre
Le BRAL, l'ARAU et l'IEB sont préoccupés par les nouvelles implications des chantiers du métro 3 aux gares Albert et Nord sur les transports publics dans notre ville. Sommes-nous en train de sacrifier nos connexions de transport public aujourd'hui pour un métro de plus en plus incertain à l'avenir ? Nous avons envoyé des lettres à Beliris, à la STIB et aux ministres concernés pour demander des explications.
L'avenir du projet Metro 3 vacille sur tous les fronts. Sur le plan politique, le projet est orphelin, aucun gouvernement n'ayant de mandat clair pour trancher les nœuds. Mais surtout, sans argent pour couvrir tous les coûts qui s'accumulent.
Et les problèmes continuent de s'accumuler sur le plan technique. Les difficultés concernant le chantier sous le Palais du Midi sont bien connues. Nous y attendons la demande de permis d'urbanisme pour démolir le Palais du Midi au début de l'année prochaine. En tout état de cause, cela nous semble être l'occasion de mettre un terme à ce chantier. Nous sommes déjà curieux de savoir dans quelle mesure le rapport d'impact environnemental apportera des réponses efficaces à la question de savoir si cette démolition est vraiment nécessaire, ou s'il continuera à éluder ces questions.
Mais les autres chantiers sont également confrontés à une grande incertitude. A Albert, il n'est pas certain que la STIB continue à réaliser tous les travaux, sans certitude sur l'avenir de l'ensemble du projet de métro, et surtout sans tenir compte de tous les retards des autres chantiers. Coupe-t-elle effectivement les lignes 4 et 10 à Albert avant même que le métro ne circule ? Oblige-t-elle ainsi les passagers d'Uccle à un transfert tram/tram ? Nous avons déjà vu qu'un nouveau quai de tram est construit à cet endroit au lieu d'un quai de métro. Dans une lettre adressée à la STIB et au ministre compétent, nous exigeons des réponses anticipées.
Sous la gare du Nord, à son tour, une nappe phréatique perforée pose problème. Pour rappel. Ce chantier, un tunnel sous les voies entre la rue du Progrès et la rue d'Aarschot, n'est pas seulement nécessaire pour le futur tronçon nord du métro 3 de Nord à Bordet. Il est également nécessaire en tant qu'arrière-gare pour le tronçon entre Albert et Nord. Ainsi, même en cas d'annulation de l'extension vers Bordet, cette construction reste nécessaire au bon fonctionnement du tronçon sud. Récemment, en commission du Développement Territorial, la ministre Ans Persoons a répondu que Beliris était en train d'élaborer une solution technique pour la réalisation de ce projet. Pour la première fois, elle a également admis que cette solution impliquerait l'interruption du trafic ferroviaire. Nous avons à nouveau rédigé une lettre au ministre compétent et à Beliris en tant que maître d'œuvre, afin d'obtenir les éclaircissements nécessaires sur les implications.
Les deux lettres sont disponibles ci-dessous :