Santé, climat, sécurité et convivialité réclament l’interdiction de la publicité pour les SUVs

21/01/2022
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Initialement prévu du 14 au 23 janvier 2022, le Salon de l’Auto est annulé pour la seconde année consécutive. Annulé ? Pas vraiment. Plutôt « déplacé » : chez les concessionnaires, mais aussi, et surtout, sur les plateformes digitales, sur les ondes radio et dans l’espace public. Face à ce matraquage, plusieurs associations (BRAL, Fietsersbond, GRACQ, Greenpeace, Netwerk Duurzame Mobiliteit, IEB, IEW, Tous à Pied et Liège sans pub) réagissent et demandent une interdiction, sinon une régulation de la publicité pour les SUV.

Initialement prévu du 14 au 23 janvier 2022, le Salon de l’Auto est annulé pour la seconde année consécutive. Annulé ? Pas vraiment. Plutôt « déplacé » : chez les concessionnaires, mais aussi, et surtout, sur les plateformes digitales, sur les ondes radio et dans l’espace public. Face à ce matraquage, plusieurs associations (BRAL, Fietsersbond, GRACQ, Greenpeace, Netwerk Duurzame Mobiliteit, IEB, IEW, Tous à Pied et Liège sans pub) réagissent et demandent une interdiction, sinon une régulation de la publicité pour les SUV.

La publicité fonctionne. Son traitement neuro-cognitif a été étudié et ses effets sur les habitudes d’achats du consommateur sont prouvés. Le secteur automobile en sait quelque chose et, chaque année, il promet plus de puissance, de sécurité, de liberté… Il sait en outre adapter son message à l’époque. Cette année, selon certains annonceurs, acheter une voiture irait même jusqu’à faire de son propriétaire un défenseur de la planète et de l’humanité. Rien que ça. Peu importe l’énormité du message : il ne s’agit pas d’informer, mais bien de manipuler pour vendre.

Parmi tous les modèles existants, une catégorie de véhicules continue son irrésistible progression dans les chiffres de vente : les SUVs (Sport Utility Vehicles). Ces voitures surélevées, plus lourdes et massives que leurs consœurs se sont imposées sur nos routes en quelques années à peine. Selon la Febiac, en 2021, « la carrosserie SUV conserve son rang de numéro 1 du marché […] avec plus d’une nouvelle immatriculation sur quatre qui appartient à cette catégorie de véhicules ». Rien d’étonnant d’ailleurs à ce que les constructeurs décident d’encourager les ventes de ces véhicules par des campagnes publicitaires bien rodées : ce sont eux qui leur offrent les plus grandes marges bénéficiaires. Pour les associations prônant les modes actifs et le transfert modal de la voiture vers les transports en commun, ainsi que pour les associations de défense de l’environnement, la prolifération de ces véhicules sur nos routes est alarmante. 

Loin des slogans publicitaires, les SUVs sont en fait plus dangereux. De par leur forme, leur hauteur et leur poids, ils sont plus mortels pour les usagers actifs en cas de collision. De plus, les SUVs induiraient davantage un comportement à risques de la part du conducteur qui se trouve « plus haut et a plus de puissance sous le pied ».

Loin des slogans publicitaires, les SUVs sont également plus polluants. Selon l’agence internationale de l’énergie, les SUVs ont été en 2019 la deuxième cause de l’augmentation mondiale des émissions de dioxyde de carbone au cours de la dernière décennie, éclipsant tous les transports maritimes, l’aviation, l’industrie lourde et même les camions.

À une époque où toutes les grandes villes repensent leur mobilité, et en accord avec des enjeux climatiques, des questions de santé publique liée à la qualité de l’air et de sécurité routière de plus en plus pressants, les associations BRAL, Fietsersbond, GRACQ, Greenpeace, IEB, IEW, Tous à Pied et Liège sans pub demandent que la publicité automobile soit régulée et la publicité pour les SUVs interdite par le législateur. Objectif : offrir à toutes et tous un espace public plus sûr, plus convivial, et plus sain.

Pour cela, ces associations ont regroupé les informations relatives à la promotion des SUVs sur le site https://stoppubsuv.be. Elles y invitent les citoyens à écrire aux ministres fédéraux de la mobilité, de l’environnement, de l’économie et de la protection des consommateurs,  pour demander une législation en faveur de l’intérêt collectif et des enjeux de santé, de sécurité et de bien-être auxquels tout citoyen a droit.

Contact presse :

Pierre Courbe (FR)
+32 496 12 78 45
p.courbe@iew.be

 

Raf Pauly (NL)
+32 487 31 94 20
raf@bral.brussels

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