Mémorandum RBC 2024-2029 - 1. Environnement et climat

12/07/2023
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L'impact du changement climatique sur nos villes est indéniable, comme l'a récemment démontré une fois de plus avec une clarté accablante le GIEC. Atténuer les effets du changement climatique et s’adapter sont plus que nécessaires à Bruxelles. La manière dont nous occupons notre espace est cruciale pour faire face aux changements drastiques en termes de températures, d'eau, de sécheresse, de biodiversité... Nous devons conserver et renforcer la place de la nature dans la ville. Il faut laisser la place à la nature sauvage dans les parcs et les friches où les Bruxellois sont en contact avec la nature.

La qualité de l'air à Bruxelles doit également s'améliorer. L'Organisation mondiale de la santé a récemment mis à jour ses normes relatives à la qualité de l'air extérieur afin de protéger la santé de la population.  

Tout au long de ces ajustements massifs, il est nécessaire d'obtenir et de conserver la participation de tous les habitants de la ville. Que signifie la qualité de vie pour tous dans la ville de demain ? Et comment chacun peut-il bénéficier d'une bonne qualité de vie dans la ville ? L'un des moyens d'y parvenir est d'impliquer les habitants de Bruxelles, en faisant confiance au pouvoir de la science citoyenne. 

  1. Le climat est une compétence transversale par excellence et doit être pris en compte dans tous les domaines politiques du Gouvernement bruxellois. La Région prend l'initiative d'établir une consultation et une coopération avec la société civile et toutes les administrations concernées. La Région aligne tous les plans régionaux. 

  1. La politique climatique doit tenir compte des besoins des quartiers bruxellois. La Région élabore un plan de politique climatique adapté aux quartiers avec des priorités claires. Il définit des budgets et met à disposition des instruments concrets qui permettent à la Région et aux municipalités de prendre des mesures concrètes sur le climat au niveau des quartiers. Le Gouvernement donne la priorité aux quartiers à faibles revenus, où il y a beaucoup de commerces en difficulté et où les locataires vivent dans des conditions précaires. La nécessité de rénovation et d'approvisionnement en énergie durable demande une approche ciblée sur les quartiers. La rénovation et la fourniture d'énergie sont aujourd'hui trop souvent laissées à la charge des particuliers qui doivent se frayer un chemin à travers les systèmes de prêts et de primes. Le Gouvernement ajoute donc au cadre des primes RENOLUTION des instruments politiques adaptés aux quartiers bruxellois afin que la rénovation des logements puisse également être organisée collectivement. Cela peut être basé sur une initiative Gouvernementale ou sur des formes d'organisation collective (par exemple, des coopératives, des organisations à but non lucratif, etc.)  

  1. Le Gouvernement s'engage à atteindre l'objectif d'une qualité de l’air inférieure à 40 μg /m³ pour le NO2 partout dans les plus brefs délais. Il prend en compte le réseau de télémétrie, le réseau de surveillance secondaire et les modèles. Le Gouvernement adopte une législation qui cible les normes de qualité de l'air de l'OMS (10 μg /m³ pour le NO2) et définit un calendrier pour atteindre ces normes. Il doit inscrire dès que possible les directives européennes sur la qualité de l’air ambiant dans la loi. 

  1. Le Gouvernement reste attaché au réseau de surveillance secondaire ExpAIR pour mesurer la qualité de l'air et la sensibilisation en poursuivant le projet de science citoyenne. Il tient compte de la répartition inégale de l'air de qualité saine dans ses politiques et s'engage à l'améliorer. Les campagnes de sensibilisation reliant la qualité de l'air, la santé et la mobilité tentent de toucher l'ensemble de la population et se concentrer davantage sur les groupes que nous avons moins entendus dans ce débat.   

  1. Bruxelles pratique une gestion intégrée de l'eau. La Région intègre l'eau dans une vision globale et spatiale. La Région ne s'engage pas seulement en faveur des bassins d'orage, mais surtout en faveur d'une gestion intégrée des eaux pluviales avec la participation et la cocréation des citoyens et de la société civile. 

  1. Le Gouvernement prépare une ordonnance avec les principaux objectifs, définitions et instruments pour la gestion intégrée des sols, c'est-à-dire la conservation, la protection et la restauration de ceux-ci. 

  1. Bruxelles a besoin d'une politique ambitieuse visant à diminuer la bétonisation des sols. Le Gouvernement devra asphalter au maximum 30 hectares par an d'ici 2028 et 0 hectare par an à partir de 2029.  

  1. Le règlement régional d'urbanisme (RRU), le plan régional d'affectation des sols (PRAS) et le Code bruxellois de l'Aménagement du Territoire (CoBAT) prennent toutes les mesures nécessaires pour protéger les zones de liaison, les zones centrales et les zones de développement du réseau écologique de Bruxelles, y compris les intérieurs d’ilots, et intégrer la carte d’évaluation biologique (CEB).  

  1. Grâce à une gestion différenciée, les parcs bruxellois s’ensauvagent. Certaines zones sont alternativement laissées à la nature, ce qui favorise le développement de la biodiversité. Les pelouses bien taillées se transforment en prairies fleuries. De petites friches se forment lorsque les humains s'éloignent d'un endroit. En collaboration avec les associations de protection de la nature, une gestion évolutive est mise en place pour préserver cette nature temporaire.  

  1. La science citoyenne est une méthode importante pour travailler avec les citoyens sur les questions climatiques. Comme pour la qualité de l'air, le Gouvernement utilise cette méthode pour sensibiliser, développer les connaissances et rechercher des solutions. C'est ainsi que nous encourageons la cocréation entre les citoyens, les experts et les décideurs politiques.

 

Contenu Mémorandum RBC 2024-2029

1. Environnement & climat

2. Mobilité

3. Urbanisme

4. Démocratie urbaine