Mémorandum RBC 2024-2029 - 2. Mobilité

12/07/2023

Depuis la crise provoquée par le coronavirus en 2020, l'occupation de l'espace public est une question encore plus pressante qu'auparavant. Les défis ne sont donc pas minces : qualité de l'air, bruit, chaleur, sécurité routière, stress, densité... Le vert et le bleu sont des éléments essentiels pour notre santé mentale. Les espaces de jeu et la mobilité active sont des ingrédients qui contribuent à la santé physique des jeunes et des moins jeunes. Et pour parvenir à la citoyenneté et à la cohésion, nous avons besoin de lieux de séjour et de rencontre.

Les quartiers apaisés sont des quartiers où l'on donne de la place à ces fonctions. L'espace public n'y est plus conçu principalement comme un espace de circulation. Pour redéfinir l'espace public, les voitures devront céder de la place. Nous pensons que de bons plans de circulation offrent la possibilité de transformer nos quartiers en lieux de vie, mais aussi que des mesures fiscales justes en termes de mobilité qui guident le marché dans un sens plus durable sont nécessaires. Ces changements profonds nécessitent un Gouvernement décisif.

  1. Bruxelles s'engage à faire avancer les plans de circulation et à les utiliser comme un outil pour atteindre les quartiers apaisés. Les plans de circulation de quartier tiennent compte des besoins des piétons, des cyclistes, des usagers des transports publics et des automobilistes (principe STOP). L'espace est conçu de manière qualitative et propose des quartiers agréables aux résidents.

     
  2. Le Gouvernement vise haut en ce qui concerne la mise en œuvre de Good Move, le Plan régionale de mobilité. Une évaluation approfondie des interventions des plans de circulation déjà en place s'impose.
    • Dans les contrats de mobilité, le Gouvernement conclut des accords clairs avec les communes sur l'évaluation fréquente des changements introduits, avec des mesures préalables et postérieures. Les résultats sont accessibles au public et font l'objet d'une large communication.
    • La Région prend également la tête d'un examen des méthodes de participation citoyenne. L'objectif de la participation citoyenne est d'assurer un contrôle démocratique et d'améliorer la qualité des plans. La Région et les communes s'efforcent de réaliser les plans de circulation par le biais d'un vaste débat avec un large éventail de voix. En mettant des fonds à la disposition des organisations sociales et socioculturelles par le biais des contrats de mobilité, le Gouvernement les implique, ainsi que les citoyens, dans le débat sur la mobilité et l'espace public.

       
  3. La Région élabore une feuille de route avec les communes pour transférer les compétences en matière de mobilité et de travaux publics au niveau régional dans un délai de cinq ans. Elle prend en compte les besoins locaux.

     
  4. Le Gouvernement poursuit la reconstruction du tronçon du mini-Ring entre la Place Sainctelette et la porte de Ninove. Ce morceau de ville doit relier les quartiers situés de part et d'autre du canal. Cela permettra de réduire considérablement le trafic automobile et créera davantage d'espaces verts et publics, de sorte que les gens apprécieront d'y passer du temps.  

     
  5. La politique fiscale s'engage à réduire la pression automobile, sur la base du principe du pollueur-payeur. La justice sociale y occupe une place centrale. Un panel de citoyens apporte des idées sur les modalités de cette politique.

     
  6. Il y aura un moratoire sur l'extension du métro 3 et une étude approfondie des alternatives. Le transfert modal escompté est beaucoup trop faible par rapport aux coûts élevés et à l'impact sur les quartiers.  

     
  7. La Région greffe sa politique de stationnement aux besoins d'une ville vivable. Par conséquent, les frais de stationnement le long des voies publiques sont augmentés. Le Gouvernement supprime l'obligation dans la partie réglementaire du plan régional de politique de stationnement de créer de nouvelles places de stationnement sur la voie publique en compensation de la perte des places existantes.

     
  8. En termes de politique cycliste, le Gouvernement donne la priorité à la reconstruction des points noirs de la circulation (Meiser, de Trooz, Sainctelette, Pont de Cureghem, Montgomery, porte de Flandre, rond-point Louise, etc.) afin d'assurer la continuité des liaisons cyclistes sûres. Cette approche est également bénéfique pour la sécurité routière des autres modes de transport.

     

Contenu Mémorandum RBC 2024-2029

1. Environnement & climat

2. Mobilité

3. Urbanisme

4. Démocratie urbaine

 

Lisez aussi