NEO: "Une base légale est toujours inexistante"
Une première commission de concertation aura lieu ce mardi 6 décembre suite à l’introduction par les promoteurs de NEO d’une demande de certificats d’environnement et d’urbanisme. L'objectif est de faire passer le projet en force alors que la base légale du projet NEO est toujours inexistante. En effet, en l'absence de modification du plan régional d’affectation du sol (PRAS), il est légalement impossible de construire un centre commercial sur le plateau du Heysel. La plateforme interrégionale pour une économie durable, qui réunit des acteurs économiques, sociaux et environnementaux, maintient son opposition ferme à un projet nuisible.
Une première commission de concertation aura lieu ce mardi 6 décembre suite à l’introduction par les promoteurs de NEO d’une demande de certificats d’environnement et d’urbanisme. L'objectif est de faire passer le projet en force alors que la base légale du projet NEO est toujours inexistante. En effet, en l'absence de modification du plan régional d’affectation du sol (PRAS), il est légalement impossible de construire un centre commercial sur le plateau du Heysel. La plateforme interrégionale pour une économie durable, qui réunit des acteurs économiques, sociaux et environnementaux, maintient son opposition ferme à un projet nuisible.
Dès 2012, la Commission régionale de développement (CRD) s’opposait à la création d’un centre commercial sur le site du Heysel, considérant notamment que Neo, en concurrence avec deux projets à proximité, n'apporterait rien à l’attractivité internationale de Bruxelles. Aujourd’hui, la CRD n'a pas changé d'avis. Elle demande que le gouvernement élabore avant toute modification du PRAS « une vision claire et globale du développement de l’activité commerciale en Région bruxelloise". Faute de quoi, "un projet commercial de cette ampleur peut difficilement s’intégrer."
Vu l’introduction des certificats par les promoteurs, il semble peu probable que le PRAS ne soit pas modifié dans les prochains jours malgré les avis négatifs des organes consultatifs dont celui de la CRD et les réponses insuffisantes aux critiques du Conseil d'Etat.
Pour rappel l’avis du Conseil d’Etat de 2015 qui avait annulé une première fois le projet, pointait notamment que la Région n’avait pas cherché d’autre implantation pour construire le centre commercial et que les solutions aux problèmes conséquents de mobilité générés par le projet n’avaient pas été suffisamment examinées. Force est de constater que ce nouvel essai ne répond toujours pas aux critiques du Conseil d’État. Ceci a été pointé par plusieurs organes consultatifs dont le Conseil économique et social.
La plateforme interrégionale pour une économie durable s’inquiète du forcing qu’opèrent la Ville de Bruxelles et la Région pour construire le plus grand centre commercial de Belgique, sans tenir compte des besoins socio-économiques des habitants, alors que le marché est saturé. Comme l’illustre les allées vides de Docks deux semaines après son ouverture et sa mise en vente, la construction de centres commerciaux ne relève aujourd’hui que de la spéculation immobilière et non d’un besoin commercial.
L’argument de la création d’emplois est faux. Le Conseil central de l’économie a démontré que les centres commerciaux ne créent pas d’emplois. Ils les déplacent, en affaiblissant les centres urbains et autres noyaux commerçants existants.
Quant à la mobilité, comment la Région pourra-t-elle faire face à ses objectifs de réduction de la pression automobile de 20 % d’ici 2020 avec un projet générant jusqu’à 6.700 déplacements en voiture par heure le samedi (65.700 véhicules par jour) en situation normale (hors grands événements).
Il n'est pas trop tard. Nous en sommes toujours au stade des études d’incidences environnementales. Il est grand temps que Ville et Région se réveillent et, sans urgence, élaborent un projet équilibré d'aménagement du plateau du Heysel. En l'état, ce n’est pas une friche, mais une zone de loisirs et d’attractivité touristique avec ses 5 millions de visiteurs annuels. Il n'est pas nécessaire de modifier le PRAS. Les 13.000 m² de nouvelles surfaces commerciales autorisés sont largement suffisants pour développer la zone sans déstructurer les noyaux existants et sans accroître les problèmes de mobilité.
Contacts :
UCM : Antoine BERTRAND, 0494/25.44.78
UNIZO Vlaams-Brabant & Brussel : Anton Van Assche 0478/444.119
IEB: Claire Scohier, 0473/667505
BBL: Erik Grietens, 0474/406394
BRAL: Hilde Geens, 0472/834574
ACV-CSC Brussel: Benoît Dassy, 0498/51 89 15 > Pieter-Jan Mattheus
Beweging.net Halle-Vilvoorde: Ben Debognies 0475/841348