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La pandémie mondiale, la crise climatique, la reconstruction économique : la tâche du futur gouvernement s’annonce ardue. Mais relever ce défi pourrait être l’occasion d’offrir à tous les citoyens un avenir attrayant, fait de factures d’énergie moins élevées, d’une mobilité soucieuse de la santé et du climat et proposant un mode de vie confortable et sain. Une coalition des 7 plus grandes organisations environnementales et de la nature de notre pays formule 6 leviers pour le gouvernement du futur. Cet article est paru dans Le Soir, le 14/09/2020.

L’idée de base sur laquelle s’articule la réflexion de la coalition associative : ne pas (s’)investir dans une réplique aveugle du système pré-corona et toutes ses impasses. Mais il faut accorder les moyens de la reconstruction aux défis sociétaux actuels : une transition vers une économie circulaire neutre en carbone, une biodiversité résiliente et un environnement de vie sain, le tout avec un réel souci de justice sociale. De cette manière, nous construirons un système plus performant, plus résistant et conforme aux objectifs de Paris. Les plans de cette transition existent déjà : le « Green Deal » européen doit être transcrit en un plan fédéral sur le climat et l’énergie pour 2030. Et 2030, c’est demain !

6 leviers

La Belgique est aujourd’hui considérée comme l’élève turbulent de la classe européenne, inventant des excuses stupides pour ses devoirs non faits. Cette attitude est dangereuse d’un point de vue économique. Les entreprises et les investisseurs attendent – à juste titre – des règles de jeu claires de la part du gouvernement. Les citoyens – également à juste titre – aspirent à une perspective d’avenir. Pour remédier à ce risque de dérive, la coalition associative formule 6 leviers pour rendre l’avenir à nouveau attractif.

1. Une fiscalité verte

La fiscalité est un levier important pour tout gouvernement. Aujourd’hui, nous subventionnons nos propres embouteillages, la facture énergétique des citoyens augmente et le coût d’un billet d’avion est négligeable par rapport à son coût social réel. Grâce à une taxe sur le CO2 applicable aux combustibles fossiles, également dans le secteur du transport maritime et aérien, des ressources sont libérées pour les investissements verts et les réductions d’impôts. De cette façon, la rémunération en nature que constituent les voitures de société et les cartes essences perdra toute pertinence. La fiscalité actuelle contribue au changement climatique, mais sa révision peut booster les solutions. Pensez aux rénovations énergétiques. Ces mesures permettent aux citoyens de vivre dans un logement plus confortable tout en réduisant leur facture énergétique et leurs émissions de CO2.

2. Donner un élan à la transition énergétique tout en sortant du nucléaire

Lorsque les centrales nucléaires fermeront en 2025, le gouvernement fédéral devra s’assurer que les exploitants nucléaires couvrent les coûts du risque nucléaire, du démantèlement des centrales et de la gestion des déchets. Comment éviter le retour à la bougie et l’augmentation de la facture énergétique ? En intensifiant le recourt aux énergies renouvelables, y compris en mer. S’il s’avère inévitable d’utiliser les capacités fossiles dans la phase de transition, il faut alors les limiter dans le temps.

3. L’énergie éolienne et la préservation de la nature en mer

Le moyen le plus rapide de faire un bond en avant dans le domaine des énergies renouvelables ? Des éoliennes en mer. Le nouveau gouvernement fédéral devra tout mettre en œuvre pour atteindre les 4,4 gigawatts prévus en mer du Nord. Si ces nouveaux parcs éoliens sont mis en place de manière à contribuer à la restauration de la nature, le gain doublera.

4. Des trains qui détrônent la voiture

Les chemins de fer peuvent jouer un rôle clé dans la transition vers une mobilité durable. Mais cela nécessite des plans d’investissement qui mettent la SNCB et Infrabel sur… les rails du futur. Une organisation efficace de l’offre interne à l’image du système Suisse (nœuds de correspondance) couplée au développement de trains de nuit pour le transport international de passagers, fera que les chemins de fer deviendront un sérieux concurrent sérieux à la voiture.

5. Une économie résiliente exempte de gaspillage : l’économie circulaire

Plastiques, matériaux de construction, textiles et électronique : leur production génère aujourd’hui beaucoup de déchets. Pourquoi ? Il est souvent moins coûteux de jeter que de réparer. En stimulant la réparation des appareils, ou en exigeant une quantité de contenu recyclé dans les matériaux d’emballage, nous évoluons vers une économie circulaire qui utilise ses matières premières à bon escient. Et, comme les matières premières sont limitées et que l’élimination des déchets est coûteuse, cela finira par créer une économie résiliente.

6. La nature au cœur du renouveau

Notre empreinte écologique met les espèces et leurs habitats sous pression. Que peut faire le gouvernement fédéral à ce sujet ? En souscrivant à l’ambition européenne de réduire de moitié notre empreinte écologique d’ici 2030 et d’enrayer la disparition des habitats et des espèces, elle prend un engagement majeur. En outre, notre pays doit lutter contre la déforestation mondiale et le commerce illégal d’animaux sauvages et de bois.

Comment ce gouvernement peut-il marquer l’histoire ? En ne se contentant pas d’attendre l’avenir, mais en le façonnant. Avec ces 6 leviers, il s’engage fermement dans cette direction. S’il parvient à offrir à tous les citoyens – et en premier lieu aux personnes vivant dans la pauvreté – des avantages notables (air pur, emplois verts, meilleure mobilité, réduction de la facture énergétique et amélioration du logement), le soutien à ce projet de transition sera au rendez-vous et sera une garantie de réussite.

Par Danny Jacobs, directeur Bond Beter Leefmilieu; Raf Pauly, coordinateur Stadsbeweging voor Brussel (BRAL); Valerie Del Re, directrice Greenpeace Belgium; Sylvie Meekers, directrice Inter-Environnement Wallonie; Philippe Funcken, directeur Natagora; Walter Rycquart, directeur Natuurpunt; Antoine Lebrun, directeur WWF Belgium.

Photo : Marliesplatvoet via Pixabay

Lettre ouverte aux membres du Gouvernement de la Région bruxelloise. Publié le mercredi 4 novembre, par Marco SchmittMaud Marsin

Lettre ouverte aux membres du Gouvernement de la Région bruxelloise

Tout le monde peut constater comment la crise environnementale et sanitaire actuelle agit sur nos modes de vie et de travail, notamment en ce qui concerne les immeubles de bureaux qui ont été désertés partout à Bruxelles et presque immédiatement au début de la pandémie.

À ses balbutiements auparavant, le télétravail s’est alors généralisé d’un seul coup et a rebattu les cartes d’un marché de l’immobilier administratif très, voire trop, sensible. Il faut donc s’attendre à ce que des projets conçus pour un travail administratif d’avant crise sanitaire ne correspondent déjà plus aux nouvelles orientations.

L’expérience du travail à distance aura aussi entraîné des conséquences importantes sur les modes de déplacements, sur la qualité de l’air, sur le logement et sur l’activité commerciale…Dans ces conditions, un retour aux modes de production du bâti d’avant COVID n’est plus envisageable. Le projet de Plan d’Aménagement directeur de la rue de la Loi déjà obsolète sur le plan environnemental précédemment l’est devenu encore plus notamment du point de vue de la typologie de bureaux proposée. Déjà, une entreprise comme Proximus, pense à se réorganiser et à quitter les deux tours du Quartier-­Nord. Dans ce cas, aux effets du télétravail s’ajoutent aussi ceux du co-­working au sein de ‘Campus urbain’ au programme encore à définir.

À l’heure aussi de la crise climatique, le bilan énergétique des opérations immobilières doit être pris en considération tout particulièrement dans le quartier européen au vide locatif le plus important de la Région et dont l’obsolescence fonctionnelle trop facilement proclamée entraîne bien souvent des opérations de démolition-­reconstruction aux impacts environnementaux désastreux.

Crise sanitaire et crise du climat impliquent plus que jamais d’engager sans attendre une réflexion sur la durée de vie d’un patrimoine déjà construit en lien avec les orientations éminemment fluctuantes des modes de travail. Par conséquent, dans le Quartier européen comme ailleurs à Bruxelles, la tour en tant que concept architectural est en déclin et ne répond sans doute plus aux enjeux impérieux qui s’annoncent. Dans ces conditions, la délivrance des permis d’urbanisme et d’environnement sur base de logiques productivistes si durablement invalidées devient incompréhensible.

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La Coordination Europe rassemble des comités et associations locales (AQL, Comité Jourdan, GAQ) ainsi que l’ARAU, le BRAL et IEB pour assurer un suivi coordonné des projets immobiliers et urbain du quartier européen de Bruxelles. 

 

Marco Schmitt ; Coordination Bruxelles-Europe
Maud Marsin ; Inter-Environnement Bruxelles

Image de (Joenomias) Menno de Jong via Pixabay

Le BRAL a réagi à l’enquête publique concernant la demande de permis d’urbanisme (D4/2020) pour un bien sis Place De Brouckère 2-4, 12-30 et 40-50 - Rue des Augustins 1 - 11 - Rue des Hirondelles 2 - 16 - Rue de Laeken 35 - 39 - 1000 Bruxelles.

Etude d’incidence approfondie

Un projet d’un tel impact sur le quartier, le patrimoine architectural, la mobilité et le climat doit faire l’objet d’une étude d’incidence approfondie. Nous demandons qu’elle soit imposée au demandeur afin d’évaluer un scénario de maintien de la structure des bâtiments, de mieux prendre en compte la situation actuelle en termes de mobilité (usage des parkings existants, comptage plus précis du trafic rue de Laeken, prise en compte des besoins de la STIB pour les parcours et terminaux des lignes de bus…), ainsi que la situation des commerces aux alentours.

Maintien de la structure des bâtiments existants ?

Le BRAL demande de mieux étudier toutes les possibilités de maintien de la structure existante au travers d’une étude d’incidence approfondie lot par lot :

Quelles sont les parties non concernées par l’amiante ? Les parties ne bénéficiant pas de la bonne hauteur sous plafond pour du logement sont à identifier précisément et peuvent être réaffectées à d’autres fonctions appropriées à l’architecture existante. Des puits de lumières et autres solutions architecturales peuvent être aménagées. La solidité de la structure doit faire également l’objet d’une étude.

En effet, ce projet est à notre sens le symptôme de la quantité de bâtiments (bureaux des années 70 à 90,) amenés à être considérés comme obsolètes aujourd’hui et pour lesquels une destruction-reconstruction semble trop souvent être la seule issue encouragée malgré un bilan environnemental souvent beaucoup plus catastrophique que celui d’une rénovation. Il revient à tous les acteurs, dont les pouvoirs publics de recadrer ce phénomène au regard des urgences climatiques.

Patrimoine

Les façades faisant l’angle entre la rue de Laeken ornées d’un bas-relief présentent clairement une valeur patrimoniale en tant que témoins du passé et aussi de par leur qualité de construction avec des pierres naturelles.

Par ailleurs, nous demandons qu’une attention particulière soit portée aux grands arbres dans l’espace public rue de Laeken au niveau de la tour Philips et de la rue des Augustins lors du chantier.

Quant aux façades protégées places de Brouckère et rue des Hirondelles, nous demandons que leur valorisation dans le projet fasse l’objet d’une étude approfondie.

Stratégie de développement du centre-ville et manque de débat public

De manière générale le BRAL demande que les besoins des bruxellois et riverains soit pris en compte dans un débat public avec les développeurs et les pouvoirs publics sur la stratégie de développement du quartier par les différents acteurs publics et privés afin de favoriser la cohérence, la qualité et le caractère inclusif des espaces dans cette zone du centre-ville.

Sur les choix de démolir ou maintenir, sur le programme et les besoins. Un projet d’un tel impact ne peut se décider sans les Bruxellois. Aussi, sur son périmètre, il s’agirait de définir des commerces et activités qui correspondent aux besoins en termes d’emploi, équipements et vie de quartier, mais aussi d’explorer la possibilité d’ouvrir l’espace intérieur au public en proposant un passage depuis la place de Brouckère vers la rue de Laeken au travers du jardin intérieur et ainsi offrir un espace vert supplémentaire au quartier, qui en manque actuellement.

Par ailleurs, il y a lieu de s’inquiéter d’un départ des habitants du centre-ville, encouragé par une recrudescence des nuisances liées aux chantiers. Nous demandons qu’une attention soit portée pour limiter ces nuisances, notamment par l’interdiction de travaux en horaire nocturne et durant tout le week-end, samedi matin compris.

Programme du projet

Plus concrètement, le programme nous interpelle sur ces points :

  • Commerces 

Plusieurs petits commerces périclitent autour du piétonnier, ainsi que sur la rue de Laeken, peu avenante à cause de la surcharge de trafic. Nous demandons qu’une stratégie soit mise en place avec le demandeur afin de promouvoir la venue des petites enseignes, d’activités pourvoyeuses d’emploi en lien avec le tissu social culturel et économique local, voire d’équipements collectifs adaptés aux nouveaux habitants et aux passants, mais aussi aux besoins des personnes habitant déjà le quartier. Cette stratégie doit inclure commerçants et habitants riverains. Des acteurs qui soient porteurs d’une plus-value réelle et non d’une dysneyification du centre-ville, à terme nuisible tant aux habitants qu’aux commerces existants.

  • Bilan carbone

Par ailleurs, le programme puisse répondre au besoin de maintien de la structure existante du bâtiment afin de respecter les objectifs régionaux en matière de climat.

  • Logements

Les logements prévus doivent répondre à la demande des Bruxellois, dont un tiers disposent d'un revenu inférieur au seuil de risque de pauvreté. Le projet ne fait aucune mention de logements abordables. Il faut avant tout des logements sociaux.

Mobilité

- Parkings :

Le nombre de parkings a été réduit depuis mars, ce qui est bien. Mais 164 places de parkings, cela reste inutile sur un nœud de transports publics, et surtout dommageable pour le quartier dont les mesures de NOX restent problématiques, sachant que les parkings encouragent la voiture : en septembre 2019, la station de mesure temporaire y avait mesuré que la concentration en dioxyde d’azote avait été dépassée 9 jours sur 13 à De Brouckère.

Le BRAL demande donc de réduire beaucoup plus le nombre de parkings pour réduire l’effet d’appel des voitures et éviter les conflits à l’entrée/sortie à rue avec les différents modes présents –auto, vélo, bus et se conformer aux ambitions de GoodMove et permettre une bonne amorce des futurs plans de circulations. Les lieux sont déjà suffisamment desservis en transport public pour se permettre de s’adresser à des publics non motorisés pour les logements et les autres fonctions.

Actuellement, la rue de Laeken est déjà saturée en trafic, ce qui favorise la fermeture des commerces et nuit au passage des bus. Pour rappel, le projet voisin de la Tour Philips met déjà à mal le passage des bus car la suppression de la boucle sous le socle de la tour implique que les bus 71, 29 et 66 devront passer par la rue de Laeken.

Ce trafic automobile est aussi un obstacle à la continuité piétonne est-ouest vers Sainte-Catherine alors même que le nouveau pôle commercial de l’ensemble devrait amener des besoins supplémentaires en déplacement.

Nous demandons qu’une étude d’incidence prenne en compte l’objectif de permettre un passage fluide des bus et cyclistes par une réduction stricte du passage automobile rue de Laeken, par un jeu de sens uniques, et la création de sites propres protégés pour le vélo et le bus.

Charges d’urbanisme

Un projet de cette taille, composé d'appartements, d'un hôtel et de bureaux, est soumis à des charges d'urbanisme. Le développeur demande que seule le solde positif de volumes ajoutés par rapport à la situation existante soit soumis à des charges.

Il nous semble au contraire inacceptable pour ce projet tout comme d’autres projets d’une telle ampleur dans la Région que le fait de détruire un bâtiment existant soit un argument pour ne pas s'acquitter de charges sur l'ensemble du programme. En effet, tandis que les bénéfices de l’opération sont assurés pour le promoteur, ceux pour la ville/la collectivité posent problème -mobilité, dynamiques commerciales et indirectement celles qui régissent l’accès au logement, impact climatique …

Le BRAL demande que les chargent soient calculées sur l’ensemble des surfaces projetées et soient affectées à des équipements d’intérêt collectif et du logement social, bénéficiant à une ville durable et solidaire à long terme.

Conclusion

Le BRAL demande à la commission d’émettre un avis défavorable à ce projet et que toute nouvelle demande sur ces bâtiments fasse l’objet d’une étude d’incidence approfondie prenant en compte un scénario de maintien de la structure existante et de réduction du trafic automobile conformément aux ambitions régionales pour le climat, en concertation avec un débat public sur le développement futur du quartier.

 

Marie Coûteaux

La semaine dernière, seize bureaux d’études et concepteurs individuels ont introduit un projet dans le cadre du concours d’idées sur l’aménagement d’un «Parc Anspach», du nom de l’autoroute urbaine qui, à Bruxelles, relie toujours la gare du Nord à la gare du Midi. En juillet dernier, le BRAL a lancé un appel à idées en vue de transformer le Boulevard Anspach en espace public vert et sans voiture. Tous les projets présentés seront exposés à partir du 1 octobre. Lors de la séance de clôture publique du 11 octobre, le président du jury Bernardo Secchi (Secchi et Viganò) remettra un prix au lauréat du concours. Le public peut également voter dès aujourd’hui pour le prix du public à la page www.parcanspach.be.

La grande mobilisation autour des pique-niques de protestation organisés en juin et en septembre sur la Place de la Bourse a ramené à la une de l’actualité la situation de mobilité des boulevards centraux. Le BRAL veut encourager les Bruxellois et les autorités bruxelloises à penser plus loin encore, et à rêver à un parc. En effet, tous les partis politiques bruxellois sont aujourd’hui d’accord pour dire que la Place de la Bourse – et pour la plupart également le tronçon du Boulevard Anspach entre la Place DeBrouckère et la Place Fontainas – doit être définitivement fermée à la circulation automobile au cours de la prochaine législature. Il reste donc essentiellement à déterminer ce qui doit advenir de cet espace public sans voiture.

Le dossier est dans l’impasse depuis trop longtemps”, déclare Piet Van Meerbeek, collaborateur au BRAL. “Comme de nombreux Bruxellois, nous demandons depuis longtemps qu’il soit traité rapidement, mais surtout de manière qualitative. Les seize projets qui sont actuellement sur la table montrent dans quelle direction le projet pourrait être orienté”.

Les projets sont particulièrement riches en idées – certains sont clairement irréalisables ou inopportuns – mais des propositions similaires sont présentées plusieurs fois. Il est frappant de constater que beaucoup de concepteurs font la part belle à la biodiversité. La verdure est souvent destinée à pousser sur les hauteurs et sur toutes sortes de structures portantes. Il est également proposé plusieurs fois d’aménager des pièces d’eau. Différents concepteurs proposent en outre d’ouvrir des stations de prémétro en surface ou du moins de veiller à ce que la lumière naturelle puisse y pénétrer. La majorité des projets vise à rendre les boulevards aux Bruxellois.

L’appel à idées Parc Anspach touche aujourd’hui à sa fin. À partir du 1 octobre, les 16 projets introduits feront l’objet d’une exposition. Le 11 octobre, l’urbaniste italien Bernardo Secchi formulera des recommandations en tant que président du jury sur l’avenir des boulevards. Lors du drink de clôture, tous les intéressés pourront encore venir discuter de l’avenir des boulevards avec les membres du jury, les candidats et les partis politiques bruxellois. 

Vous pouvez consulter les projets à la page www.parcanspach.be et voter pour votre projet préféré.

EXPOSITION "16 x PARC ANSPACH" – du 2/10 au 11/10

1 EXPOSITION – 2 LIEUX

du 2 au 6/10 @ BRAL

(Place du Samedi 13, 1000 Bruxelles)

de 12 h à 17 h 30

* le mardi 2/10, nous offrons une boisson aux visiteurs tout au long de la journée

* le jeudi 4/10, l’exposition est ouverte jusqu’à 21 h

du 9 au 11/10 @ CCA

(Centre Communautaire Anneessens, rue du Vautour 2, 1000 Bruxelles)

de 14 h à 17 h 30

 

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jeudi 11/10: REMISES DES PRIX + RÉCEPTION @ CCA 

(Centre Communautaire Anneessens, rue du Vautour 2, 1000 Bruxelles)

 

- 14 h -19 h: exposition et possibilité de voter jusque 19 h 30

- 20 h: recommandations formulées aux autorités par le président du jury Bernardo Secchi (Secchi & Viganò) 

- 20 h 30: déclaration et présentation des lauréats et du projet gagnant

- 21 h: drink et discussion informelle avec les membres du jury, les candidats et les hommes et femmes politiques

 

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www.parcanspach.be

Le concours d’idées du BRAL bénéficie du soutien de Clara (Centre de recherche de la faculté d'architecture de La Cambre Horta), de Bruxelles Nature/Brussel Natuur asbl, de Convivence/Samenleven asbl, de Natagora Bruxelles, de Coordination Senne, du Fietsersbond et du Gracq.

Cliquez ici pour connaître la composition complète du jury.

Contact:

Piet Van Meerbeek | Bral vzw

www.bralvzw.be

collaborateur environnement & participation

| Place du Samedi 13 – 1000 Bruxelles |

T 02 217 56 33 | M 0478 999 707 |

 

 

*** Nederlandstalige versie: Ontwerpteam van vijf jonge Brusselaars wint Anspachparkwedstrijd ***

Hier soir a eu lieu la séance de clôture publique du concours d’idées sur l’aménagement du Parc Anspach lancé par le Bral en juillet 2012. Seize projets ont été présentés. Une équipe de cinq jeunes concepteurs bruxellois a remporté le prix du jury ainsi que le prix du public pour son projet « Anspachpark. Een groene draad door Brussel » (Le parc Anspach, une coulée verte au cœur de Bruxelles) et s’est vu remettre un diplôme des mains du président du jury Bernardo Secchi (Secchi & Viganò).

L’équipe, provisoirement baptisée « 1V4M2A », a été distinguée pour sa vision globale et intégrée du réaménagement des boulevards du Pentagone et pour l’intérêt porté à la qualité des liaisons entre les zones séparées par la petite ceinture. Autre aspect intéressant du projet de ces jeunes concepteurs, la typologie qu’ils ont adoptée pour les diverses places ponctuant l’axe Nord-Midi. Ils suggèrent notamment de modifier la fonction de la place de la Bourse et de la place Anneessens par exemple. Ils proposent un aménagement organisé en plusieurs phases bien définies et prennent également en compte la circulation des piétons, des cyclistes, des fournisseurs, etc., dans un vaste périmètre autour du boulevard Anspach.

Le président du jury Bernardo Secchi a souligné hier tout l’intérêt de ce concours d’idées et exprimé son espoir qu’il incitera les autorités bruxelloises à réfléchir à une ville verte, vivable et sans voiture. Il a également rappelé que tous les projets ont une valeur intrinsèque puis a émis quelques idées inspirées des discussions du jury pour le futur réaménagement de cette autoroute urbaine qu’est le boulevard Anspach.

Le Bral développera ces recommandations avec l’aide des membres du jury dans les prochaines semaines et les transmettra ensuite aux partis politiques bruxellois. L’association ne considère pas ce concours comme une fin en soi mais plutôt comme le début d’une réflexion approfondie sur l’avenir du centre de la ville, réflexion qui doit se faire avec tous les acteurs concernés (habitants, commerçants, associations locales, centres culturels, politiques…).

Pour la liste des gagnants, voir plus bas.

Pour de plus amples informations sur ce concours, les autres participants et la suite qui sera donnée aux projets, veuillez contacter :

An Descheemaeker | www.bralvzw.be

Coördinatrice BRAL

| T 02 217 56 33 | M 0477 26 93 14 |

Of

Piet Van Meerbeek

stafmedewerker leefmilieu & participatie

| Zaterdagplein 13 – 1000 Brussel |

| T 02 217 56 33 | M 0478 999 707 |

Prix du jury

1. 1V4M2A “Anspachpark. Een groene draad door Brussel” – Contact: Pieter Thibaut (NL, FR) - 0499 42 23 44 - Pieter.thibaut@gmail.com & Pieter Maes (NL) 0479 27 41 39 - pieter@pietermaes.be

2. ACP999 “Anspach Central Project” Contact: Yvan Vandenbergh - 02 514 13 95 - 0499 43 10 52 - yvanasie@gmail.com

3. ACT020 “A la conquête du temps” - Contact:  Sokal Guillaume - 0488 022 766 - gsokal@gmail.com & Etienne Julien - 0474 862 032 - Jul.etienne@gmail.com

Prix du public

1. 1V4M2A “Anspachpark. Een groene draad door Brussel” Contact: cfr infra.

2.BCA212 “ZIP-IT Green” Contact:  Wesley Degreef - 0472 49 18 36 - office@brusselscooperation.be

3. ORS239 “The Wrinkle” - Contact: Steven Petit - 03 448 22 72 - 03 440 13 93 - Steven.petit@omgeving.be

 

** Klik hier voor de NL versie ** 

Dimanche 25/11 de 11 à 13h, Place Fontainas à 1000 Bruxelles

Pas de sapin de Noël sur la Grand Place?
Venez fêter les arbres fruitiers en ville!

Le 25 novembre le Bral vzw, Le Début Des Haricots asbl, la brasserie Cantillon et le café Moeder Lambic fêtent la première saison d’une vingtaine de griottiers de Schaerbeek qu’ils ont planté début 2012 sur la place Fontainas. Bral inaugure à cette occasion une exposition permanente sur la production alimentaire locale et la verdurisation du centre-ville, tandis que le brasseur bruxellois Cantillon offre un fût de kriek traditionnelle  dont les griottes de Schaerbeek sont un ingrédient essentiel, produit localement.  Cette bière, objet vivant du patrimoine, est brassée à un jet de noyau de nos jeunes grottiers publics.  On la déguste entre autres au café Moeder Lambic qui valorise des dizaines de brassins issus de notre terroir.

Ce fructueux partenariat entend aussi fêter la prochaine saison des vergers urbains, car comme tous les 25 novembre,  « à la Sainte-Catherine, tout arbre prend racine ».
« De plus en plus d’arbres fruitiers prennent racine en ville grâce à des initiatives citoyennes. Notre ville est mûre pour plus des vergers publics!  Les arbres fruitiers offrent une récolte abondante sur des espaces relativement restreints. Ils pourraient donc participer à une production en ville de nourriture locale et de saison. » dit Jeroen Verhoeven du Bral vzw.

Dans cette optique, l’asbl Le Début Des Haricots lance un projet d'accompagnement à la création de vergers collectifs en Région Bruxelloise. Ce projet baptisé “Bruxelles porte ses fruits” soutient des groupes désireux de planter un nouveau verger ou d’en valoriser un ancien, ainsi que d'acquérir les compétences pour pouvoir le gérer de façon autonome.

Le  25 novembre le site web www.bruxellesportesesfruits.be sera mis en ligne. On y trouvera non seulement plus d’informations sur ce projet d’accompagnement des pomiculteurs en herbe, mais aussi les lieux où sont plantés des arbres fruitiers en ville.  Le Bral et une dizaine d’habitants en a déjà planté 12 sur la place du Béguinage et 20 sur la place Fontainas; le futur verger de l’Altitude Cent à Forest entame actuellement ses plantations; on compte plus de 30 jeunes griottiers à Schaerbeek grâce au projet “la légende du griottier” qui encourage les habitants à planter cette variété locale; on compte encore 23 arbres fruitiers au “jardin aux papillons” à Neerpede... autant de vergers qui fleurissent et porteront très bientôt leurs fruits!

“Si l'on m'annonçait que la fin du monde est pour demain, je planterai quand même un pommier.”-  Martin Luther

 

Jeroen Verhoeven | www.bralvzw.be

stafmedewerker mobiliteit

| Zaterdagplein 13 – 1000 Brussel |

| T 02 217 56 33 | M 0477 46 31 81 |

Les centres commerciaux ne sont pas au-dessus des lois ! 

Ces dernières semaines, les projets de centres commerciaux à Bruxelles et dans sa périphérie semblent avoir le vent en poupe. Les permis pleuvent du ciel (Uplace et  Just Under the Sky  pouvaient se vanter d'avoir tous leurs permis) ; les projets ont été mis en vitrine lors du dernier Mapic, la grand messe de la promotion commerciale immobilière et le projet NEO peut se vanter de voir les candidats se presser aux portillons pour son appel d'offre visant notamment la réalisation d'un centre commercial de 72.000 m2. Pour la Plate-forme interrégionale pour une politique économique durable[1], une analyse plus fine de la situation met en lumière que la légalité de ces projets est bien fragile comme le démontre la récente décision du Conseil d'Etat qui, ce 18 décembre, vient de suspendre le permis d'environnement du projet Uplace.                                                                                                

La saga des centres commerciaux Bruxelles ne cesse d'étonner. Malgré les nombreuses inquiétudes   et objections pointées par la Plate-forme interrégionale pour une politique économique durable, mais aussi différents comités de quartier et associations, les trois projets, représentant plus de 150.000 m2 de superficies commerciales, continuent d'avancer sans aucune concertation entre les deux Régions. Celles-ci délivrent les permis à tour de bras, ou les cautionnent, en espérant chacune  que son projet arrivera le premier sur la ligne d'arrivée, faisant fi du respect de l'environnement, des contraintes de l'aménagement du territoire et de la survie des noyaux commerciaux urbains.  

Uplace et Just under the Sky : des permis par défaut, suspendus, annulés ou sous le coup de nombreux recours

L'avancée à pas forcés des deux Régions sera-t-elle payante à terme ? Les projets Just under the Sky (JUTS) et Uplace sont criblés de recours juridiques introduits notamment par plusieurs membres de la Plate-forme. Le Conseil d'Etat vient par sa décision du 18 décembre 2012 de donner raison aux requérants (dont plusieurs membres de la Plate-forme) contre le projet Uplace, estimant que le projet posait de nombreux problèmes de mobilité à la résolution desquels le permis d'environnement offrait des garanties largement insuffisantes.

Le permis d'environnement de Just under the Sky  a lui aussi fait l'objet d'un recours au Collège de l'environnement. Par sa décision du 6 novembre 2012,  le Collège a déclaré ce recours fondé sur le premier moyen, lequel soulevait le non-respect des délais par l'IBGE pour délivrer le permis. Conséquence : le permis d'environnement a été mis a néant et c'est le certificat d'environnement délivré en 2011 qui tient lieu de permis. Si la complétude du permis d'environnement au niveau des garanties notamment en terme de mobilité pouvait déjà être sérieusement mise en doute, il est certain que le certificat est encore nettement plus fragile. Comment pourra-il assurer le respect du Plan de mobilité de la Région bruxelloise avec un projet qui annonce 155.000 visiteurs par semaine dont 70% viendraient en voiture ?  

Quant au permis socio-économique de JUTS, il est le résultat du manque de courage de la Ville de Bruxelles. En effet, le Comité Socio-économique National pour la Distribution a rendu le 12 septembre 2012 un avis négatif sur la délivrance de ce permis aux motifs que le projet ne respectait pas le Plan régional d'affectation du sol, aggravait les problèmes de mobilité en Région bruxelloise et mettait à mal les noyaux commerçants du centre ville. Un principe de bonne gouvernance aurait voulu que la Ville de Bruxelles réponde à ces critiques. Mais que nenni ! Elle a juste fait le gros dos et attendu que le délai pour se prononcer expire avec pour conséquence la délivrance du permis socio-économique par défaut ! Manquait-elle d'arguments pour répondre aux objections ?

NEO, un projet violant le Plan régionale d'affectation du sol

Enfin, le projet NEO n'est pas en reste. La Ville de Bruxelles accélère le pas en lançant la procédure de désignation des développeurs du projet, alors qu'aucune décision définitive n'a été prise sur les affectations futures du plateau du Heysel. Ce plateau est à l'heure actuelle affecté en zone d'équipement d'intérêt collectif, zone de sport et de loisir et zone verte ce qui n'autorise nullement la réalisation d'un centre commercial. Le projet NEO suppose donc un changement d'affectation du sol. Or la Commission régionale de développement (CRD) instance chargée de rendre un avis, prenant notamment en considération les remarques de la société civile, a fait savoir le 29 octobre 2012 qu'elle demandait le maintien du plateau du Heysel en zone d'équipement d'intérêt collectif  et qu'elle s'opposait à la création d'un centre commercial sur le site du Heysel dès lors qu'il existait deux autres projets à proximité. Donc, en l'état, le projet NEO n'est pas légal.

Ce n'est pas pour le plaisir que la société civile introduit des recours à tour de bras contre les permis des pouvoirs publics mais bien parce qu'elle n'obtient pas de réponse aux objections légitimes qu'elle soulève et voit les pouvoirs publics se mettre en concurrence avec de bien faibles arguments sur la pertinence environnementale et socio-économique des projets qu'ils autorisent respectivement sur leur territoire.  Depuis plus de deux ans maintenant, la Plate-forme interrégionale tire la sonnette d'alarme sur l'inconséquence des trois projets de centres commerciaux. Elle attend un peu plus des pouvoirs publics que des décisions par défaut ou des permis bancals !

Contacts presses :

FR :    Claire Scohier - IEB – Inter-Environnement Bruxelles – 0473/667505

            Benoit Dassy – CSC Bruxelles - 02/557 84 08     

            Francine Werth - UCM – Union des Classes Moyennes - 0473/985564

NL :    Joost Vandenbroele- BRAL– Brusselse Raad voor het Leefmilieu -0473/853537

            Anton Van Asshe – UNIZO - 0478/444 119

            Erik Grietens - BBL - Bond Beter Leefmilieu - 0474/406394    

            Ben Debognies - ACV Halle – Vilvoorde - 0475/841348

 

[1]             Pour rappel, la plate-forme a été créée en avril 2010 suite à la présentation et à la surenchère de nombreux projets de prestige au sein de la Région de Bruxelles-Capitale et de la périphérie flamande notamment la multiplication des projets de centres commerciaux. La Plate-forme est composée des associations suivantes : Bond Jeter Leefmilieu, le Bral (Brusselse Raad voor het Leefmilieu), IEB (Inter-Environnement Bruxelles), l'Union des Classes Moyennes (UCM), ACV Regio Halle-Vilvoorde, CSC Bruxelles, ACW Brussel Halle-Vilvoorde et Unizo Regio Vlaams-Brabant en Brussel. Vous pouvez aussi visiter son site : http://www.shoppingmonster.be/.

 

 

 

Le Brusselse Raad voor het Leefmilieu (Bral vzw) veut associer, plus intimement, les expats de Bruxelles à la prise de décision en matière d’urbanisme. Cela fait des années que le BRAL, qui se pose en tant qu’ONG critique bruxelloise, pourvoit, sur son site Web et en Néerlandais, toute l’information relevante et mise à jour, en ce qui concerne le système des enquêtes publiques et des commissions de concertation. Ce n’est pas un hasard qu’au démarrage de l’Année Européenne du Citoyen, cet outil soit également, dès ce jour, disponible en français et en anglais.

Par l’intermédiaire de cet outil, on peut retrouver l’information de fond, les détails qui gagnent à être connus, ainsi qu’une sélection des demandes d’autorisation, petites ou majeures, en cours à Bruxelles.

En 2013, la naissance la citoyenneté de l’UE remonte à 20 ans. Dans les traités de l’UE il est stipulé que, dans le cadre de l’Union, chaque citoyen dispose de certains droits parmi lesquels, par exemple, le droit de se déplacer librement et de se fixer dans d’autres états membres. Ces traités ont octroyé le droit de vote aux citoyens de l’UE ainsi que celui de poser sa candidature pour les élections européennes et locales.

Ce n’est pas un secret public que, souvent, les citoyens de l’UE ne sont pas conscients de ces droits. “Et il n’en va pas autrement pour les plus de 10.000 ‘expats’ qui vivent et travaillent à Bruxelles. Leur implication dans le développement urbanistique de notre capitale est cependant capital” nous explique Hilde Geens du Bral. Elle suit les dossiers urbanistiques dans le quartier européen de Bruxelles depuis des dizaines d’années. “Dans les quartiers jouxtant les institutions européennes, l’expérience du terrain et l’intérêt témoigné par ces habitants pourrait, pour diverses raisons, constituer une valeur ajoutée conséquente. Depuis bien longtemps les comités de quartier, actifs dans le quartier Léopold, cherchent à associer leurs voisins de l’UE à leurs activités. Cet outil trilingue n’est, bien entendu, pas la panacée, mais il devrait quand même abaisser le seuil qui limite la participation en matière de prise de décision”.

Dorénavant on retrouvera, sur le site Web du Bral, des infos détaillées et dans les trois langues (NL/FR/ENG), concernant le lieu et la manière de participer à une enquête publique, comment transmettre, au mieux, des objections aux responsables politiques, comment rédiger, au mieux, une lettre de réclamation,… Un plan interactif de Bruxelles mène également à toutes les enquêtes publiques en cours dans les 19 communes de Bruxelles et à une sélection critique, effectuée par le BRAL, de ces enquêtes publiques. Les traductions ont été réalisées avec le soutien de la Fondation Roi Baudouin et de la Loterie Nationale.

Par le biais de cet outil trilingue, le BRAL espère également toucher d’autres habitants de Bruxelles, non néerlandophones. D’après Geens “Le comité citoyen classique néerlandophone et même bilingue n’existe plus à Bruxelles. Les groupes citoyens jouent, de plus en plus, la carte du réalisme et s’orientent, délibérément, vers le contexte international. En pratique, cela signifie souvent une communication multilingue. En mettant, dès à présent, notre expertise à disposition et dans les trois langues, nous voulons également, en la matière, leur donner un coup de main.”

VOICI LE LIEN : ENQUETES PUBLIQUES A BRUXELLES

Dans le courant du printemps 2013, le BRAL éditera également la publication trilingue ‘Stratégies de lutte – action citoyenne dans le quartier UE de Bruxelles – de 1986 à ce jour’.

Contact :  Hilde Geens | Bral vzw // www.bralvzw.be // collaboratrice de direction en matière d’urbanisme et de l’Europe // Place du Samedi 13 – 1000 Bruxelles | T 02 217 56 33 |

En décembre dernier, TD Immo Invest (filiale de Prowinko) a obtenu de la Commune d'Ixelles et de la Ville de Bruxelles, les permis d'urbanisme autorisant la reconstruction sur l'îlot délimité par l'avenue de la Toison d'or, rue des Chevaliers et rue des Drapiers, d'un ensemble de logements, commerces, crèches et parking. 

Toutes les parties concernées – TD Immo Invest, Région de Bruxelles-Capitale, Commune d’Ixelles, l'ARAU, le BRAL et IEB – viennent de convenir que 15% des logements seront consacrés à du logement public à finalité sociale. 
 
En juin 2012, les associations ARAU, BRAL et IEB réclamaient en commission de concertation moins de parkings et 30% de logements sociaux. 
 
La Commune d’Ixelles, à l’initiative de l’Echevine de l’urbanisme, Nathalie Gilson, a imposé dans le cadre de la délivrance du permis des charges d’urbanisme sur le logement, sur base desquelles TD Immo Invest cèdera à titre gratuit 2 immeubles rénovés, situés rue des Chevaliers 23-25 comportant ensemble 8 appartements, aux fins de les affecter à du logement moyen par la Commune d’Ixelles. 
 
Faisant suite à la demande des associations, grâce notamment à la médiation exercée par le Secrétaire d'Etat au Logement, Christos Doulkeridis, TD Immo Invest vient d’accepter de céder, en sus des charges imposées par la Commune et toujours à titre gratuit et en état de rénovation, une 3e maison, sise rue des Chevaliers 21. Cela porte à 15% la surface de logement cédée à la Commune, inscrivant ce projet dans l’objectif régional d’atteindre 15 % d’offre de logements publics et à finalité sociale
 
Considérant l’augmentation de la population à faible revenu, le départ des classes moyennes vers la périphérie ou d’autres villes, le déficit de logements sociaux et moyens dans la Commune d'Ixelles par rapport aux autres communes bruxelloises, la politique communale de logement, l'objectif régional d'atteindre à l'horizon 2020 au moins 15% de logements publics à finalité sociale dans chaque commune, l'objectif exprimé par TD Immo Invest de restaurer la mixité sociale de cet îlot, la bonne volonté manifestée par TD Immo Invest à l'égard de la demande des associations de contribuer à la réponse aux besoins des ménages les plus fragilisés, le boom démographique, etc, les différentes parties se sont accordées pour que 
les deux tiers des logements cédés à la Commune d’Ixelles soient consacrés au logement social, le tiers restant étant destiné au logement moyen
 
Dans la mesure où les projets de logements ne sont actuellement pas soumis à des charges d'urbanisme, cet accord constitue une première en Région bruxelloise. Au moment même où se discute au gouvernement un nouvel arrêté encadrant le principe des charges d'urbanisme, les associations, la Commune d'Ixelles, le Secrétaire d'Etat au logement et TD Immo invest se réjouissent de cet accord qui prouve qu'une juste contribution aux besoins de la collectivité des développeurs immobiliers de logements privés est possible.. 
Avec cet accord, de nouveaux logements sont mis à disposition des pouvoirs publics qui disposent des outils pour les gérer et les louer à une population à revenus faibles et moyens. 

Contact:
IEB: Mathieu Sonck (0478/203578)
Bral : An Descheemaeker (0477/269314)
ARAU: Isabelle Pauthier (0477/330378)
Gemeente Elsene : Nathalie Gilson (0475/900484)
Brussels Gewest : Sophie Dupont, woordvoerder van de Staatssecretaris voor Huisvesting Christos Doulkeridis (0479/139210)

 
Il est urgent que Bruxelles organise un débat public concernant l'axe qui relie les gares du Nord et du Midi. «La nouvelle majorité bruxelloise est en place depuis six mois: il est donc grand temps qu'elle nous présente quelque chose de concret», dit le BRAL à l'occasion du lancement de sa toute nouvelle publication bilingue 'ParcAnspachPark: des idées pour l’avenir des boulevards centraux à Bruxelles'. Pour le BRAL, le réaménagement des boulevards centraux doit faire partie d'un réseau de zones à mobilité réduite, implanté dans l'ensemble de la Région bruxelloise. Le boulevard Anspach doit, ce faisant, devenir une référence en ce qui concerne l'aménagement de l'espace public. Le BRAL appuie aussi le Pic Nic The Streets du 9 juin et y sera présent.

Au cours de l'été 2012, le BRAL a lancé un appel à idées en vue du réaménagement des boulevards centraux. Seize groupes et concepteurs ont présenté le projet qu'ils avaient développé. Un jury, composé de quatorze personnes et présidé par Bernardo Secchi, urbaniste italien de renom, a élu un vainqueur et tous les projets participants ont fait l'objet d'une exposition. S'en est suivi un vote public et une remise des prix qui a attiré la grande foule. Ces derniers mois, les recommandations du jury ont été peaufinées, il y a eu des rencontres entre concepteurs et habitants du Pentagone et le BRAL a emmené les vainqueurs du concours en visite dans plusieurs cabinets politiques de la Ville de Bruxelles.

Hormis un entretien avec les vainqueurs du concours "ParcAnspach" et un texte qui examine les points communs aux seize projets, cette nouvelle publication rend pour la première fois publiques les recommandations élaborées par le jury. En septembre, ce jury de quatorze membres s'est penché une journée entière sur le futur des boulevards centraux. Au cours des mois qui suivirent, les conclusions de ce débat ont continué à murir par des échanges via courriels. Aujourd'hui le BRAL présente ces conclusions au grand public. Voici quelques-unes de ces recommandations :
* Ce qu'il nous faut, c'est de l’ambition. Anspach doit devenir une référence en matière de réaménagement de l'espace public à Bruxelles;
* Il est indispensable que la ville donne clairement le signal qu'elle veut rendre l'espace public du centre-ville aux Bruxellois;
* Le développement du centre doit prévoir suffisamment de verdurisation de qualité ainsi que de biodiversité;
* On peut libérer de l'espace pour l'horeca et le commerce, mais de manière contrôlée. Pas question de privatiser l'espace public;
* Le trafic de transit doit être complètement banni, non seulement sur les boulevards centraux, mais dans l'entièreté du Pentagone;
* Il faut rapidement organiser un débat public concernant les principes de base et l'entièreté du projet, avec maquettes, groupes de travail et un point Info permanent. Ceci constituera un des mégaprojets de cette législature et il importe que cela vive chez les habitants;
* ...

Le BRAL appelle l'administration bruxelloise à développer rapidement une feuille de route en vue de ce réaménagement. Habitants et usagers doivent y être impliqués au maximum. Toujours selon le BRAL, « la Ville de Bruxelles doit développer une politique des prix musclée, pour éviter que ne flambent les prix des loyers et de l'immobilier suite à la revitalisation du boulevard. Le réaménagement doit constituer un projet social. Tous les Bruxellois doivent pouvoir s'approprier le boulevard, pas seulement les classes aisées. »

Contact :
Piet Van Meerbeek                                                            
Chargé de Mission Evironnement & Participation |  M 0477 26 93 14 |
An Descheemaeker 
coördinatrice                                                                                    
| 13 Place du Samedi – 1000 Bruxelles |
| T 02 217 56 33 |  www.bralvzw.be | www.parcanspach.be

Débat hallucinant au parlement Bruxellois, le 21 mai. Un membre de l'opposition présente des chiffres à la baisse, concernant la collecte sélective des déchets, provenant de l'asbl Bral, et le secrétaire d'état conteste ces données chiffrées. Du même coup, il nous traite d'«anxiogènes». Seulement : ces chiffres ne proviennent pas du Bral, mais de son propre cabinet.

Le 21 mai 2013 la Commission de l'Environnement du Parlement Bruxellois, confronte Rachid Madrane, le secrétaire d'état responsable de la collecte sélective des déchets, à de nouveaux chiffres, concernant nos prestations en matière de tri.

«La presse, par ailleurs, nous apprend via une enquête du Brusselse Raad voor het Leefmilieu (BRAL) que les Bruxellois trieraient moins bien qu'avant l'instauration du tri obligatoire. Le taux de tri n'atteindrait que 25%, sachant que l'objectif fixé par l'Europe est d'atteindre les 50% de déchets triés pour 2020. Selon cette enquête, ce sont surtout les sacs bleus qui connaitraient une forte baisse. Le communiqué, qui date du 28 février, expliquait que, selon le BRAL, «le recyclage ne semble pas être le point fort des Bruxellois. Ceux-ci trient en effet moins bien leurs déchets qu'il y a deux ans.»

Monsieur Madrane réfute ces chiffres et gratifie du même coup le Bral d'un solide coup de patte :

«Les chiffres en matière de collecte et de tri à Bruxelles provenant du Brusselse Raad voor het Leefmilieu (BRAL) sont ceux d'une association plus soucieuse de produire un discours militant anxiogène que les pouvoirs publics ! Soyons clairs : son objectif est davantage d'imposer le sac payant aux Bruxellois que d'apporter une réelle contribution à l'amélioration de la situation sur le terrain. En toute amitié, je ne peux donc que vous encourager à diversifier vos sources d'information et d'inspiration. Je ne confirme donc pas les chiffres du BRAL. Au contraire, je les conteste (…)”

Fait étrange, le Bral n'a rassemblé aucune donnée chiffrée, mais a seulement réagi, dans une interview, à des chiffres provenant… du cabinet lui-même. Non seulement le secrétaire d'état est insuffisamment familiarisé avec les propositions et actions du Bral, il ne connait, visiblement, pas ses propres chiffres. A notre avis, ceci n'inspire guère confiance.

Le Bral sait pourquoi

Pour nous, il est clair pourquoi Monsieur Madrane essaie de réfuter ces chiffres : ils ne sont vraiment pas édifiants. Après la critique des résultats au niveau de la propreté, ces chiffres font apparaitre, une fois de plus, que nous ne progressons pas non plus sur le plan du recyclage. Le secrétaire d'état recourt aux grands moyens pour se défendre : il élude le débat et se sert de faux arguments[1], mais ne peut échapper à la dure vérité : notre politique des déchets ne fonctionne pas et un changement de cap s'impose d'urgence.

Voyez la lettre ci-jointe, qui propose une analyse plus détaillée ainsi qu'un exposé des changements qui s'imposent.

Après cette réunion en commission, le Bral a pris plusieurs fois contact avec le cabinet mais n'a jamais reçu de réponse.

Contact :

 

Piet Van Meerbeek | asbl Bral

www.bralvzw.be

membre de l'executif environnement & participation

| Place du Samedi 13 – 1000 Bruxelles |

| T 02 217 56 33 |  GSM 0478 999 707

[1] Pour ne pas devoir confirmer la baisse, ces 2 dernières années, en matière de collecte des sacs bleus, Mr. Madrane présente les évolutions sur 4 ans: “Au niveau des chiffres, nous avons pu établir les constats suivants au cours des quatre dernières années : 15.000 tonnes de déchets incinérés en moins ; 1.000 tonnes de PMC en plus ; - 6.000 tonnes de déchets papier et carton en plus ; 3.000 tonnes de verre en plus ; 1.500 tonnes de déchets de jardin en plus.” . Le constat reste néanmoins le même : le mouvement à la hausse en matière de collecte sélective n’a été que temporaire et a été suivi par une baisse quasi aussi importante.

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Le 23 avril dernier, à l'initiative de l'Association du Quartier Léopold et de la Coordination Bruxelles-Europe, se réunissait au sein du Parlement européen une table ronde en présence notamment de cinq vice-présidents du Parlement, de plusieurs députés européens, des représentants de la Région bruxelloise, de l’IBGE, de l'agence de développement territorial, de la Ville de Bruxelles, de la commune d'Etterbeek, et des représentants de plusieurs associations bruxelloises.

L’objectif de cette table ronde était d’établir un dialogue permanent pour un meilleur aménagement du parc Léopold et de son environnement. Elle a fait suite aux nombreuses critiques émises par la société civile bruxelloise à propos de l'implantation de la Maison de l'Histoire Européenne dans le parc Léopold et dans les murs de l'Institut Eastman.

Il a été  convenu de porter une attention particulière à la continuité de cette concertation. Celle-ci implique l'organisation de réunions régulières en groupes de travail, de rencontres générales bisannuelles avec toute instance administrative concernée par les sujets traités et une rencontre 'politique' annuelle pour prendre  les décisions quand elles doivent être avalisées-soutenues-portées à ce niveau.

Il a été convenu de porter une attention particulière aux enjeux suivants:

* sur  le plan culturel : mise en valeur des bas-reliefs Rodin, ateliers d'artistes, mise en réseau avec la maison Hastir, participation à l'animation des espaces publics;
* sur  le plan de la gestion du parc Léopold : plan de gestion de la ville de  Bruxelles et refonte du classement à l’initiative de la région;
* sur le plan de la mobilité : rationalisation et respect des règlementations à l'intérieur du parc, à l'extérieur, recherche d'une solution durable pour le parking des bus de visiteurs.

La Coordination Bruxelles-Europe, qui réunit l’Association du Quartier Léopold (AQL) et le Groupe  d’Animation du Quartier Européen (GAQ), soutenus par IEB et le Bral, se réjouit de cette approche qui s’appuie sur le dialogue, d'autant qu'elle concrétise une résolution votée par le parlement européen en 2007, indiquant que le parlement:

"estime la construction des nouveaux bâtiments du Parlement et les investissements immobiliers qui en résultent autour de ces bâtiments ont eu des conséquences pour le voisinage en termes de logement, de circulation ainsi que de conditions de travail et de vie; invite par conséquent le Secrétaire Général à poursuivre une politique prévoyant des consultations régulières des représentants des habitants de la zone concernée et à faire rapport sur les résultats obtenus, en vue de limiter l'impact négatif éventuel de la présence du Parlement en coordination avec les autorités locales, et ce en temps voulu pour la prochaine décharge"

Si elle se réjouit de cette ouverture riche de promesses, la Coordination se désole du projet parlementaire situé sur le terrain de l’ancienne BACOB, à l'angle de la rue Belliard et de la rue de Trêves.

La Ville de Bruxelles a très récemment délivré un permis pour le projet qui consiste à démolir un immeuble datant des années 80, réalisation de prestige qui est certainement l’un des plus remarquables exemple architectural de la période postmoderne pour la construction de bureaux destinés au parlement européen et réalisés selon les critères de densification imaginée pour la rue de la Loi.

Le projet Trebel va peser lourdement sur les bonnes résolutions prises ailleurs, en particulier :
- avec près de 30.000m2 de bureaux en lieu et place des 18.000m2 existants, il déroge aux règles urbanistiques bruxelloises et alimente le vide locatif de bureaux, pourtant déjà très important dans le quartier;
- en démolissant et en reconstruisant, il détériore l'environnement puisque soumis à un bilan carbone tenant compte des hypothèses les plus favorables, le C02 émis par l'opération de démolition et reconstruction ne sera compensé qu'au terme de 48 ans d'exploitation continue sans rénovation;
- en installant le chantier sur la voirie publique il est sans égard pour les habitants de la rue de Toulouse, qui subiront des travaux titanesques qui bloqueront la rue pendant plusieurs années;
- en faisant réaliser l’opération par un promoteur immobilier, elle coutera excessivement  chère au contribuable européen puisque la marge brute est évaluée à 49 millions d'euros, soit près de 100% du prix de revient de l'immeuble neuf !

A part à cause de la raison d’État et des injonctions péremptoires du Plan de Développement Internationale de Bruxelles, on ne comprend pas comment les autorités ont pu accorder un tel permis.

La Coordination Bruxelles-Europe invite le Parlement européen à promouvoir des rénovations respectueuses de l’environnement, du budget européen et de la qualité de la vie des habitants plutôt que la destruction d’un patrimoine existant qui est aussi un patrimoine énergétique de grande valeur.

Contacts

Marco Schmitt, Association du quartier Léopold, 0497/122 770
Hilde Geens, Bral, 0472/834 574
Mathieu Sonck, Inter-Environnement Bruxelles, 0478/203 578