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Le métro 3 arrive. Des machines vont ouvrir chirurgicalement Bruxelles du Nord au Sud. Regardons le côté positif : ces chantiers offrent une opportunité de réimaginer l'espace public dans la ville. Les sillons que les chantiers feront, peuvent devenir des cicatrices bien guéries si nous redonnons l'espace aux Bruxellois. Plus d'espace public avec des équipements pour les jeunes et les moins jeunes, plus de verdure qui refroidit le corps et réchauffe le cœur, moins de bruit, etc. L'avenue Stalingrad en est un exemple. Het Comité Stalingrad tekende prachtige voorstellen uit. Curieux de savoir si la Ville de Bruxelles va les écouter. Nous espérons que ce sera le cas.

 

Le BRAL, mouvement urbain pour Bruxelles, a exploré les anciens sites de l’OTAN, de la Défense belge et alentours à Evere, actuellement en plein développement.

Bruxelles et la Flandre travaillent ensemble sur un plan pour le site et ses alentours : une première. Sur les plans : entre autres un bois de 20 hectares, des logements et des connections vélo et piétonnes. Plus de 40 participants ont découvert à vélo de gigantesques terrains sur Bruxelles et la Flandre. Les participants ont pu y comprendre les projets des acteurs concernés.

  • Découvrez les points forts dans ce reportage vidéo (ci-dessous).
  • Vous trouverez plus d'info dans le compte rendu écrit (ci-dessous), traduit Stéphanie Loute.

Vous aussi, voulez-vous veiller à ce que le gouvernement bruxellois maintienne de hautes ambitions ? Faites-vous membre du BRAL sur www.bral.brussels/fr/devenez-membre.

La promotion des voitures, notamment leur publicité doit être régulée par les autorités publiques. Celles-ci ne peuvent plus tergiverser : la pollution de l’air détériore la santé des citoyens, l’urgence climatique est déclarée et l’évolution de la sécurité des usagers actifs est très inquiétante. Donner à l’industrie automobile des balises claires pour qu’elle s’inscrive dans une dynamique mobilité durable est un impératif post-covid incontournable.

La pandémie du coronavirus a eu raison de l’annuel Salon de l’automobile. Mais les publicités, majoritairement pour des voitures puissantes, rapides et massives, donc plus dangereuses et polluantes, continuent d’occuper les créneaux et espaces publicitaires des médias ainsi que les panneaux réservés à cet effet dans l’espace public. La Febiac diffusera d’ailleurs, les 9 et 11 janvier 2021, un magazine publicitaire – Auto 2021 – auprès de 2.000.000 de Belges[1].

L’objectif de cette campagne de promotion est de générer le désir d’achat d’un des « produits phares » des constructeurs automobiles, c’est-à-dire ceux qui leur assurent les marges bénéficiaires les plus confortables. Les chiffres l’indiquent clairement, le contexte sanitaire a accentué cette tendance[2]. Ce désir d’achat est alimenté à dessein par des plus-values symboliques attribuées aux véhicules et notamment aux véhicules les plus tendance du moment, les SUV. Ils promeuvent virilité, puissance, liberté et protection face aux « dangers extérieurs ». Et ça marche ! Ces véhicules sont en effet les champions toutes catégories de la croissance des ventes ces 10 dernières années. 2020 confirme ce succès : désormais « quatre voitures neuves sur dix ont une hauteur de caisse surélevée (…) et sont classés dans la catégorie SUV ou crossovers »[3].

« L’année 2020, exceptionnelle, se clôture sur une diminution des ventes d’une vingtaine de pourcents. Mais les tendances qui se dessinent, renforcées par la crise de la covid, sont l’arrêt de la production de petites citadines, d’une part, et le fait, d’autre part, que des marques de voitures dites de prestige (Bentley, Ferrari et Porsche) ou haut de gamme (BMW et Land Rover) - lourdes, puissantes et rapides - tirent leur épingle du jeu. Que la survie de l’industrie soit conditionnée par ces tendances renforcées, pour la seconde, par la publicité est très inquiétant » analyse Alain Geerts , chargé de mission mobilité à IEW.

La réalité que concoure à occulter ces campagnes publicitaires est bien connue : le  climat se dérègle, la biodiversité s’effondre et la pollution de l’air est responsable de plus de 9.000 décès prématurés par an en Belgique[4]. La contribution de la mobilité automobile à ces phénomènes est conséquente. Il est aussi important de souligner l’augmentation de l’insécurité routière pour les usagers de plus petits véhicules  ainsi que pour les usagers actifs que sont les piétons et les cyclistes ; sans compter l’espace occupé par la voiture en ville (et ailleurs) et l’augmentation des embouteillages… 

Une coalition d’associations et de mouvements citoyens sensibles à ces conséquences négatives de l’automobilité et actrices dans le développement de solutions positives et curatives de mobilité durable profite de cet envoi massif d’un dépliant publicitaire par la FEBIAC pour demander aux autorités compétentes de tout mettre en œuvre pour réguler l’ incitation à l’achat de ces véhicules.  Cette régulation est un complément absolument nécessaire aux mesures déjà prises comme les Zones 30 par exemple.

Cette coalition souhaite, concrètement : 

  • au mieux supprimer toute publicité pour les voitures ; 
  • si une progressivité s’avère nécessaire, interdire toute publicité pour les véhicules à moteur à combustion interne émettant plus de 95 gr/CO2/km ET pour tout véhicule dont le poids, la puissance et la vitesse sont excessifs et dont la forme de la face avant est dangereuses pour les autres usagers de la route. 

Objectif ultime pour ces associations ? Que des normes de mise sur le marché soient édictées pour les véhicules « déraisonnables » afin qu’ils ne soient plus produits. 

« Nous plaidons en effet pour la promotion et le développement rapide d’une mobilité alternative dans laquelle la voiture occupera une place modeste à côté des transports en commun et des modes de déplacement actifs – la marche et le vélo », conclut Aurélie Willems, Secrétaire générale du GRACQ. 

[1] Communiqué du 28 octobre 2020 : Febiac et Mediahuis Advertising publient conjointement Auto 2021.
[2] Voir notamment : “Après Covid-19” : les publicités promeuvent des voitures toujours plus polluantes, https://www.iew.be/apres-covid-19-les-publicites-promeuvent-des-voiture…
[3] Dossier de la Febiac, l’année 2020 en six constats, https://www.febiac.be/public/pressreleases.aspx?ID=1316&lang=FR
[4] Agence Européenne de l’environnement (AEE), Air quality in Europe -2019 rapport, téléchargeable ici : https://www.eea.europa.eu/publications/air-quality-in-europe-2019

Le collectif Reclaim The Park rassemble des associations, dont le BRAL, des citoyennes et des citoyens. Il demande aux responsables politiques bruxellois·es de trouver une solution pour que le bois de la Cambre soit préservé du trafic routier.

Le bois de la Cambre est un parc urbain créé pour offrir un espace de verdure, de détente et de loisirs à chacune et chacun d’entre nous.

Fermé en grande partie à la circulation automobile depuis le 18 mars 2020, le Bois a été l’un des rares lieux de ressourcement en cette période d’épidémie. Il a prouvé toute son importance pour la santé physique et psychique de la population bruxelloise.

Mais à la suite d’une décision judiciaire, il vient d’être rouvert un peu plus largement au trafic de transit, générateur d’insécurité, de bruit et de pollution.

Un parc pour la convivialité

Le bois de la Cambre a été créé pour toute la population. Il accueille les nouveau-nés comme les personnes âgées, les joggeurs et les enfants à vélo, les joueurs de Frisbee et les amateurs de pique-niques en famille.

Un parc pour notre santé

Les urbains n’ont pas tous un jardin. Se ressourcer au calme, dans la verdure, respirer à l’écart de la pollution, c’est renforcer notre équilibre psychique et notre système immunitaire. C’est d’autant plus vital en temps d’épidémie.

Un parc pour la biodiversité

Des arbres magnifiques, un lac, des prairies, des oiseaux, des renards… À la croisée des chemins entre la ville et la forêt, le Bois doit être un point de rencontre privilégié entre les Bruxellois·es et la nature.

Un parc pour la mobilité durable

Un Bois convivial et sain est incompatible avec le trafic motorisé. Une autoroute urbaine constitue une barrière pour la population. Un parc accueillant pour les mobilités douces reliera les quartiers et les citoyens.

Le collectif Reclaim the Park est composé de

  • 2 wheels Tuesday,
  • ARAU,
  • BRAL,
  • Bruxsel’Air,
  • Critical Mass Brussels,
  • EUCG,
  • Filter Café Filtré,
  • Global Shapers Community
  • Greenpeace Belgium,
  • IEW

Het collectief Reclaim the Park bestaat uit:

  • 2 wheels Tuesday,
  • ARAU,
  • BRAL,
  • Bruxsel’Air,
  • Critical Mass Brussels,
  • EUCG,
  • Filter Café Filtré,
  • Global Shapers Community
  • Greenpeace Belgium,
  • IEW

Lettre ouverte au Ministre bruxellois de l’Environnement et la Transition climatique Alain Maron et au Ministre-Président Rudi Vervoort Bruxelles, 

Sujet: Déversements d’eau polluée dans la Senne et le canal

Monsieur le Ministre Maron, Monsieur le Ministre-Président Vervoort,

Le nouveau Plan de Gestion de l'eau 2022-2027, la troisième édition, est en passe d'être finalisé. Ce plan de gestion, requis par l'Union européenne, vise à définir les lignes directrices qui devraient permettre à Bruxelles d'atteindre les objectifs fixés pour 2027 dans la directive-cadre européenne sur l'eau, c'est-à-dire l'atteinte du bon état des eaux souterraines et de surface. Aujourd'hui, l'état de certains cours d'eau bruxellois n'est toujours pas bon. La Senne et le canal, par exemple, reçoivent fréquemment de l'eau polluée via les trop-pleins des égouts, et ce toute l'année durant. Au total, il s'agit de 10 millions de m3 par an, sans compter les 6 millions de m3 qui passent par les stations d'épuration pour n'y être que sommairement filtrés quand le volume d'eau dépasse la capacité maximale en temps de pluie (pour référence, les deux stations d'épuration traitent à elles deux 125 millions de m3 par an). Ces déversements disproportionnés n'amènent pas seulement quantité de déchets visibles dans le canal et la Senne (plastique, rats morts etc.) mais ils sont surtout néfastes pour la qualité de l'eau. Tous les efforts futurs pour améliorer la biodiversité de ces cours d'eau, citons par exemple la mise à découvert de la Senne au Parc Maximilien, risquent de manquer leur cible si l'utilisation des trop-pleins n'est pas fortement réduite. La ville de Paris a aussi fait face, dans les années 80, à des déversements d'égouts de l'ordre de 15 à 20 millions de m3 par an mais ils ont pu être réduits grâce à de gros investissements et tournent aujourd'hui autour de 1 à 3 millions de m3 par an. Après complétion du projet Austerlitz en 2023, il ne devrait presque plus y avoir de déversements dans la Seine.

Nous demandons une reconnaissance de la gravité de ce problème environnemental à Bruxelles et plus d'ambition politique pour sa résolution. Les interventions planifiées actuellement, telles que la gestion dynamique des bassins d'orage existants, le rehaussement des seuils des trop-pleins et l'installation d'appareils de mesure, sont loin d'être suffisantes pour atteindre les objectifs fixés par la directive-cadre. Aujourd'hui, le discours politique s'oriente vers des mesures de gestion intégrée de l'eau de pluie mais il n'existe pas non plus de plan concret en vue du respect des objectifs mentionnés ci-dessus. Qui plus est, dans des aménagements récents, comme celui de la Place Rogier et de la Place Jourdan, pour n'en citer que deux, rien n'est prévu pour l'eau de pluie qui continue d'être évacuée via les égouts!

C'est pourquoi nous demandons que les points suivants soient repris dans le Plan de Gestion de l'eau 2022-2027:

  • La mention que ce plan de gestion a pour but le respect de la directive-cadre européenne pour tous les cours d'eau bruxellois d'ici 2027, sans revoir à la baisse les objectifs pour la Senne.
  • La commande d'une étude sur tout le territoire de Bruxelles afin d'évaluer l'impact du changement climatique sur les précipitations dans les 100 années à venir ainsi que le coût des dégâts occasionnés par les inondations dues à des pluies plus intenses.
  • La commande d'un plan concret pour tout le territoire de Bruxelles déterminant les interventions nécessaires pour éviter les déversements d'eau polluée et les inondations dans les 100 années à venir, avec une date butoir pour sa réalisation. Ce plan ayant pour objectif principal d'éviter que les eaux pluviales n'arrivent dans les canalisations via l'étude de solutions intégrées et traditionnelles. Le coût total des interventions nécessaires pourra ainsi être mis en perspective avec le coût des dégâts occasionnés par les inondations dans les 100 années à venir.
  • La promesse de la mise à disposition du budget nécessaire et de l'élaboration d'un plan multi-annuel pour l'exécution des différents projets, petits et grands.Aujourd'hui, Bruxelles fait face à un sérieux problème environnemental. Pour permettre aux instances responsables de le solutionner, une réelle ambition politique ainsi que la mise à disposition des moyens requis, financiers et autres, sont indispensables. La comparaison entre le coût des dégâts futurs estimés et l'investissement nécessaire pour les éviter pourrait apporter un éclairage différent voire même révéler un bilan positif. Soyons ambitieux, les Bruxellois méritent des cours d'eau pleins de nature et de biodiversité dans leur ville

Signataires:

  • Canal It Up
  • Cöordinatie Zenne
  • BRAL
  • Grenzeloze Schelde (Project Kanaal Ecologische Corridor)
  • WWF
  • Surfrider Foundation
  • POOL IS COOL
  • Natuurpunt Brussel
  • Roodbaard
  • Cercle Des Régates Bruxelles kayak
  • Union Nautique de Bruxelles
  • Jeunes et Nature
  • Bûûmplanters
  • Natagora Bruxelles

BRAL est un mouvement urbain qui se bat pour un Bruxelles durable. Nous nous battons avec nos membres et partenaires pour une ville respectueuse de l'environnement, financièrement accessible et solidaire. Le BRAL mène des actions, réalise un travail de pression, soutient les initiatives citoyennes et conseille les autorités. Notre champ d’activité se situe dans la région métropolitaine de Bruxelles dans toute sa diversité sociale et culturelle.

Nos priorités s'articulent aujourd'hui autour de plusieurs axes clés : une meilleure qualité de l'air, une économie à la fois verte et sociale et un développement urbain efficace et participatif.

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