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Par Atelier de Recherche et d’Action Urbaines (ARAU) , par Comité Porte de Ninove , par Inter-Environnement Bruxelles (IEB) , par BRAL , par La Rue asbl , par Centre de Rénovation Urbaine (CRU) , par Bas les PAD
Le Triangle de la Porte de Ninove, au centre de l’attention depuis le projet de PAD du Gouvernement en 2019, pourrait sortir de l’escarcelle de son propriétaire.
Après une mobilisation citoyenne massive, le Gouvernement s’est rangé aux avis de la Commission Régionale de Développement et des habitant·e·s. Ceux-ci avaient souligné l’aberration d’utiliser le cadre du PAD pour faire un cadeau démesuré à un promoteur privé dont le projet ne répondait pas aux besoins locaux. Besix RED doit revoir sa copie et ses trois tours démesurées ne sont plus à l’ordre du jour…
Le promoteur a fait savoir qu’il envisageait désormais de vendre son terrain.
Une belle victoire pour les habitant·e·s, les Comités actifs et les associations qui se battent depuis des années pour que le Gouvernement renonce au PAD et à ses trois tours. Ce terrain, qui est depuis des décennies un chancre pour son environnement, pourrait maintenant devenir l’exemple d’un renouveau urbain bruxellois juste et responsable. Cette avancée en appelle d’autres :
Selon les informations de Bruzz, il serait envisagé de retirer les parcelles privées du périmètre du PAD. Nous encourageons vivement le Gouvernement en ce sens, de façon à éviter de faire artificiellement exploser la valeur du terrain, ce qui empêche tout projet urbain raisonnable.
Le Gouvernement doit surtout repenser l’affectation qu’elle donne à ce triangle, qui est en total décalage avec les défis posés par la crise sanitaire actuelle et par le changement climatique.
Depuis son ouverture, et en particulier pendant le confinement, le nouveau parc voisin a connu une fréquentation spectaculaire. Il faut l’agrandir et/ou le compléter par des fonctions dont l’utilité et le besoin local sont reconnus. Les habitants, les associations et la CRD ont proposé plusieurs projets d’intérêt collectif : piscine(s), auditorium, centre d’expérimentation ludique des sciences ou ferme urbaine. Avec un peu de créativité, on peut réaliser des projets durables, qui tirent parti du trou actuel, et ne nuisent pas au paysage urbain historique et aux vues et perspectives qui sont un des atouts de ce lieu.
Nous demandons au Gouvernement d’utiliser à cette fin le droit de préemption dont il dispose sur ce terrain.
Afin d’identifier la ou les affectations les plus appropriées, le Gouvernement devrait, comme il l’a déjà fait pour l’aménagement du parc, mettre en place un processus de co-construction avec les citoyens. Le redéveloppement de cette zone fragile le mérite amplement, et le processus peut s’appuyer sur les nombreuses forces locales disponibles dans ce quartier.
Contact presse
- FR : Jean-Michel Bleus (ARAU) - 02 219 33 45
- NL : Steyn Van Assche (BRAL) - 0498 13 25 86
Personnage multi-facettes, Albert Martens est sociologue, professeur émérite à la KUL, ancien président du BRAL, et last but not least l’un des visages emblématiques des luttes qui ont opposé des citoyens au Plan Manhattan il y a maintenant plus de 50 ans. A l’heure où à nouveau, une page se tourne sur ce plan au travers de la destruction des restes du socle sur lequel les tours devaient s’élever, il nous a écrit cette carte blanche.
La démolition du socle des tours du WTC dans le Quartier Nord ne peut pas passer inaperçue. Ce qui se passe ici et maintenant a une valeur symbolique.
Ici, sous nos yeux, un rêve est en train d'être démoli, un plan pour répandre une prospérité sans fin à Bruxelles, en Belgique et dans le monde entier :
- Une forêt de 64 tours
- A l'intersection de deux autoroutes (Amsterdam-Paris et Londres-Istanbul)
- Sur un piédestal, un socle à 13 m de hauteur - où les piétons pouvaient consommer tous les plaisirs de la prospérité.
Il a été dessiné comme le paradis sur terre ! Celui du capitalisme mondial, s’entend. "La civilisation du bon de commande" comme Charlie De Pauw, promoteur immobilier et moteur du plan Manhattan, l’a si poétiquement exprimé à la fin des années 60. Les tours et le socle devaient remplacer les soi-disant taudis. Les maisons de la rue du Téléphone, de la rue des Roses et de l'Impasse des Tapissiers devaient être transformées pour devenir les scintillantes tours du futur.
La vue est maintenant un peu désolée, pitoyable.
Après 53 ans, ce rêve est par terre. Pendant plus de 20 ans, les prescriptions d’urbanisme liées à l’exécution du socle ont bloqué tout changement de plan. C'était tabou. Même à cette époque (depuis 1974 !), beaucoup ont commencé à douter de la faisabilité de ce plan fou. Les promoteurs ne voulaient pas payer pour la construction du piédestal. Les autorités respectives et les trois municipalités non plus... La terre était en jachère. Par la suite, 27 changements de plans ont été nécessaires pour s'en débarrasser.
Aujourd'hui, les maigres restes sont encore en train d'être démolis. Qui fera leur deuil ? Et pourquoi ?
Nous ne pouvons pas oublier. C'est pourquoi, aujourd’hui, nous emportons un morceau de béton avec nous. En souvenir.
Mais à l'avenir, la situation va-t-elle s'améliorer ?
"Transformons le quartier nord en un grand parc", déclare le secrétaire d'État à l'urbanisme, Pascal Smet (one.brussels). Il promet une fois de plus, comme d'autres ministres (entre autres De Saeger (CVP)), le paradis sur terre. Avec une architecture de qualité, "pour que les Bruxellois puissent être fiers de leur ville". Un quartier avec une fonction mixte : bureaux, hôtel, bar sur le toit (roof bar), une grande serre cubique, ... mais aussi des magasins, des logements et des équipements publics. Pour y parvenir : une nouvelle façon de travailler avec les promoteurs dans un dialogue constructif et, en bonus, une toute nouvelle ligne de tramway. Les piétons qui devaient auparavant marcher à une hauteur de 13 m sont maintenant autorisés à marcher et à flâner au rez-de-chaussée.
Maintenant, nous avons à nouveau affaire à un "momentum" et il y a de l'argent.
En surface dans le Quartier Nord, et un peu plus loin tout l’inverse.
A deux pas de ce qui va devenir un grand parc, sur la place Liedts, une tranchée profonde sera creusée dans laquelle une ligne entière de tram (le tram 55) disparaîtra. Sous terre jusqu'à 30 m de profondeur (au square Riga). Là, les piétons et les poussettes n’iront plus en surface, mais dans un métro sous terre. Entre le piédestal et le tunnel, une différence de hauteur de 40m donc. Là aussi on trouve de l'argent. Les « betonboeren » du passé continuent à travailler, sous terre, et des quartiers entiers sont dans la tourmente le long du tracé du nouveau métro. Va-t-on à nouveau balayer des pans de ville « quasi délabrés » d’un coup de trait sur une table à dessin ?
Nihil novi sub sole (rien de nouveau sous le soleil)
En prenant en main un morceau de socle, nous voulons souligner le fait que (comme les trains) : "un rêve peut en cacher un autre". Si vous comparez les deux campagnes de promotion - celles du passé, il y a 50 ans par le ministre De Saeger (CVP) et M. De Pauw, et les propositions actuelles découlant de la Semaine de l'architecture de 2020 (Archiweek) et de la communication du secrétaire d'État Smet (one.brussels), on jurerait y retrouver les mêmes thèmes, les mêmes promesses, le même merveilleux avenir… Quoi de neuf sous le soleil ?
Ce qui n'a en tout cas pas changé, c'est l'absence d’un responsable final pour l'ensemble des projets. Comme par le passé, une série d’acteurs publics revendique des compétences sur l’aménagement du quartier : trois communes, une Région, un consortium de promoteurs, des ingénieurs, des administrations, etc. Là-dedans, nous ne savons toujours pas qui en portera la responsabilité finale. Tout le monde est compétent, mais de cette finalité personne n'est responsable. C’était le cas dans le passé. Rien de nouveau sous le soleil.
Désormais un morceau de béton armé nous empêchera d’encore bâtir des plans sur la comète.
Albert Martens
12/11/2020
Nous appelons les Bruxellois à regarder au-delà des grands discours ce qui se trouve vraiment dans chaque projet. Perspective demande actuellement le point de vue des Bruxellois sur la zone "Territoire Nord", jusqu'au 7 décembre. Faites-nous part de votre avis !
Le lecteur intéressé pourra trouver une description détaillée de la mise en œuvre du Plan Manhattan sur le site www.quartiernord.be
Le mauvais air de Bruxelles cause-t-il plus de décès de COVID-19 ? Quel est l'impact d'un confinement sur la qualité de l'air ?
Le BRAL organise une conférence citoyenne avec le soutien de Bruxelles Environnement le samedi 12 décembre.
Frans Fierens (Irceline) et Benoit Némery (KU Leuven) vous mettent au courant des derniers développements scientifiques en matière de qualité d'air et COVID-19. Vous pouvez regarder les conférences sur notre YouTube (bral.brussels) et en parler pendant le Zoom-meeting à 14h.
Après le débat plénière, vous pouvez discuter dans des scéances en groupes.
Vous pouvez trouver plus d'information sur la conférence ici.
Les conférences sont en ligne !
Vous vous êtes inscrit à la conférence citoyenne du BRAL sur le COVID-19 et la qualité de l'air. Merci pour cela !
Frans Fierens (Irceline) et Benoit Némery (KU Leuven) vous mettent au courant
des derniers développements scientifiques en matière de qualité d'air et COVID-19.
Le mauvais air de Bruxelles cause-t-il plus de décès de COVID-19 ?
Quel est l'impact d'un confinement sur la qualité de l'air ?
? Découvrez ces conférences sur notre YouTube ?
À samedi, 14h pour la session de Q&R sur les conférences et les discussions !
Lien vers le Zoom : c’est par ici !
Le métro 3 arrive. Des machines vont ouvrir chirurgicalement Bruxelles du Nord au Sud. Regardons le côté positif : ces chantiers offrent une opportunité de réimaginer l'espace public dans la ville. Les sillons que les chantiers feront, peuvent devenir des cicatrices bien guéries si nous redonnons l'espace aux Bruxellois. Plus d'espace public avec des équipements pour les jeunes et les moins jeunes, plus de verdure qui refroidit le corps et réchauffe le cœur, moins de bruit, etc. L'avenue Stalingrad en est un exemple. Het Comité Stalingrad tekende prachtige voorstellen uit. Curieux de savoir si la Ville de Bruxelles va les écouter. Nous espérons que ce sera le cas.
Le BRAL, mouvement urbain pour Bruxelles, a exploré les anciens sites de l’OTAN, de la Défense belge et alentours à Evere, actuellement en plein développement.
Bruxelles et la Flandre travaillent ensemble sur un plan pour le site et ses alentours : une première. Sur les plans : entre autres un bois de 20 hectares, des logements et des connections vélo et piétonnes. Plus de 40 participants ont découvert à vélo de gigantesques terrains sur Bruxelles et la Flandre. Les participants ont pu y comprendre les projets des acteurs concernés.
- Découvrez les points forts dans ce reportage vidéo (ci-dessous).
- Vous trouverez plus d'info dans le compte rendu écrit (ci-dessous), traduit Stéphanie Loute.
Vous aussi, voulez-vous veiller à ce que le gouvernement bruxellois maintienne de hautes ambitions ? Faites-vous membre du BRAL sur www.bral.brussels/fr/devenez-membre.
La promotion des voitures, notamment leur publicité doit être régulée par les autorités publiques. Celles-ci ne peuvent plus tergiverser : la pollution de l’air détériore la santé des citoyens, l’urgence climatique est déclarée et l’évolution de la sécurité des usagers actifs est très inquiétante. Donner à l’industrie automobile des balises claires pour qu’elle s’inscrive dans une dynamique mobilité durable est un impératif post-covid incontournable.
La pandémie du coronavirus a eu raison de l’annuel Salon de l’automobile. Mais les publicités, majoritairement pour des voitures puissantes, rapides et massives, donc plus dangereuses et polluantes, continuent d’occuper les créneaux et espaces publicitaires des médias ainsi que les panneaux réservés à cet effet dans l’espace public. La Febiac diffusera d’ailleurs, les 9 et 11 janvier 2021, un magazine publicitaire – Auto 2021 – auprès de 2.000.000 de Belges[1].
L’objectif de cette campagne de promotion est de générer le désir d’achat d’un des « produits phares » des constructeurs automobiles, c’est-à-dire ceux qui leur assurent les marges bénéficiaires les plus confortables. Les chiffres l’indiquent clairement, le contexte sanitaire a accentué cette tendance[2]. Ce désir d’achat est alimenté à dessein par des plus-values symboliques attribuées aux véhicules et notamment aux véhicules les plus tendance du moment, les SUV. Ils promeuvent virilité, puissance, liberté et protection face aux « dangers extérieurs ». Et ça marche ! Ces véhicules sont en effet les champions toutes catégories de la croissance des ventes ces 10 dernières années. 2020 confirme ce succès : désormais « quatre voitures neuves sur dix ont une hauteur de caisse surélevée (…) et sont classés dans la catégorie SUV ou crossovers »[3].
« L’année 2020, exceptionnelle, se clôture sur une diminution des ventes d’une vingtaine de pourcents. Mais les tendances qui se dessinent, renforcées par la crise de la covid, sont l’arrêt de la production de petites citadines, d’une part, et le fait, d’autre part, que des marques de voitures dites de prestige (Bentley, Ferrari et Porsche) ou haut de gamme (BMW et Land Rover) - lourdes, puissantes et rapides - tirent leur épingle du jeu. Que la survie de l’industrie soit conditionnée par ces tendances renforcées, pour la seconde, par la publicité est très inquiétant » analyse Alain Geerts , chargé de mission mobilité à IEW.
La réalité que concoure à occulter ces campagnes publicitaires est bien connue : le climat se dérègle, la biodiversité s’effondre et la pollution de l’air est responsable de plus de 9.000 décès prématurés par an en Belgique[4]. La contribution de la mobilité automobile à ces phénomènes est conséquente. Il est aussi important de souligner l’augmentation de l’insécurité routière pour les usagers de plus petits véhicules ainsi que pour les usagers actifs que sont les piétons et les cyclistes ; sans compter l’espace occupé par la voiture en ville (et ailleurs) et l’augmentation des embouteillages…
Une coalition d’associations et de mouvements citoyens sensibles à ces conséquences négatives de l’automobilité et actrices dans le développement de solutions positives et curatives de mobilité durable profite de cet envoi massif d’un dépliant publicitaire par la FEBIAC pour demander aux autorités compétentes de tout mettre en œuvre pour réguler l’ incitation à l’achat de ces véhicules. Cette régulation est un complément absolument nécessaire aux mesures déjà prises comme les Zones 30 par exemple.
Cette coalition souhaite, concrètement :
- au mieux supprimer toute publicité pour les voitures ;
- si une progressivité s’avère nécessaire, interdire toute publicité pour les véhicules à moteur à combustion interne émettant plus de 95 gr/CO2/km ET pour tout véhicule dont le poids, la puissance et la vitesse sont excessifs et dont la forme de la face avant est dangereuses pour les autres usagers de la route.
Objectif ultime pour ces associations ? Que des normes de mise sur le marché soient édictées pour les véhicules « déraisonnables » afin qu’ils ne soient plus produits.
« Nous plaidons en effet pour la promotion et le développement rapide d’une mobilité alternative dans laquelle la voiture occupera une place modeste à côté des transports en commun et des modes de déplacement actifs – la marche et le vélo », conclut Aurélie Willems, Secrétaire générale du GRACQ.
[1] Communiqué du 28 octobre 2020 : Febiac et Mediahuis Advertising publient conjointement Auto 2021.
[2] Voir notamment : “Après Covid-19” : les publicités promeuvent des voitures toujours plus polluantes, https://www.iew.be/apres-covid-19-les-publicites-promeuvent-des-voiture…
[3] Dossier de la Febiac, l’année 2020 en six constats, https://www.febiac.be/public/pressreleases.aspx?ID=1316&lang=FR
[4] Agence Européenne de l’environnement (AEE), Air quality in Europe -2019 rapport, téléchargeable ici : https://www.eea.europa.eu/publications/air-quality-in-europe-2019
Le collectif Reclaim The Park rassemble des associations, dont le BRAL, des citoyennes et des citoyens. Il demande aux responsables politiques bruxellois·es de trouver une solution pour que le bois de la Cambre soit préservé du trafic routier.
Le bois de la Cambre est un parc urbain créé pour offrir un espace de verdure, de détente et de loisirs à chacune et chacun d’entre nous.
Fermé en grande partie à la circulation automobile depuis le 18 mars 2020, le Bois a été l’un des rares lieux de ressourcement en cette période d’épidémie. Il a prouvé toute son importance pour la santé physique et psychique de la population bruxelloise.
Mais à la suite d’une décision judiciaire, il vient d’être rouvert un peu plus largement au trafic de transit, générateur d’insécurité, de bruit et de pollution.
Un parc pour la convivialité
Le bois de la Cambre a été créé pour toute la population. Il accueille les nouveau-nés comme les personnes âgées, les joggeurs et les enfants à vélo, les joueurs de Frisbee et les amateurs de pique-niques en famille.
Un parc pour notre santé
Les urbains n’ont pas tous un jardin. Se ressourcer au calme, dans la verdure, respirer à l’écart de la pollution, c’est renforcer notre équilibre psychique et notre système immunitaire. C’est d’autant plus vital en temps d’épidémie.
Un parc pour la biodiversité
Des arbres magnifiques, un lac, des prairies, des oiseaux, des renards… À la croisée des chemins entre la ville et la forêt, le Bois doit être un point de rencontre privilégié entre les Bruxellois·es et la nature.
Un parc pour la mobilité durable
Un Bois convivial et sain est incompatible avec le trafic motorisé. Une autoroute urbaine constitue une barrière pour la population. Un parc accueillant pour les mobilités douces reliera les quartiers et les citoyens.
- Signez la pétition ici
- Vous pouvez trouver plus d’info sur le site reclaimthepark.brussels et suivre le collectif sur Facebook, Twitter et Instagram.
Le collectif Reclaim the Park est composé de
- 2 wheels Tuesday,
- ARAU,
- BRAL,
- Bruxsel’Air,
- Critical Mass Brussels,
- EUCG,
- Filter Café Filtré,
- Global Shapers Community
- Greenpeace Belgium,
- IEW
Het collectief Reclaim the Park bestaat uit:
- 2 wheels Tuesday,
- ARAU,
- BRAL,
- Bruxsel’Air,
- Critical Mass Brussels,
- EUCG,
- Filter Café Filtré,
- Global Shapers Community
- Greenpeace Belgium,
- IEW
Lettre ouverte au Ministre bruxellois de l’Environnement et la Transition climatique Alain Maron et au Ministre-Président Rudi Vervoort Bruxelles,
Sujet: Déversements d’eau polluée dans la Senne et le canal
Monsieur le Ministre Maron, Monsieur le Ministre-Président Vervoort,
Le nouveau Plan de Gestion de l'eau 2022-2027, la troisième édition, est en passe d'être finalisé. Ce plan de gestion, requis par l'Union européenne, vise à définir les lignes directrices qui devraient permettre à Bruxelles d'atteindre les objectifs fixés pour 2027 dans la directive-cadre européenne sur l'eau, c'est-à-dire l'atteinte du bon état des eaux souterraines et de surface. Aujourd'hui, l'état de certains cours d'eau bruxellois n'est toujours pas bon. La Senne et le canal, par exemple, reçoivent fréquemment de l'eau polluée via les trop-pleins des égouts, et ce toute l'année durant. Au total, il s'agit de 10 millions de m3 par an, sans compter les 6 millions de m3 qui passent par les stations d'épuration pour n'y être que sommairement filtrés quand le volume d'eau dépasse la capacité maximale en temps de pluie (pour référence, les deux stations d'épuration traitent à elles deux 125 millions de m3 par an). Ces déversements disproportionnés n'amènent pas seulement quantité de déchets visibles dans le canal et la Senne (plastique, rats morts etc.) mais ils sont surtout néfastes pour la qualité de l'eau. Tous les efforts futurs pour améliorer la biodiversité de ces cours d'eau, citons par exemple la mise à découvert de la Senne au Parc Maximilien, risquent de manquer leur cible si l'utilisation des trop-pleins n'est pas fortement réduite. La ville de Paris a aussi fait face, dans les années 80, à des déversements d'égouts de l'ordre de 15 à 20 millions de m3 par an mais ils ont pu être réduits grâce à de gros investissements et tournent aujourd'hui autour de 1 à 3 millions de m3 par an. Après complétion du projet Austerlitz en 2023, il ne devrait presque plus y avoir de déversements dans la Seine.
Nous demandons une reconnaissance de la gravité de ce problème environnemental à Bruxelles et plus d'ambition politique pour sa résolution. Les interventions planifiées actuellement, telles que la gestion dynamique des bassins d'orage existants, le rehaussement des seuils des trop-pleins et l'installation d'appareils de mesure, sont loin d'être suffisantes pour atteindre les objectifs fixés par la directive-cadre. Aujourd'hui, le discours politique s'oriente vers des mesures de gestion intégrée de l'eau de pluie mais il n'existe pas non plus de plan concret en vue du respect des objectifs mentionnés ci-dessus. Qui plus est, dans des aménagements récents, comme celui de la Place Rogier et de la Place Jourdan, pour n'en citer que deux, rien n'est prévu pour l'eau de pluie qui continue d'être évacuée via les égouts!
C'est pourquoi nous demandons que les points suivants soient repris dans le Plan de Gestion de l'eau 2022-2027:
- La mention que ce plan de gestion a pour but le respect de la directive-cadre européenne pour tous les cours d'eau bruxellois d'ici 2027, sans revoir à la baisse les objectifs pour la Senne.
- La commande d'une étude sur tout le territoire de Bruxelles afin d'évaluer l'impact du changement climatique sur les précipitations dans les 100 années à venir ainsi que le coût des dégâts occasionnés par les inondations dues à des pluies plus intenses.
- La commande d'un plan concret pour tout le territoire de Bruxelles déterminant les interventions nécessaires pour éviter les déversements d'eau polluée et les inondations dans les 100 années à venir, avec une date butoir pour sa réalisation. Ce plan ayant pour objectif principal d'éviter que les eaux pluviales n'arrivent dans les canalisations via l'étude de solutions intégrées et traditionnelles. Le coût total des interventions nécessaires pourra ainsi être mis en perspective avec le coût des dégâts occasionnés par les inondations dans les 100 années à venir.
- La promesse de la mise à disposition du budget nécessaire et de l'élaboration d'un plan multi-annuel pour l'exécution des différents projets, petits et grands.Aujourd'hui, Bruxelles fait face à un sérieux problème environnemental. Pour permettre aux instances responsables de le solutionner, une réelle ambition politique ainsi que la mise à disposition des moyens requis, financiers et autres, sont indispensables. La comparaison entre le coût des dégâts futurs estimés et l'investissement nécessaire pour les éviter pourrait apporter un éclairage différent voire même révéler un bilan positif. Soyons ambitieux, les Bruxellois méritent des cours d'eau pleins de nature et de biodiversité dans leur ville
Signataires:
- Canal It Up
- Cöordinatie Zenne
- BRAL
- Grenzeloze Schelde (Project Kanaal Ecologische Corridor)
- WWF
- Surfrider Foundation
- POOL IS COOL
- Natuurpunt Brussel
- Roodbaard
- Cercle Des Régates Bruxelles kayak
- Union Nautique de Bruxelles
- Jeunes et Nature
- Bûûmplanters
- Natagora Bruxelles
BRAL est un mouvement urbain qui se bat pour un Bruxelles durable. Nous nous battons avec nos membres et partenaires pour une ville respectueuse de l'environnement, financièrement accessible et solidaire. Le BRAL mène des actions, réalise un travail de pression, soutient les initiatives citoyennes et conseille les autorités. Notre champ d’activité se situe dans la région métropolitaine de Bruxelles dans toute sa diversité sociale et culturelle.
Nos priorités s'articulent aujourd'hui autour de plusieurs axes clés : une meilleure qualité de l'air, une économie à la fois verte et sociale et un développement urbain efficace et participatif.
Les meilleurs articles de 2020 :
Les monnaies locales foisonnent aujourd’hui. La Zinne, monnaie locale bruxelloise lancée en mars, fait ses preuves elle aussi. Le BRAL parle à quelques initiateurs, commerçants et utilisateurs de ce nouvel atout pour l’économie locale à Bruxelles.
Kinderen en volwassenen die in Brussel op straat spelen. Utopie? Of gemakkelijker dan je denkt? Ontdek hier hoe je jouw straat omtovert tot een speelstraat.
De gezondheidscrisis maakte duidelijk dat er een acute nood is aan kwalitatieve openbare ruimte. Door het verkeer fors te reduceren in de wijken dankzij woonerven kan het gewest mensen meer ruimte geven.
Hoe kan een wijk bloeien door de troeven van mensen? Is een ontmoetingsplek best in handen van burgers? Is het logisch dat mensen zich gratis inzetten voor ‘n project? Na drie intense jaren presenteren de CitizenDev-partners hun resultaten.
La crise sanitaire a montré qu'il existe un besoin aigu d'espace public de qualité. En réduisant considérablement la circulation dans les quartiers grâce aux zones résidentielles, la région peut donner plus d'espace aux gens.
Comment un quartier peut-il s'épanouir grâce aux biens des gens ? Un lieu de rencontre est-il mieux entre les mains des citoyens ? Est-il logique que les gens s'engagent dans un projet gratuitement ? Après trois années intenses, les partenaires de CitizenDev présentent leurs résultats.
Depuis plusieurs années, le quartier Nord se vide. De nouveaux acteurs entrent en jeu : des créatifs, puis récemment la Région avec Perspective Brussels. Ici se (re)dessinent les rapports entre les acteurs publics et privés qui font la ville…
Albert Martens, socioloog, professor emeritus aan de KUL, voormalig voorzitter van BRAL en, last but not least, een van de emblematische burgers strijdend tegen het Manhattanplan voor de Noordwijk, kroop opnieuw in zijn pen voor ons.
Notre ville compte 6.8 millions de m² vacants, c’est la superficie de la commune d’Ixelles ! Longtemps restés inaperçus car parsemés à travers la ville, les bâtiments publics, innombrables friches industrielles, surfaces de bureaux, immeubles d’appartements ou encore maisons unifamiliales ne peuvent plus être ignorés.
Le Plan d’Aménagement Directeur (PAD) Josaphat traverse un moment décisif: le gouvernement commandera d’ici peu, à l’occasion de son passage en seconde lecture, des études supplémentaires pour remédier aux manquements identifiés dans le plan. Une occasion, espérons-le, de revoir de fond en comble un plan qui s’avère de toute évidence obsolète.
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