Thème

Points de mesure sur 24 des sites les plus pollués de Bruxelles 

Entre-temps, nous avons déterminé les 24 sites où un réseau de mesure secondaire sera installé.  Ces sites ont été sélectionnés sur la base des résultats de CurieuzenAir et d'autres études antérieures. Dans notre recherche, nous nous concentrerons principalement sur les endroits les plus pollués de Bruxelles.

Voici la carte avec les 24 points de mesure:

Se loger est un droit fondamental. Pourtant, aujourd’hui en Belgique, des milliers de personnes dorment dans la rue. Des milliers de personnes n’arrivent pas à payer leur loyer. Des milliers de personnes vivent dans un logement insalubre, ou trop petit, et des milliers d’autres ont peur de ne pas trouver à se loger ou à se reloger dans des conditions décentes.

Souvent, nous nous sentons seul·es et désarmé·es devant les difficultés liées au logement, nous avons honte, et pourtant il s’agit bien là d’un problème collectif.

En Belgique comme dans de nombreux pays d’Europe, nous sommes confronté·es aux mêmes dynamiques, qui toutes nous appauvrissent, excluent celles et ceux qui n’ont pas assez d’argent et discriminent celles et ceux qui n’ont pas le bon genre, la bonne couleur de peau ou les bons papiers. Nos villes et nos espaces de vie sont vendus, transformés en actions boursières. Partout, les loyers augmentent, les prix de vente des appartements et des maisons explosent et nos salaires stagnent. Nous payons donc une part de plus en plus importante de nos revenus pour nous loger. Le nombre de logements sociaux, lui, augmente à peine, voire diminue dans certains endroits. En même temps, nous sommes des milliers à nous être endetté·e·s auprès d’une banque pour devenir propriétaires alors que nous n’en avons pas vraiment les moyens, parce que tout nous pousse vers la propriété privée. Face à cette situation, certains trouvent le squat comme solution. Mais le squat a été rendu illégal, alors qu’il s’agit juste d’occuper des bâtiments que des propriétaires laissent vides ! 

Dans nos villes, on construit des appartements trop chers, qui font augmenter le prix de tous les logements. On transforme des logements en bureaux ou en appartements de vacances !

Dans nos villes, on change les quartiers, on « rénove » les quartiers populaires, on en fait des espaces rentables : les anciens cafés sont fermés, remplacés par des lieux plus chics, plus branchés. Dans nos villes et nos campagnes, les rares terrains publics sont vendus à des promoteurs privés.

Dans nos villes et nos campagnes, nous sommes des milliers à galérer, à nous faire expulser, à louer des appartements trop petits, en mauvais état pour des loyers trop élevés. Partout, nous sommes des milliers à rembourser des crédits hypothécaires illégitimes, à craindre la fin du mois, voire même à louer notre grenier mal isolé à quelqu’un·e de plus pauvre que nous, simplement pour « joindre les deux bouts ».Des familles sont expulsées de chez elles, certaines personnes n’ont pas d’autre choix que la rue.

Nous ne voulons plus tolérer cette injustice et cette violence. Nous résistons et faisons preuve de solidarité.

La vente des villes et villages dans l’intérêt de quelques-un·es n’est pas une loi de la nature, mais la conséquence de choix, d’un système économique débridé et d’une politique qui semble avoir perdu son sens de la responsabilité sociale. Ensemble, nous pouvons changer cela ! Ces dernières années, des dizaines de milliers, des centaines de milliers de personnes sont descendues dans la rue pour réclamer des politiques de la ville et du logement équitables.

 

Nous, une alliance nationale d’associations et de collectifs actifs dans la santé, la lutte contre la pauvreté, le droit à la ville et le droit au logement exigeons :

  1. Une baisse immédiate et un encadrement des loyers. Le logement n’est pas une marchandise.
  2. La fin des expulsions et un logement pour toutes les personnes sans-abri. Des logements dignes, salubres, abordables et adaptés aux besoins des familles et des individus.
  3. La fin des logements vides ! Nous voulons que les sanctions contre les propriétaires qui laissent leurs logements vides en attendant que la valeur de leur bien augmente soient réellement appliquées. La fin de la criminalisation des occupations et du squat ! Nous demandons l’abrogation de la loi anti-squat tout en réfutant l’idée que squatter constitue une solution structurelle. L’immobilisme politique doit cesser.
  4. Une véritable gestion collective de nos logements et de nos lieux de vie, la reconnaissance de droits collectifs pour les locataires. Nous refusons que nos lieux de vie ne soient que le produit d’intérêts privés et de grands investisseurs.
  5. La construction massive de logements sociaux et la rénovation du parc social vétuste. Nous voulons plus de terrains et de bâtiments publics. Nous appelons au développement de coopératives de locataires, et à la gestion collective de nos immeubles. Le logement est trop important pour être laissé aux mains du marché.
  6. Un développement urbain et rural solidaire et écologique ! Un environnement de qualité, une isolation des bâtiments, une garantie d’accès à l’eau et à l’énergie pour toutes et tous.
  7. La régularisation des personnes sans papiers !
Samantha Freelove, Londen
Willem Mevis

Londres - Le Super Sewer

Samantha Freelove est Legacy & Sustainability Manager chez Thames Tideway Tunnel, l’entreprise chargée de la construction du Super Sewer à Londres. La ville construit actuellement un tunnel de grande envergure sous la ville afin d’arrêter les débordements d’eaux usées dans la Tamise d’ici 2025. Le tunnel pourra contenir un volume de 1,6 million de m³ d’eau lors de grosses pluies afin de réduire de 95 % le volume des débordements d’eaux usées. Aujourd’hui, Londres déverse le volume annuel astronomique de 110 millions de m3 d’eau polluée dans la Tamise. En 2025, ce volume sera réduit à 5 millions de m³ par an. Cet énorme projet, d’un coût de 5 milliards d’euros, permettra de préserver l’environnement naturel de la pollution et de protéger la santé des citoyens qui utilisent la rivière pour leurs loisirs.

Voici la vidéo de Londres sur YouTube: Samantha Freelove - The Super Sewer in London.

 

Lykke Leonardsen, Copenhagen
Willem Mevis

Copenhague - Cloudburst Management Plan

“Cela a été difficile, mais cela a été fait”. C’est en ces termes que Lykke Leonardsen, Head Director Resilient and Sustainable City Solutions à la ville de Copenhague, décrit le développement du Cloudburst Management Plan. Ce projet, rondement mené, a été possible grâce à la participation de différents acteurs ainsi que des citoyens. Il s’agit d’un plan ambitieux de 1,6 milliard d’euros pour la gestion des eaux de pluie urbaines, qui fut lancé après une énorme inondation de la ville en 2011. 350 projets différents dans toute la ville protégeront la ville contre les inondations à venir. De nombreux parcs deviendront des parcs pluviaux, des rues deviendront des rues pluviales et, enfin, des tunnels conduiront l’eau sous le centre-ville jusqu’au port. L’aspect le plus intéressant de ce plan est que Copenhague en profite pour créer de nouveaux espaces publics de qualité pour les citoyens, en plus des zones vertes supplémentaires. L’exécution du plan est en cours et durera entre 20 et 30 ans.

Voici la vidéo de Copenhague sur YouTube: Lykke Leonardsen - Cloudburst Management Plan - Copenhagen.

 

Anita Ravlic, Parijs
Willem Mevis

Paris - Nager dans la Seine d’ici 2024

Lorsque Jacques Chirac était président, il a promis qu’à la fin de son mandat, la Seine serait praticable à la nage. Il n’a manifestement pas pu tenir sa promesse. Cependant, Anita Ravlic, de la ville de Paris, explique comment la ville fera de cette promesse une réalité d’ici à 2024. Aujourd’hui, 2 millions de m³ d’eaux usées polluées s’écoulent chaque année dans le fleuve par le biais des déversoirs d’orage. Pour réduire ce volume à zéro, la ville a élaboré un plan dont le coût s’élève à 1,2 milliard d’euros. Ce plan prévoit notamment la construction d’un bassin d’orage sous la Place Marie Curie. Celui-ci, d’un volume de 50 000 m³, sera alors l’ultime bassin d’orage créé à Paris. En 2024, plusieurs disciplines olympiques de natation seront organisées dans la rivière. En 2025, la natation dans la rivière devrait être accessible à tous. Cela vient, par ailleurs, s’ajouter à l’infrastructure de natation déjà existante dans le bassin de la Villette.

Voici la vidéo de Paris sur YouTube: Anita Ravlic - Swimming in the Seine by 2024 - Paris.

 

Michael Antoine de Bruxelles Environnement, Olivier Pireyn de Vivaqua et Boud Verbeiren d’Hydria
Willem Mevis

Bruxelles - Bruxelles Environnement, Vivaqua et Hydria

Michael Antoine de Bruxelles Environnement, Olivier Pireyn de Vivaqua et Boud Verbeiren d’Hydria tirent les traits du paysage de l’eau à Bruxelles. Ils expliquent comment ils adapteront les infrastructures des déversoirs existantes. Ils nous exposent également les différentes études qu’ils mènent actuellement afin de potentiellement utiliser le bassin d’orage de Belliard d’une manière dynamique. L’idée étant de réduire les débordements d’eaux usées afin d’améliorer la qualité de l’eau des cours d’eau à Bruxelles. Les questions posées par le public ont révélé un point faible des plans bruxellois : il n’y a pas d’objectif calculé pour un moment précis afin de réduire les 10 millions de m³ d'eaux usées déversés chaque année dans la Senne et le canal. Alors que les autres villes ont des plans ambitieux à court terme, Bruxelles envisage le problème à plus long terme, étape par étape

Voici la vidéo de Bruxelles sur YouTube: Brussels Environment, Vivaqua and Hydria - Current and future projects.

Vous pouvez trouver plus des photos sur https://www.canalitup.org/fr/conference-apres/.

En raison du changement climatique, nous pouvons nous attendre à davantage de précipitations en Europe, avec des précipitations particulièrement courtes et extrêmes, un climat pluvieux tout au long de l'année, un climat plus chaud en toutes saisons, une diminution de la recharge des nappes phréatiques, le niveau moyen des nappes phréatiques diminuant de près d'un mètre d'ici 2100[1].

Bruxelles est construite sur des marais - d'où notre nom "Broek-zele", colonie de peuplement près du marais. Si le canal est le cours d'eau artificiel le plus connu, la Senne, le Maelbeek, la Woluwe et le Molenbeek sont les plus grands cours d'eau naturels. Ces cours d'eau ont créé des vallées, qui présentent le plus grand risque d'inondation.

Aujourd'hui, comme nous le savons, la Région de Bruxelles-Capitale est urbanisée : les deux tiers de la Senne sont voûtés et 47 % de son territoire sont couverts. Plus de 50 % des espaces ouverts sont compactés. Il s'agit d'espaces encombrés tels que les parcs, les bâtiments ou les précipitations. Le sol bruxellois régule le cycle de l'eau grâce à l'infiltration. Les zones pavées sont plus exposées aux inondations[2].

Le gouvernement régional bruxellois a élaboré un plan de gestion de l'eau 2022-2027. Ces plans sont assez volumineux : pas moins de 800 pages. Le plan repose sur huit piliers :

  1. les eaux de surface,
  2. les eaux souterraines,
  3. zones protégées,
  4. l'eau abordable,
  5. le changement climatique,
  6. l'eau dans le cadre de vie,
  7. les ressources en eau,
  8. la coordination des politiques et le partage des connaissances.

L'enquête publique sur ce sujet est en cours jusqu'au 30 avril. Le résumé non technique est disponible ici. Le ministre de l'environnement Alain Maron souhaite, grâce à ce plan, utiliser l'eau de pluie comme une ressource, au lieu de s'en débarrasser au plus vite comme s'il s'agissait d'une nuisance ou d'un déchet.

N'étant pas experts en la matière, nous invitons plusieurs acteurs du paysage bruxellois à donner leur avis et à lancer la discussion. L'objectif est de mieux comprendre le thème de l'eau à Bruxelles, de faire connaissance avec les acteurs de l'eau et d'initier nos membres et sympathisants au thème de l'eau.

Le thème étant très large, vous pouvez nous aider à choisir lequel des huit piliers sera abordé.

Qui sera présent ?

  • Departement Eau de Bruxelles Environnement : Elise Beke (géographe), Martin Binon (juriste)
  • Amandine Tiberghien de Natagora
  • Tim Van Cauwenberghe de la Coordination Senne
  • Patrick Panneels d'Ecotechnic, EGEB, Super Terram, ...
  • Pieter Elsen de Canal It Up
  • ...

Informations pratiques

  • Où : Spiegelzaal De Markten, Oude Graanmarkt 5 1000 Bruxelles
  • Quand : Mercredi 19 avril 2023 Nous vous accueillons à partir de 19h30, nous commençons à 20h. La fin est prévue à 22h.
  • Langue : français et néerlandais au choix des participants

 

Inscrivez-vous ici pour participer au Bralcafé "L'eau dans la ville".

 

[1] https://environnement.brussels/media/8234/download?attachment

[2] Source : Said El Fadili, Directeur à Bruxelles Environnement, sous-section des sols, http://www.apisbruocsella.be/sites/default/files/4_NL_20220128_SEM4_BE_…

 https://www.bruzz.be/milieu/jouw-vraag-kan-brussel-overstromen-2022-01-27

La science citoyenne, une histoire collective

Nous avons lancé le premier appel le 25 mai 2021. À la clôture des inscriptions à CurieuzenAir BXL le dimanche 13 juin 2021, le compteur en affichait 5578. La population bruxelloise vibrait visiblement d’enthousiasme à l’idée de prendre part aux mesures.

Celles-ci ont démarré le samedi 25 septembre 2021 et ce pour 4 semaines. Pour participer, rien de plus simple: il suffisait de fixer un panneau équipé de tubes gradués à l’extérieur d’une fenêtre. Les CurieuzenAirs avaient reçu un kit de mesure et des instructions détaillées. Le 23 octobre 2021, nous avons collecté tous les tubes. Le 18 mars 2022, les CurieuzenAirs ont découvert le résultat pour leur rue, tandis que l’ensemble des conclusions était publié dans les journaux et sur notre site.

CurieuzenAir était une initiative de l’université d’Anvers, du BRAL et de l’Université Libre de Bruxelles, en étroite collaboration avec Bloomberg Philanthropies, Bruxelles Environnement, De Standaard, Le Soir, BRUZZ et DPD.

CurieuzenAir s’inscrit dans le Brussels Clean Air Partnership, une initiative financée par Bloomberg Philanthropies. Celle-ci réunit des universités, des ONG et des administrations locales dans le but d’améliorer la qualité de l’air dans la Région de Bruxelles-Capitale via une approche scientifique et coordonnée.

Dans le cadre du Brussels Clean Air Partnership, CurieuzenAir a collaboré avec d’autres projets bruxellois sur le même thème: Chercheurs d’air et Babel’Air. CurieuzenAir s’est inspiré des projets CurieuzeNeuzen menés avec succès à Anvers en 2016 et en Flandre en 2018.

Le rôle du BRAL dans CurieuzenAir

Il y a belle lurette que le BRAL travaille avec la population bruxelloise pour améliorer la qualité de l’air. CurieuzenAir, c’était la bataille suivante dans ce combat. Nous avons contribué à l’organisation de la campagne médiatique et collaboré spécifiquement avec des centres médicaux et communautaires, des maisons de quartier et des associations de lutte contre la pauvreté. Les personnes vivant dans la pauvreté sont plus gravement touchées par la pollution de l’air, nous tenions donc beaucoup à leur participation et avons organisé des groupes de discussion dans ces associations de terrain. Avec CurieuzenAir, le BRAL s’est lancé dans ce qu’il fait le mieux: fédérer la population autour de la qualité de l’air et d’une ville vivable.

Cette publication résume tout ce qui a été fait: présentation du mouvement en faveur de la qualité de l’air à Bruxelles, projet CurieuzenAir et ses résultats, détails sur la contribution du BRAL, compte-rendu du débat politique que nous avons organisé et perspective pour la suite. Car la qualité de l’air restera toujours un thème important pour le BRAL.

Bonne lecture!

 

Contenu ‘C’était CurieuzenAir'