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Paris - Nager dans la Seine d’ici 2024

Lorsque Jacques Chirac était président, il a promis qu’à la fin de son mandat, la Seine serait praticable à la nage. Il n’a manifestement pas pu tenir sa promesse. Cependant, Anita Ravlic, de la ville de Paris, explique comment la ville fera de cette promesse une réalité d’ici à 2024. Aujourd’hui, 2 millions de m³ d’eaux usées polluées s’écoulent chaque année dans le fleuve par le biais des déversoirs d’orage. Pour réduire ce volume à zéro, la ville a élaboré un plan dont le coût s’élève à 1,2 milliard d’euros. Ce plan prévoit notamment la construction d’un bassin d’orage sous la Place Marie Curie. Celui-ci, d’un volume de 50 000 m³, sera alors l’ultime bassin d’orage créé à Paris. En 2024, plusieurs disciplines olympiques de natation seront organisées dans la rivière. En 2025, la natation dans la rivière devrait être accessible à tous. Cela vient, par ailleurs, s’ajouter à l’infrastructure de natation déjà existante dans le bassin de la Villette.

Voici la vidéo de Paris sur YouTube: Anita Ravlic - Swimming in the Seine by 2024 - Paris.

 

Michael Antoine de Bruxelles Environnement, Olivier Pireyn de Vivaqua et Boud Verbeiren d’Hydria
Willem Mevis

Bruxelles - Bruxelles Environnement, Vivaqua et Hydria

Michael Antoine de Bruxelles Environnement, Olivier Pireyn de Vivaqua et Boud Verbeiren d’Hydria tirent les traits du paysage de l’eau à Bruxelles. Ils expliquent comment ils adapteront les infrastructures des déversoirs existantes. Ils nous exposent également les différentes études qu’ils mènent actuellement afin de potentiellement utiliser le bassin d’orage de Belliard d’une manière dynamique. L’idée étant de réduire les débordements d’eaux usées afin d’améliorer la qualité de l’eau des cours d’eau à Bruxelles. Les questions posées par le public ont révélé un point faible des plans bruxellois : il n’y a pas d’objectif calculé pour un moment précis afin de réduire les 10 millions de m³ d'eaux usées déversés chaque année dans la Senne et le canal. Alors que les autres villes ont des plans ambitieux à court terme, Bruxelles envisage le problème à plus long terme, étape par étape

Voici la vidéo de Bruxelles sur YouTube: Brussels Environment, Vivaqua and Hydria - Current and future projects.

Vous pouvez trouver plus des photos sur https://www.canalitup.org/fr/conference-apres/.

En raison du changement climatique, nous pouvons nous attendre à davantage de précipitations en Europe, avec des précipitations particulièrement courtes et extrêmes, un climat pluvieux tout au long de l'année, un climat plus chaud en toutes saisons, une diminution de la recharge des nappes phréatiques, le niveau moyen des nappes phréatiques diminuant de près d'un mètre d'ici 2100[1].

Bruxelles est construite sur des marais - d'où notre nom "Broek-zele", colonie de peuplement près du marais. Si le canal est le cours d'eau artificiel le plus connu, la Senne, le Maelbeek, la Woluwe et le Molenbeek sont les plus grands cours d'eau naturels. Ces cours d'eau ont créé des vallées, qui présentent le plus grand risque d'inondation.

Aujourd'hui, comme nous le savons, la Région de Bruxelles-Capitale est urbanisée : les deux tiers de la Senne sont voûtés et 47 % de son territoire sont couverts. Plus de 50 % des espaces ouverts sont compactés. Il s'agit d'espaces encombrés tels que les parcs, les bâtiments ou les précipitations. Le sol bruxellois régule le cycle de l'eau grâce à l'infiltration. Les zones pavées sont plus exposées aux inondations[2].

Le gouvernement régional bruxellois a élaboré un plan de gestion de l'eau 2022-2027. Ces plans sont assez volumineux : pas moins de 800 pages. Le plan repose sur huit piliers :

  1. les eaux de surface,
  2. les eaux souterraines,
  3. zones protégées,
  4. l'eau abordable,
  5. le changement climatique,
  6. l'eau dans le cadre de vie,
  7. les ressources en eau,
  8. la coordination des politiques et le partage des connaissances.

L'enquête publique sur ce sujet est en cours jusqu'au 30 avril. Le résumé non technique est disponible ici. Le ministre de l'environnement Alain Maron souhaite, grâce à ce plan, utiliser l'eau de pluie comme une ressource, au lieu de s'en débarrasser au plus vite comme s'il s'agissait d'une nuisance ou d'un déchet.

N'étant pas experts en la matière, nous invitons plusieurs acteurs du paysage bruxellois à donner leur avis et à lancer la discussion. L'objectif est de mieux comprendre le thème de l'eau à Bruxelles, de faire connaissance avec les acteurs de l'eau et d'initier nos membres et sympathisants au thème de l'eau.

Le thème étant très large, vous pouvez nous aider à choisir lequel des huit piliers sera abordé.

Qui sera présent ?

  • Departement Eau de Bruxelles Environnement : Elise Beke (géographe), Martin Binon (juriste)
  • Amandine Tiberghien de Natagora
  • Tim Van Cauwenberghe de la Coordination Senne
  • Patrick Panneels d'Ecotechnic, EGEB, Super Terram, ...
  • Pieter Elsen de Canal It Up
  • ...

Informations pratiques

  • Où : Spiegelzaal De Markten, Oude Graanmarkt 5 1000 Bruxelles
  • Quand : Mercredi 19 avril 2023 Nous vous accueillons à partir de 19h30, nous commençons à 20h. La fin est prévue à 22h.
  • Langue : français et néerlandais au choix des participants

 

Inscrivez-vous ici pour participer au Bralcafé "L'eau dans la ville".

 

[1] https://environnement.brussels/media/8234/download?attachment

[2] Source : Said El Fadili, Directeur à Bruxelles Environnement, sous-section des sols, http://www.apisbruocsella.be/sites/default/files/4_NL_20220128_SEM4_BE_…

 https://www.bruzz.be/milieu/jouw-vraag-kan-brussel-overstromen-2022-01-27

La science citoyenne, une histoire collective

Nous avons lancé le premier appel le 25 mai 2021. À la clôture des inscriptions à CurieuzenAir BXL le dimanche 13 juin 2021, le compteur en affichait 5578. La population bruxelloise vibrait visiblement d’enthousiasme à l’idée de prendre part aux mesures.

Celles-ci ont démarré le samedi 25 septembre 2021 et ce pour 4 semaines. Pour participer, rien de plus simple: il suffisait de fixer un panneau équipé de tubes gradués à l’extérieur d’une fenêtre. Les CurieuzenAirs avaient reçu un kit de mesure et des instructions détaillées. Le 23 octobre 2021, nous avons collecté tous les tubes. Le 18 mars 2022, les CurieuzenAirs ont découvert le résultat pour leur rue, tandis que l’ensemble des conclusions était publié dans les journaux et sur notre site.

CurieuzenAir était une initiative de l’université d’Anvers, du BRAL et de l’Université Libre de Bruxelles, en étroite collaboration avec Bloomberg Philanthropies, Bruxelles Environnement, De Standaard, Le Soir, BRUZZ et DPD.

CurieuzenAir s’inscrit dans le Brussels Clean Air Partnership, une initiative financée par Bloomberg Philanthropies. Celle-ci réunit des universités, des ONG et des administrations locales dans le but d’améliorer la qualité de l’air dans la Région de Bruxelles-Capitale via une approche scientifique et coordonnée.

Dans le cadre du Brussels Clean Air Partnership, CurieuzenAir a collaboré avec d’autres projets bruxellois sur le même thème: Chercheurs d’air et Babel’Air. CurieuzenAir s’est inspiré des projets CurieuzeNeuzen menés avec succès à Anvers en 2016 et en Flandre en 2018.

Le rôle du BRAL dans CurieuzenAir

Il y a belle lurette que le BRAL travaille avec la population bruxelloise pour améliorer la qualité de l’air. CurieuzenAir, c’était la bataille suivante dans ce combat. Nous avons contribué à l’organisation de la campagne médiatique et collaboré spécifiquement avec des centres médicaux et communautaires, des maisons de quartier et des associations de lutte contre la pauvreté. Les personnes vivant dans la pauvreté sont plus gravement touchées par la pollution de l’air, nous tenions donc beaucoup à leur participation et avons organisé des groupes de discussion dans ces associations de terrain. Avec CurieuzenAir, le BRAL s’est lancé dans ce qu’il fait le mieux: fédérer la population autour de la qualité de l’air et d’une ville vivable.

Cette publication résume tout ce qui a été fait: présentation du mouvement en faveur de la qualité de l’air à Bruxelles, projet CurieuzenAir et ses résultats, détails sur la contribution du BRAL, compte-rendu du débat politique que nous avons organisé et perspective pour la suite. Car la qualité de l’air restera toujours un thème important pour le BRAL.

Bonne lecture!

 

Contenu ‘C’était CurieuzenAir'

Avec beaucoup d’autres Bruxellois et Bruxelloises, nous devrons maintenir la pression. Si une évidence a émergé ces dernières années, c’est bien que les réactions publiques de la population peuvent avoir un impact concret. De même, la pertinence de la science citoyenne en tant que stratégie de changement social s’affirme clairement grâce notamment à CurieuzenAir, à petite comme à grande échelle.

Au BRAL, nous allons poursuivre le travail avec nos membres et notre base en faveur d’une ville durable où il fait bon vivre pour tout le monde. Bruxelles fera encore face à de nombreux défis et ceux-ci méritent toute notre attention. Heureusement, nous pouvons compter sur l’aide de la population et de la société civile.

Il reste énormément de questions

CurieuzenAir, c’est fini, mais il reste énormément de questions. Quel impact ont eu les séquelles de la période COVID-19? Une hausse de la pollution de l’air est par exemple observée dans les stations de mesure officielles. La tendance générale à la baisse se poursuit-elle ou va-t-elle à nouveau s’inverser? Les lieux les plus pollués restent-ils à la traîne de l’assainissement global? Le fossé de la justice environnementale se creuse-t-il encore? La situation s’améliore-t-elle assez rapidement sachant qu’en 2022, nous sommes toujours focalisés sur les valeurs de l’UE alors qu’elles sont dépassées par les connaissances scientifiques? La politique actuelle, Good Move ou Renolution, accélère-t-elle le changement?

Des questions à foison pour continuer à étudier la qualité de notre air. Mais aussi à sensibiliser et à mobiliser autour d’un air sain. Car une grande partie de la population reste mal informée de l’impact négatif d’un air pollué sur la santé des adultes et des enfants. Nous entendons peu parler des pics de pollution qui rendent parfois la vie impossible aux personnes atteintes de problèmes respiratoires. Trop d’habitant·e·s considèrent encore la pollution de l’air comme une donnée quasi "naturelle" en ville. Le monde politique et les décisionnaires répètent à l’envi qu’un air sain est nécessaire tout en contestant les mesures qui devraient nous le garantir.

ExpAIR is back!

Le BRAL et Bruxelles Environnement ont donc convenu de lancer un nouveau projet de mesure sous le nom déjà connu d’ExpAIR. Après l’image globale de CurieuzenAir, nous optons aujourd’hui pour des mesures ciblées du NO2 aux endroits probablement les plus pollués et pour des minicampagnes en fonction des changements dans l’espace public. Avec ExpAIR, nous comptons à nouveau former des coalitions entre la population, des associations, des décisionnaires, des scientifiques, etc., bref entre toutes les personnes concernées par une amélioration de l’air à Bruxelles. Vous entendrez donc encore parler de nous dans les prochaines années!

Lisez comment vous pouvez contribuer sur www.bral.brussels/fr/expairisback.

 

Contenu ‘C’était CurieuzenAir'

 

Nous y avons entre autres revendiqué une baisse immédiate des loyers, la production de davantage de logements sociaux, la régularisation des personnes sans-papiers et la fin des expulsions.



Après un parcours haut en couleurs, en musique, en témoignages et en slogans depuis Molenbeek, où la gentrification fait rage le long du canal, le cortège festif est arrivé à la Place du Jeu de Balle. Nous avons pu y entendre plusieurs témoignages et interventions sur le mal-logement et les moyens pour en sortir. La journée de manifestation s’est conclue en musique et en fanfare.



Nous devons malgré tout déplorer une violente répression policière suite à l’occupation d’un ancien hôtel rue de Stalingrad, rendue publique en marge de la mobilisation. Nous invitons toute personne qui aurait été témoin ou victime de ces violences et qui se sentirait isolé·e face à cela à écrire à info@housing-action-day.be. Nous exprimons tout notre soutien aux personnes qui ont subi, de près ou de loin, ces violences inacceptables.

La presse, régionale comme nationale, s'est emparée de nos revendications pour les porter à l'attention du grand public. Témoignagesprésences en plateau, relai de notre carte blanche... Ce sont plus de vingt publications qui sont à découvrir dans notre revue de presse "HAD 2023" et à partager dans vos réseaux.

Le BRAL a reçu un financement pour travailler sur le patrimoine d’après-guerre de l’administration régionale Urban.brussels en 2022. Parler d’architecture d’après-guerre évoque souvent le modernisme, le fonctionnalisme et le phénomène de la bruxellisation. Si ces mouvements ont souvent laissé des souvenirs douloureux sur la capitale, laissons Charly De Pauw et Paul Van Den Boeynants derrière nous cette fois-ci.   

Nous avions organisé une projection du film Mr Etrimo en juillet 2022 dans une brasserie vide de la place Martin Luther King. Cette fois-ci, le BRAL et ses membres ont été sur le terrain pour comprendre comment le Park System a vu le jour et a donné forme à des quartiers fort différents de ce qu’on a l’habitude de voir à Bruxelles. Avant de vous plonger dans les récits de Michel, Gérald et Vincent, quelques mots sur la commune qui nous accueilli ce samedi 11 février où le temps était gris mais sec.

Anderlecht est la troisième plus grande commune de la Région après la Ville de Bruxelles et Uccle. On y compte environ 10% de la population bruxelloise sur 11% du territoire régional. Séparée par le Canal Bruxelles-Charleroi à l’est, elle présente une densité de population plus faible que la moyenne régionale (6.842 vs 7.527 habitants par km²). C’est à l’ouest de cette commune qu’un réseau de parcs est venu structurer son développement au début des années 50.

Séminaire sur l'intégration des transports publics en Belgique

Un transport public fluide de Hannut à Anderlecht ? Cela nécessite des bus, des trains et des métros réguliers et parfaitement coordonnés. Cela nécessite un seul réseau, un seul horaire et un seul billet pour l'ensemble du trajet. Et cela nécessite une forte coopération et une planification coordonnée entre les différents niveaux de gestion.

La Belgique est-elle prête pour cela ? Que pouvons-nous apprendre d’autres pays comme la Suisse ? Et comment les experts, les décideurs politiques et les opérateurs de transport conçoivent-ils cette intégration ?

Durant ce séminaire, nous nous immergeons dans les besoins et les opportunités d’un système de transport public intégré et discuterons des étapes nécessaires pour la Belgique lors d’un débat stimulant.

Inscrivez-vous au séminaire

Programme

  • 12h45-13h00 : Accueil
  • 13h00-13h45 : Quels objectifs les niveaux fédéraux et régionaux se fixent-ils en matière de coordination des transports publics ?
    • Bernard Swartenbroekx (cabinet du ministre Gilkinet)
    • Stefan Vandenhende (cabinet de la ministre Van den Brandt)
  • 13h45-14h15: Présentation d’un modèle par nœuds de correspondance pour la Belgique par Guy Hendrix d’Integrato
  • 14h15-14h45: Pause
  • 14h45-15h30: Présentation du modèle suisse par Luigi Stähli (Director consulting, SMA und Partner AG) : Quels sont les résultats et les conditions préalables à la réussite d'un modèle intégré ?
  • 15h30-17h00: Table ronde animée par le politologue Dave Sinardet
    • Koen Kerckaert (Directeur général Direction Passenger Transport & Security, SNCB)
    • Cécilia Maes (Head of Capacity Management, Infrabel)
    • Koen De Broeck (Manager Markt & Mobiliteit, De Lijn)
    • Martin Duflou (directeur Autorité Organisatrice des Transports collectifs et partagés)
    • Yves Fourneau (Transversal and Intermodal Studies Manager STIB)

complété par l’expertise de :

  • Kobe Boussauw (professeur en aménagement du territoire et mobilité, VUB)
  • Peter Meukens (président, TreinTramBus)

Inscrivez-vous au séminaire

Les inscriptions seront clôturées le 12 mai. Inscrivez-vous rapidement car le nombre de places est limité.

En pratique

  • Quand ? Mercredi 17 mai 2023 de 12h45 à 17h00
  • Langue ? Français et néerlandais. Aucune traduction n'est prévue.
  • Où ? SNCB, Salle A-B, Rue de France 85, 1060 Saint-Gilles
  • Comment s'y rendre ? Le lieu est situé à 6 minutes à pied de la gare de Bruxelles-Midi. Avez-vous besoin d'un soutien particulier (par exemple, d'une assistance en fauteuil roulant) ? Veuillez nous en informer à l'adresse suivante : info@canopea.be.
  • Prix ? L’évènement est gratuit.