Thème

Les communautés d’énergie comme moteur de la transition écologique

Par Vincent Spruytte, directeur chez Managimm, le syndic de la haute tour Amelinckx dans le Parc Vivès

Vincent nous a d’abord brièvement parlé de la tour elle-même avant d’aller se réchauffer dans les caves du bâtiment pour observer l’unité de cogénération. Nous avons ensuite eu droit à une vue imprenable sur son toit et, malgré le brouillard dense, nous avons pu observer la Tour du Midi au loin.

Le grand problème des tours datant de l’après-guerre réside dans leurs coûts élevés de rénovation et d’entretien. Les copropriétés pas toujours fortunées ne permettent pas facilement de procéder aux travaux nécessaires pour maintenir ces immeubles debout et de faire face aux défis climatiques actuels. Vincent, syndic motivé et dynamique, nous a parlé avec énormément d’enthousiasme d’une solution trouvée dans cette tour en périphérie d’Anderlecht.

Le bâtiment en question est une tour de 27 étages avec 450 appartements. La communauté d'énergie mise en place dans ce bâtiment a été le fruit d'un processus réglementaire long et complexe. Il a fallu tout d'abord retranscrire et appliquer une directive européenne dans la loi régionale bruxelloise, ce qui a été fait en avril 2022.

La résidence a mis en place une unité de cogénération dans sa cave qui permet une production simultanée de chaleur et de courant. Cette cogénération est alimentée par du gaz de ville qui actionne un alternateur, lequel tourne pendant environ 6 000 heures sur les 8 700 heures d'une année. L’installation a été acquise via un tiers investisseur qui est remboursé grâce aux certificats verts de la région. Cette cogénération fonctionne depuis décembre 2018 et produit environ 1,2 million de kWh/an, ce qui couvre une grande partie des besoins annuels de la résidence. Environ 200.000 kWh concernent les communs dans lesquels on compte 11 ascenseurs, l'éclairage des couloirs, la chaufferie, les pompes de circulation, la porte de garage, etc. Les kWh restant sont revendus au réseau, et depuis janvier 2022, aux habitants Membres de la communauté d’énergie.

L'objectif des communautés d’énergie n'est pas de redistribuer l'argent qui arrive sur son compte, mais plutôt de le réinvestir dans la rénovation du bâtiment.

Ainsi, la copropriété a pu réaliser des investissements importants depuis l’installation de la cogénération pour améliorer sa performance et production énergétique. En 2022, une éolienne en phase test a été installée sur le toit, en 2023 ce ne seront pas moins de 24 éoliennes de toit qui profiteront des vents ascendants. Des panneaux solaires seront prochainement installés sur les balcons orientés sud. Le syndic étudie également la possibilité d’installer une batterie à grande capacité pour faire correspondre la production et la consommation.

La copropriété est un lieu où la mise en place d'une communauté d'énergie peut s'avérer difficile sans le soutien et la participation du syndic. En effet, les copropriétaires sont demandeurs mais ont besoin que le syndic vienne avec le projet, l'explique, et s’occupe de la centralisation des informations. Dans le cas présent, seulement 150 des 450 copropriétaires ont adhéré à la communauté d’énergie et ce malgré les avantages évidents que cela représente comme les économies sur sa facture d'énergie et la réutilisation des fonds versés à la copropriété. La rénovation des pignons a été citée comme exemple. Celle-ci comprend l'isolation et la pose des panneaux solaires mais il a été difficile de faire comprendre aux copropriétaires que même si un voisin bénéficiera à priori plus de l’isolation d’un côté, il est nécessaire d'isoler tous les pignons pour obtenir une véritable enveloppe isolée.

Il est important de noter que la réplicabilité de ce type de projet peut être étendue à d'autres endroits. Une petite copropriété de 100 appartements peut déjà accueillir une cogénération. Par ailleurs, il n'est pas nécessaire d'avoir un immeuble de 27 étages pour profiter des vents ascendants. Cela dépendra plus du contexte urbain et l’orientation du bâtiment. La difficulté réside dans la recherche d'un gestionnaire qui accepte de faire le travail de sensibilisation, administratif, etc. et les syndics semblent être moins réceptifs à l'idée de la CE.

Un participant a demandé si l’argent public était encore nécessaire pour que ce soit rentable puisque la Région réduit la vanne des subsides petit à petit. Vincent a expliqué que les subsides n’étaient plus nécessaires depuis la directive européenne. Les subsides sont par contre plus élevés à Bruxelles que dans les autres régions pour motiver les habitant·es à investir dans le renouvelable puisque les copropriétés présentent souvent un frein pour le développement plus rapide de la production locale d’énergie renouvelable.

Dak Marius Renard Anderlecht

Conclusion

Le Park System à Anderlecht est le témoin d’une volonté politique d’urbaniser la ville en s’assurant que ses différentes fonctions s’y retrouvent de manière équilibrée. D’autres ensembles similaires peuvent se trouver à Ganshoren ou à Jette mais aucun ne couvre une superficie comme celui-ci. C’est à travers la maitrise du foncier et la poursuite d’une vision que la commune d’Anderlecht a réussi à créer ce maillage d’espaces verts qui accueille des équipements et une diversité de logements en son sein.

Si les conditions de vie aux alentours et dans le Park System offrent un accès rapide à un réseau espaces verts et des équipements collectifs à celles et ceux qui y vivent, les défis auxquels font face les habitant·es sont pareil qu’ailleurs dans la Région.

Et ce particulièrement dans les grandes copropriétés comme celle visitée dans le cadre de notre visite. Les circonstances socio-économiques difficiles au sein des copropriétés ne permettent pas de facilement et rapidement rénover ces immeubles au bâti vieillissant.

Le syndic proactif du Marius Renard 27 a permis sur l’espace de quelques années de monter une structure permettant de financer la rénovation partielle de cette tour de logements. De nouveaux investissements financés par les revenus générés par la communauté d’énergie rendront la copropriété encore plus autonome énergétiquement et, à terme, d’être reliée à d’autres bâtiments dans les environs.

Loin d’être exemplaires sur tous les fronts, ces tours offrent tout de même une certaine qualité de vie à leurs habitant·es grâce à l’accès direct aux espaces verts environnants, la terrasse privative bien orientée, l’isolation acoustique lorsque ces travaux ont été réalisés ou encore le fait d’avoir 2 à 4 chambres. Elles font également partie intégrante du patrimoine de la deuxième couronne bruxelloise. Il nous semble donc essentiel de prendre exemple sur le cas d’étude à Marius Renard pour accélérer la rénovation du bâti d’immeubles similaires, publics ou privés, en Région de Bruxelles-Capitale et atteindre nos objectifs climatiques de réduction des gaz à effets de serre.

Un grand merci à Urban, tous les participants et participantes, habitants et habitantes et aux intervénants qui ont nous inspiré!

Benjamin Delori

Un grand merci à Elise Beke (géographe) et Martin Binon (jurist) du Departement Eau de Bruxelles Environnement, Amandine Tiberghien de Natagora, Tim Van Cauwenberghe de la Coordination Senne, Patrick Panneels d’Ecotechnic et Etats Generaux de l’Eau à Bruxelles (EGEB) et Pieter Elsen de Canal It Up pour leurs contributions.

En ce qui concerne les prochaines étapes : Lieselotte, la responsable de l'environnement et de la mobilité du BRAL, a rédigé une réponse au plan de gestion de l'eau péliminaire, ce que vous pouvez trouver en annexe (en néerlandais). Vous pouvez également trouver la présentation (NL + FR) de Bruxelles Environnement en pièce jointe.

Tout ça afin que vous ayez le temps de rédiger votre réaction. Il peut s'agir d'un simple copier-coller de ce que nous avons écrit, ou vous pouvez l'adapter à ce qui vous semble important.

Les enquêtes publiques sont un droit important des habitants de Bruxelles. Nous vous encourageons donc à y répondre vous aussi !

L'enquête publique sur ce sujet est en cours jusqu'au 30 avril. Le résumé non technique est disponible ici.

 

Participez à l’Enquête publique jusqu’au 30/04/2023 :

  • Par la poste :
    « Plan de gestion de l’eau 2022-2027 - EP », Bruxelles Environnement
    Site de Tour et Taxis
    Avenue du Port 86C/3000
    1000 Bruxelles

Réaménagement du Quartier Nord : le passé se répète-t-il ?

 

 

Des citoyens schaerbeekois soucieux de l’avenir du quartier Nord, soutenus par IEB et le BRAL, déposent une interpellation citoyenne au Conseil Communal du mercredi 26 avril. Cette interpellation citoyenne dénonce le projet de modification du Plan Particulier d’Affectation du Sol (PPAS) englobant la gare du Nord. Elaboré sans aucune forme de participation citoyenne, ce projet ressemble davantage à un cadeau aux propriétaires privés du site qu’au développement d’une vision pour l’aménagement futur du quartier. Et fait étrangement écho aux déboires du Plan Manhattan des années 60 et 70.

Conception opaque taillée sur mesure

Jusqu’en 2019, la Région était copropriétaire à majorité publique du Centre de Communication Nord (CCN). Le bâtiment, qui accueillait l’administration régionale, est désormais la propriété des groupes privés Atenor et AG Real Estate. Suite à un concours d’architecture privé lancé par le consortium, une demande de permis est introduite avant l’été 2022 pour la construction de quatre tours sur le site du CCN. Quelques mois plus tard, en novembre 2022, une demande de modification du PPAS encadrant la même zone est introduite par la commune de Schaerbeek et le scénario préférentiel retenu autorise justement la construction de quatre tours pouvant atteindre 110m de haut sur le socle existant du CCN ! Les citoyens et les associations se demandent si on doit comprendre que cette très forte densité, allant bien au-delà de ce qu’autorisent les règles urbanistiques classiques, a donc été décidée à huis clos entre acteurs publics et privés lors de la vente du CCN.

C’est ce que laisse en tous cas penser le rapport d’incidence environnemental du projet. Alors que le bureau d’étude en charge du dossier recommandait de diminuer la densité prévue sur le site pour limiter les effets néfastes sur le quartier, le dernier PV du Comité d’accompagnement stipule que « des choix stratégiques et accords préalables n’ont pas permis de suivre certaines recommandations du chargé d’études ». Selon les citoyens et associations, la vente d’un bâtiment détenu publiquement au privé est un véritable aveu d’échec pour la Région. Elle avait pourtant toutes les cartes en main pour redévelopper ce site stratégique afin d’en faire un pôle multimodal autour de la gare du Nord et d’apporter les espaces publics et équipements collectifs dont le quartier a tellement besoin.

Écrasement de la gare, des passant·es et des habitant·es

Le quartier Nord mérite mieux que de subir encore les méthodes du passé ayant marqué le quartier depuis les dérives du Plan Manhattan dans les années ‘60 et ‘70. Il est totalement irresponsable de laisser entre les mains du privé le réaménagement d’une zone aussi stratégique que celle de la gare du Nord. Les riverains, déjà fortement impactés par les travaux de reconstruction des tours WTC, ainsi que les dizaines de milliers de voyageurs qui passent chaque jour sur le site ont besoin de projets clairs, cohérents et respectueux. Il faut doter le quartier Nord d’une véritable vision et celle-ci se doit d’être en décalage avec le côté inhumain et monofonctionnel de l’actuel centre d’affaires. Dans cette optique, la construction de quatre nouvelles tours allant jusqu’à 110m de haut et comportant a minima 40 % de bureaux ne peut être une option acceptable.

Les habitants et associations demandent donc au conseil communal de revoir en profondeur l’actuel projet de modification du PPAS pour se doter d’un plan capable de répondre aux enjeux sociaux, environnementaux, patrimoniaux et de mobilité que représente la gare du Nord et ses abords.

Contacts presse

  • Résidence Nord (FR) : Fabian Stévenne – 0486 40 05 89
  • Résidence Nord (FR/NL) : Arnout Pauwels – 0476 03 88 62
  • Inter-Environnement Bruxelles asbl (FR) : Martin Rosenfeld – 0476 38 88 34
  • BRAL vzw (FR/NL) : Benjamin Delori – 0471 47 42 72

L'Eau dans la ville?

Dans le Plan de gestion de l'eau 2022-2027, on peut lire : "en raison des changements climatiques, on peut s'attendre à davantage de précipitations en Europe, avec des précipitations particulièrement courtes et extrêmes, un climat pluvieux toute l'année, un climat plus chaud en toutes saisons, une diminution de la recharge des nappes phréatiques, avec une baisse de la nappe phréatique moyenne de près d'un mètre d'ici 2100[1]." Dans la présentation de Bruxelles Environnement, nous avons vu des graphiques montrant des projections de précipitations, d'évaporation et de remplissage des nappes phréatiques, ces dernières donnant une légère tendance à la baisse pour les 75 prochaines années.

Bruxelles est construite sur des marais - d'où notre nom "Broek-zele", la colonie sur le marais. Si le canal est le cours d'eau artificiel le plus connu, la Zenne, le Maelbeek, la Woluwe et le Molenbeek sont les plus grands cours d'eau naturels. Ces cours d'eau ont créé des vallées qui présentent le plus grand risque d'inondation. On le voit bien sur la carte avec les interventions des pompiers pour les inondations résidentielles. Il est donc encourageant que la coopération avec safe.brussels soit renforcée.

Nous avons également reçu le tableau de l'état actuel de la qualité des eaux de surface, où le rouge - "mauvais" prédomine, seuls les polluants spécifiques dans la Woluwe ont été étiquetés "bons". Vous pouvez lire la présentation complète ci-jointe.

Le plan de gestion de l'eau 2022-2027 compte pas moins de 800 pages et repose sur huit piliers :

  1. les eaux de surface,
  2. les eaux souterraines,
  3. zones protégées,
  4. l'eau abordable,
  5. le changement climatique,
  6. l'eau dans l'environnement,
  7. ressources en eau,
  8. la coordination des politiques et le partage des connaissances.

Une réponse cocréative

Comme nous ne sommes pas nous-mêmes des experts en la matière, nous avons invité le 19 avril un certain nombre d'acteurs du paysage bruxellois à donner leur avis et à lancer la discussion. Grâce aux contributions critiques mais constructives d'Amandine Tiberghien de Natagora, de Tim Van Cauwenberghe de Coordination Zenne, de Patrick Panneels d'Ecotechnic, de l'EGEB, de Super Terram, ... et de Pieter Elsen de Canal It Up, nous avons pu rédiger notre réponse. 

En bref : 

Le plan de gestion de l'eau 2022-2027 est actuellement en cours sans approbation, couvrant à peine six ans. Comme la qualité de l'eau doit être bien meilleure, nous devons en fait nous projeter plus loin dans l'avenir. À Copenhague, par exemple, le plan de gestion des tempêtes est prévu pour les 20 prochaines années. 

Bien que ce plan soit assez holistique, nous insistons sur le fait que les mesures sociales et écologiques peuvent être mieux combinées - par exemple, nous demandons une attribution automatisée de l'allocation sociale. Un plan transversal nécessite également une coopération transversale entre les acteurs avec et sans connaissances. Cela nécessite de nombreux cafés autour d'une table avec tous les acteurs concernés afin de planifier et d'exécuter les projets le mieux possible et de faire appel à des hydrologues supplémentaires pour partager leurs connaissances. Les fréquents hommes rouges - le symbole qui indique un manque de personnel - nous incitent à plaider pour des ressources et une main-d'œuvre suffisantes.

Le plan a besoin des municipalités pour réussir, alors qu'il ne fait que présumer de la bonne volonté de ces dernières. Un retour en arrière sur le Plan régional de mobilité ? Ce n'est pas seulement l'engagement des communes qui est nécessaire, mais aussi l'implication des Bruxellois dans sa mise en œuvre qui est nécessaire pour l'acceptation du plan et pour augmenter ses chances de succès.  Malheureusement, le plan ne fixe pas d'objectifs quantifiés à ce qu'il vise à atteindre, de sorte que son succès sera difficile à évaluer. Par exemple, aucun chiffre n'est associé à la réduction des débordements que l'on souhaite atteindre.

Relation avec l'aménagement du territoire 

La Région de Bruxelles-Capitale, on le sait, est aujourd'hui un territoire urbanisé : les deux tiers de la Senne sont voûtés et 47 % du territoire sont couverts. Plus de 50 % des espaces ouverts sont compactés. Il s'agit de zones très fréquentées comme les parcs ou les zones bâties. Le sol bruxellois régule le cycle de l'eau grâce à l'infiltration. Les zones pavées sont plus exposées aux inondations[2].

Cette forte couverture et ce durcissement de notre sol nous rendent vulnérables à la chaleur et aux inondations. Il est donc nécessaire de créer de l'espace pour l'eau à partir d'une vision globale et spatiale. 

Nous saluons l'inclusion de la gestion intégrée de l'eau dans le plan, malgré l'absence de projets concrets. Nous craignons que l'accent soit mis sur les bassins d'orage et que la gestion intégrée des eaux de pluie soit laissée de côté. Nous plaidons pour l'ajout plus explicite de la gestion intégrée de l'eau avec la participation et la co-création, car les questions explicitement écrites ont une bien meilleure chance d'être mises en œuvre.

Nous mettons en garde contre une approche fragmentée. Certains instruments de planification tels que le Plan Régional d'Aménagement du Territoire (PRAS) et le Code de l'Aménagement du Territoire de Bruxelles (BWRO) n'ont pas été suffisamment pris en compte dans ce plan. Ces réformes, qui sont maintenant en cours, devraient mieux faire partie de ce plan.

La préoccupation va également dans l'autre sens : aujourd'hui, l'eau n'est pas suffisamment prise en compte dans ces instruments de planification et l'on pourrait être encore plus ambitieux en ce qui concerne l'eau. Le plan de gestion de l'eau dépend de la mise en œuvre d'autres plans tels que l'ordonnance sur le développement urbain régional. 

La question clé reste de savoir ce qui peut être rendu juridiquement valide avec ce plan, quel est son pouvoir ? Nous espérons tous que l'importance de l'eau dans la ville et l'intérêt qu'elle suscite pourront s'accroître.

C'est pourquoi, malgré la taille et l'exhaustivité du plan, nous souhaitons que certaines choses soient clarifiées, ajustées et intégrées. Vous pouvez lire notre réponse complète en annexe.

Il y a un ans, nous avons envoyé une enquête sur la rénovation urbaine et la gentrification. Merci aux 27 membres qui ont pris le temps de remplir l’enquête ! Nous vous présentons aujourd’hui les résultats.

Les réponses nous ont donné une image plus claire sur plusieurs choses. Nous savons à présent que les membres qui ont répondu, savent de quoi ils et elles parlent. Les répondant·es trouvent la position du BRAL autour de la rénovation urbaine et la gentrification assez claire, bien que pour une partie importante, on pourrait encore l’affiner. Et les répondant·es ont envie d’assister ou participer à des activités sur les deux thèmes.

Grâce à leurs réponses, nous nous sommes mis au travail. La première activité sera une visite à Gand le vendredi 9 juin sur le logement, les luttes sociales et les déplacements dans le cadre de notre cinquantième anniversaire. Vous pouvez vous inscrire ici. Vous pouvez vous attendre à un compte-rendu par après, comme toujours. Nous avons hâte de vous y voir.

Encore un grand merci aux membres pour leur collaboration !

Environ 11 millions : c'est le nombre de piétons en Belgique. Pourtant, c'est presque le seul chiffre que nous connaissons. Avec le soutien du ministre fédéral de la Mobilité Georges Gilkinet, le Mouvement piéton, Tous à Pied et Walk lancent aujourd'hui une enquête pour mieux cerner les besoins des piétons afin d'adapter les politiques en conséquence. Donnez votre avis sur https://barometrepieton.be/

Comment est-ce que vous vous déplacez quotidiennement à Bruxelles ?  Pour quels déplacements est-ce que vous utilisez le vélo et quel itinéraire empruntez-vous ? Avez-vous entendu parler des itinéraires cyclables régionaux (ICR) et est-ce que vous les utilisez ?

 

Le BRAL soutient l'appel de HEAL et WeMove à l'Union européenne sur les normes de qualité de l'air de l'UE. La recherche scientifique montre que l'air pollué provoque de l'asthme, des cancers et des maladies chroniques chez les enfants. Les scientifiques ont découvert que la pollution de l'air par les gaz d'échappement des voitures provoque des cancers chez les non-fumeurs. La pollution de l'air est à l'origine de 800 000 décès supplémentaires chaque année en Europe. 

L'Organisation mondiale de la santé a adapté ses normes afin de réduire ces risques pour la santé publique. Nous voulons que l'UE adopte ces objectifs dans sa politique en matière de qualité de l'air. Signez cette pétition si vous êtes du même avis.

Une nouvelle ligne de métro à Bruxelles ? Tout le monde est quand même pour ! Non ?
Ce documentaire explore l’immense ouvrage qui inquiète autant les associations urbaines que certains Bruxellois·es, amoureux·ses du tram.
Il remonte aux origines du transport en commun, ses souvenirs glorieux et ses cicatrices. Leurs échos se retrouvent dans les paroles de celles et ceux qui s’opposent ou se réjouissent de la relance de ce « chantier du siècle ». A travers ces témoignages, un autre chantier progresse : celui d’une construction de la citoyenneté urbaine et de la participation des habitant·es au débat public.
Dans le jeu complexe des décisions politiques, qui restera à quai ?

LE CHANTIER DU SIÈCLE

Ateliers Urbains # 21 | BE | 2023 | 65 min | VO FR ST NL

Un film de Benjamin Delori, Félicien Dufoor, Chérine Layachi

Projection suivie d'un échange avec l'équipe des réalisateur·rices. Merci de confirmer votre présence avant le 12/05/23 par courriel au reservations@cvb.be. Une confirmation écrite vous sera envoyée.

Ce film est la suite des Ateliers Urbain #19 Stalingrad, avec ou sans nous? et #20 Mais qui veut changer Liedts. Vous pouvez encore visionner Stalingrad, avec ou sans nous? via ce lien sur YouTube.

Le BRAL collabore avec Bruxelles Environnement dans le cadre du projet « ExpAIR » sur la qualité de l’air et la mobilité qui développe des actions ExpAIR passées et la campagne CurieuzenAir. Le projet court au moins jusqu'en août 2024. Il s’agit d’une position à temps partiel (de 50% à 80 %).

Ce projet ExpAIR se compose de deux grands volets :

  • Le premier consiste à mettre sur pied un réseau de points de mesure permanents (« passive samplers ») pour assurer un suivi de la qualité de l’air pendant plus d’un an. Vous vous chargez du soutien pratique au réseau de mesure : suivi de l’installation bimensuelle des points de mesure par un service de livraison, organisation d’actions au niveau local en collaboration avec vos collègues du BRAL, suivi intermédiaire des résultats, communication régulière et échanges avec Bruxelles Environnement.
  • Le deuxième volet consiste à trouver des sites de mesure temporaires pour nous permettre d’évaluer l’impact des mesures locales dans les rues de Bruxelles : plans de circulation locaux, rues scolaires, rues réservées au jeu, activation de l’espace public (vert), etc. Vous veillez à ce que les « samplers » parviennent aux bonnes personnes, vous assurez le suivi des mesures et des résultats et vous soutenez vos collègues en matière de communication.

Missions

  • Coordonner le projet « ExpAIR » avec vos collègues du BRAL en partenariat avec Bruxelles Environnement
  • Assurer un suivi rigoureux de l’installation des sites de mesure, la collecte des tubes gradués en temps voulu et la publication des résultats
  • Rédiger et envoyer notre communication (bulletin d’information, brochures, affiches, réseaux sociaux, vidéos, etc.) en collaboration avec vos collègues
  • Collaborer avec la population, les associations, les écoles, les entreprises et les autorités locales à des actions concrètes (mesurer, informer, échanger, former, etc.)
  • Porter, approfondir et développer la vision, les points de vue et les actions du BRAL concernant la mobilité à Bruxelles

Qualités exigées

  • Vous avez une bonne connaissance du français et du néerlandais. Fluency in English is an important asset.
  • Vous avez de l'expérience dans la coordination d'un projet en coopération positive avec différents partenaires.
  • Vous êtes familiarisé·e avec le travail communautaire du fait de votre formation, de votre engagement bénévole ou de votre expérience professionnelle.
  • Vous êtes sensibilisé·e au débat sur la mobilité et la qualité de l’air à Bruxelles du fait de votre formation, de votre engagement ou de votre expérience professionnelle.
  • L’expérience et la formation sont utiles, mais nous accordons une importance égale à l’enthousiasme et à la motivation.
  • Vous gérez une multitude de données de mesure, vous faites donc preuve de rigueur dans votre travail et respectez un planning clair.
  • Vous prenez des initiatives, vous réfléchissez de manière stratégique et vous travaillez en équipe.
  • Vous êtes en mesure d’associer des pratiques concrètes sur le terrain à des mesures politiques et inversement.
  • Vous n’hésitez pas à travailler en dehors des heures de bureau lorsque c’est nécessaire. Votre mission implique en effet de prester régulièrement des heures en soirée et le week-end pour collaborer avec des bénévoles.
  • Vous avez une excellente communication orale, écrite et graphique.
  • Vous vous sentez comme un poisson dans l’eau à Bruxelles.

Notre offre

  • Un contrat à temps partiel (de 50% à 80 %) à durée déterminée, jusqu’au 31 août 2024
  • Une rémunération conforme aux barèmes du secteur socioculturel (B1c de la CP n° 329.01), avec prise en compte de l’ancienneté pertinente
  • Le remboursement des trajets travail-domicile en transport en commun ou une indemnité de bicyclette
  • Des horaires de travail flexibles qui respectent l’équilibre travail/vie privée
  • Un travail varié qui fournit une contribution visible au développement durable de Bruxelles
  • Un environnement enthousiasmant qui permet à l’esprit d’initiative et à la créativité de chacun·e de s’exprimer
  • Des contacts avec des Bruxellois et Bruxelloises de toutes origines, des comités et des associations

L’offre vous intéresse ?

Envoyez-nous votre lettre de motivation et votre CV au plus tard le 5 juin à 10 h :

  • par e-mail : raf@bral.brussels
  • ou par courrier : Raf Pauly (coordinateur), BRAL – Mouvement urbain pour Bruxelles, place du Samedi 13, 1000 Bruxelles.

Vous avez des questions ? Besoin de clarifications ? N’hésitez pas à contacter Raf, notre coordinateur : raf@bral.brussels, 0487 319 420.

Déroulement du processus de recrutement

  • 5-6 juin : sélection sur la base du CV et de la lettre de motivation
  • 7-16 juin : entretiens d’embauche au siège du BRAL (en journée/début de soirée)