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Signataires: BBL, BRAL, Canopea, les Chercheurs d’Air, Clean Cities, Greenpeace, Kom op Tegen Kanker, Recht op Lucht, de Neutrale Ziekenfondsen, de Onafhankelijke Ziekenfondsen, de Liberale Mutualiteiten & Solidaris
 

« Le scénario retenu présente la seule solution envisageable en termes techniques, financiers et de délais de chantier ». C’est avec ces mots que le Gouvernement bruxellois, par la voix de Rudi Vervoort, a scellé le sort du Palais du Midi et du quartier qui l’entoure. Après avoir parlé de « démontage de la toiture », c’est aujourd’hui d’un « démantèlement » dont il est question. Les mots « destruction » et « façadisme », qui décrivent mieux la décision qui a été prise, ont manifestement du mal à être assumés en cette période préélectorale. Peut-être parce qu’ils évoquent de douloureux souvenirs d’un urbanisme qu’on pensait révolu ? 

Rappelons qu’il a fallu plus d’un an pour que le blocage du chantier sous le Palais du Midi soit rendu public par les autorités. Pendant ce temps, plusieurs solutions ont été étudiées par la STIB et le Gouvernement. Trois d’entre elles étaient officiellement sur la table du Gouvernement jeudi dernier. 

La STIB l’indique clairement dans une note qu’elle a rédigée, la technique initiale de réalisation du tunnel via le Jet Grouting n’est nullement remise en cause et permettrait de continuer le chantier sans démolir le Palais ! Le blocage n’est donc pas technique, mais se joue dans les relations entre la STIB et le consortium d’entrepreneurs qui réclame plus d’argent et de délais que prévu. Plutôt que d’aller au bout du litige et de faire valoir ses droits, le Gouvernement régional et la Ville de Bruxelles ont décidé de détruire le Palais du Midi pour accélérer la mise en œuvre du métro 3 et mettre fin, à grands frais, au conflit avec l’entrepreneur. Ce dernier, s’il participe au chantier de destruction, profitera même d’un nouveau marché à prix plus élevé que le marché initial ! 

Plus rapide et moins cher, le scénario de la destruction ? Rien n’est moins sûr, car de nombreuses inconnues demeurent... Les coûts annoncés intègrent-ils la reconstruction du bâtiment ? Le consortium d’entrepreneurs, que la STIB prétendait responsable sur le plan technique et financier, participera-t-il au surcoût ? La Ville de Bruxelles va-t-elle cofinancer le nouveau Palais du Midi, au détriment d’autres dépenses ? Le Palais du Midi va-t-il être reconstruit à l’identique ou fera-t-il l’objet d’un nouveau projet ? Dans combien d’années sera-t-il rebâti ? Avec quel programme d’activités ? Les délogés d’aujourd’hui seront-ils encore les bienvenus demain ? Quelles garanties et quelles aides leur seront-elles données pour passer le cap ? Il paraît en tout cas difficile de croire que la Ville de Bruxelles ne réalisera pas une opération immobilière pour rentabiliser ce coup du sort… 

 

Arrêtons les frais ! 

Démolir le Palais du Midi N’EST PAS une solution technique inévitable. C’EST un choix politique de la Région et de la Ville de Bruxelles. Un choix irresponsable qui est dû à une grave erreur commise par les auteurs du projet, mais dont l’impact énorme pèsera avant tout sur les usagers du Palais du Midi, sur les habitants et commerçants de l’avenue de Stalingrad et du boulevard Lemonnier, sur tout le tissu socio-économique de ce quartier déjà lessivé par des années de chantiers intempestifs (la Ville de Bruxelles a-t-elle même la moindre idée du nombre de faillites depuis le début du chantier ?). 

Les commerçants du Palais du Midi seront les premiers impactés, mais aussi les premiers dominos d’une réaction en chaîne qui bouleversera complètement l’équilibre d’un quartier qui vit autour de ce bâtiment qui outre 35 commerces, abrite également 37 clubs sportifs avec près de 3.000 affiliés, ainsi que la Haute École Francisco Ferrer, soit 1.200 élèves. Autant dire que pour le quartier, il s’agit d’une véritable mise à mort économique et sociale qu’aucun patch financier ne pourra combler, surtout en termes de dégâts sociaux, totalement absents des calculs du Gouvernement et de la STIB... 

Alors qu’Elke Van Den Brandt annonçait il y a quelques semaines que la décision relative au Palais du Midi serait « prise en concertation étroite avec la Ville de Bruxelles, les riverains, associations, commerçants et autres usagers du Palais du Midi », il n’en a rien été, les réunions ont eu lieu entre les cabinets politiques et la Ville de Bruxelles. Si les commerçants du Palais du Midi ont bien été convoqués le lendemain de l’annonce, à la fois par la Secrétaire d’État Trachte et les ministres Van Den Brandt et Maron en après-midi et par Rudi Vervoort et Philippe Close en soirée, les usagers, riverains et autres commerçants du quartier faisant partie du « panel Toots Thielemans », se sont vus conviés, à peine 24 heures à l’avance, à une réunion d’information (sur une décision déjà prise) se déroulant… sur Zoom ! Quelle belle leçon de courage politique et de participation citoyenne. 

Détruire le Palais du Midi… en pensant que cela se fera d’un claquement de doigts, c’est aussi se méprendre sur la difficulté de concilier un tel chantier avec le respect du patrimoine bruxellois. La CRMS a d’ores et déjà alerté sur les dangers d’une telle intervention qui risque de fragiliser voire de détruire des éléments essentiels de la composition du bâtiment (ses galeries notamment). Pour tenter d’éviter ce désastre, l’ARAU, de son côté, a annoncé qu’elle déposera une demande de classement du bâtiment, intérieurs compris. 

 

Il n’y a pas d’autre choix, vraiment ? 

Détruire le Palais du Midi n’est pas une solution technique inévitable, c’est le résultat d’une série de choix politiques : 

  • Le choix de lancer ce chantier du métro 3 en dépit du bon sens en commençant les travaux sur le tronçon sud, créant dès aujourd’hui des dommages irréversibles au bon fonctionnement des transports publics actuels sans que l’on sache quand la ligne complète pourra être inaugurée, ni même si elle verra réellement le jour. 

  • Le choix de confirmer la création de la station Toots Thielemans malgré les études alertant des difficultés géotechniques liées au sous-sol marécageux et les avis de différents experts tirant la sonnette d’alarme, mais aussi de délivrer les permis le plus vite possible… 48 heures avant les précédentes élections afin d’éviter tout retour en arrière. 

  • Celui, enfin, de persévérer coûte que coûte dans la construction d’une infrastructure de mobilité qui cumule les problèmes sur les plans sociaux, environnementaux et économiques, sans aucune garantie que le tronçon nord (Gare du Nord-Bordet) pourra être réalisé, notamment d’un point de vue financier. Certes, un abandon du métro 3 aujourd’hui engendrerait des pertes financières très importantes, mais presque anecdotiques au regard d’un projet global estimé aujourd’hui à plus de 4 milliards d’euros. 
     

On peut dès lors aisément démentir le slogan de « la seule option possible » et la stratégie du Gouvernement bruxellois qui ressemble à s’y méprendre aux plus belles heures de la bruxellisation. Il existe d’autres choix. Dont celui d’assumer les erreurs commises, de communiquer de façon honnête et transparente, de reconnaître la nécessité de stopper les travaux, de remettre la voirie en l’état, de préserver l’équilibre du quartier et d’étudier des projets alternatifs de mobilité respectueux du cadre urbain et humain.  
 

Nous demandons : 

  • L’arrêt du chantier pour la station Toots Thielemans et la réhabilitation immédiate des voiries sur Jamar, Stalingrad, Lemonnier, … 

  • Une investigation sur les torts partagés des entrepreneurs privés et des pouvoirs publics dans ce dossier. 

  • Une évaluation des promesses non tenues envers le quartier fixées dans les Pactes (la gestion de la propreté, horaires des travaux, nettoyage, indemnisations…). 

  • Une étude indépendante sur la faisabilité du projet d’alternative au projet de métro 3, Prémétro + porté par la Plateforme « AVANTI ! ».

 

Contacts

ARAU : Jean-Michel Bleus – 0479 37 75 18 – jm.bleus@arau.org
IEB : Thyl Van Gyzegem – 0485 62 04 60 – thyl.vangyzegem@ieb.be

 

Signataires

ARAU • Association de Comités de Quartier Ucclois (ACQU) • Association des commerçants de Stalingrad-Lemonnier (STALEM) • BRAL • Comité d’Habitants Saint-Gilles-Midi • Dérive • Inter-Environnement Bruxelles (IEB) • Le Pavé dans les Marolles • Midi moins une ! • Quartier Nord • Sauvez le square Riga • Save Tram 55 

 

 

Quel ne fut pas l’étonnement de la Plateforme interrégionale pour une Economie durable et du comité Triangle Houba-Sobieski-Heysel d’assister pour la quatrième fois depuis 2013 à une tentative du gouvernement régional bruxellois de modifier le PRAS en vue de permettre la création d’une zone d’intérêt régional (ZIR) autorisant le programme de NEO, y compris son méga centre commercial. 

En effet, la dernière annulation du projet de PRAS date de 2020. Le Conseil d’État a décidé d’annuler l’arrêté au motif que les garanties concrètes sur la table pour répondre aux besoins en mobilité étaient insuffisantes. Il est clair que le centre commercial aura un impact très néfaste sur la mobilité. L’étude d’incidences du projet annonçait 13,3 millions de visiteurs par an (contre 4,5 millions à l’heure actuelle) dont 9,6 millions étaient associés à la seule fonction commerciale. Elle prévoyait une augmentation de 50% de la congestion dans les voiries adjacentes déjà engorgées. L’autre motif d’annulation était la modification de l’article 18 du PRAS qui élaborait un régime d’exception pour le programme NEO au regard des autres ZIRs. 

Des instances d’avis régionales défavorables

Suite à cette troisième annulation, le gouvernement régional a décidé de mettre à l’enquête publique une nouvelle mouture au printemps 2022, laquelle a suscité un tir de barrage de tous les acteurs autorisés et y compris de la part de la Commission régionale de développement (CRD), l’instance d’avis supérieur du gouvernement.

Cette dernière s’interrogeait « sur la raison de passer par une procédure de modification partielle du PRAS pour cette zone, à la seule fin de permettre le développement d’un projet commercial » et « sur l’urgence de cette modification partielle du PRAS, alors qu’une procédure de révision globale du PRAS est en cours et que le programme n’est pas encore établi clairement ». « Sans le centre commercial, la modification du PRAS n’est pas nécessaire, puisque les affectations actuelles permettent la réalisation de commerces comme complément usuel des fonctions internationales de la zone. »

Le gouvernement n’en a cure et s’acharne pour revenir à la charge moins d’un an plus tard avec une quatrième version de modification du PRAS, dont la seule raison d’être est toujours de permettre la réalisation du fameux centre commercial pourtant aujourd’hui décrié par tous les acteurs économiques. 

En effet, en mars 2022, Brupartners, l’instance d’avis régional rassemblant les acteurs socio-économiques de la Région, s’était montré sceptique sur le projet. Elle estime qu’ « en se focalisant sur un périmètre spécifique limitant la vision à l’échelle régionale, cette modification du PRAS représente un contresens réglementaire » et « que l’impact de ce projet sur le secteur du commerce de détail de proximité et sur l’offre commerciale du centre-ville de Bruxelles sera négatif. » Elle ajoute « que le besoin d’un centre commercial dans ce périmètre mériterait d’être réactualisé à l’aune de données récentes tenant compte du contexte actuel (ce besoin ayant été estimé il y a plus de dix ans) ». 

Un mépris des procédures

Au vu de ceci, il est évident que le gouvernement est conscient que le projet suscitera l’ire des habitants, associations et autres représentants de la société civile. Est-ce pour cela qu’il décide de mettre le projet à l’enquête publique en plein creux de l’été (clôture le 3 août) ? Réitérant la stratégie de 2016 où les habitants avaient découvert la lecture du rapport d’incidences de 600 pages sur le même objet durant leur mois de juillet. La répétition du scénario laisse peu de place au doute. 

Au delà du mépris que cette démarche exprime pour la société bruxelloise dans son ensemble, celle-ci est par ailleurs illégale ! Les garanties de publicité de l’enquête, déjà insuffisantes en l’état, supposent que plus de la moitié de celle-ci se déroule en dehors des périodes officielles de vacances scolaires. Or l’arrêté destiné à fixer les nouvelles périodes de congé scolaire n’a pas encore été publié au Moniteur belge. Le gouvernement n’en a cure et passe outre. Il veut faire passer NEO envers et contre tout. 

Au vu des avis critiques de la société civile et des acteurs institutionnels (CRD, BruPartners) réitérés depuis plus de 10 ans, on peut légitimement se demander ce qui motive vraiment le gouvernement régional à persévérer. Qui a aujourd’hui intérêt au projet NEO ? 

Ce que nous voulons

La Plateforme et le Comité Triangle Houba-Sobieski-Heysel demandent l’annulation de l’enquête publique en cours et son report après l’été ou, a minima, son extension afin de respecter le prescrit légal actuel. 

En outre, la Plateforme et le Comité Triangle Houba-Sobieski-Heysel réitèrent leurs demandes :

  • d’une plus grande transparence sur les engagements pris, les montants dépensés ou engagés pour un projet dont la valeur globale dépasse le milliard d’euros ! ;
  • d’une réévaluation de l’ensemble du projet en concertation avec les habitants et les acteurs socio-économiques ;
  • de repenser le réaménagement du plateau du Heysel de façon démocratique et équilibrée, au profit de l’intérêt général.

Signataires : ARAUBond Beter Leef MilieuBRALCSC BruxellesInter-Environnement Bruxelles (IEB)UCMUnizo  • Comité Triangle Houba-Sobieski-Heysel 

Les élections de 2024 sont l'occasion de faire des choix fondamentaux. En outre, nous ne pouvons pas continuer à reporter la réalisation de nos objectifs en matière de climat. Après 2050, la limite sera-t-elle 2070 ? C'est maintenant qu'il faut entreprendre des réformes en profondeur, où la justice sociale y occupera une place primordiale. Bruxelles ne peut réussir la transition que d'un commun accord. 

Le BRAL s'est engagé dans cette voie et s'adresse aux décideurs politiques de Bruxelles pour travailler ensemble. Pour les élections régionales de juin 2024, nous formulons 32 recommandations politiques pour tous les partis politiques bruxellois, regroupées en quatre thèmes : environnement et climat, mobilité, urbanisme, et démocratie urbaine. Ces recommandations sont le fruit du travail de tous nos membres, nos sympathisants, nos partenaires et les Bruxellois de tous horizons qui s'engagent pour leur ville. Selon nous, elles feront la différence et constitueront un tremplin pour toute une série d'autres mesures. 

Le BRAL est un mouvement urbain qui œuvre pour rendre Bruxelles plus durable. Avec nos membres et nos partenaires, nous luttons pour une ville saine, inclusive et respectueuse de l'environnement. De la mobilité à l’urbanisme, nous plaçons les Bruxellois au cœur de notre action. Nous les soutenons grâce à nos connaissances et mettons en lumière leurs initiatives. Ensemble, nous défendons notre vision auprès des pouvoirs publics. Autour de la table quand c’est possible, sur les barricades s’il le faut. Nous sommes critiques mais constructifs, un brin rebelles mais toujours nuancés. www.bral.brussels  

 

Contenu Mémorandum Élections RBC 2024-2029

1. Environnement et climat

2. Mobilité

3. Urbanisme

4. Démocratie urbaine

 

Contactez-nous 

Nos propositions vous intéressent ? Si c'est le cas, n'hésitez pas à nous contacter ! 

Raf Pauly Coordinateur raf[at]bral.brussels
Tom Lootens Président   tom[at]bral.brussels
Benjamin Delori Urbanisme et développement durable benjamin[at]bral.brussels
Lieselotte Gevens Mobilité et environnement  lieselotte[at]bral.brussels
Tim Cassiers Mobilité et qualité de l'air tim[at]bral.brussels
Eva Forceville Projet ExpAIR eva[at]bral.brussels
Zoë Jacquet Projet ExpAIR zoe[at]bral.brussels
Hilde Van Geel Responsable sécretariat hilde[at]bral.brussels
Maya Maes Communication et membres maya[at]bral.brussels

 

Plus d'informations 

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La qualité de l'air à Bruxelles doit également s'améliorer. L'Organisation mondiale de la santé a récemment mis à jour ses normes relatives à la qualité de l'air extérieur afin de protéger la santé de la population.  

Tout au long de ces ajustements massifs, il est nécessaire d'obtenir et de conserver la participation de tous les habitants de la ville. Que signifie la qualité de vie pour tous dans la ville de demain ? Et comment chacun peut-il bénéficier d'une bonne qualité de vie dans la ville ? L'un des moyens d'y parvenir est d'impliquer les habitants de Bruxelles, en faisant confiance au pouvoir de la science citoyenne. 

  1. Le climat est une compétence transversale par excellence et doit être pris en compte dans tous les domaines politiques du Gouvernement bruxellois. La Région prend l'initiative d'établir une consultation et une coopération avec la société civile et toutes les administrations concernées. La Région aligne tous les plans régionaux. 

  1. La politique climatique doit tenir compte des besoins des quartiers bruxellois. La Région élabore un plan de politique climatique adapté aux quartiers avec des priorités claires. Il définit des budgets et met à disposition des instruments concrets qui permettent à la Région et aux municipalités de prendre des mesures concrètes sur le climat au niveau des quartiers. Le Gouvernement donne la priorité aux quartiers à faibles revenus, où il y a beaucoup de commerces en difficulté et où les locataires vivent dans des conditions précaires. La nécessité de rénovation et d'approvisionnement en énergie durable demande une approche ciblée sur les quartiers. La rénovation et la fourniture d'énergie sont aujourd'hui trop souvent laissées à la charge des particuliers qui doivent se frayer un chemin à travers les systèmes de prêts et de primes. Le Gouvernement ajoute donc au cadre des primes RENOLUTION des instruments politiques adaptés aux quartiers bruxellois afin que la rénovation des logements puisse également être organisée collectivement. Cela peut être basé sur une initiative Gouvernementale ou sur des formes d'organisation collective (par exemple, des coopératives, des organisations à but non lucratif, etc.)  

  1. Le Gouvernement s'engage à atteindre l'objectif d'une qualité de l’air inférieure à 40 μg /m³ pour le NO2 partout dans les plus brefs délais. Il prend en compte le réseau de télémétrie, le réseau de surveillance secondaire et les modèles. Le Gouvernement adopte une législation qui cible les normes de qualité de l'air de l'OMS (10 μg /m³ pour le NO2) et définit un calendrier pour atteindre ces normes. Il doit inscrire dès que possible les directives européennes sur la qualité de l’air ambiant dans la loi. 

  1. Le Gouvernement reste attaché au réseau de surveillance secondaire ExpAIR pour mesurer la qualité de l'air et la sensibilisation en poursuivant le projet de science citoyenne. Il tient compte de la répartition inégale de l'air de qualité saine dans ses politiques et s'engage à l'améliorer. Les campagnes de sensibilisation reliant la qualité de l'air, la santé et la mobilité tentent de toucher l'ensemble de la population et se concentrer davantage sur les groupes que nous avons moins entendus dans ce débat.   

  1. Bruxelles pratique une gestion intégrée de l'eau. La Région intègre l'eau dans une vision globale et spatiale. La Région ne s'engage pas seulement en faveur des bassins d'orage, mais surtout en faveur d'une gestion intégrée des eaux pluviales avec la participation et la cocréation des citoyens et de la société civile. 

  1. Le Gouvernement prépare une ordonnance avec les principaux objectifs, définitions et instruments pour la gestion intégrée des sols, c'est-à-dire la conservation, la protection et la restauration de ceux-ci. 

  1. Bruxelles a besoin d'une politique ambitieuse visant à diminuer la bétonisation des sols. Le Gouvernement devra asphalter au maximum 30 hectares par an d'ici 2028 et 0 hectare par an à partir de 2029.  

  1. Le règlement régional d'urbanisme (RRU), le plan régional d'affectation des sols (PRAS) et le Code bruxellois de l'Aménagement du Territoire (CoBAT) prennent toutes les mesures nécessaires pour protéger les zones de liaison, les zones centrales et les zones de développement du réseau écologique de Bruxelles, y compris les intérieurs d’ilots, et intégrer la carte d’évaluation biologique (CEB).  

  1. Grâce à une gestion différenciée, les parcs bruxellois s’ensauvagent. Certaines zones sont alternativement laissées à la nature, ce qui favorise le développement de la biodiversité. Les pelouses bien taillées se transforment en prairies fleuries. De petites friches se forment lorsque les humains s'éloignent d'un endroit. En collaboration avec les associations de protection de la nature, une gestion évolutive est mise en place pour préserver cette nature temporaire.  

  1. La science citoyenne est une méthode importante pour travailler avec les citoyens sur les questions climatiques. Comme pour la qualité de l'air, le Gouvernement utilise cette méthode pour sensibiliser, développer les connaissances et rechercher des solutions. C'est ainsi que nous encourageons la cocréation entre les citoyens, les experts et les décideurs politiques.

 

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1. Environnement & climat

2. Mobilité

3. Urbanisme

4. Démocratie urbaine

Les quartiers apaisés sont des quartiers où l'on donne de la place à ces fonctions. L'espace public n'y est plus conçu principalement comme un espace de circulation. Pour redéfinir l'espace public, les voitures devront céder de la place. Nous pensons que de bons plans de circulation offrent la possibilité de transformer nos quartiers en lieux de vie, mais aussi que des mesures fiscales justes en termes de mobilité qui guident le marché dans un sens plus durable sont nécessaires. Ces changements profonds nécessitent un Gouvernement décisif.

  1. Bruxelles s'engage à faire avancer les plans de circulation et à les utiliser comme un outil pour atteindre les quartiers apaisés. Les plans de circulation de quartier tiennent compte des besoins des piétons, des cyclistes, des usagers des transports publics et des automobilistes (principe STOP). L'espace est conçu de manière qualitative et propose des quartiers agréables aux résidents.
     
  2. Le Gouvernement vise haut en ce qui concerne la mise en œuvre de Good Move, le Plan régionale de mobilité. Une évaluation approfondie des interventions des plans de circulation déjà en place s'impose.
    • Dans les contrats de mobilité, le Gouvernement conclut des accords clairs avec les communes sur l'évaluation fréquente des changements introduits, avec des mesures préalables et postérieures. Les résultats sont accessibles au public et font l'objet d'une large communication.
    • La Région prend également la tête d'un examen des méthodes de participation citoyenne. L'objectif de la participation citoyenne est d'assurer un contrôle démocratique et d'améliorer la qualité des plans. La Région et les communes s'efforcent de réaliser les plans de circulation par le biais d'un vaste débat avec un large éventail de voix. En mettant des fonds à la disposition des organisations sociales et socioculturelles par le biais des contrats de mobilité, le Gouvernement les implique, ainsi que les citoyens, dans le débat sur la mobilité et l'espace public.
       
  3. La Région élabore une feuille de route avec les communes pour transférer les compétences en matière de mobilité et de travaux publics au niveau régional dans un délai de cinq ans. Elle prend en compte les besoins locaux.
     
  4. Le Gouvernement poursuit la reconstruction du tronçon du mini-Ring entre la Place Sainctelette et la porte de Ninove. Ce morceau de ville doit relier les quartiers situés de part et d'autre du canal. Cela permettra de réduire considérablement le trafic automobile et créera davantage d'espaces verts et publics, de sorte que les gens apprécieront d'y passer du temps.  
     
  5. La politique fiscale s'engage à réduire la pression automobile, sur la base du principe du pollueur-payeur. La justice sociale y occupe une place centrale. Un panel de citoyens apporte des idées sur les modalités de cette politique.
     
  6. Il y aura un moratoire sur l'extension du métro 3 et une étude approfondie des alternatives. Le transfert modal escompté est beaucoup trop faible par rapport aux coûts élevés et à l'impact sur les quartiers.  
     
  7. La Région greffe sa politique de stationnement aux besoins d'une ville vivable. Par conséquent, les frais de stationnement le long des voies publiques sont augmentés. Le Gouvernement supprime l'obligation dans la partie réglementaire du plan régional de politique de stationnement de créer de nouvelles places de stationnement sur la voie publique en compensation de la perte des places existantes.
     
  8. En termes de politique cycliste, le Gouvernement donne la priorité à la reconstruction des points noirs de la circulation (Meiser, de Trooz, Sainctelette, Pont de Cureghem, Montgomery, porte de Flandre, rond-point Louise, etc.) afin d'assurer la continuité des liaisons cyclistes sûres. Cette approche est également bénéfique pour la sécurité routière des autres modes de transport.
     

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2. Mobilité

3. Urbanisme

4. Démocratie urbaine

 

Il faut sortir de la fausse opposition entre « urbanité » et « nature ». Des logements publics abordables, l'accès aux espaces verts, la prise en compte et l'aménagement intelligent des énormes taux d'inoccupation, la protection de la biodiversité existante, le maintien des activités productives et la construction d'équipements publics sont au cœur du développement de la Région.

  1. La Région stipule dans le Code bruxellois de l'Aménagement du Territoire (CoBAT) que la planification urbaine se fait selon un processus de planification par étapes auquel les Bruxellois participent dès le départ. Les grands projets commencent par un processus qui implique les habitants de Bruxelles pour développer une vision du projet sur la base de différents scénarios. Ce processus de participation du public constitue la base d'une enquête publique initiale. Le Gouvernement rend la réunion de projet actuelle obligatoire dans le cadre du processus de participation publique et l'élargit pour inclure une participation plus large des citoyens et des organisations. À la fin du processus, lors de la demande des permis nécessaires, une deuxième enquête publique (y compris la commission de concertation correspondante) suivra afin que le projet dans son ensemble reçoive l'examen démocratique et juridique nécessaire. 
     
  2. Le Plan régional de développement durable (PRDD) dessine depuis 2018 les contours du développement de la Région bruxelloise à l'horizon 2040. Le Gouvernement investit dans la mise à jour fréquente des plans, des cartes et des indicateurs sous-jacents. Il rend également ces données facilement accessibles à tous. Cela renforce le rôle du PRDD en tant que schéma directeur pour le développement urbain de Bruxelles. 
     
  3. Le Gouvernement poursuit la réforme engagée du Plan régional d'affectation du sol (PRAS). Il se concentre en priorité sur les défis du changement climatique, la protection de la nature en ville et la création d'un espace de production en ville.
    • L'industrie manufacturière fait partie intégrante de la ville. Le Gouvernement commande un examen des zones d'entreprises en milieu urbain (ZEMU) résultant du « PRAS démographique » de 2013 afin de comprendre pourquoi le modèle prévu a échoué. L'objectif est que l'espace mis à disposition par la Région bruxelloise pour les activités de production aille à de véritables activités de production et pas seulement à des activités de bureau. Le Gouvernement autorise la mixité au sein des ZEMU en permettant de vivre et de travailler en même temps.
       
  4. Il est urgent de procéder à un examen approfondi de la première génération des plans d'aménagement directeurs (PAD). Une telle évaluation repose sur un dialogue approfondi entre les institutions Gouvernementales, la société civile, les chercheurs, les citoyens et les comités de citoyens. Le Gouvernement étudie ce qui fonctionne et ce qui ne fonctionne pas et procède aux ajustements nécessaires. Le Gouvernement met en attente les PAD non achevés. Dans l'attente des résultats de cet examen, aucun autre PAD n’est mis en œuvre. Quoi qu'il en soit, le Gouvernement est en train de revoir en profondeur les mécanismes de participation du public à l’élaboration des PAD. Plus précisément, il fait place à la participation dès le début du projet et prévoit suffisamment de temps pour la construction d'une vision et une évaluation finale approfondie. Cela implique :
    • Une durée minimum de 6 mois pour la participation et l'élaboration de différents scénarios ;  
    • À la fin de cette première phase, une enquête publique sur cette vision, et une élaboration de la vision basée sur les réponses à l'enquête publique ; 
    • L’élaboration de la partie réglementaire ;  
    • Une présentation publique ; 
    • Une enquête publique de l'ensemble du PAD.
       
  5. Le Gouvernement poursuit la réforme du règlement régional d’urbanisme (RRU). Il prend à cœur les commentaires reçus lors de l'enquête publique. L'octroi de nombreuses dérogations au RRU précédent mérite un examen approfondi. La nouvelle version contient des règles juridiques claires pour éviter toute confusion juridique. La RRU constitue un point d'ancrage pour un développement urbain robuste et résilient.
  6. La Région impose une part minimale de 25 % de logements sociaux pour les projets d’habitations de plus de 1 000 m². Sur les terrains publics, la Région développe des projets durables avec 100 % de logements publics. La Région n'utilise plus le terme « logement à finalité sociale », mais indique clairement quels types de logements sociaux et abordables seront réalisés dans les projets de construction.
     
  7. Bruxelles a besoin d'un cadre politique clair sur la densité et les tours, avec des lignes directrices sur la densité souhaitable pour Bruxelles et la place des immeubles de grande hauteur à Bruxelles, par exemple dans une note relative à ces immeubles. Le Gouvernement veillera à ce que les résultats et les critères soient accessibles à tous. Il met également ces données à jour régulièrement (annuellement, semestriellement...). À cette fin, il met en place une coopération avec la société civile bruxelloise, les chercheurs, les parties prenantes... 
     
  8. Le Gouvernement élabore un régime fiscal dans le but de capturer (une partie de) la plus-value des augmentations de prix dues uniquement à de nouvelles réglementations ou à un changement d'utilisation. Cette taxation sur les plus-values est investie dans la politique de logement social.
     
  9. La propriété foncière est un levier important pour le développement urbain. La Région, les communes et les institutions publiques conservent les terrains publics en leur possession et ne les vendent plus à des promoteurs privés. De cette manière, nous conservons la maitrise du foncier.
     
  10. Le Gouvernement est conscient de la nécessité d'améliorer la coopération et la coordination entre les différentes administrations pour planifier correctement notre ville. Nous pensons à Perspective.Brussels, Urban.Brussels, la société d’aménagement urbain (SAU) et les cellules de Bruxelles Mobilité, Bruxelles Environnement et la STIB qui s'occupent de la planification stratégique. Par conséquent, le Gouvernement donne un mandat clair au Comité régional de développement territorial pour former des équipes de projet transversales qui travailleront ensemble sur un projet, par exemple un PAD. Un point de contact pour le public sera désigné au sein de chaque équipe de projet.

 

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4. Démocratie urbaine

 

Trop souvent, cependant, la participation et l'implication des citoyens se font encore à l'improviste, les Bruxellois étant interrogés sur leurs points de vue au cours de brèves « séances post-it ». La participation réelle fait défaut parce que les séances ne sont pas clairement annoncées et que le résultat est souvent déjà prédéterminé. La démocratie n'est donc pas évidente, il faut constamment chercher ce qui fonctionne et s'efforcer de faire mieux. Les conflits sont inévitables ; ils sont une partie essentielle de la ville.  

La démocratie urbaine comporte de nombreux niveaux, impliquant un grand nombre de procédures et d'institutions. Nous présentons ici un certain nombre de questions relatives à la manière dont les Bruxellois ont leur mot à dire dans la politique urbaine sur les sujets qui tiennent à cœur au BRAL : la planification et la rénovation urbaine, la mobilité, l'environnement et le climat. 

  1. La multiplicité des voix et l'action collective sont essentielles à une démocratie urbaine saine. Le Gouvernement apprécie et renforce le travail de la société civile bruxelloise dans son ensemble. Pour ce faire, il est nécessaire d'assurer la continuité du financement de la société civile. En particulier, nous attirons l'attention sur la société civile travaillant sur la planification urbaine et l'urbanisme, pour laquelle il n'y a pas eu de financement structurel depuis des années. Le Gouvernement utilise le cadre d'accréditation existant (ordonnance de 2008)1 pour permettre aux organisations de demander un financement.  
     
  2. L'élaboration et la mise en œuvre des politiques nécessitent une collaboration et la cocréation avec l'ensemble de la société civile bruxelloise. Il existe de nombreuses organisations qui ont une connaissance approfondie du domaine et qui ont des années d'expérience dans le travail social et socioculturel collectif. Elles voient les opportunités et les talents dans les quartiers de Bruxelles et savent où se trouvent les obstacles potentiels. Le Gouvernement développe des stratégies sur l'énergie, la rénovation, la mobilité, le climat,... en collaboration avec ces organisations.  La cocréation commence au début de la période d’application de la stratégie et n'est pas seulement invoquée pour réexaminer les décisions prises à mi-parcours du processus décisionnel. 
     

  3. Les conseils consultatifs sont depuis longtemps une plateforme où diverses organisations représentatives informent les Gouvernements. Des conseils consultatifs forts sont également synonymes de recommandations avisées pour le Gouvernement, ce qui lui permet d'élaborer de meilleures politiques. Le Gouvernement tient compte des recommandations et envoie une réponse motivée aux conseils consultatifs afin de préciser ce qu'il advient de celles-ci. 
     

  4. La Région a besoin d'un point d'information où tous les Bruxellois peuvent se rendre pour obtenir des informations sur le développement urbain à Bruxelles face au changement climatique. Aujourd'hui, toutes les informations sont encore trop dispersées entre les différentes institutions, ou restent dissimulées dans des documents complexes. C'est pourquoi le Gouvernement a mandaté la création de Monitoring.Brussels, un observatoire urbain pour collecter des informations sur Bruxelles et les rendre accessibles. Sur la base d'un dialogue avec le réseau bruxellois de chercheurs, d'experts, de la société civile, des administrations, etc., il détermine quelles sont les données essentielles à cet effet et comment elles peuvent être mises à jour régulièrement.

 

 

Contenu Mémorandum RBC 2024-2029

1. Environnement & climat

2. Mobilité

3. Urbanisme

4. Démocratie urbaine

 

Le matin, l'ARAU nous guidera le long de la zone piétonne. L'après-midi, nous voulons nous plonger avec vous dans les résultats d'une étude étudiante sur l'hypercentre. Nous voulons réfléchir avec vous à l'évolution et à l'avenir du commerce et des institutions culturelles dans cette zone. Privatisation de l'espace, "hamburgerisation" et espaces culturels dans le centre-ville sont quelques-uns des thèmes qui nous guideront. Le résultat sera une cartographie partagée/contestée qui servira de base à des discussions ultérieures avec les politiciens et les acteurs locaux. Nous clôturerons la journée par un débat sur ce thème avec Fabian Maingain (Ville de Bruxelles), Marion Alecian ('ARAU), Benjamin Wayens (L'Institut de Gestion de l'Environnement et d'Aménagement du Territoire (ULB-IGEAT)).

1. Promenade (FR) 10h-12h30

Cet événement fait partie de la Bruxelles2030 Summer Assembly.
Point de départ : Bourse, Point d'arrivée : De Brouckère
Guidée par l'ARAU

 « Le piétonnier » a pris sa place dans le centre-ville et dans le langage courant des Bruxellois. Pour beaucoup il s’agit d’une réussite ; d’un « égout à bagnoles » on est passé à un espace public « apaisé » : le débat est clos… La transformation de cette partie de la ville est pourtant loin d’être achevée : preuve en est la multiplication de projets immobiliers, représentant des centaines de milliers de mètres carrés et près d’un milliard d’investissements (d’après le bourgmestre Philippe Close).

Quels pourraient être les impacts de ces nombreux projets immobiliers en matière de logement, de commerce, de tourisme ? Les risques de dérives sont réels : gentrification, prolifération de l’horeca, surtourisme, privatisations d’espaces publics… Comment la Ville de Bruxelles et la Région entendent-elles cadrer ces transformations ou, au contraire, encourager les tendances définies par le secteur privé ?

Inscrivez-vous ici : https://brussels2030.be/announcement/walk-lab-29-06/

2. Atelier (NL/FR) 14h-17h

Cet événement fait partie de la Bruxelles2030 Summer Assembly.
Lieu: Gemeenschapscentrum De Markten (Spiegelzaal), Vieux Marché aux Grains 5, 1000 Bruxelles
Une collaboration entre l’ARAU, Brussels Studies Institute et le BRAL

On entend souvent parler de l'hamburgerisation du piétonnier et de l'extension abusive des terrasses réduisant la qualité et la quantité d'espace public. Qu'en est-il vraiment ? Quelles sont les "pépites", ces joyaux commerciaux d'un autre temps, qui persistent sur le piétonnier et ses environs malgré la transformation radicale de ces espaces ? L'hypercentre est-il un espace capable d'accueillir des infrastructures culturelles avec une offre dirigée vers l'ensemble des bruxellois·es ?  

Pour répondre à ces questions (et à d’autres), partons cartographier une partie du centre-ville avec une approche sensible et subjective. On se mettra ensuite autour de la table pour mettre en commun nos observations et nos ressentis. Les résultats de cette cartographie partagée seront également discutés lors du débat organisé en soirée et servira de base pour des travaux ultérieurs.  

Inscrivez-vous ici : https://brussels2030.be/announcement/walk-lab-29-06/

3. Débat (NL/FR) 19h-21h30

Lieu: Gemeenschapscentrum De Markten (Spiegelzaal), Vieux Marché aux Grains 5, 1000 Bruxelles
Une collaboration entre l’ARAU et le BRAL

Vous êtes invités à participer à un débat basé sur la promenade et l'atelier sur le commerce et les institutions culturelles dans l'hyper-centre et sur diverses analyses du centre-ville. Avec Fabian Maingain (Echevin de l'Economie, de l'Emploi, de la Smart City et de la Simplification administrative de la ville de Bruxelles), Marion Alecian (directrice de l'ARAU) et Benjamin Wayens (professeur et chercheur à l’ULB-IGEAT), Julie Huntz (suivi des politiques bruxelloises UNIZO).

Inscrivez-vous ici : https://bral.brussels/nl/civicrm/event/register?reset=1&id=77

Nous nous réjouissons de vous accueillir pour une partie ou la totalité de la journée !

En juillet, participez au grand recensement des papillons de jardin de Natagora. Cette opération annuelle est un plaisir pour les yeux, et une source précieuse d'informations pour la science.

Toutes les infos : https://papillons.natagora.be.   

 

BRAL: Hoe zijn The Shifters ontstaan en waarom? 
Jérémy: The Shifters zijn ontstaan in 2014 als ondersteunende organisatie van The Shift Project, opgestart in 2010 in Frankrijk door Jean-Marc Jancovici, een Franse ingenieur bekend voor zijn strip “Le Monde sans fin[1]. In 2014 zijn De Shifters een vzw geworden. In 2019 waren er in Frankrijk 1000 leden. In België zijn we in de feiten ontstaan in 2017 en werden in 2021 een vzw. Het is in dat jaar dat we ook een beetje ontploft zijn. We organiseerden bijna elke maand een kennismakingsavond met The Shifters en daar ontvingen we vaak 20-tal nieuwe mensen. We zitten nu aan 250 leden in België en 20.000 leden wereldwijd.  

De missie van The Shifters is drievoudig: 

  • De ideeën en het werk van The Shift Project verspreiden, vooral door dit aan te passen aan de Belgische context. Dit bestaat voornamelijk uit het voorstellen van feuilles de route, sectorale draaiboeken om te decarboniseren, vergezeld van voorstellen voor wetswijzigingen om plannen en programma's in overeenstemming te brengen met energie- en klimaatkwesties. 

  • Sensibiliseren en vormingen geven rond klimaatverandering, die je in staat stellen te handelen volgens je eigen kunnen, in de privé- en de publieke sfeer 

  • Een gemeenschap bouwen en activeren van mensen, apolitiek, die zich verenigen rond ons gemeenschappelijk doel, de transitie naar een postkoolstofsamenleving.  

BRAL: Hoe werken jullie?
Perrine: The Shifters heeft als doel concrete acties te realiseren om te decarboniseren. We maakten bijvoorbeeld een koolstofrapport van het richtplan van aanleg Mediapark. We sensibiliseren verschillende soorten publiek. Zo organiseren we algemene en specifieke vormingen over de klimaatverandering en de acties die mensen kunnen ondernemen. We animeren ook workshops waarin de deelnemers “klimaatfresco’s” maken in 3 uur tijd -  een fresco met daarop de oorzaken en gevolgen van klimaatverandering. De moderator van The Shifters helpt de deelnemers te graven in hun kennis en stuurt ook bij waar nodig. De collectieve intelligentie van de groep stuwt ons vooruit, met het IPCC als leidraad.  

We lobbyen ook bij de overheid. We organiseerden de petitie om een koolstofrapport te vragen bij grote stadsprojecten en we verkregen daarover ook een burgerhoorzitting in het parlement. Maar om eerlijk te zijn heeft de parlementaire opvolging van deze demarche ons ontgoocheld. We hebben veel energie gestoken in campagne voeren, mensen te informeren, op voorhand uit te wisselen met de parlementariërs, onze boodschap te verspreiden via andere organisaties, … Het was merkelijk de eerste keer dat iemand de drempel haalde voor zulke hoorzitting.  We kregen zelfs geen geschreven verslag van het parlement over onze hoorzitting! We zijn ook gaan praten met de regionale politieke partijen. Hoewel de partijen die we spraken, ons gelijk gaven en het idee goed vonden, merkten we weinig omzetting naar de praktijk. In het parlement bleef het voorstel geblokkeerd bij goede intenties.  

Jérémy: We willen focussen op hoe we de meeste impact kunnen hebben. We zetten ons in het midden van de driehoek burgers-overheid-bedrijven. Langs de kant van verkozenen gaan we met hen in gesprek over onze voorstellen voor wetswijzigingen. Binnenkort brengen we voor hen een analyse uit over het decarboniseren van de mobiliteit in het Brussels Hoofdstedelijk Gewest en de nodige evoluties binnen het gewestelijk mobiliteitsplan, Good Move. 

Recent mikken we op nog een ander publiek: we gaan nu ook rechtstreeks in gesprek met bedrijven en we proberen een publiek te bereiken dat we nog niet bereikten, dat nog niet veel weet over de klimaatkwestie, om het thema van rechtvaardigheid in het transitie-debat te trekken. Dat is een verhaal dat we schrijven met het patronaat, de werknemers en de vakbonden. We konden al een eerste keer experimenteren met een concreet bedrijf, wat we binnenkort zullen voorstellen. 

Onze strategie evolueerde ook. We merkten namelijk dat er wel beleidsdoelen zijn vastgesteld, maar er bestaan eigenlijk heel weinig draaiboeken of wegwijzers die helpen bepalen hoe die doelen te bereiken. Naast thematische projecten zoals Education4Climate die een academie voor leerkrachten rond energie en klimaat wil opzetten, werkten we ook feuilles de route, draaiboeken, uit die bedrijven en verkozenen kunnen gebruiken. Sectoren waarin zo’n draaiboeken ontbreken, zijn gezondheid, cultuur, en nog een grote werf: de digitale sector. Dit is voor ons een belangrijke evolutie, want vroeger organiseerden we ons eerder rond “kleine” thematische projecten zoals het koolstofrapport van het RPA Mediapark. 

BRAL: Dat klinkt als veel werk
Jérémy: Dat klopt, we blijven nog steeds vrijwilligers, niemand is bezoldigd in onze vzw. We kenden wel wat groeipijnen, bijvoorbeeld toen er een bepaalde periode twintig mensen per maand zich wilden aansluiten. We hebben ook hard gewerkt aan ons intern functioneren en kennisdelen. Het klimaat is een gevoelig thema en maakt veel emoties los. Hoewel ieder zijn eigen motivatie heeft, proberen we toch vanuit een gemeenschappelijke visie dingen in beweging te zetten.  

Perrine: Nu we zo gegroeid zijn, zetten we ook meer in op het vormen (capaciter) van de mensen die we bereiken. We proberen onze leden te informeren over thema’s zoals levenscyclusanalyses, hoe het beleid in Brussel in elkaar zit, de Europese wetgeving rond klimaat, … We vragen daar niets voor terug. Het gaat er vooral om de kennis te delen die we intern opbouwden. En het werkt: op zo’n avond zijn er vaak vijftig mensen aanwezig. 

BRAL: Werken jullie nog steeds rond renoveren?
Perrine: Het ideale blijft nog steeds om te renoveren, maar je moet het ook wel geval per geval bekijken. Anderzijds merken we dat de reglementering rond het certificaat dat de energieprestatie van gebouwen meet (EPB, 'Energieprestatie en Binnenklimaat’) een kans gemist heeft om, naast de uitstoot van een gebouw te bestuderen, ook alle koolstof- en broeikasgassen in te calculeren die nodig zijn om het materiaal te maken. Een huis kan misschien goed geïsoleerd zijn dankzij polyurethaan (PUR) isolatiemateriaal, maar dat materiaal op zich is niet milieuvriendelijk. We gaan ijveren om die component toch nog te integreren in het EPB-verhaal. Ook gasketels zijn volgens ons niet de heilige graal, daar moeten we toch ook van weggeraken.  

BRAL: Bedankt voor dit gesprek, nog veel succes in de toekomst! 
 

Meer info: https://www.theshifters.org  

[1] Het stripalbum gaat over de ontmoeting en dialoog tussen Jancovici, die de rol van gids opneemt, en Blain, de tweede auteur die de openhartige speelt. Ze hebben het over energie: het gebruik ervan doorheen de geschiedenis, fossiele energie en de impact van de mens op zijn omgeving en vooral dan het klimaat. Bron: Wikipedia, geraadpleegd op 27/06/2023, https://fr.wikipedia.org/wiki/Le_Monde_sans_fin.