Thème

Une procédure qui dure depuis sept ans

À l'origine, la Belgique, comme tous les autres pays européens, devait garantir d'ici 2010 une qualité de l'air conforme aux normes minimales convenues au niveau européen. La qualité de l'air en Belgique étant très médiocre, notre pays a bénéficié d’un délai exceptionnel jusqu'en 2015. Mais la qualité de l'air était toujours inférieure aux normes en 2015 - en particulier à Bruxelles et à Anvers. C'est pourquoi en 2016 la Commission européenne a lancé une procédure d'infraction, qui est toujours en cours aujourd’hui.

Selon plusieurs ONG belges, la longueur de la procédure se fait au détriment de la santé des Belges qui ne sont pas servis par une procédure qui dure depuis déjà sept ans.

La Commission européenne ne peut plus laisser cette affaire suivre son cours et doit prendre des mesures urgentes”, déclare Inge Salden du groupe d'action anversois Recht op Lucht.

L'année dernière, ce groupe a publié un rapport scientifique montrant que les normes européennes n'étaient toujours pas respectées en 2021 (1).

Ailleurs en Belgique, la qualité de l'air dépasse également ces normes à plusieurs endroits. C'est ce que montrent les modèles d’Irceline (2). À Bruxelles, le projet CurieuzenAir a montré que 1,4 % des Bruxellois sont encore exposés à une qualité de l'air illégale (3).

An Macharis, de l’organisation Citizenne, a déclaré: "prendre l'air est tout simplement impossible dans notre quartier". Leur organisation est située sur la petite ceinture de Bruxelles, où la concentration de NO2 la plus élevée a été mesurée pendant le projet CurieuzenAir.

"Nos poumons méritent mieux"

Il est hallucinant que la Belgique ne réponde toujours pas aux normes actuelles. En effet, les pays européens discutent actuellement de nouvelles règles sur la qualité de l'air. Frans Timmermans, vice-président de la Commission européenne, a averti à plusieurs reprises que les règles deviendraient plus strictes. “C’est une bonne chose”, pense Tim Cassiers du BRAL, organisation membre de HEAL, une alliance européenne d'organisations qui travaillent pour l'environnement et la santé. (4) Cette coalition a récemment lancé une pétition (5) pour inciter les institutions européennes à baser les nouvelles normes sur les dernières connaissances médicales et scientifiques. Ils ont déjà recueilli plus de 125 000 signatures.

Ce sont les personnes âgées et les enfants, ceux dont la santé est fragile, qui paient de leur santé le prix de la mauvaise qualité de l'air en Europe. Tout récemment, l'Agence européenne pour l'environnement a annoncé que 1 200 enfants en Europe meurent chaque année des effets de la pollution de l'air (6).

Le commissaire européen Virginijus Sinkevičius doit prendre ses responsabilités

Les organisations demandent au commissaire européen Virginijus Sinkevičius, responsable de l'environnement, d'agir de manière plus décisive. Il est impératif que l'UE applique sa propre législation afin de responsabiliser le gouvernement belge pour qu'il prenne les mesures nécessaires à l'amélioration de la qualité de l'air.

"Le bureau du commissaire européen Sinkevičius est situé rue de la Loi, l'un des axes les plus insalubres de Bruxelles. En faisant respecter sa propre législation, l'UE prendrait également ses responsabilités vis-à-vis de son propre environnement", a déclaré Tim Cassiers du BRAL.

Pierre, directeur de Chercheurs d'Air, a conclu en disant : "Bruxelles, la capitale de la Belgique, mais aussi de l'UE, est la huitième ville la plus polluée d'Europe, en termes de dioxyde d'azote. Ce gaz est très nocif pour la santé. La Commission européenne doit accélérer la procédure d'infraction afin que la Belgique s'acquitte sérieusement et rapidement de la tâche de protéger la santé de sa population contre les risques de la pollution atmosphérique."

FIN

Notes aux éditeurs

  1. Voir le rapport du travail de Recht op Lucht  https://rechtoplucht.be/rapport-metingen-2021/
  2. Voir les cartes du site web d’Irceline https://www.irceline.be/fr/qualite-de-lair/mesures/dioxyde-dazote/history/no2_anmean_rioifdm
  3. Voir le site web de Curieuzenair  www.curieuzenair.brussels
  4.  https://www.env-health.org/
  5. https://act.wemove.eu/campaigns/clean-air-now?utm_source=partner-HEAL
  6.  https://www.eea.europa.eu/en/newsroom/news/air-pollution-levels-across-…
  7. La Belgique ne répond pas aux exigences de la directive 2008/50/CE concernant la qualité de l'air et un air pur pour l'Europe.

Contact presse

Les organisations signataires

BRAL, Chercheurs d’Air, Citizenne, Clean Cities Campaign, Fietsersbond, Filter Café Filtré Atelier, Recht op Lucht

Voici des photos de l’action: https://drive.google.com/drive/u/0/folders/1_xTOg78HHNzK_FIBSm5pPGPpagScGJ3D

Nous vous invitons à une journée dédiée au commerce et à la culture dans l'hyper-centre. La journée se compose de trois parties. Vous pouvez venir à chaque partie, mais ce n’est pas obligatoire.

Le matin, l'ARAU nous guidera le long de la zone piétonne. L'après-midi, nous voulons nous plonger avec vous dans les résultats d'une étude étudiante sur l'hypercentre. Nous voulons réfléchir avec vous à l'évolution et à l'avenir du commerce et des institutions culturelles dans cette zone. Privatisation de l'espace, "hamburgerisation" et espaces culturels dans le centre-ville sont quelques-uns des thèmes qui nous guideront. Le résultat sera une cartographie partagée/contestée qui servira de base à des discussions ultérieures avec les politiciens et les acteurs locaux. Nous clôturerons la journée par un débat sur ce thème avec Fabian Maingain (Ville de Bruxelles), Marion Alecian ('ARAU), Benjamin Wayens (L'Institut de Gestion de l'Environnement et d'Aménagement du Territoire (ULB-IGEAT)).

1. Promenade (FR) 10h-12h30

Cet événement fait partie de la Bruxelles2030 Summer Assembly.
Point de départ : Bourse, Point d'arrivée : De Brouckère
Guidée par l'ARAU

 « Le piétonnier » a pris sa place dans le centre-ville et dans le langage courant des Bruxellois. Pour beaucoup il s’agit d’une réussite ; d’un « égout à bagnoles » on est passé à un espace public « apaisé » : le débat est clos… La transformation de cette partie de la ville est pourtant loin d’être achevée : preuve en est la multiplication de projets immobiliers, représentant des centaines de milliers de mètres carrés et près d’un milliard d’investissements (d’après le bourgmestre Philippe Close).

Quels pourraient être les impacts de ces nombreux projets immobiliers en matière de logement, de commerce, de tourisme ? Les risques de dérives sont réels : gentrification, prolifération de l’horeca, surtourisme, privatisations d’espaces publics… Comment la Ville de Bruxelles et la Région entendent-elles cadrer ces transformations ou, au contraire, encourager les tendances définies par le secteur privé ?

Inscrivez-vous ici : https://brussels2030.be/announcement/walk-lab-29-06/

2. Atelier (NL/FR) 14h-17h

Cet événement fait partie de la Bruxelles2030 Summer Assembly.
Lieu: Gemeenschapscentrum De Markten (Spiegelzaal), Vieux Marché aux Grains 5, 1000 Bruxelles
Une collaboration entre l’ARAU, Brussels Studies Institute et le BRAL

On entend souvent parler de l'hamburgerisation du piétonnier et de l'extension abusive des terrasses réduisant la qualité et la quantité d'espace public. Qu'en est-il vraiment ? Quelles sont les "pépites", ces joyaux commerciaux d'un autre temps, qui persistent sur le piétonnier et ses environs malgré la transformation radicale de ces espaces ? L'hypercentre est-il un espace capable d'accueillir des infrastructures culturelles avec une offre dirigée vers l'ensemble des bruxellois·es ?  

Pour répondre à ces questions (et à d’autres), partons cartographier une partie du centre-ville avec une approche sensible et subjective. On se mettra ensuite autour de la table pour mettre en commun nos observations et nos ressentis. Les résultats de cette cartographie partagée seront également discutés lors du débat organisé en soirée et servira de base pour des travaux ultérieurs.  

Inscrivez-vous ici : https://brussels2030.be/announcement/walk-lab-29-06/

3. Débat (NL/FR) 19h-21h30

Lieu: Gemeenschapscentrum De Markten (Spiegelzaal), Vieux Marché aux Grains 5, 1000 Bruxelles
Une collaboration entre l’ARAU et le BRAL

Vous êtes invités à participer à un débat basé sur la promenade et l'atelier sur le commerce et les institutions culturelles dans l'hyper-centre et sur diverses analyses du centre-ville. Avec Fabian Maingain (Echevin de l'Economie, de l'Emploi, de la Smart City et de la Simplification administrative de la ville de Bruxelles), Marion Alecian (directrice de l'ARAU) et Benjamin Wayens (professeur et chercheur à l’ULB-IGEAT), Julie Huntz (suivi des politiques bruxelloises UNIZO).

Inscrivez-vous ici : https://bral.brussels/nl/civicrm/event/register?reset=1&id=77

Nous nous réjouissons de vous accueillir pour une partie ou la totalité de la journée !

Un nombre croissant de positions contre les politiques environnementales ont été exprimées par de nos responsables politiques. Le Premier ministre Alexander De Croo veut “mettre sur pause” la mise en œuvre des politiques en faveur de la biodiversité et de la nature, aussitôt appuyé par le Président du MR. La ministre flamande de l’Environnement, Zuhal Demir, s’oppose aux ambitions européennes en matière de climat, ainsi qu’à celles de la loi sur la restauration de la nature. Le président du CD&V, Sammy Mahdi, est fier que son parti tire le frein à main sur la restauration de la nature. La fièvre des élections est en train de gagner du terrain, en dépit de la raison. 

Ce glissement dans le discours public survient alors que la crise climatique frappe à nouveau durement, avec des sécheresses et des inondations extrêmes en Espagne et en Italie, alors que, partout en Europe, le niveau des nappes phréatiques diminue d’année en année et alors que les conséquences des inondations de 2021 en Wallonie sont encore bien présentes. Le coût de cet événement extrême a été évalué à 2 milliards €, dont 60% à charge de la Région wallonne, ainsi que des souffrances humaines indescriptibles. 

Au niveau de la biodiversité, la situation est en chute libre. Plus de 80 % des habitats naturels de l’Union européenne sont en mauvais état de conservation. En Belgique, ce chiffre s’élève à environ 95 %. C’est la pire situation au sein de l’Union Européenne, selon l’Agence européenne pour l’environnement. Même les espèces communes deviennent rares, avec un déclin prononcé des populations d’oiseaux dans les milieux agricoles, mais aussi en forêt. Les autorisations pour les pesticides nocifs sont monnaie courante en Belgique. 

Nous attendons donc du politique qu’il prenne ses responsabilités et qu’il apporte des réponses aux crises écologiques. En outre, ces crises ne sont pas des problèmes indépendants et distincts, mais sont au contraire interconnectés : c’est l’ensemble de notre système naturel, et donc les ressources dont nous dépendons pour notre qualité de vie, qui est au bord de l’effondrement et qui nécessite une action urgente et ambitieuse. 

En politique, on négocie, on fait des compromis, mais pas avec la nature. Il n’y a donc pas à choisir entre l’action climatique, la protection de l’environnement ou la restauration de la nature : c’est l’ensemble des crises qu’il faut gérer de front.

Tirer à boulets rouges sur les timides politiques européennes qui cherchent à nous protéger du changement climatique et de l’effondrement de notre biodiversité à un an des élections est totalement irresponsable. Il est grand temps d’engager un débat politique constructif sur la manière de s’attaquer aux problèmes de manière intégrée et dans une logique de transition juste. Cela implique d’accompagner les secteurs tels que l’agriculture et l’industrie pour qu’ils puissent devenir des piliers sains, stables et neutres en carbone de notre société.

Contacts

  • Bond Beter Leefmilieu – Benjamin Clarysse, coordinateur politique 
  • Canopea – Sylvie Meekers, directrice générale
  • Greenpeace – Valerie Del Re, directrice
  • WWF – Anka Stenten, directrice ad interim
  • Velt – Stijn Overloop, directeur
  • Natagora – Philippe Funcken, directeur
  • Natuurpunt – Jos Ramaekers, chef du département politique
  • BRAL – Raf Pauly, coordinateur
  • Klimaatcoalitie – Nicolas Van Nuffel, président
  • PAN Europe -Martin Dermine, directeur exécutif

Pour les habitants et associations, le nouveau plan ne tient pas suffisamment compte des résultats de la consultation publique de 2019 et de l’avis unanimement négatif de la Commission régionale de développement (CRD). Il pose de nouveaux problèmes, étant plus flou, et ne tirant pas les leçons des crises – sanitaire, climatique, de la biodiversité, énergétique et économique - apparues depuis lors.

 

  • Ni le master plan adopté par la Ville de Bruxelles pour le site Vander Putten ni le schéma urbanistique élaboré pour la parcelle triangulaire ne sont rendus publics, ce qui prive le citoyen d‘informations essentielles pour pouvoir juger du plan.
  • Le PAD bis et son rapport sur les incidences ignorent très largement les aspects paysagers, de gestion de l’eau, de biodiversité, d’impact sur le microclimat (vents, ensoleillement), et de résilience au changement climatique.
  • Le plan ne répond pas non plus au défi du manque de logements abordables. La densification qu’il propose est toujours faite en majorité de logements au prix du marché, et peu adaptés aux besoins des familles. Par contre, il n’y a plus aucune garantie d’une réalisation effective de logements sociaux sur le site Vander Putten.
  • Le plan continue à prévoir la réalisation de grandes zones de parking souterrain, dans un périmètre déjà pollué et saturé par la circulation.

Pourquoi s’obstiner à faire un PAD pour cette zone ? La plupart des aspects souhaitables du projet ont déjà été réalisés ou pourraient l’être en utilisant les outils urbanistiques « ordinaires ».

L’outil PAD complique et rigidifie la situation juridique, et ce PAD-ci a encore une fois été élaboré loin de toute concertation citoyenne ou associative.

Le seul résultat certain de ce plan, même sans aucune réalisation concrète, sera d’augmenter très fortement la valeur de la parcelle privée en permettant d’y construire des gabarits bien plus élevés. Une prime à la spéculation pour les nouveaux propriétaires de la parcelle.

Habitants et associations souhaitent le rachat par les pouvoirs publics de cette parcelle, à sa valeur actuelle, non artificiellement dopée, de façon à y mettre en œuvre un projet alternatif d’intérêt collectif et respectueux du contexte, tel qu'un centre d'expérience de l'eau, tirant parti de sa localisation unique, en bordure du canal et de la Senne souterraine, et de la friche humide qui s’y est développée en 20 ans d’abandon.

Les signataires

PorteNinovePoort, ADOPT (place de Ninove), CRU Anderlecht, La Rue, Buurthuis Bonnevie, ARAU, BRAL, Inter-Environnement Bruxelles

Personnes de contact

  • ARAU (FR) – Marion Alecian, +32 472 54 29 17
  • Inter-Environnement Bruxelles (FR) – Mohamed Benzaouia, +32 471 03 79 97
  • BRAL (NL/FR) – Benjamin Delori, +32 471 47 42 72

Les thèmes à traiter sont par exemple l’accès ou le non-accès aux logements abordables, la lutte contre les logements insalubres et les logements vides, les expulsions, la financiarisation du logement, …

Vous trouverez ci-joint l'offre d'emploi, répondez pour le 30 juin 2023 au plus tard!

Impact considérable de la pollution de l’air

Il est aujourd’hui largement démontré que la pollution atmosphérique représente une charge considérable et évitable sur notre société. Selon les données de Sciensano, 9 Belges sur 10 sont exposé.e.s à des concentrations en particules fines (PM2.5) supérieures à celles préconisées par l’Organisation Mondiale de la Santé (OMS). De son côté, l’Agence Européenne de l’Environnement estime que 7500 morts prématurés par an sont imputables à la pollution atmosphérique.

Tim Cassiers du BRAL explique : « La pollution de l’air est à l’origine de diverses maladies et problèmes sanitaires. Elle est particulièrement problématique pour les personnes vulnérables, comme les personnes âgées, les enfants et les femmes enceintes, chez qui une exposition pourrait conduire à des complications sanitaires beaucoup plus graves. Une étude belge publiée l’année passée dans The Lancet a démontré que les particules de Black Carbon (carbone noir) pouvaient passer la barrière placentaire et se retrouver dans les organes du fœtus. »

La pollution de l’air a aussi un grand impact sur notre sécurité sociale, explique Christian Horemans des Mutualités Libres :
« Outre son impact important sur notre organisme, particulièrement le fonctionnement de notre système respiratoire et cardio-vasculaire, elle entraîne une augmentation des incapacités de travail, dues principalement à l’augmentation de maladies mentales telles que la dépression. Cela représente inévitablement des coûts importants pour l’assurance maladie-invalidité.  Ainsi, et comme démontré dans l’étude d’impact de la Commission Européenne, les bénéfices des mesures pour améliorer la qualité de l’air outrepassent largement les coûts. »

 

Bon pas en avant, mais encore insuffisant

Les trois régions discutent actuellement la position que la ministre Zuhal Demir portera pour le pays lors du Conseil des ministres européens du 20 juin. Les associations environnementales et le secteur de la santé appellent la Belgique à faire preuve de plus d’ambition que ce qui est maintenant proposé dans le texte de la Commission Européenne.

« La proposition de la Commission va dans la bonne direction. Cependant pour certains polluants, comme les particules fines (PM2.5) et le dioxyde d’azote (NO2), les valeurs limites proposées sont deux fois moins ambitieuses que celles de l’OMS. Et ce, alors que les valeurs recommandées par l’OMS sont essentielles pour protéger la santé des citoyens », précise Christian Horemans des Mutualités Libres.

C’est pourquoi, les organisations de la société civile, dont CANOPEA, Greenpeace, les Chercheurs d’air et les mutualités demandent aux ministres belges de l'environnement de faire de la lutte contre la pollution de l'air une priorité et de se présenter à la table des négociations européennes avec une position forte.

Concrètement, voici les 4 recommandations de cette coalition : 

1.     D’ici 2030, les normes de qualité de l’air de l’UE doivent être complètement alignées sur les recommandations de l’OMS et les dernières données scientifiques. 

2.     L’information disponible au public sur la qualité de l’air doit être améliorée, notamment en y incluant un message sanitaire clair et transparent à destination des publics vulnérables.  

3.     Le réseau de surveillance de la pollution atmosphérique doit être renforcé, en augmentant la densité et représentativité des stations de mesure et en intégrant les données collectées par la science citoyenne.  

4.     Les nombreuses possibilités de report doivent être supprimées afin que les États membres ne disposent plus d'échappatoires lorsqu'ils ne respectent pas les normes de qualité de l'air.

 

Des mesures connues

Les organisations environnementales et de la santé affirment que les mesures visant à ramener le niveau de qualité de l'air en Belgique au niveau recommandé par l'OMS sont connues, efficaces et réalistes. 

Elles demandent au gouvernement de faire davantage pour aider les citoyens à rationaliser l’utilisation de la voiture. Cela passe par la mise en place d’un ensemble de mesures cohérentes, comme investir dans les transports publics et les infrastructures pour les modes actifs (marche et vélo), des réformes fiscales intelligentes qui orientent le choix vers des véhicules non-émetteurs et favorisent la réduction de l’utilisation de la voiture, et la mise en place de zone à émission nulle dans les régions à forte densité. Toutes ces mesures s'accompagnent de corrections socio-économiques importantes pour les personnes à faible revenu qui ont besoin de leur voiture pour leurs déplacements. Les avantages de ces mesures ont été démontrés dans une étude menée par Clean Cities et Transport & Environment

Les associations demandent aussi la mise en place de mesures supplémentaires et socialement justes dans d’autres secteurs, comme le chauffage (au bois) dans le secteur résidentiel, l’agriculture et l’industrie lourde, qui contribuent aussi significativement à l’émission de particules fines et dioxyde d’azote.

Tim Cassiers du BRAL conclut : « Il y a énormément de co-bénéfices entre la qualité de l’air, la santé et le climat. C’est pourquoi, nous demandons à nos ministres de placer enfin l’habitabilité de nos villes et villages au cœur de leur préoccupations politiques. »