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A Ixelles, la première Assemblée de Quartier du budget participatif a vu le jour le mercredi 26 Septembre 2018. Les habitants et usagers des quartiers se situant dans le périmètre opérationnel de ce contrat de quartier, allant du Square de la Porte de Namur (Matongé) à la Place Henri Conscience et de la Chaussée d'Ixelles à la Rue du Trône, ont étés invités à participer à cette assemblée afin non seulement de découvrir les projets portés par des collectifs citoyens, mais de les approuver et de décider de la répartition de l'enveloppe de 25.000 € allouée aux projets pour l’année 2018. 

Lancé depuis mars 2017 à Ixelles, le projet Connecteurs Athénée [CitizenDev (Innoviris) – Contrat de Quartier Durable Athénée] porté par le BRAL et Habitat & Rénovation (H&R), veut tester une autre forme de développement urbain, non pas à partir d’un diagnostic des problèmes mais d’un inventaire des atouts du quartier. Actuellement cet inventaire reprend 225 personnes. Le projet croise les personnes sur base de leurs rêves et savoir-faire et fait émerger des initiatives. Les 5 projets présentés lors de l’Assemblée ce 26 septembre au théâtre Molière, dans la Gallerie Porte de Namur (Matongé) en sont les premiers résultats. Ils incarnent un réel engagement social, sociétal et environnemental pour leurs quartiers.

Les voici:

Collectif "Jouwaii - African Traditional Games Festival"

Mise en place de synergies entre les différentes cultures africaines à travers les jeux traditionnels africains par l'organisation d'un festival de jeux, des animations dans les écoles et autres lieux du quartier. Budget accordé : 5.275 €.

Collectif "Kuumba Parallèle"

Réaménagement d’un lieu de rencontre, d’échange et d’expérimentation à Kuumba par l'installation de nouveaux équipements scéniques, la mise en place d'une programmation d’artistes et une mise à disposition de la salle aux habitants du quartier. Budget accordé: 4.645 €.

Collectif "Lumumba Library Matongé Art Gallery"

Rendre la bibliothèque Lumumba accessible au quartier en mettant en avant le patrimoine de différentes cultures africaines (Expositions de tableaux des peintres populaires congolais, de portraits d’habitants, d’objets et de costumes africains, dans différents lieux du quartier). Cette Bibliothèque existe à Matonge depuis une dizaine d'année, elle possède plus de 10.000 ouvrages axés sur l’Afrique. Budget accordé : 4.885 €.

Collectif "Rue du Conseil/Mixelles- La rue du Conseil a des idées"

Réaménagement et verdurisation de la rue en tronçon en S par l’installation de bacs à fleurs pour réduire la densité du trafic, de parterres de fleurs, de plantes sur les façades et l'aménagement des pieds d’arbres. Budget accordé:5.200€.

Collectif "Green Ixelles - Conquérons la rue"

Réaménagement et verdurisation du quartier Saint-Boniface par l’installation de mobiliers urbains (bacs-bancs et plantations) et de mise à disposition de jeux pour enfants. Budget accordé : 4.935 €.

Mais l’aide n’est pas que financière, le BRAL et Habitat & Rénovation mettent aussi un accompagnement très spécifique et technique à la disposition des collectifs citoyens issue de la Table des Connecteurs qui est l’organe de pilotage et la caisse de résonance du projet Connecteurs Athénée. Cela va de l’aide pour animer des ateliers ou pour organiser une réunion ou une présentation à la mise en contact avec d’autres citoyens désirant faire quelque chose pour leurs quartiers.

Nous vous tiendrons informés de l’évolution de ces projets lors de la prochaine Assemblée de quartier qui aura lieu en 2019 !

Vous souhaitez être impliqué dans un projet qui vous tient à cœur? N’hésitez pas à prendre contact :
Bral asbl : Kinch – 0487 170 290 - kinch[a]bral.brussels, Piet – 0478 999 707- Piet[a]bral.brussels
Habitat & Rénovation asbl :  Carole Pingo – 0492 253 636 - cqda.dc.hr[a]misc.irisnet.be

Une  centaine des personnes, dont 70 bénévoles et 40 sans-abris, ont participé à une très belle soirée organisée pour des personnes en grande précarité, le lundi 24 décembre 2018,  dans le quartier Matongé.

Connect Matongé est un projet citoyen mené par un groupe de riverains et commerçants du quartier Matongé. Ils se sont mobilisés pour organiser cette soirée solidaire du réveillon afin de créer du lien et d’apporter un moment chaleureux aux sans-abris du quartier et d’ailleurs. Au menu : un repas de fête, une distribution de cadeaux, des animations et des tentes mis à disposition des sans-abris, tenues par des commerçants dans la rue Longue vie.

« Une soirée spéciale et festive : Des cadeaux de noël gratuits pour tous à Matongé ! »

Un appel à bénévoles était lancé quelques semaines plus tôt par Kenan Solakalan,  Agela Wilk et Osman Köksal, trois amis à la base de ce réveillon, pour rassembler et accueillir les sans-abris de la ville et les accompagner jusqu’à la fête. Aussi, ces bénévoles ont aidé à accueillir et distribuer nourritures, boissons et cadeaux (400 boites de cadeaux ont été préparées). Ces repas, boissons et animation musicale étaient gratuites et accessibles à tous dans le quartier Matongé !

Le projet « Connecteurs » mené par le BRAL et Habitat et Rénovation, expérimente une nouvelle forme de développement urbain, basée sur les capacités citoyennes, l’émergence et le renforcement d’initiatives locales tendant à l’autogestion (économiques, sociales, écologiques ou autres), leur mise en réseau et leur articulation avec d’autres échelles et acteurs.

Le BRAL est intervenu dans cette soirée solidaire, entre autres, dans l’organisation de la réunion préparatoire avec les habitants et les commerçants du quartier, notamment en mettant certaines ressources du quartier en lien avec ce groupe (la maison Africaine). Aussi, certains participants du projet Connecteurs (CitizenDev / Contrat de quartier durable athénée) ont aidé à la réalisation de cette activité Solidaire. Le collectif Jouwaiii, soutenu par le BRAL, a également tenu un stand pour offrir des vêtements aux sans-abris ! Cette soirée solidaire montre que la culture du faire-ensemble fait boule de neige à Matongé.

"Je suis ici depuis 28 ans. J'ai toujours passé Noël en famille. Je me suis dit : dans la rue c'est mort, alors pourquoi pas ouvrir la porte ? "

Cette action solidaire dans le quartier Matongé est une idée de Kenan Solakalan, usager du Quartier Matongé et gérant d’un snack à l'angle de la rue de Longue Vie, petite rue piétonne entre la chaussée de Wavre et rue de la Paix.

La prochaine activité du groupe aura lieu lors de la fête du travail le 1er mai 2019. Une réunion avec le nouveau Bourgmestre de la commune d’Ixelles est en vue ! À suivre…

Ce n'est pas rien ce qui est prévu en termes d’habitation le long du canal. Près de 140 logements sur l’ancien site du Dépôt Design, environ 130 dans le projet  ‘Dockside’ à Sainctelette, 800 à 1000 sur le site de Tour & Taxis, 409 en face dans les projets Riva et Canal Wharf en fin de chantier… La liste n’est pas finie ! Les grands projets privés de logement se multiplient le long du canal.

Si l’on se réjouit de cet empressement à répondre à la croissance démographique prévue à Bruxelles, tant de grands projets impliquent des choix qui marqueront le paysage sur le long terme. Enfin, … un terme que l’on souhaite cette fois-ci plus long que la vie de ces anciens bureaux de la KBC ! Ceux-ci sont voués à la destruction après même pas 25 ans pour y construire un complexe comprenant, lui, 244 logements. Petit arrêt sur image sur les choix qu’impliquent ces projets de densification.

Choix 1 - quelle densité ?

Qui dit logement, dit déplacements

Beaucoup de logements amènent beaucoup de besoins en mobilité. Ces besoins sont modulés selon les modes de transport disponibles ou choisis, la taille du projet, et le profil des occupants. Si l’infrastructure est insuffisante en mobilité douce, et si chaque occupant possède une voiture - comme le préconise hélas le règlement régional d’urbanisme (RRU) -, cela se répercutera sur le trafic existant. Et nous savons qu’il est déjà assez dense en certains endroits comme près de Dépôt Design. Vu comme ça, choisir des lieux au grand potentiel de mobilité (douce!) pour densifier, comme le site de la KBC, semble approprié.

Choisir des lieux au grand potentiel de mobilité (douce!) pour densifier, comme le site de la KBC, semble approprié.

Qui dit logement, dit espace de vie

Choisir de densifier un quartier peut être une question d’espace disponible. Tous les espaces ne se prêtent pas à toutes les densités. Le projet Dépôt Design, soumis à enquête publique en novembre dernier, compte près de 140 logements montant jusqu’à 8 niveaux avec une très large emprise au sol. Ce qui amène une densité bien plus importante que dans les quartiers environnants. Ces quartiers sont déjà plus denses que la moyenne bruxelloise, avec des espaces publics existants fort minéraux et des rues étroites que des telles hauteurs risqueraient d’étouffer. De plus, sa façade côté canal pourrait renforcer l’impression de barrière que représente le canal plutôt que les connexions vers le reste de Molenbeek.

Tous les espaces ne se prêtent pas à toutes les densités.

Le projet KBC, en revanche, n'est pas mal situé en termes d'espace, pensez au futur parc au Quai Beco, au parc sur Thurn & Taxis, aux grandes rues environnantes, à la nouvelle ligne de tram sur le Pont Picard. Le nouveau projet rétablit également la liaison entre le canal principal et le reste de Molenbeek.

… Et la croissance démographique ! C’est qui derrière tout ça ?

Surtout, tant de projets trouvent souvent à se justifier par la grande croissance démographique prévue à Bruxelles dans les prochaines décennies. Super. Mais si l’on suit la logique jusqu’au bout, sachons que cette inflation sera en grande partie alimentée par la venue de ménages à petits revenus.

La grande croissance démographique sera en grande partie alimentée par la venue de ménages à petits revenus.

Ces ménages ont besoin des logements abordables de tailles variées et souvent grandes. Et ceci ne collent pas nécessairement avec la nouvelle offre. Nous avons ici affaire à des centaines de logements dont aucun n’est social et très peu sont conventionnés, dans des endroits concentrant pourtant un faible niveau socio-économique (taux de chômage dans le quartier Maritime : 35%). Mais si les Bruxellois ne peuvent se les offrir, qui les occupera...?

Anciens et nouveaux Molenbeekois

Il serait bon que ces nouveaux projets du canal bénéficient aussi aux “anciens habitants” de cette zone défavorisée. Mais osons le dire : nous croyons qu’une mixité sociale au sein des projets pourrait autant profiter aux nouveaux arrivants, qui peinent à s’insérer dans ces quartiers et contribuent à les rendre peu vivants. Pour cesser d’y creuser une fracture spatiale et sociale, la formule est pourtant connue et vous la dévoiler n’est pas un scoop : mixité sociale d’habitants au sein de la parcelle, configuration de bâtiments ouverts et accueillants, par exemple traversés de passages semi-publics et arborant des équipements et commerces pour les publics tant “anciens” que “nouveaux”.

Mais toutes ces choses susceptibles de rendre le quartier à terme plus vivant voire même “attractif”, ne rentrent pas toujours dans les cases des plans financiers étriqués des promoteurs. Résultat ? Les sites de la KBC et de Dépôt Design (près de 380 logements en tout) ne contiendront aucun logement public et trop peu d’équipements et commerces. Les habitants actuelles s’inquiètent à bon droit. En ce qui concerne Tour & Taxis et l'intégration du projet dans le quartier environnant, on peut même parler de catastrophe. Vivre, manger et faire du shopping de luxe sont les mots clés qui devraient attirer les futurs résidents et touristes dans ce nouveau quartier. Est-ce un levier pour le quartier où le revenu est inférieur de 20 % à celui du reste de la région ? Le BRAL ne pense pas. Lisez notre réponse détaillée en annexe.

Tous les projets doivent prendre en compte les ménages à petits revenus et non seulement ceux à grands revenus.

En somme, la densité connaît beaucoup de paramètres qui déterminent si c’est une bonne idée de construire le logement et comment. Bien que le projet de Tour & Taxis jouisse de beaucoup d’espace et des opportunités de mobilité, l’intégration dans le quartier est une catastrophe. Par rapport au Dépot Design, nous émettons beaucoup de questions sur les chances de réussite tout court. En plus, tous les projets doivent prendre en compte les ménages à petits revenus et non seulement ceux à grands revenus.

En deuxième partie de notre trilogie, nous envisageons un cadre légal pour faciliter cette démarche. En troisième partie, nous envisageons la participation comme partenariat. 

En annexe, les réactions présentées par le BRAL aux enquêtes publiques concernant la demande de permis d’urbanisme de Tour & Taxis, Dépôt Design et le projet KBC.

Marie Couteaux
Toha De Brant

Les grands projets privés de logement se multiplient le long du canal : Tour & Taxis, Dépôt Design, KBC, ...  Le cumul de tant d’interventions urbaines justifierait une bonne mise en débat public. Si lors de projets publics, un dispositif d’information, de concertation ou de participation est courant vu l’impact souvent conséquent ; lors de projets privés cela l’est moins.

Choix 3 - participation, ou pas ?

En dehors du schéma directeur qui a été approuvé en 2008 et mis en place par un processus participatif[1], on ne peut pas vraiment parler de participation au développement du site Tour & Taxis. Pour le dernier permis demandé, 58 requêtes ont été déposées, dont aucune n'a été inclue dans l'avis positif final de la commission de concertation.

En 2011, après un projet de recherche, le BRAL et la Faculté d'architecture La Cambre/Horta ont déjà formulé une série de recommandations sur la manière d'améliorer le processus entourant les enquêtes publiques. Des recommandations toujours d’actualité, comme  la recommandation que la commission de concertation soit là non seulement pour « écouter » les citoyens.

Que fait la commission avec ce que les citoyens ont demandé? Il n'est jamais clair pourquoi certaines objections ne sont pas traitées et pourquoi d'autres le sont. La commission devrait au moins donner une réponse aux citoyens et de préférence aussi exposer les raisons pour lesquelles les objections/propositions présentées ont ou n'ont pas été prises en compte. Cela donnerait au citoyen un aperçu et une meilleure compréhension de la décision.

Dans des tels projets, l’enquête publique arrive beaucoup trop tard pour que les citoyens aient encore leur mot à dire, c’est un fait connu. Dans ce cas, seule une entrée peut être faite sur une demande de permis. Nous citons l'étude de 2011 :

« Les décisions importantes sont prises assez longtemps avant la demande de permis de construire. Une consultation publique formalisée devrait donc être mise en place avant ces décisions ».

De toute évidence, il reste encore beaucoup de travail à faire dans ce domaine.

La “chambre de qualité” : pas dans la bonne direction

Seule la “chambre de qualité”, organe de concertation entre acteurs institutionnels (promoteur, commune, région, …) en amont d’un projet urbain, peut être mobilisée, sans être obligatoire. Sa mise en place par le maître architecte Kristiaan Borret en 2015 fut certes une belle avancée, mais nous reprendrons ici à notre compte sa conclusion de sa carte blanche parue tout récemment dans Bxl plant II, en faveur d’une inclusion des citoyens bien plus en amont du débat :

 ”La chambre de qualité pourrait notamment publier en ligne ses agendas, ses avis et ses comptes rendus. (...) À mes yeux, la principale étape reste (...) l’élargissement du débat à l’extérieur du monde interne de la concertation entre les divers acteurs publics et les porteurs de projet. (...)C’est une évidence pour la gouvernance de projets urbains complexes : si vous prenez la peine dès le début d’organiser une concertation précoce, vous gagnez du temps à la fin du trajet. La transparence tire avantage d’une communication ouverte, généralement elle suscite une plus grande confiance et un appui plus large, et c’est ainsi qu’on accélère le développement urbain tout en améliorant son efficacité. L’ouverture fait avancer.”

Secret affairs

Plus de transparence, oui ! Le cercle vicieux de ce que l'on appelle parfois « l'amour secret » se poursuit depuis des années à Bruxelles. La peur de vents contraires et de la critique incite malheureusement à réduire le partage d’informations avec le grand public en amont des grands projets, si bien que les grandes décisions sont prises dans l'ombre. Cela suscite la méfiance chez les citoyens, et cristallise les peurs. Il faut le dire, peu de villes peuvent se vanter d’une telle opacité et complexité de dossiers.  

Partenariat au lieu de consultation

Tous ces projets de logement privés et bien d’autres encore arrivent donc, sur le canal surtout mais ailleurs aussi. Ils dérogent par leur densité en se calquant sur des projections démographiques. À tort ou à raison ? L'avenir nous le dira. Une chose est sûre, leur conception se fait sans les habitants riverains et bruxellois : de fait, à part les charges d'urbanisme, la réglementation n'impose aucune prise en compte de leurs besoins. Ni par la participation, ni avec une offre d'espaces adaptés à tous les bruxellois (logements, équipements, espaces verts).

En deux mots comme en cent, nous avons donc parlé de la densification de certains site bruxellois en première partie. En deuxième partie de cette trilogie, nous nous attardons sur un moyen existant de cadrer cette densification. Dans celle-ci enfin, le BRAL, comme toujours et plus encore, préconise une véritable co-création en matière d'urbanisme. Nous demandons au gouvernement de reconnaître tous les bruxellois, habitants, et le secteur associatif comme de véritables partenaires pour coopérer ouvertement dans leurs initiatives. Vous connaissez? Cela s’appelle de la co-création.

Marie Couteaux
Toha De Brant

 

[1] Pour l’info: ce n'est pas à cause du processus de participation que la procédure a été retardée. Le retard est dû à la cuisine interne des acteurs politiques ;-)

En deux ans de recherche action, le BRAL, Cosmopolis et d’autres groupes citoyens ont appris à mesurer les microparticules dans l’air qu’on respire quotidiennement, et à problématiser cette situation pour défendre tous les Bruxellois. Dans ce manuel multilingue, les chercheurs et les praticiens livrent les découvertes et expériences autour d’AirCasting Brussels. On y découvre ensuite d’autres exemples de sciences citoyennes non-environnementales. Et pour terminer, on trouvera une réflexion méthodologique, tant du point de vue éducatif que politique.

Par la curiosité et l’échange réciproque entre académiques et citoyens, la barrière techno-scientifique qui sépare souvent les citoyens des décisions politiques, peut être franchie en démocratisant la connaissance. En faisant confiance à l’intelligence de tous les acteurs. Parce que chacun sait, chacun agit. Et peut se responsabiliser, s’il le faut, en coalition avec les chercheurs ou le politique, pour une ville qui se gouverne mieux.

Nous espérons que cette publication vous inspire -  en tant que travailleur de rue ou bien coordinateur d’un Living Lab complexe. Cosmopolis et le BRAL vous invite à cocreér la connaissance de la ville complexe. Laissez-vous guider par votre passion et votre curiosité. La ville le mérite.

  • Pour l’obtenir, il suffit de passer nous voir au bureau (place du Samedi 13 – 1000 Bruxelles). Ou d’envoyer un e-mail à l’adresse info@bral.brussels et vous la recevrez ensuite rapidement dans votre boîte aux lettres. 
  • Si vous êtes convaincu.e du but de BRAL, alors devenez membre ! Vous recevrez cette publication et les autres de cette année.
  • Nous donnons des ateliers sur l'organisation de citizens science. Souhaitez-vous recevoir une formation sur ce qu'est citizens science et comment l’appliquer dans votre organisation ? Le BRAL aimerait prendre la parole devant votre organisation. Contactez-nous pour une formation transversale adaptée aux adultes via info@bral.brussels.
  • En juin 2019, nous organiserons également un atelier général sur les sciences civiques avec Cosmopolis VUB dans un lieu central à Bruxelles. Restez à l’écoute via www.bral.brussels pour plus d'informations !

Liévin Chemin, Nicola Da Schio, Tim Cassiers

Mouvement urbain BRAL et centre de recherche urbaine Cosmopolis - VUB

Avec le soutien d’INNOVIRIS

Durant le mois de juin, la Commission Régionale de Développement donnera son avis sur les quatre plans d’aménagement directeur (PAD) soumis à l’enquête publique cette année. Cette étape permettra au gouvernement bruxellois de les adopter en deuxième lecture. Pourtant, les PAD sont loin de faire consensus. Ce nouvel instrument juridique permet à la fois d’abroger l’ensemble des dispositifs réglementaires en vigueur sur un territoire tout en érigeant de nouvelles normes (hauteur du bâti, affectation du sol …). Ce faisant, c’est la dérogation aux plans démocratiquement approuvés qui devient la nouvelle règle et permet à la Région de développer des programmes sur mesure qui ne s’embarrassent ni des volontés des habitants ni des réalités locales.

Le processus d’adoption de ces plans semble offrir un espace à la participation des citoyens mais dans les faits il ne joue pas ce rôle. Les remarques émises par les citoyens et les associations lors du processus d’information et de participation ne sont pas rendues publiques et c’est l’administration qui en opère une synthèse. Les enquêtes publiques ne donnent lieu à aucune commission de concertation, qui permettrait un échange des points de vue et une publicité des remarques. Vidée de ce qu’il lui restait de substance, très en aval de la procédure, l’enquête publique n’est plus rien d’autre qu’une boîte aux lettres. Devant cette opacité, reste une question en suspens : comment l’administration va-t-elle opérer un arbitrage entre des avis divergents  ?

Cette fuite en avant pour adopter les PAD le plus vite possible avant la formation d’un nouveau gouvernement n’est pas compatible avec une démocratie urbaine saine. La délivrance du permis d’urbanisme de la station de métro Toots Thielemans, deux jours avant les élections, afin de rendre toute décision future irréversible est un exemple de plus de cette politique du fait accompli qui doit cesser.

Nous demandons, dès lors, la mise en place d’un moratoire sur les plans d’aménagements directeurs en attendant que le gouvernement organise un processus d’évaluation publique des quatre PAD. Dans cet état d’esprit, nous avons décidé d’envoyer le document ci-joint à l’ensemble des députés bruxellois afin que le nouveau gouvernement puisse se saisir de ce thème avec vigueur. Ce dernier, écrit par un habitant d’un quartier, illustre les problèmes que rencontre un citoyen face à ce nouvel outil de planification. Il n’est donc pas une liste de revendications exhaustive des signataires de ce texte."

Signataires: ARAU, BRAL, Bruxelles Fabriques, Centre de Rénovation Urbaine Comité Mediapark, Comité PorteNinovePoort, IEB et Union de Locataires d’Anderlecht Cureghem

Contacts presse:

FR:
IEB: Olivier Fourneau – 02 801 14 82

NL:
BRAL: Steyn Van Assche - 0498 13 25 86

...Et personne ne semble s’en rendre compte.

“Il faut bien construire pour répondre à la croissance démographique!”

Voilà ce qu’on entend dans toutes les bouches, tant des promoteurs que des instances publiques, lorsque sont défendus les nombreux projets de logements qui voient le jour depuis une dizaine d’années à Bruxelles.

Les chiffres officiels

Mais qu’en est-il des chiffres qui justifient tant de projets? Y-a-t-il vraiment une croissance démographique ? Il semble que les chiffres officiels - ceux publiés dans le Plan Régional de Développement Durable de 2018 (PRDD), et que la Région continue à utiliser-, ne seraient plus actuels. Le Bureau Fédéral du Plan qui les produit a en effet depuis lors modifié ses pronostics : d’une croissance annuelle escomptée de 10.000 personnes (chiffres repris dans le PRDD mais qui dataient déjà de 2016), on serait aujourd’hui descendu à ...3.600 personnes par an. Notre source est le rapport « Perspectives demographiques 2018-2070 » du Bureau Fédéral du Plan de janvier 2019, page 12.

En cause? Une diminution du solde migratoire international. Tendance à la baisse donc, qui se confirme en fait depuis 2013, en fait juste après que les premières évocations d’un possible “boom démographique” à Bruxelles aient impulsé la construction de logement comme un axe majeur structurant l’élaboration du PRDD.

En attendant, la construction va bon train

A la regarder dans son centre, Bruxelles est pleine comme un œuf et on manque de parcs. Pourtant, rien que le long du canal à hauteur de Molenbeek, zone dense de Bruxelles, on compte près de 2000 logements actuellement en projet ou en cours de construction.

Tandis que l’on en planifie des milliers dans les dernières grandes zones urbanisables (les “PADs”, vous connaissez?) On plafonne aujourd’hui un peu en dessous des 4000 logements pour lesquels un permis de construction est octroyé chaque année. Fort bien, mais si c’est pour ne loger que 3600 nouveaux arrivants, n’est-ce pas un peu beaucoup ?

Chassé-croisé

Et puis, ces logements construits visent un public clairement aisé, tandis que les pronostics, eux, font allusion à un public qui l’est beaucoup moins. Normal, si l’on sait qu’un tiers des Bruxellois vivent avec un revenu inférieur au seuil de risque de pauvreté et que la moitié répondent aux conditions d’accès à un logement social. Alors, qui va les habiter, ces nouveaux logements ?

Marie Couteaux

Quels chiffres! Le Réseau Financité dénombre 14 monnaies locales en circulation et 3 en construction[1] à Bruxelles et en Wallonie. La Zinne vient d’intégrer cette liste depuis le 21 mars 2019. Les lieux où la dépenser sont abondants et de nombreux citoyens sont intéressés par la démarche. « Aujourd’hui la Zinne est portée par un collectif citoyen d’environ septante personnes, constitué en l’asbl Zinne, dont une trentaine de personnes actives au niveau de la coordination » nous explique Sophie, membre de cette association sans but lucratif (asbl). « Parmi les bénévoles du collectif, on retrouve notamment des citoyens faisant partie d’autres mouvements, tels que les groupes en transition ou les groupes locaux. »

Explications et interviews autour d’un outil citoyen de plus en plus apprécié des Bruxellois.

Une monnaie locale, qu’est-ce que c’est ? Ce n’est autre que la mise en place d’une économie parallèle locale, qui fonctionne en circuit fermé. En effet, la monnaie locale ne circule que sur un territoire géographiquement délimité afin de s’assurer qu’elle reste dans l’économie réelle (biens et services), sans être captée par une banque ou sujette à de la spéculation. Ce sont donc les commerçants, artisans et prestataires de services locaux qui en bénéficient. Les monnaies locales voient le jour grâce à la création de collectifs de citoyens ou à l’engagement des villes et des régions.

En réalité, il faudrait davantage parler de « monnaie complémentaire » que de « monnaie locale ». « La Zinne n’a pas vocation à remplacer l’euro, précise Sophie, elle vise principalement à sortir une partie de la richesse du circuit traditionnel « euro » pour l’injecter en monnaie locale dans un réseau de partenaires présents sur le territoire concerné afin de générer davantage de flux que si l’on faisait des transactions en euros.» Nous comprendrons par la suite la raison de cette multiplication des flux.

Pour la petite anecdote, à la question « savez-vous ce que signifie avoir une « zin » en Belgique ? », la plupart des interviewés ont fait savoir qu’il s’agissait d’une lubie, d’un coup de folie, d’une idée folle, d’une envie soudaine, etc. La Zinne porte donc bien son nom car il en faut un peu de folie pour se lancer dans un tel projet ! Par ailleurs, « zinne » [ou « zenne » en flamand] signifie « Senne » en bruxellois, soit le cours d’eau traversant la ville et qui a été voûté dans sa quasi-totalité dans le courant du 19ème siècle.

La Zinne va aujourd’hui au-delà d’une simple lubie : elle est désormais bel et bien ancrée à Bruxelles, et remplie de sens. Pourtant, la Région Bruxelles-Capitale gardait quelques souvenirs plutôt mitigés de l’ancienne monnaie complémentaire locale, l’éco-iris, ayant circulé entre 2012 et 2014 dans cinq communes bruxelloises. Cette monnaie n’a pas tenu dans le temps et « certains citoyens et prestataires ont été refroidis » affirme Sophie. Il serait tentant aujourd’hui de vouloir apparenter la Zinne à l’éco-iris, mais ce sont en réalité deux monnaies aux fonctionnements différents. L'éco-iris est une monnaie qui a été lancée par Bruxelles Environnement pour rétribuer des éco-gestes, des initiatives éco-responsables. Concrètement, si un Bruxellois se fournissait en électricité verte, prenait un abonnement Villo !, ou créait un potager, il lui était alors possible d’envoyer la preuve à Bruxelles Environnement qui lui retournait en contrepartie des éco-iris, pouvant être dépensés dans certains commerces. Aujourd’hui, pour se procurer des Zinnes, il suffit d’aller convertir vos euros dans l’un des 37 comptoirs de change[2] répartis dans la Région Bruxelles Capitale selon le principe : 1 € = 1 Zinne. Une autre différence donc : le taux de conversion pour les éco-iris était de 1 € = 10 éco-iris. Un élément plus "complexe" pour les utilisateurs qui font deux avec les mathématiques ! Enfin, les éco-iris provenaient entièrement du subside de Bruxelles Environnement, c'était un projet géré par une institution publique. « La Zinne, quant à elle, connaît une forte adhésion, explicite Sophie, car c’est un véritable projet citoyen, qui n'est dépendant d'aucun subside. »

Tout le challenge aujourd’hui est donc de rendre la Zinne pérenne ! « Dans un premier temps, nous nous sommes centrés sur le marché de l’alimentaire. Puis nous avons progressivement élargi la démarche à d’autres secteurs, tels que les actions liées au « zéro déchet », les services, etc » développe Sophie. Après trois mois de fonctionnement, 50 000 Zinnes[3] circulent à Bruxelles. Prochains secteurs cibles : le culturel, le bien être, la santé.

A quoi sert une monnaie complémentaire locale ? Quelle est sa valeur ajoutée par rapport à l’euro ? Stéphane, citoyen utilisateur de la Zinne depuis peu, nous raconte son expérience : « Quand j’ai commencé à entendre parler de la Zinne sur les réseaux sociaux, je me suis posé beaucoup de questions. Ma première réaction, et celle que je retrouve souvent dans mon entourage, a été « mais qu’est-ce que c’est ? Est-ce que cela n’engendrerait pas du repli sur soi ? » Mais maintenant je suis convaincu : ça aide vraiment à inciter les gens à réfléchir à ce qu’ils achètent et à ce qu’ils consomment. On comprend alors l’intérêt de faire vivre le local, de tendre vers une certaine résilience. C’est un super outil qui ne nous empêche pas d’être ouvert sur le monde. »

Suite aux différents entretiens, six grands objectifs identifiés par les Bruxellois ont été dégagés :

  1. Encourager le commerce local et valoriser les circuits courts

Rendons nous à l’évidence, notre économie actuelle peut très facilement défavoriser les petits producteurs locaux et les commerces de proximité au profit des grandes multinationales, dans une logique que l’on pourrait qualifier de prédatrice. La monnaie locale peut remédier à cela en tant qu’alternative à l’économie mondialisée. Ainsi, pour Philippe de la cantine de quartier Refresh à Ixelles, la Zinne permet de « se rendre compte que le capital reste ici, sur notre territoire ». La monnaie locale empêche la fuite de l’argent dans l’évasion fiscale, la spéculation ou les dividendes des actionnaires de grandes sociétés. « Je suis sûr que l’argent reste dans l’économie locale, qu’il ne part pas chez Uber aux Etats-Unis par exemple. Cela fait tourner l’économie des petits commerçants de la région bruxelloise. Même si c’est parfois un peu plus cher, cela permet de faire vivre les locaux » explique Stéphane. Victoria du Boentje Café à Schaerbeek affirme que « cela a un intérêt direct car l’argent est forcément utilisé dans un commerce de proximité, il rentre dans la boucle de l’économie circulaire ». Carine du marché bio en vrac Symbiose à Ixelles va également dans ce sens : « nous sommes toujours ouverts à des projets innovants et alternatifs qui favorisent le commerce local ». Les échanges économiques sont ainsi relocalisés sur le territoire, à échelle humaine. La monnaie locale permet de diminuer considérablement les intermédiaires et la réduction de ceux-ci peut permettre d’être compétitif sur le prix d’achat. En effet, la monnaie locale circule alors simplement entre les consommateurs, les prestataires de biens et de services et les producteurs, et circule plus rapidement que l’euro, étant donné qu’elle ne peut être épargnée, immobilisée ou captée par des systèmes financiers. L’accroissement de la vitesse de circulation d’une monnaie - via un nombre d’échanges croissant - est essentiel dans la création de richesse pour un territoire.

  1. Favoriser les initiatives d’entraide

La monnaie locale redevient alors cet outil qui privilégie les échanges de proximité et renforce le maillage des nombreuses initiatives durables qui fleurissent sur le territoire. La Zinne tendrait même à se rapprocher des systèmes de timebanking[4] et de troc. « Aujourd’hui, un groupe de travail réfléchit à la question des échanges de savoirs pour lesquels les citoyens pourraient utiliser des billets de zéro Zinne. Ces derniers pourraient également être une sorte de passe permettant d’obtenir certains services ou produits pour un public fragilisé particulier, par exemple » explique Sophie. Affaire à suivre…

  1. Adopter une démarche écologique, éthique et humaniste

La monnaie locale favorise les échanges de biens et services locaux qui répondent à une Charte respectueuse de l’homme et de l’environnement. Elle fait vivre des structures qui produisent autrement pour avoir des impacts positifs sur le monde dans lequel nous vivons. Ainsi, cette Charte est signée par tous les prestataires de biens et de services qui acceptent la monnaie locale. Dans le cas de la Zinne, ceux-ci s’engagent à respecter certains critères - établis collégialement au sein de l’asbl Zinne – allant de la valorisation des circuits courts, à l’amélioration du bien-être, en passant par l’utilisation raisonnable des ressources de notre planète.

  1. Inciter le citoyen à se réapproprier les questions économiques et, de manière plus globale, l’avenir de son territoire

La monnaie locale donne du sens aux achats quotidiens, et fait naître de nombreux consomm’acteurs et consomm’actrices. Le citoyen peut choisir de dire non à une standardisation des marchandises et à la pression sur les producteurs exercée par la grande distribution. Il peut choisir de sortir de la filière classique de production et de consommation. En utilisant la Zinne, il est alors certain de savoir où part son argent. « Le changement des mentalités est en cours… » assure Philippe. Quand à Stéphane, il se considère bel et bien comme un consomm’acteur : « Même si ce n’est pas encore à temps plein, mais ça viendra ! »

  1. Renforcer le lien social grâce à la mise en réseau des acteurs locaux

Philippe explique qu’il travaille notamment avec Bulk, le magasin bio de la rue Malibran : « lui aussi est un « zinneman », si c’est comme ça qu’on dit ! ». Le concept des « apéros Zinne » facilite tout particulièrement cette meilleure connexion entre les producteurs, les prestataires et les consommateurs, une fois par mois dans une commune différente. « C’est organisé chez un prestataire, ce qui permet notamment de promouvoir les produits des fournisseurs de la zone concernée, mais aussi de créer du lien (nouveau ou à renforcer) entre prestataires et fournisseurs. » précise Sophie. « Ces apéros sont un temps pour se rencontrer, se découvrir sous un angle plus festif, tant pour les prestataires que pour les bénévoles et les citoyens. Faire tourner ces apéros de commune en commune, chaque mois, nous permet d’être plus proches des quartiers, de ne léser personne et de couvrir l’ensemble du territoire bruxellois. »

  1. S’inscrire dans une véritable transition économique

La monnaie locale est, sans nul doute, un outil de communication pour un modèle de société différent.       « Chez nous, on explique aux clients ce qu’est la Zinne, on leur propose de leur rendre la monnaie en zinne, on les prévient que c’est la même chose, on affiche à plusieurs endroits le logo de la Zinne, … » déclare Philippe. De son côté, Carine raconte que « lorsque les clients voient le dépliant ou le sticker de la Zinne, ils posent des questions, ils s’intéressent. » Les prestataires interviewés, qui ont majoritairement commencé avec 500 Zinnes dans leurs caisses, nous affirment tous que la monnaie locale s’intègre très bien dans leurs projets. « C’est très cohérent, assure Victoria, et c’est pour cela que le Boentje Café fait beaucoup de communication sur la Zinne ! »

Conclusion et recette de la réussite 

« Avec davantage de commerces dans la boucle, ça commence à grossir, et ça devient plus facile d’utiliser ses Zinnes. » conclut Philippe. Le plus important serait alors de créer, de manière stratégique, un réseau cohérent et structuré, avec des connexions très fortes sur le territoire, pour que les prestataires de biens et de services se sentent en confiance pour se lancer dans la démarche et que les consommateurs aient de multiples possibilités d’utiliser la monnaie dans leurs quotidiens. « Nous avions 89 prestataires le jour du lancement, ils sont aujourd’hui 135[5]. Cela est en grande partie dû à une organisation en groupes locaux particulièrement efficace : le projet a bien avancé parce que les collectifs étaient déjà constitués, la Zinne est venue prendre appui sur ces piliers fondateurs » nous explique Sophie. L’asbl Zinne vise aujourd’hui à renforcer la communication auprès des citoyens utilisateurs. « Plus de communication sur la Zinne semble nécessaire pour le bruxellois » remarque Carine. Les apéros Zinne vont dans ce sens. « Nous souhaitons aller vers l’interculturel et l’inter-classes, soutenir ceux qui sont déjà convaincus et développer l’accompagnement des autres vers la transition en cours » ajoute Sophie. « Ce projet est en co-construction, c’est un projet qui évoluera avec les membres de l’asbl… » finit-elle par conclure.

Plus d’informations sur le site de l’asbl Zinne : http://www.zinne.brussels/

Rédactrice : Victorine Hannebicq

[1] au 31 juin 2019 https://www.financite.be/fr/article/monnaies-citoyennes
[2] au 26 juillet 2019  http://www.zinne.brussels/le-reseau/
[3] juin 2019
[4] Time Bank est une plateforme où les groupes et individus peuvent partager leur temps et leurs compétences, contournant la monnaie comme système de valeur.  http://imaginationforpeople.org/fr/project/time-bank-banque-du-temps/
[5] juin 2019