Articles
Thème
La qualité de l’air varie fortement d’une rue à l’autre. Mais qu’en est-il dans la vôtre ? C’est ce que mesure CurieuzenAir, la recherche citoyenne la plus importante et la plus détaillée jamais réalisée sur la qualité de l’air dans notre capitale. Nous allons mesurer le niveau de dioxyde d’azote sur 3.000 sites. Et nous avons besoin de votre aide pour y parvenir.
Je veux en être !
Pour participer, rien de plus simple : il suffit de fixer un panneau immobilier muni de tubes de mesure à l’extérieur de votre fenêtre. Vous recevrez un kit de mesure prêt-à-l’emploi avec des instructions claires. Les mesures commencent le samedi 25 septembre et durent 4 semaines. Le 23 octobre, nous collecterons tous les tubes de mesure. En février 2022, vous recevrez un rapport personnel avec les résultats de votre point de mesure.
Je m’inscris ! |
Une fois inscrit.e, partager l’appel à candidature et donnez un coup de boost à la campagne ! Suivez-nous sur Facebook, Twitter et Instagram.
Et le BRAL dans tout ça ?
Le BRAL travaille depuis longtemps avec les habitants de Bruxelles pour améliorer la qualité de l'air. CurieuzenAir est la prochaine étape de cette bataille. Au-delà de notre collaboration dans la mise en place de la campagne médiatique, nous avons spécifiquement travaillé avec les maisons médicales, les maisons de quartier, les centres communautaires et les associations de lutte contre la pauvreté.
Les personnes en situation de pauvreté sont plus gravement touchées par la pollution atmosphérique, leur participation est donc primordiale à nos yeux. Le BRAL organise pour cette raison des discussions de groupe dans ces organisations. Avec CurieuzenAir, le BRAL fait donc ce qu'elle fait le mieux : rassembler tou.te.s les Bruxellois.e.s pour une meilleure qualité de l'air et une ville vivable.
CurieuzenAir dans les médias
Le projet est apparu plus d’une fois dans les médias ce week-end ! Préparez-vous un café et installez-vous confortablement, voici un peu de lecture :
- Dans nos journaux partenaires:
- Dans le JT de RTLTVI : "Curieuzenair": la qualité de l'air, thème d'une recherche participative inédite
- À la radio : QMusic, Vivacité et Radio Contact
Photo : Stadsbiografie, Bert Boogaerts
Tandis que Bruxelles-Ville et Etterbeek mettent en place des conseils de quartier, la Région bouge aussi au niveau de la participation citoyenne. Une meilleure implication des citoyens en amont des projets urbains, c’est une de nos demandes depuis longtemps. Aurions-nous inspiré le gouvernement ?
Des enquêtes publiques en amont des dossiers !?
Premièrement, le secrétaire d'État à l'urbanisme Pascal Smet a annoncé[1] récemment devant la Commission parlementaire du développement territorial qu'il souhaite placer les enquêtes publiques au début de la procédure des grands projets d’urbanisme, et non à la fin une fois que tout est plus ou moins ficelé, tel que c’est le cas actuellement.
Bonne nouvelle, car comme beaucoup de citoyens, le BRAL demande depuis longtemps une meilleure implication des citoyens en amont. Plus particulièrement, nous demandions par exemple dans notre mémorandum en 2019 que pour les projets immobiliers à partir de 2.500 m², une concertation obligatoire avec les riverains et les usagers de la ville soit organisée avant le dépôt de la demande de permis d’urbanisme.
Le BRAL demande que pour les projets immobiliers à partir de 2.500 m², une concertation obligatoire avec les riverains et les usagers de la ville soit organisée avant le dépôt de la demande de permis d’urbanisme.
Une re-re-révision du CoBAT, qui est en fait une évaluation ?
Pour cela, Smet a déclaré son intention de réviser le Code Bruxellois de l'Aménagement du Territoire (CoBAT), étape incontournable si l’on veut revoir ces procédures, mais qui est loin d’être une mince affaire. Notez, le CoBAT vient à peine d’être réformé en fin de législature précédente suite à un long processus. L’accord de gouvernement de 2019 prévoyait d’évaluer cette révision. Le secrétaire d’Etat souhaite donc profiter de cette évaluation pour rouvrir la révision...Vous suivez ?
Un nouveau service de la participation à la Région !
Toujours à la Région, le ministre Alain Maron en charge de la participation a quant à lui enfin annoncé dans la Commission parlementaire des finances et des affaires générales la mise en place du fameux service de participation prévu dans l’accord de gouvernement de 2019. Il s’agira de désigner encore cette année un “référent de la participation” qui travaillera avec son service … au sein de l’administration en charge du développement territorial Perspective.Brussels tout en touchant aussi à d’autres thèmes de la ville. Le nouveau service sera chargé de faire la “promotion de la participation, donc d'une mission transversale qui ne se limite pas au développement territorial".
Il fonctionnera comme un centre de connaissances, réalisera des analyses de ce qui se fait ailleurs d’inspirant en la matière afin de construire une expertise, et jouera "un rôle d'évaluation de futurs processus participatifs". Bonne nouvelle aussi donc.
Très bien, gardons nos yeux ouverts
Nous espérons pour notre part qu’à l’avenir les administrations et porteurs de projets feront effectivement appel à ce référent. Parce que notons bien ceci : personne ne sera obligé de collaborer avec ce nouveau service. Il se peut donc que les administrations continuent de gérer leurs affaires de leur côté, sans impliquer ce nouvel acteur potentiellement critique. Maron mentionne toutefois que le nouveau service ne devra pas se contenter d’une attitude passive mais qu’il “proposera un programme d'action qui dépasse le cadre des administrations qui en feront la demande". Et si le service acquiert une expertise et une autorité au fil des ans, comme cela s'est produit dans le cas du Bouwmeester, la participation citoyenne fera peut-être tout de même une belle avancée.
Nous espérons aussi que sa situation au sein de Perspective lui laissera assez de manœuvre pour être critique par rapport à toutes les administrations, y compris celle-là ! Si Maron nous évoque bien l’intention du gouvernement de réviser l’outils des PADs ( entendez les fameux Plan d’Aménagement Directeurs) et l’idée qu'il “vaut mieux réussir au maximum la participation en amont de l'ensemble des projets d'aménagement du territoire”, ceci ne relève pas de sa compétence mais de celle du Ministre Président en charge de l’aménagement du territoire, qui n’a encore rien annoncé de concret dans ce sens concernant la série de PADs déjà bien avancés dans leur processus vers leur future entrée en vigueur. Beaucoup de flou donc.
Un angle mort : la planification
À notre sens, c’est donc dans ce qui pourtant pèse très lourd pour beaucoup de citoyens qu’un angle mort reste : les processus de planification des grands projets tels que les PADs et les contrats de rénovation urbains (CRUs). Si la possibilité de bouger l’enquête publique plus en amont est désormais évoquée, il reste que le cadre des enquêtes publiques est souvent bien trop restreint pour les grands projets et que selon nous et beaucoup de citoyens, c'est tout le processus participatif qu'il faut revoir pour ces grands projets.
Le BRAL demande par exemple dans son mémorandum de 2019 que toute planification urbaine s'effectue par étapes, auquel les Bruxellois participent dès le départ. Concrètement, pour les PADs, cela signifie: 6 mois de participation et création d'une vision ; une enquête publique sur la vision ; l'adaptation de la vision sur base des réactions lors de l'enquête publique ; l'élaboration de la partie réglementaire ; une présentation publique de cette partie réglementaire, et enfin ladite enquête publique sur l'ensemble du projet de PAD.
Le BRAL demande que toute planification urbaine s'effectue par étapes, auquel les Bruxellois participent dès le départ. Les PADs doivent commencer par 6 mois de participation et création d’une vision.
Il serait pourtant grand temps...
Au regard des enjeux mobilisés aujourd’hui par le PAD Josaphat et d’autres PADs dont certains devraient revenir bientôt, après l’été, en enquête publique, et au regard de tant de grands projets publics et privés tels que Lebeau-Sablon ou Brouck’R dont le processus a mis à mal la confiance des citoyens en leurs institutions, tout ceci serait vraiment un pas en avant !
Conclusion : affaires à suivre de près…
Marie Coûteaux
[1] “S'agissant de l'évaluation du Cobat, elle est prévue dans l'accord gouvernemental. Lors des négociations, les discussions ont surtout tourné autour de la problématique des délais. Depuis mon entrée en fonction, j'entends que cela prend trop de temps et que c'est compliqué. En outre, pour les grands projets, l'opinion de la population est demandée après coup, soit après les réunions relatives à ces projets et après l'intervention du maître-architecte de la Région de Bruxelles-Capitale. Il serait préférable de demander l'avis de la population en début de procédure, lorsque les discussions portent sur les programmes et les gabarits. Ces projets devraient faire l'objet d'une enquête et d'un débat public avant qu'une décision ne soit prise et que la procédure ne soit lancée. Une réflexion à ce sujet doit être menée." - Pascal Smet devant la Commission parlementaire du développement territorial
Circuler à pied doit devenir la norme dans l’espace public et en politique. Voici l’objectif de walk, né sous l’impulsion des associations Tous à Pied et Trage Wegen. Le BRAL a cosigné le manifeste de walk.
L’avenir est aux piétons et à la marche, aussi en région bruxelloise. Avec la création de la plateforme walk, la voix des piétons de notre capitale se fera entendre. walk rassemble les organisations, collectifs et comités de quartier bruxellois qui plaident pour une ville à taille humaine. Une ville où circuler à pied est la norme et où les piétons sont visibles dans l'espace public et dans le débat social. L'objectif de walk : créer une dynamique piétonne en région bruxelloise, afin que les piétons soient prioritaires dans les rues et en politique. C'est pourquoi, walk s’est lancé le lundi 7 juin 2021 avec un événement coronaproof au, et autour, du Mont des Arts de Bruxelles.
Le BRAL a cosigné le manifeste de walk.
Piétons incontournables
Que ce soit pour le loisir, en route vers le métro ou pour aller faire une course, on est tous piéton – indépendamment de son âge, de sa couleur de peau ou de son genre.
Parce que marcher est naturel, facile et fondamentalement démocratique, apporte des bienfaits pour la santé et le bien-être, ne fait aucun bruit et est bon pour la qualité de l'air. Et parce que la marche invite à la rencontre. Les piétons sont les pionniers de la ville de demain.
walk, le manifeste
Pourtant, les piétons sont encore trop souvent négligés. Voilà pourquoi walk voit le jour et entend faire quelque chose. En tant que plateforme, walk rassemble un large éventail d'acteurs bruxellois qui abordent la question des piétons sous différents angles : mobilité, espace public, urbanisme, sécurité routière, santé, écologie, biodiversité, sport, loisirs et culture. walk invite ces organisations, institutions, collectifs, comités, etc. à signer le manifeste. Dans ce manifeste, walk y formule sept points d'actions pour faire de Bruxelles une ville piétonne.
On a pris le pouls
Le lancement de la plateforme walk fait suite à une intense phase de préparation, qui a débuté en octobre 2020 sous l'impulsion de Tous à Pied et Trage Wegen. walk est parti à la rencontre de nombreux piétons et organisations bruxelloises afin de définir ensemble les priorités et la forme de la plateforme. walk a pris le pouls auprès des piétons bruxellois lors de “Join the walk”, une série de walkshops sur différents thèmes, et une série de rencontres avec des organisations de la société civile bruxelloise.
Élan politique
Le lancement de walk coïncide avec un vent favorable de la part des institutions : Bruxelles Mobilité, le Plan Good Move et le Plan régional de développement durable (PRDD) s'engagent en faveur de la mobilité active afin de faire de Bruxelles une ville de proximité accueillante et durable. "Bruxelles doit devenir une région exemplaire pour les modes actifs à l’horizon 2025 dans laquelle la mobilité à pied ou à vélo se fait dans des conditions optimales.” (p.156 PRDD). walk profite de cet élan pour demander une plus grande attention aux piétons, à l'aménagement des espaces publics et à la sécurité des piétons dans la circulation.
walk a remis le manifeste à la ministre de la Mobilité, Elke Van den Brandt qui a déclaré : "Nous sommes tous des piétons ! Avec 37% des trajets intra-bruxellois effectués à pied, la marche est le premier mode de déplacement à Bruxelles. Bon pour la santé, la convivialité de la ville et pour l'environnement, les piétons sont au cœur de la vision de Good Move, notre Plan Régional de Mobilité. Nous accueillons avec grand enthousiasme l’arrivée de walk comme interlocuteur et partenaire dans notre politique pour rendre Bruxelles plus accessible et attractive à pied. ».
La dynamique piétonne et les signataires
Plus de 24 associations, collectifs, institutions et fervents défenseurs de la marche et des piétons ont déjà signés le manifeste. Tant des comités de quartiers, bureaux d'études, centres de formation, associations locales que des administrations publiques y adhérent et entendent activer ses principes en Région de Bruxelles-Capitale.
Lisez le manifeste de walk.
Le site web : www.walk.brussels
Image : Stadsbiografie, Maxim Van den Bossche
Cette année, la Région bruxelloise a décidé de ne plus financer IEB (Inter-Environnement Bruxelles) pour ses activités liées aux politiques d’urbanisme. IEB est une voix critique dans un débat souvent complexe et de nombreux citoyens et collectifs comptent sur leur engagement et leur expertise. Le BRAL regrette qu'il n'y ait toujours pas de financement structurel pour les organisations de la société civile qui soutiennent les citoyens en matière d’urbanisme.
A Bruxelles, un soutien stable et durable est vital pour les associations travaillant dans ce domaine. La politique de l’urbanisme a un impact majeur sur l'espace dans lequel nous vivons. La manière dont nous planifions une ville détermine aussi bien les bâtiments que les espaces publics et les quartiers où nous vivons, travaillons et nous ressourçons sur le long terme. Pour nous, il est évident que les Bruxellois doivent être impliqués activement dans ces politiques afin qu'ils puissent peser dès le départ dans la vision et les ambitions d'urbanisme. Depuis des années, le BRAL, ARAU et IEB travaillent ensemble, chacun à leur manière, pour y impliquer les citoyens.
Nous avons récemment écrit que les choses bougent dans la participation à Bruxelles : chaque citoyen pourra bientôt (espérons-le) compter sur un service de participation et sur une implication plus en amont dans les grands projets urbains (voir cet article du BRAL au début du mois). En même temps, un manque de soutien financier structurel persiste pour les associations qui soutiennent les citoyens dans cette matière complexe.
D’où notre appel au gouvernement régional bruxellois : mettez en place un cadre de financement qui soutienne de manière stable et transparente tout le travail des organisations bruxelloises en matière d’urbanisme.
Vers un soutien structurel aux associations travaillant dans le domaine du développement urbain
Actuellement, la Région bruxelloise ne fournit aucun soutien structurel pour ce travail. Par structurel, nous entendons un financement pluriannuel, basé sur des critères clairs et, bien sûr, des évaluations annuelles. Notez cependant : cette possibilité est pourtant bien déjà prévue par l'ordonnance du 4 septembre 2008[1]: le gouvernement peut accorder des financements pluriannuels aux associations dans différents domaines. Il peut donc également le faire pour le développement urbain.
Le financement public du travail de ces associations existe sur base annuelle depuis quelques années. En revanche, cette année, le choix a plutôt été fait de travailler avec un appel à projets géré par Urban.brussels. Cet appel à projets est valable pour un an et est limité à un montant maximum de 50 000 euros. Le BRAL a répondu à cet appel et notre demande pour 2021 a été approuvée, mais pas celle d'IEB.
Si le choix de travailler avec un cadre administratif clair pour un appel à projets cette année peut être justifié comme faisant partie de la bonne gouvernance, opter pour un financement de projets à court terme au détriment de la reconnaissance structurelle est quant à lui inquiétant. Les projets à court terme ne remplacent pas les travaux de base structurels et critiques. C’est là où le bât blesse : il n'existe actuellement aucun équilibre sain entre soutien structurel et subventions par projets en matière d’aménagement urbain à Bruxelles. Du coup, voici une petite explication sur l'utilité de chacun des deux.
L'importance d'un équilibre sain entre le soutien structurel et le financement des projets
Un financement structurel et pluriannuel signifie qu'un gouvernement s'engage à dialoguer avec un tissu associatif critique. Nous, en tant que tissu associatif, avons à notre tour la responsabilité de soutenir et d'informer correctement les citoyens. Un tissu associatif actif est un lieu où les citoyens peuvent s'unir pour travailler sur des visions, faire des propositions, canaliser les protestations, et ainsi travailler collectivement sur le long terme.
Les appels à projets peuvent utilement contribuer à faire la ville. Les projets peuvent aider les organisations et les citoyens à expérimenter de nouvelles méthodes, idées ou initiatives dans la ville. Les projets peuvent également permettre de développer de nouvelles initiatives et de donner forme à des idées issues de la pratique.
L'équilibre entre les deux est crucial. Le travail structurel est le terreau du travail de projet, et le travail de projet peut contribuer à inspirer le travail structurel. Cet équilibre fait défaut dans les politiques bruxelloises d’urbanisme : désormais ce sont les projets qui priment, et il n'y a pas de cadre financier pour le travail structurel.
Les appels à projets ne peuvent pas remplacer les fonds structurels. Les projets sont temporaires et à court terme alors qu’une reconnaissance structurelle permet continuité et stabilité. A Bruxelles souvent l’aménagement urbain requiert une attention et un engagement continus, il suffit de jeter un œil aux dossiers de longue haleine tels que Josaphat ou Tour and Taxis pour s’en rendre compte. Citoyens et organisations y accumulent des connaissances et des expériences sur plusieurs années. C’est donc aussi de stabilité que les organisations ont besoin pour pouvoir faire leur travail, ce qui se traduit, entre autres, par une politique stable de personnel et la mise à disposition d'un lieu de travail.
Par ailleurs, les appels à projets court terme ne sont pas toujours adaptés aux attentes et aux besoins de la population et du tissu associatif bruxellois. Les idées et les initiatives émanent de citoyens sans cela puisse toujours être prévu à l’avance dans le cadre d’un projet. Il arrive également que ce type d’initiatives ou de questions ne puissent simplement pas être soutenues parce qu'elles ne rentrent pas dans le cadre du projet. Il appartient au tissu associatif d'identifier précisément ces besoins et d'y répondre avec les Bruxellois.
Autre point : les appels à projet mettent inutilement en concurrence de telles associations travaillant sur le long terme, alors que la ville a besoin de toutes leurs voix.
Enfin, la charge administrative que cela implique tant pour la Région que pour les organisations, est importante lorsqu'il s'agit d'appels à projets. Actuellement, les organisations soumettent des demandes chaque année, avec chaque fois un programme d'activités et un budget détaillé. Les administrations doivent l’évaluer, émettre des conseils et en rendre compte chaque année. Le gouvernement doit prendre une nouvelle décision chaque année. Un cadre opérationnel pluriannuel assorti d’une évaluation annuelle simplifierait considérablement ce processus. Cela laisserait bien plus de temps pour des discussions approfondies sur ce qui compte vraiment pour les Bruxellois : une politique d’urbanisme démocratique, durable et inclusive.
Une citoyenneté active et critique nécessite un engagement et du temps, ainsi qu'un cadre de travail stable, en particulier sur un thème aussi complexe que celui de l'urbanisme. C'est pourquoi nous demandons au gouvernement régional d’assurer le financement structurel du travail associatif en urbanisme à Bruxelles.
[1] « L'ordonnance relative au subventionnement d'associations et de projets visant à améliorer l'environnement urbain et la qualité de vie en Région de Bruxelles-Capitale », 4 septembre 2008.
Le R0 est un boulet pour Bruxelles en ce qui concerne la qualité de l’air. Une phase cruciale est en passe de s’ouvrir pour le réaménagement de sa partie nord. Vous voilà prévenus ! Le moment est venu d’aiguiser votre plume. Notre réaction suivra prochainement.
Bruxelles Environnement estime que 45 % de la concentration en NO2 mesurée dans l’air de la capitale vient d’ailleurs (dernière mise à jour : février 2020). Précisons qu’une grande partie de ce dioxyde d’azote est générée par le trafic automobile et le transport routier.
Le ring de Bruxelles se situe en grande partie hors du territoire de la Région (voir aussi l’article [en néerlandais] Adaptation de la limitation de vitesse décidée par la Flandre), mais a un fort impact sur la qualité de notre air (illustration). Il nous paraît donc logique que les Bruxelloises et les Bruxellois puissent exprimer leur opinion lorsque des travaux sur le ring se profilent à l’horizon. Et voici que s’annonce justement une phase cruciale pour le réaménagement de sa partie nord. Une nouvelle version de la « note d’orientation » vient d’être présentée. Celle-ci décrit trois « alternatives optimisées » pour les travaux sur le ring Nord.
La Flandre veut entendre ce que nous avons à en dire, car les pouvoirs publics vont condenser ces alternatives optimisées en une « alternative de prédilection ou concept d’aménagement ».
Nous nous retroussons les manches et procédons à leur analyse. Notre position ne change globalement pas : un élargissement du ring est tout sauf une bonne idée en raison de l’effet d’aspiration qu’il produira sur les voitures. « Build it and they will come… » Même si nous remarquons que les parties prenantes ont vraiment fait de leur mieux pour faire passer la pilule. Le BRAL suit les projets pour le ring depuis un certain temps. En 2018, nous réagissions avec Bond Beter Leefmilieu, Greenpeace, Inter-Environnement Bruxelles, Natuurpunt, Fietsersbond, Netwerk Duurzame Mobiliteit et TreinTramBus à la note initiale. Voici le réaction (en néerlandais) que nous avions publié à l’époque.
En pratique
Toutes les informations se trouvent sur www.werkenaandering.be.
Vous pouvez déposer vos remarques et avis du 25 mai au 23 juillet 2021 :
- à la maison communale des communes concernées* (avec accusé de réception)
- sur le site omgeving.vlaanderen.be
- par courrier recommandé adressé au Departement Omgeving - afdeling Gebiedsontwikkeling, Omgevingsplanning en -projecten, bâtiment Comte de Ferraris, boulevard du Roi Albert II 20, boîte 7, 1000 Bruxelles
* Les communes concernées sont les suivantes : Drogenbos, Leeuw-Saint-Pierre, Dilbeek, Asse, Wemmel, Merchtem, Meise, Grimbergen, Vilvoorde, Machelen, Steenokkerzeel, Zaventem, Kraainem et Wezembeek-Oppem.
Le BRAL publiera bientôt sa réaction à ces propositions sur son site internet. N’hésitez pas à entamer dès maintenant vos propres recherches, à vous informer et à vous forger un avis !
Oslo, Paris et Berlin. C'est dans ces villes branchées que nous avons puisé la moutarde pour Beyond Vision Zero de l'Autre Atelier. Consultez les résumés des conférences et apprenez-en sur la sécurité routière, la mobilité active et la ville du ¼ h.
Lisez la note « Beyond Vision Zero » ou regardez les conférences complet sur la chaîne YouTube de l’Autre Atelier.
Paris, la ville du quart d’heure
Vous êtes également curieux de connaître le concept intégré de <la ville du quart d’heure > et son impact positif sur la sécurité routière ? Il y a six mois - le 25 novembre 2020 - Alice Perrin de la ville de Paris était l'invitée de L’Autre Atelier. Retrouvez la vidéo de la conférence qui aborde le cas de la Ville de Paris. Le débat qui suit avec Fréderic Dobruszkes, Patrick Frenay, Isabelle Janssens et Jan Terwecoren vous emmènera dans la ville du quart d’heure. Le tout en seulement 4 minutes !
Oslo atteint (presque) la Vision Zero
Saviez-vous que seulement une personne est morte dans la circulation à Oslo en 2019 ? C'est toujours une personne de trop, mais c'est 20 fois mieux qu’à Bruxelles. Derrière ce meilleur résultat d'Oslo se cache une vision forte, des années de patience et la mise en œuvre d’une réelle culture de la sécurité. Ida Kongsrud, directrice du département de la sécurité routière à Oslo, expliquait à l’Autre Atelier comment ils ont pu atteindre ce résultat. Kobe Boussauw, Jesse Pappers, Roel De Cleen et Hanne Mangelschots apportent à Bruxelles les enseignements de l'histoire d'Oslo.
Regardez le résumé-vidéo de la conférence d’Ida Kongsrud (5 minutes) et découvrez la #VisionZero d'Oslo pour atteindre la #SécuritéRoutière pour tous.
Berlin, faites ce qu'il faut en cas de crise !
Felix Weisbrich de la municipalité de Friedrichshain-Kreuzberg à Berlin, était l'invité de L’Autre Atelier le 17 décembre 2020. Felix est convaincu qu'en temps de crise (climat, inégalités sociales, pandémies) les gouvernements ont un rôle important à jouer : ils doivent devenir plus rapides, plus agiles et plus courageux. Cela nécessite un soutien politique, de bonnes ressources et le courage d'emprunter des chemins inconnus. À l'aide de l'exemple des pistes cyclables pop-up de Berlin, Felix montre comment des solutions temporaires dans des situations de crise peuvent déboucher sur une vision d'une mobilité plus sûre et d'espaces publics plus vivables.
L’Autre Atelier a réalisé un montage vidéo de 10 minutes de cette conférence fascinante et de la conversation qui a suivi entre Felix Weisbrich et Bas De Geus, Tim Asperges, Florine Cuignet et Roeland Dudal.
L’Autre Atelier
L'Autre Atelier est une contribution des mouvements citoyens BRAL, Filter Café Filtré Atelier et Heroes for Zero au processus de planification du nouveau plan d'action pour la sécurité routière 2021-2030 du gouvernement bruxellois.
L'objectif de l'Autre Atelier est de sortir le débat sur la sécurité routière du contexte formel du processus de planification et de l'amener à l'endroit qui compte : la rue. Nous invitons les habitants de Bruxelles à s'inspirer de villes inspirantes, à observer les défis sur le terrain et à imaginer à quoi pourrait ressembler une ville sûre et saine à l'avenir.
Les Bruxellois.es sont clairement enthousiastes à l'idée de participer à la cartographie de la qualité de l'air dans leur ville. À la clôture des inscriptions pour CurieuzenAir BXL, le dimanche 13 juin, le compteur s'élevait à 5.578 candidatures. Ce chiffre dépasse largement les 3.000 kits de mesure disponibles pour mesurer la qualité de l'air au mois de septembre. En outre, les sites de mesure candidats sont bien répartis sur les 19 communes de la région de Bruxelles. Un algorithme informatique a sélectionné 3.000 points de mesure sur la base de critères scientifiques. Le réseau citoyen CurieuzenAir est le plus grand réseau de mesure de la qualité de l'air jamais rassemblé dans une capitale européenne.
CurieuzenAir BXL en bref
|
Les organisateurs sont très satisfaits du nombre d'inscriptions. "Vous remarquez que le sujet est bien vivant chez les Bruxellois.es. Les familles et les écoles veulent connaitre la situation dans leur rue et de nombreuses entreprises sont également déterminées à se faire une idée de la qualité de l'air dans lequel leurs employés font la navette chaque jour." déclare le professeur Filip Meysman, coordinateur du projet CurieuzenAir. "Les nombreux points de mesure candidats constituent également un atout scientifique majeur. Parmi toutes les candidatures, nous avons pu sélectionner un réseau dense de 3.000 points de mesure, qui nous donnera une image très détaillée de la qualité de l'air dans toute la région de Bruxelles."
Parmi les 5.578 points de mesure candidats, on retrouve :
- 102 écoles
- 327 entreprises et associations
- 5.149 personnes et familles
Les 5.578 candidatures sont bien réparties dans la région de Bruxelles. "Les projets de science citoyenne ont parfois du mal à trouver des participants dans des quartiers présentant une grande diversité", déclare Meysman. "Nous sommes donc très heureux d'avoir de nombreux points de mesure candidats à Molenbeek, Anderlecht et Schaerbeek."
Le projet CurieuzenAir se veut donc un projet pour et par les Bruxellois.es de tous horizons. "Quatre Bruxellois.es sur dix sont menacés de pauvreté ou d'exclusion sociale. Au BRAL, nous avons estimé qu'il était important de les impliquer dans cette recherche, car ces personnes sont proportionnellement plus gravement touchés par la pollution de l’air. En collaborant avec des centres médicaux, des centres communautaires et des associations de lutte contre la pauvreté, nous pourrons mettre en place plus de 200 points de mesure pour et avec ce groupe cible", ajoute Florence Lepoudre du BRAL.
Au cours de la campagne, un appel spécifique a également été lancé via les médias sociaux en faveur de points de mesure dans les zones moins peuplées, comme Haren et Neerpede. "Nous sommes par exemple très heureux de pouvoir installer un point de mesure sur le terrain d'entraînement du RSC Anderlecht à Neerpede, car cela comble un angle mort sur notre carte". La zone autour du Congrès de Bruxelles et du quartier européen est également une "zone difficile" avec de nombreux bureaux et peu de développement résidentiel. "Mais là aussi, nous avons trouvé des points de mesure intéressants", déclare M. Meysman. "Par exemple, l'habitant du 16 rue de la Loi s'est porté candidat comme point de mesure. Nous sommes heureux que le Premier ministre veuille apporter sa contribution à la cartographie de la qualité de l'air à Bruxelles."
3000 points de mesure
Un algorithme informatique a permis de sélectionner les 3000 "meilleurs" points de mesure pour établir une carte détaillée de la qualité de l'air à Bruxelles. La répartition géographique à travers la ville, la variation des types de rues et de l'intensité du trafic, et le fait que la rue soit fermée ou ouverte sont tous pris en compte. Afin d'avoir une mesure standardisée, la priorité a été donnée aux points de mesure avec une fenêtre côté rue au premier étage.
Les participant.e.s sélectionné.e.s ont reçu la bonne nouvelle par e-mail et ont été invité.e.s à confirmer leur participation. Les autres candidatures seront placées sur une liste d'attente et pourront être sollicitées si un point de mesure de la première sélection ne répond pas à l’appel. Pour que l'étude reste accessible à tous, le principe du prix libre est appliqué : les participants sélectionnés versent une contribution en fonction de leurs moyens, avec un minimum de 5 euros et un montant suggéré de 15 euros (le prix réel d'une mesure est de 150 euros).
A partir du 25 septembre 2021, les participant.e.s placent un panneau immobilier avec deux tubes de mesure à leur fenêtre. Ce dispositif de mesure restera en place pendant un mois afin de mesurer la quantité de NO2 de l'air extérieur. Les données de tous les points de mesure seront utilisées pour cartographier en détail la quantité de NO2 et améliorer les modèles informatiques existants. Ces analyses permettront d’estimer les effets sur la santé. Les décideurs politiques auront, en outre, accès à des informations précises pour la mise en œuvre et l'ajustement des mesures politiques.
En février 2022, les résultats des mesures seront publiés via une carte interactive sur les sites web des partenaires médiatiques De Standaard, Le Soir et BRUZZ. Chaque point de mesure y sera représenté. Les participant.e.s recevront au même moment un rapport de mesure personnel avec les résultats de leur propre point de mesure.
Vous trouverez de plus amples informations sur la recherche sur le site curieuzenair.brussels.
CurieuzenAir est une initiative de l'Université d'Anvers, du mouvement urbain BRAL et de l'Université Libre de Bruxelles, en étroite collaboration avec Bloomberg Philanthropies, Leefmilieu Brussel, De Standaard, Le Soir, BRUZZ et DPD.
Contact presse :
Florence Lepoudre – BRAL (FR, NL, EN)
+32 472 780 772
|
|
La discrimination au logement, ça peut tous nous concerner.
On parle de discrimination lorsqu'une personne est traitée de manière inégale par rapport à une autre personne sur la base d'un ou plusieurs critères dits protégés (comme l'origine, le handicap, l'âge, le genre, etc.) sans autre justification pertinente.
Lorsque celle-ci se produit dans le cadre de la recherche d'un logement, la victime ou le témoin peut saisir la Direction de l'Inspection régionale du Logement qui est compétente pour rechercher, constater et sanctionner ces faits. Pour connaitre en détails les critères de discrimination, les renseignements à donner et le déroulement de la procédure, rendez-vous sur le site de Bruxelles Logement.
Vous êtes locataire
On vous a refusé un logement ou on n'a pas donné suite à votre candidature pour un motif discriminatoire ? On vous a demandé de fournir des informations ou des documents qui excèdent ce qu'un bailleur peut demander ? Vous avez vu une annonce discriminatoire ? Vous avez le droit de porter plainte ou de le signaler.
Voir plus
Vous êtes propriétaire ou agent immobilier
Sélectionner un locataire n'est pas forcément discriminatoire, si vous avez des raisons légitimes d'écarter un candidat sur base de conditions objectives. Mais discriminer est toujours illégal.
Voir plus
|
Image: CNCD
Les éléments provisoires du nouveau rapport du Groupe d’experts intergouvernemental sur l’évolution du climat (GIEC) sortis dans la presse sont sans appel. Limiter le réchauffement global à 1,5°C plutôt qu’à 2°C est loin d’être une demande symbolique : c’est une question de survie pour des millions de personnes et pour de nombreux écosystèmes. Chaque dixième de degré comptera. Seule une transformation profonde et collective de nos sociétés peut remettre le monde sur la bonne trajectoire. La Coalition Climat appelle à la mobilisation.
"La vie sur Terre peut se remettre d’un changement climatique majeur [...] L’humanité ne le peut pas." - GIEC
Si les éléments du nouveau rapport ne constituent pas une surprise, ils nous rappellent avec force que le point de rupture est proche. « Alors que les négociations climatiques patinent et que les engagements ambitieux et solidaires tardent à se concrétiser, ce nouveau rapport sonne une nouvelle fois le réveil climatique », dit Nicolas Van Nuffel, président de la Coalition Climat. « La limite de 1,5°C n’est pas une limite symbolique : c’est une limite vitale pour la survie des espèces, y compris la nôtre. »
L’injustice climatique au cœur du problème
Si les conséquences de la crise climatique concernent l’ensemble de la planète, elles restent profondément injustes. Ainsi, les personnes les plus vulnérables, les pays en développement et les futures générations paient et paieront le gros de la facture climatique alors qu’ils n’en sont pas responsables. « Il est urgent d’agir mais il est surtout urgent d’agir de manière solidaire » explique Nicolas Van Nuffel. « Le budget carbone qui nous reste pour rester sous les 1,5°C de réchauffement doit être consommé au regard d’une justice sociale, d’une justice entre Etats développés et en développement, mais aussi avec la priorité de laisser un monde viable aux futures générations. »
Agir avec la nature plutôt que la détruire
La préservation de la biodiversité et la lutte contre les changements climatiques sont un seul même combat et ne peuvent s’appréhender séparément. Notre rapport actuel à la nature et à l’environnement doit être profondément revu pour sortir de la logique actuelle d’exploitation illimités et d’épuisement des ressources. De plus, protéger la nature et nos écosystèmes est une des solutions les plus efficaces pour limiter les effets du dérèglement climatique et renforcer les mesures d’adaptation. « La nature peut se passer de l’humanité, l’humanité ne pourra pas se passer de la nature », déclare Nicolas Van Nuffel.
Une solution : la mobilisation
Les experts et expertes du GIEC parlent d’une « transformation radicale des processus et des comportements à tous les niveaux ». Cela nécessite de sonner la mobilisation générale de tous les secteurs de la société, en Belgique comme ailleurs dans le monde.« Ces deux dernières années, un premier déclic semble enfin avoir eu lieu. Mais il ne suffit pas. Alors que chaque dixième de degré compte, l’heure est venue d’exiger une action plus forte et plus rapide de nos responsables politiques » dit encore Nicolas Van Nuffel. « C’est pourquoi nous descendrons à nouveau dans la rue le 10 octobre prochain. Notre message est clair : pour faire face à l’urgence climatique, il nous faut des mesures plus ambitieuses, plus solidaires et plus cohérentes ».
La forme exacte que prendra la mobilisation dépendra de l'évolution de la situation sanitaire. Quoi qu'il arrive, nous nous ferons entendre haut et fort ce jour-là.
Bonne nouvelle : Le gouvernement bruxellois revoit en profondeur le projet Mediapark. La superficie réservée au parc a été revue à la hausse, au contraire du nombre de logements, a annoncé lundi 21 juin le ministre-président bruxellois Rudi Vervoort (PS). Autre bonne chose, le ratio de logements sociaux est pourcentage plus élevé dans l'accord actuel. Encore plus importante, nous semble-t-il, est que toutes les terres publiques restent publiques.
La lutte contre ce PAD démarrait en 2019. Bravo au Comité de quartier Mediapark, Natagora Bruxelles Inter-Environnement Bruxelles (IEB), Bruxelles Nature ASBL Arau Asbl Wolu-Inter-Quartiers et plein d'autres acteurs et actrices qui se sont exprimé-es contre ces plans. C'est aussi un encouragement pour nous-mêmes. Pour la petite histoire, voici notre réaction de 2019 à l'enquête publique.
Nous espérons deux choses:
- que nos inquiétudes concernant la mobilité soient prises en compte
- que ce geste de "volontarisme" puisse faire boule de neige au regard des autres projets urbains à Bruxelles.
L'appui sur le bouton pause pour le PAD Loi est déjà un très bon signe que notre message a été entendu. Même si bien sûr l'effet corona et télétravail a aussi joué. Et à propos, qui est-ce qui avait demandé un moratoire sur les nouveaux bureaux à Bruxelles?
Marie Coûteaux
Pagination
- Première page
- Page précédente
- …
- Page 426
- Page 427
- Page courante 428
- Page 429
- Page 430
- …
- Page suivante
- Dernière page