Thème

Programme de l’après-midi

 

Thème de la table

Praticiens de terrain

Académique(s)

Modération

1. Echelle

loulia Pankratieva (Perspective.Brussels), Dirk Engels (TML)

Geoffrey Grulois (ULB)

Marie-des-Neiges de Lantsheere (Brussels Academy)

2. Sociologie des quartiers

Sophie Feyder (Heroes for Zero), Thyl Van Gyzegem (IEB),

Emmanuelle Lenel (USL-B)

Michel Hubert (USL-B)

3. Transition

Jean-Michel Bleus (ARAU), Lluis Martinez (Smarthubs)

Thérèse Steenberghen (KUL), Simon Bothof (VUB)

Bas De Geus (UCLouvain)

4. Participation et gouvernance

Marik Lahon (Pro Velo), Thibaut Philippe (BRAT)

Olivier Paye (USL-B), Eva Van Eenoo (VUB)

Marie-Charlotte Debouche (CCC)

5. Communication et narratif

Lotte Luykx (FCFA), Philippe Serruys (Imagine.brussels)

Claire Pelgrims (ULB)

Raf Pauly (BRAL)

Nous proposons ci-dessous une synthèse générale qui donne une esquisse des discussions, le lecteur pouvant accéder à des résumés plus exhaustifs pour chacune des tables dans des pdfs tout en bas.

Table 1 Echelle

Acteurs de terrain : Ioulia Pankratieva (Perspective.Brussels), Dirk Engels (TML) ; Académique : Geoffrey Grulois (ULB) ; Modération : Marie-des-Neiges de Lantsheere (Brussels Academy).

Les participants ont partagé la difficulté à définir l’échelle d’étude des quartiers, qui est par ailleurs renforcée par un morcellement des politiques d’intervention sur l’espace publique, ce qui rend souvent les changements difficiles. A contrario, certains éléments récurrents semblent jouer un rôle fortement structurant dans la mise en œuvre des plans de circulation : réseau viaire existant, transports en communs, fonctions sociales claires (p.ex. hyper-centres). Pour rassembler ces deux constats apparemment opposés, les participants s’accordent sur l’idée que s’il est nécessaire d’envisager la globalité de la Région dans les nouveaux plans, il ne faut pas essayer de trouver d’échelle unique sur les réalités diverses des quartiers : la ville à 10/15 minutes semble être un modèle de base intéressant à faire évoluer en fonction des contextes plus locaux, en essayant de créer des synergies encore peu exploitées entre les divers acteurs et plans d’actions sur l’espace public.

Table 2 Sociologie des quartiers

Acteurs de terrain : Sophie Feyder (Heroes for Zero), Thyl Van Gyzegem (IEB) ; Académique : Emmanuelle Lenel (USL-B) ; Modération : Michel Hubert (USL-B).

La discussion a mis en exergue la nécessité de mieux tenir compte de la diversité sociologique des habitants et des usagers des quartiers : leur rapport et leurs usages de l’espace public étant différents, la modification des plans de circulations ont aussi des impacts différents et inégaux (question de justice sociale). En outre, la rapidité du changement ou la perception différente de l’espace public peuvent être à l’origine de tensions plus ou moins importantes. Pour visibiliser et tenir compte de cette diversité socio-culturelle/économique, la participation apparait vraiment nécessaire lors de l’élaboration des plans mais aussi de leur mise en œuvre. En outre, l’implication de personnes outillées (sociologues, anthropologues, acteurs intermédiaires) et la mise en œuvre d’outils spécifiques permettraient de garantir une prise en compte de la diversité sociologique des quartiers.

Table 3 Transition

Acteurs de terrain : Jean-Michel Bleus (ARAU), Lluis Martinez (Smarthubs) ; Académiques : Thérèse Steenberghen (KUL), Simon Bothof (VUB) ; Modération : Bas De Geus (UCLouvain).

Les discussions ont mis en avant plusieurs thèmes importants en terme de transition vers une mobilité durable. D’abord la notion de temporalité, qui se manifeste aussi bien par le choc du déploiement parfois brutal des nouveaux plans de circulation, que par la tension entre la lenteur des procédures administratives bruxelloises et le calendrier politique de transition peu réaliste. Ensuite, la multiplicité des acteurs et institutions, qui ne doit pas empêcher de donner une direction claire, assumée et coordonnée dans la gestion de la mobilité, et dont la fragmentation pourrait être mise à profit pour tenir compte des contextes locaux. Enfin, la question de l’histoire singulière des habitants et des usagers, qu’il faut pouvoir accompagner tant leurs préoccupations quotidiennes peuvent sembler éloignées des ambitions en terme de changement de mobilité.

Table 4 Participation et gouvernance

Acteurs de terrain : Marik Lahon (Pro Velo), Thibaut Philippe (BRAT) ; Académiques : Olivier Paye (USL-B), Eva Van Eenoo (VUB) ; Modération : Marie-Charlotte Debouche (CCC).

Les participants à cette table – membres d’administrations communales, de bureaux d’étude – ont témoigné des difficultés qu’ils ont rencontrées lors de la mise en place de processus participatifs. Afin de répondre à cet enjeu, les discussions ont permis de définir 3 phases de mise en œuvre, chacune requérant une attention particulière pour améliorer la qualité de la dynamique participative. En amont, il est primordial de définir de manière claire et transparente le cadre de participation : motivations, contexte, “règles du jeu”… Lors de la mise en place du processus participatif, il faut disposer d’une gamme d’outils variés et adaptables au contexte, mais aussi de stratégies (acteurs intermédiaires, rôles des parties prenantes) garantissant une diversité du public participant. Enfin, une phase d’évaluation doit permettre de vérifier que le dispositif participatif remplit son rôle, ou d’ajuster le cadre pour améliorer ses effets.

Table 5 Communication et narratif

Acteurs de terrain : Lotte Luykx (FCFA), Philippe Serruys (Imagine.brussels) ; Académique : Claire Pelgrims (ULB) ; Modération : Raf Pauly (BRAL).

Le groupe autour de cette table a discuté des enjeux de scénarisation et de communication au cœur du changement des plans de circulation. Les participants ont d’abord discuté de la nécessité de créer un narratif général compréhensible (objectifs clairs) et avec une connotation positive sans être irréaliste (vocabulaire adapté, tension entre réalisme et rêve). En s’appuyant sur le travail de Imagine.Brussels, les participants ont discuté du potentiel des ateliers participatifs, cette démarche permettant de scénariser la mise en œuvre de nouveaux plans, tout en produisant des visuels qui sont à même de donner une vision concrète des politiques publiques. Par ailleurs, l’usage de phases tests  a aussi été discuté,  de leur fonction (tactical urbanism) et de leur usage comme dispositif critique pour explorer (collectivement) les limites et potentiels de scénarios.

Merci à tous les participants et participantes. A la prochaine fois !

 

1000 Bruxelles  1030 Schaerbeek   Ch. de Wavre/Trône  1080 Molenbeek 
Porte de Flandre  Av. Lambermont  1060 Saint-Gilles  Boulevard Louis Mettewie 
Rue d’Arenberg  Rue Brabant  Barrière  Rue Piers 
Rue Dansaert  1200 Woluwe-Saint-Lambert Av. Fonsny  1083 Ganshoren 
Rue Joseph II  Boulevard Brand Whitlock  1070 Anderlecht  Av. Jacques Sermon 
Av. de Cortenbergh  1050 Ixelles  Porte d’Anderlecht   1180 Uccle 
Place Sainctelette   Boulevard Général Jacques  Boulevard Industriel  Av. Brugmann 
1020 Laeken   Ch. de Vleurgat  Av. Josse Leemans  1210 Saint-Josse-ten-Noode  
Rue D. Lefèvre  Av. Toison d’Or    Rue du Méridien 

En outre, nous organisons aussi des campagnes de mesure locales. Avec des groupes de citoyen.ne.s, nous objectiverons l’impact de certains changements dans l'espace public dans leur quartier. La qualité de l'air s'améliore-t-elle ? Partout ? Et pourquoi ?

De l’air sain

  • La pollution de l'air est le plus grand risque environnemental pour la santé en Europe. En Belgique, la pollution de l'air est responsable d'environ 6 500 décès prématurés. Source : European Environment Agency (chiffres de 2019) 
  • L'exposition directe au NO2 peut irriter les yeux, le nez, la gorge et les poumons. À plus long terme, le NO2 peut affecter la fonction pulmonaire. 
  • De plus en plus d'études montrent que la pollution de l’air nuit non seulement le système respiratoire, mais qu’elle a également un effet sur les maladies cardiovasculaires et qu'elle augmente le risque du cancer. 
  •  Les personnes souffrantes d'asthme, les personnes âgées et les enfants sont plus à risque de subir les effets du NO2 sur la santé. 
  • Le NO2 est aussi nocif pour l'environnement. Il contribue à la formation d'ozone, de particules fines et à l'acidification des sols et des océans.  
  • Les sources du NO2 sont principalement des processus de combustion, comme dans un moteur d'un véhicule ou dans une chaudière. Annuellement, à Bruxelles, en moyenne 44% de la concentration de NO2 mesurée était liée au trafic routier motorisé (2015-2019). Source : Bruxelles Environnement 

Poursuite de CurieuzenAir 

Avec CurieuzenAir, 3.000 bruxellois ont mesuré le NO2 du 25 septembre au 23 octobre 2021. L’analyse de ces résultats par l’université d’Anvers permettait d’extrapoler vers une valeur moyenne pour l’année. La conclusion ? La bonne nouvelle est que des années de combat se paient. On observait une amélioration de la qualité de l’air à Bruxelles qu’on peut attribuer à l’augmentation de la part modale des piétons et cyclistes, au Low Emission Zone pour le trafic motorisé, aux zones piétonnisés et d’autres changements dans les infrastructures. 

Malheureusement, il n'y a pas que des bonnes nouvelles. Car on n’y est pas encore. La carte montre qu’à pas mal d’endroits à Bruxelles, on ne respecte même pas la norme européenne de 40µg/m³ de concentration de NO2 par an datant de 2008. Entretemps, l'Organisation mondiale de la santé (OMS) préconise un seuil de 10µg/m³. Seulement 2 % des Bruxellois vivent à un endroit en dessous de ce seuil. Il y a donc encore beaucoup de travail à faire.

Voici la carte de CurieuzenAir : 

 

kaart-curieuzenair.png

Même si CurieuzenAir nous a apporté beaucoup de réponses, de nombreuses questions sont restées en suspens. Le projet se faisait pendant la crise sanitaire et les confinements. Quid de la pollution de l'air depuis lors ? Quid des impacts des mesures politiques – locales et à l’échelle de la région- plus récents ? Les personnes qui vivent ou travaillent dans les endroits les plus pollués bénéficient-elles entretemps d’une amélioration de la qualité d’air ? De plus, en mesurant en continue pendant toute une année, ExpAir nous permettra de voir s'il y a des différences entre les saisons/mois/... 

Maintenant ExpAIR

 Avec ExpAIR, les Bruxellois, le BRAL et Bruxelles Environnement poursuivent à mesurer la qualité de l'air. 

S’appuyant sur l’aperçu global de la problématique que nous a donné CurieuzenAir, nous optons cette fois-ci pour des mesures ciblées dans les 24 endroits susceptibles d’être parmi les plus pollués. En outre, nous nous engageons aussi dans des campagnes de mesure plus locaux en fonction des changements dans l'espace public. A l’instar de CurieuzenAir, ExpAIR mesurera le NO2, ou le dioxyde d'azote. Ce projet courra pendant un an.

24 points de mesure 

Le BRAL a installé 24 points de mesure à des endroits susceptibles d’être les plus pollués de Bruxelles. Cette fois-ci, ils ne sont pas accrochés aux balcons des citoyens, mais vous les verrez dans l’espace public attachés à des lampadaires ou des poteaux de signalisation. L’installation ressemble à un pot de fleurs renversé sur un bâton ! On peut facilement les reconnaitre, car ils portent aussi le logo d’Expair. À l'intérieur se trouvent les tubes de mesure dont vous vous souvenez peut-être de CurieuzenAir.

 

ExpAiR meetpunten kaart

Les ambassadeurs et ambassadrices

Pour chacun de ces endroits nous recherchons un ambassadeur ou ambassadrice. De nombreux ambassadeurs locaux ont déjà adopté un point de mesure dans leur quartier. Ils et elles seront les premiers à recevoir les résultats du point de mesure. Ces ambassadeurs peuvent dès lors vous informer sur l’état de la qualité de l'air. 

Voici la liste provisoire d'ambassadeurs : 

1000 Bruxelles 

  • Rue d’Arenberg : FARI
  • Rue Dansaert : Brukselbinnenstebuiten 
  • Av. Toison d’Or : Pro Velo
  • Rue Joseph II : European Environmental Bureau (EEB), IDEA Consult
  • Av. de Cortenbergh: European Union Cyclist Group (EUCG) 
  • Place Sainctelette : CAPITAL asbl, comité de quartier Sainctelette  
  • Porte de Flandre : Avansa Citizenne 

1020 Laeken  

  • Rue D. Lefèvre : comité de parents à l’école Sainte-Ursula, Be-Here

1030 Schaerbeek  

  • Av. Lambermont: Bib Sophia
  • Rue Brabant: Wijkpartneriaat de Schakel

1040 Etterbeek 

  • Boulevard Brand Whitlock 

1050 Ixelles 

  • Boulevard Général Jacques : la Ligue des Familles
  • Ch. de Vleurgat : BRUZZ 
  • Ch. de Wavre/Trône : Mundo-B, Pro Velo

1060 Saint-Gilles 

  • Barrière : Centre communautaire Pianofabriek et Union Saint-Gilles 
  • Av. Fonsny: Federation Maison Medicales

1070 Anderlecht 

  • Boulevard Industriel 
  • Av. Josse Leemans: Kidical Mass
  • Porte d’Anderlecht : Inter-Environnement Bruxelles (IEB) 

1080 Molenbeek 

  • Boulevard Louis Mettewie: Tienerschool 
  • Rue Piers : Maison de quartier Bonnevie, Foyer vzw

1083 Ganshoren 

  • Avenue Jacques Sermon 

1180 Uccle 

  • Av. Brugmann 

1210 Saint-Josse-ten-Noode  

  • Rue du Méridien : ToekomstATELIERdelAvenir (TADA), Centre communautaire Ten Noey, Sima asbl

Mesures locales 

Outre le réseau de mesure secondaire que nous mettrons en place, nous nous engagerons également dans une véritable science citoyenne au niveau local. Dans plusieurs quartiers, nous mettrons en place des mini-enquêtes avec un groupe d'habitants.

Ensemble, ce groupe décidera où nous effectuerons les mesures et pendant combien de temps. Ces trajectoires participatives sont un complément intéressant qui nous permet, par exemple, de mesurer l'impact de (petites) interventions dans les espaces publics. 

Restez à l'écoute ! 

Pendant un an, vous pourrez suivre les résultats d’ExpAIR.  

  • Suivez les résultats via l’ambassadeur qui a adopté un point de mesure dans votre quartier. Il ou elle en parlera selon sa propre manière. 
  •  Découvrez les résultats des 24 points sur www.bral.brussels/fr/expair.  

Parlez-en autour de vous ! 

Toi aussi, tu peux distribuer les nouvelles d’ExpAIR ! Laissez les gens autour de vous savoir que nous mesurons la qualité de l’air à Bruxelles aux points les plus polluées. Et que les résultats se trouveront sur www.bral.brussels/fr/expair!  

Connaissez-vous des citoyens actifs, des organisations sympathiques ou des commerçants engagés qui souhaiteraient devenir ambassadeurs de l'un de ces points ? Faites-le nous savoir à l'adresse expair@bral.brussels.  

Le projet vous intéresse? Vous avez des questions?  Contactez Zoë ou Eva via expair@bral.brussels ou 02 217 56 33 ! 

2023-vlaamsepoort-expair

Nous avons sélectionné ces points sur base des résultats de CurieuzenAir, de recherches antérieures et de la modélisation de Bruxelles Environnement. Pour ceux qui connaissent les résultats de CurieuzenAir, ça ne viendra pas comme une surprise que de nombreux points se situent dans le centre et une grande partie de Molenbeek. La carte à points de CurieuzenAir a montré une grande disparité dans notre région, entre un centre "rouge-jaune" et une périphérie "bleu-vert". Le plus qu’on s'éloigne du centre, le plus respirable devient l'air. Etant donné que dans cette campagne, on vise à suivre l’évolution dans les points les plus pollués, nous nous sommes donc retrouvés dans le centre et la première couronne. 

Découvrez les 24 points de mesure d’ExpAIR :

 

Cette année, ils lanceront également un nouveau fit-o-mètre urbain avec Playcation (VGC). But : attirer l’attention sur la nécessité d’une ville vivable à l’échelle des enfants.Filter Café Filtré Atelier et Clean Cities recherchent encore des volontaires pour Do The Loop.

Souhaitez-vous donner un coup de main pour les préparations de l'action Do the Loop, accompagner les coureurs et participer à sécuriser les rues le 22 septembre? Vous pouvez remplir le formulaire ci-dessous. A bientôt!

Volunteer form: https://forms.gle/i13pcFeDtEFJWiM28