Articles

Thème

Le collectif "Radio PubliK" lance son cycle d'initiation gratuite à l'animation d'une radio citoyenne à Bruxelles... Voulez-vous aussi suivre une initiation (formation) gratuite à l'animation radio ?

De l’initiation à la prise de parole aux exercices de mise en onde (diffusion), en passant par les outils d’animation et de réalisation radio. Ces ateliers sont ouvertes à tous, théoriques mais surtout pratiques, ils seront encadrés par des professionnels de la radio.

Qui est Radio PubliK ?

Radio PubliK est votre nouvelle webradio qui se veut citoyenne, participative et indépendante ... basée au cœur de Bruxelles. Cette initiative fait partie du projet Connecteurs, porté par le BRAL dans le cadre du projet CitizenDev et soutenu par Innoviris. Radio PubliK fait aussi partie du projet "Matongé Sounds" de Muziek Publique, soutenu par le Contrat de Quartier Durable Athénée, dans le cadre de l'appel à Projet Racine de Matongé.

Organisation

  • Durée : 5 séances de 2 ou 3h
  • Période de la formation : du 05/02/2020 au 04/03/2020
  • Horaire : 1 jour fixe par semaine (Mercredi) + pratique et prises d’antenne
  • Lieu : Théatre Molière, Muziek Publique à Matongé (05 février 2020)
  • MuntPunt (Place de la Monnaie) à 1000 Bruxelles, à partir du  12 février 2020

Info et réservation gratuite sur ce lien http://radiopublik.be/events/radio-publik-lance-un-cycle-dinitiation-gratuite-a-lanimation-radio/

Evénement Facebook: https://www.facebook.com/events/123888642222134/

 

Un jour après la Saint-Valentin, c'est à nouveau Bal Bougé. Fête de 182 nationalités. Participez à la fête en faisant fi de frontières, cultures et nationalités.
Jouez avec dans des ateliers créatifs d'enfants, immergez-vous dans les spectacles et les court-métrages, profitez des bons plats et dansez sur une musique entraînante.

Le BRAL y diffusera en permanence trois nouveaux films de Selfcity en plus des quatre que nous avions déjà. Pour la première fois, on vous présente Amazones Solidaires, Lets Brussel et Jouwaii.

Bruxelles est une belle ville. Encore en construction. Bruxelles, ce sont des âges, des couleurs, des opinions, des religions, des langues différentes... L'organisation complexe de Bruxelles rend la gouvernance parfois difficile, voire impossible. Pourtant, Bruxelles avance tous les jours. Pas par le haut (top-down) mais par le bas (bottom-up). Ici et là, des initiatives citoyennes voient le jour qui contribuent à notre bien-être en ville. Nous, le BRAL et le Centre Vidéo de Bruxelles, mettons ces initiatives sous les projecteurs.

​Les capsules vidéos montrent que ces groupes de citoyens bénévoles, précaires et issus de la classe moyenne, sont des véritables opérateurs de la transition vers une société plus équitable et plus durable. Actifs dans toutes les communes de Bruxelles, ils donnent un autre visage social et économique à la ville grâce à leurs actions totalement bénévoles.

En 2020, quatre films viendront s’ajouter à la collection. Avec 11 films, nous espérons convaincre les bruxellois et les pouvoirs publics que ces collectifs sont incontournables dans la construction de la ville de demain.

Le BRAL était à Paris le 6 et le 7 février. Avec une vingtaine de personnes de Bruxelles, nous avons exploré la ville de demain. C’était chouette, mais bien sûr, ce n’était pas une voyage de plaisanterie. Avec un programme bien rempli jusqu’au bout, nous laissons maintenant place à la réflexion. Nous ferons une analyse approfondie avec les participants.

Voici déjà les photos de Kinch en avant-goût du compte rendu. Participant et photographe Guy Bourgeois a déjà écrit ses impressions sur son blog.  Au fait, saviez-vous que vous pouvez également nous suivre sur Instagram et Facebook ?

Le Salon de l'auto sonne le début d’un flot incessant de publicités (à la limite mensongères) suscitant rêves et envies pour des véhicules neufs.

Ne serait-il pas à la fois rationnel et moral que la publicité pour la voiture soit régulée par les autorités publiques ? Peuvent-elles tergiverser sur cette question alors que la pollution de l’air met gravement en danger la santé des citoyens, que l’urgence climatique est déclarée et que la sécurité des usagers actifs (piétons, cycliste,…) décline ?

16 organisations soutiennent la campagne du Boycot Salon de l'Auto. Dès la première heure, BRAL y participe, nous demandons de signez la pétition.

Nous demandons aux autorités compétentes de tout mettre en œuvre pour réguler dans un délai court la promotion des automobiles.
L’objectif visé est la suppression de toute publicité pour les voitures.
Un premier pas consisterait à interdire toute publicité pour les véhicules dont les émissions de polluants, le poids, la puissance et la vitesse sont excessifs et dont la forme de la face avant est dangereuse pour les autres usagers de la route.

Cette pétition ne vise pas l’interdiction des voitures. La voiture a son utilité indéniable dans des situations précises. Mais la promotion à outrance de l’autosolisme a atteint ses limites et on ne peut désormais nier ses conséquences graves sur les individus comme sur la société. S’il va de soi qu’une forte diminution du nombre de voitures est nécessaire pour lutter contre ses effets néfastes, ceci demandera des adaptations profondes, le développement d’alternatives, et une réorientation politique majeure. Mais ces adaptations sont extrêmement difficiles à concevoir et mettre en place tant que notre imaginaire collectif est soumis à un matraquage publicitaire permanent. La première étape est donc de réguler la source du problème afin de faire évoluer les mentalités et rendre à la voiture à sa juste place : un outil au service de la société, et non l’inverse.

Découvrez nos revendications - Signez la pétition.

Les plans directeurs d’aménagement font sensation. Les habitants s'inquiètent des plans mégalomanes, de l'emprise des promoteurs sur la ville et du manque de consultation.

Hourra pour plus de débat public

Le débat démocratique sur les PADs s’ouvre de plus en plus. Regardez par exemple le débat sur BX1, les journaux ou les réseaux sociaux. Ceci est positif. Ce que nous retenons du débat :

  • Les enquêtes publiques des PAD sont terminées, on attende aujourd’hui de voir comment le gouvernement prendra en compte les soucis des citoyens et des associations. Comme les gens de Bruxelles continuent à mettre la pression et ouvrent de plus en plus le débat, nous pouvons espérer que ces soucis seront entendus.
  • Ceci est surtout le cas pour le Port de Ninove
  • Nous remarquons une ouverture pour étaler les plans dans le temps, laisser plus de temps entre les plans. Malheureusement, ceci est trop tard pour les plans qui sont déjà passé en enquête publique… (2 x 4 PADs PAD Loi, PAD Josaphat & PAD Heyvaert, PAD DeltaHerrmann-Debroux, PAD Weststation, PAD Ninoofsepoort, PAD Mediapark et PAD Max.) Ceci a poussé de nombreux citoyens et associations à la tâche presque impossible de parcourir des centaines et des centaines de pages de plans en un mois. Et cela pour des plans qui détermineront Bruxelles pour les dix prochaines années et plus.

Dévélopper ? Oui, mais sous conditions

Nous soulignons que Bruxelles doit se développer, mais seulement si c’est durable, solidaire et démocratique. Pour ceci, il faut un changement de paradigme à Bruxelles, à savoir de la démographie au changement climatique.

Ce que nous demandons :

Plus précisément sur les logements sociaux :

  • Des projets privés avec plus de 1000m² de logements doivent contenir 15% de logements sociaux.
  • Des projets privés avec plus de 10.000m² de logements doivent contenir 25% logements sociaux.

Nous espérons que tous les acteurs concernés au sein du gouvernement de Bruxelles seront d'accord avec une telle vision. Si le gouvernement suit nos conseils, nous pensons qu'il peut répondre à de nombreuses préoccupations légitimes des citoyens et des associations. Enfin, nous supposons - par bonne volonté - que toutes les procédures nécessaires, telles que les évaluations d'impact environnemental, seront correctement suivies. Et que le lien avec d'autres plans, tels que ceux pour un réseau vert et bleu, ne sera pas oublié. À long terme, cela permettra d'éviter de nombreux problèmes. 

Voulez-vous en savoir plus, voici nos PADspecials 1, 2 et 3.

Le logement pour les gens, pas pour le profit !

Rejoignez la mobilisation dans le cadre de l'appel international pour une journée d'action pour le droit au logement le 28 mars 2020!
Plus d'infos sur la journée > http://www.housing-action-day.be/fr
 

Aujourd’hui, en Belgique, des milliers de personnes dorment dans la rue. Des milliers de personnes n’arrivent pas à payer leur loyer. Des milliers de personnes vivent dans un logement insalubre, ou trop petit, et des milliers d’autres ont PEUR de ne pas trouver à se loger ou à se reloger dans des conditions décentes. Souvent, nous nous sentons seul·e·s et désarmé·e·s devant les difficultés liées au logement, nous avons honte, et pourtant il s’agit bien là d’un problème collectif. Rejoignez-nous et mobilisons-nous pour notre droit au logement !

Le logement est un droit fondamental, nous exigeons qu’il soit reconnu comme tel. Il devrait être considéré comme un des piliers de la sécurité sociale au même titre que la santé et l’éducation. La marchandisation de nos lieux de vie nous prive de ce droit et nous sommes là pour le défendre. Rejoignez-nous et mobilisons-nous pour notre droit au logement !

Rejoignez l'alliance belge d’associations et de collectifs actifs dans la santé, la lutte contre la pauvreté, le droit à la ville et le droit au logement le 28 mars 2020.

Update Corona: 

D'ici au 28 mars (et particulièrement le 28 mars), nous vous encourageons à organiser des actions décentralisées, chacun·e à son échelle (jusqu'à l'action individuelle à la maison). En voici quelques exemples:

  • Accrochez des affiches / banderoles à vos fenêtres / balcons.
  • Envoyez des contributions (témoignages, coups de gueule, réflexions, revendications...)
  • Ouvrez votre imaginaire et proposez une action virtuelle décentralisée

Communiquez-les-nous sous les formes qui vous conviennent (photos, vidéos, audios, écrits, dessins... ou une combinaison de ces formes):

Rejoignez-nous et mobilisons-nous pour notre droit au logement !

Le BRAL croit en une ville où il fait bon vivre. « Tout le monde peut se permettre un logement décent et adéquat. Le droit à l’habitat l'emporte sur le droit à la propriété privée », on peut lire dans notre vision sur Bruxelles. Nous approuvons donc les 6 demandes de la plate-forme :

  • une plus grande participation,
  • plus de logements sociaux,
  • la fin des logements vides,
  • un développement rural et urbain solidaire et écologique,
  • plus d'encadrement des loyers et
  • un foyer digne pour tous.

Avec, entre autres :

Met: RBDH - BBRoW / Rassemblement Bruxellois pour le Droit à l'Habitat, Inter-Environnement Bruxelles (IEB), Brussels Platform Armoede, Ligue des droits humains, Toestand, FéBUL - BFUH / Fédération Bruxelloise Unie pour le Logement, Hôtel Flambeau, 123, Une Maison en Plus, Bruxelles Laïque

 

Le logement pour les gens, pas pour le profit !

Rejoignez la mobilisation dans le cadre de l'appel international pour une journée d'action pour le droit au logement le 28 mars 2020!
Plus d'infos sur la journée 

Aujourd’hui, en Belgique, des milliers de personnes dorment dans la rue. Des milliers de personnes n’arrivent pas à payer leur loyer. Des milliers de personnes vivent dans un logement insalubre, ou trop petit, et des milliers d’autres ont PEUR de ne pas trouver à se loger ou à se reloger dans des conditions décentes. Souvent, nous nous sentons seul·e·s et désarmé·e·s devant les difficultés liées au logement, nous avons honte, et pourtant il s’agit bien là d’un problème collectif. Rejoignez-nous et mobilisons-nous pour notre droit au logement !

Le logement est un droit fondamental, nous exigeons qu’il soit reconnu comme tel. Il devrait être considéré comme un des piliers de la sécurité sociale au même titre que la santé et l’éducation. La marchandisation de nos lieux de vie nous prive de ce droit et nous sommes là pour le défendre. Rejoignez-nous et mobilisons-nous pour notre droit au logement !

Rejoignez l'alliance belge d’associations et de collectifs actifs dans la santé, la lutte contre la pauvreté, le droit à la ville et le droit au logement le 28 mars 2020 dans les rues de Bruxelles.

Rejoignez-nous et mobilisons-nous pour notre droit au logement !

Le BRAL croit en une ville où il fait bon vivre. « Tout le monde peut se permettre un logement décent et adéquat. Le droit à l’habitat l'emporte sur le droit à la propriété privée », on peut lire dans notre vision sur Bruxelles. Nous approuvons donc les 6 demandes de la plate-forme :

  • une plus grande participation,
  • plus de logements sociaux,
  • la fin des logements vides,
  • un développement rural et urbain solidaire et écologique,
  • plus d'encadrement des loyers et
  • un foyer digne pour tous.

Avec, entre autres :

Met: RBDH - BBRoW / Rassemblement Bruxellois pour le Droit à l'Habitat, Inter-Environnement Bruxelles (IEB), Brussels Platform Armoede, Ligue des droits humains, Toestand, FéBUL - BFUH / Fédération Bruxelloise Unie pour le Logement, Hôtel Flambeau, 123, Une Maison en Plus, Bruxelles Laïque

Zaterdag 28 maart 2020 van 14:00 - 18:00 - Brussel

https://housingnotprofit.org/housing-action-day/

Facebook evenement:

https://www.facebook.com/events/170493564254584/179162693387671

 

 

Vous avez quelque chose à dire sur le thème de la nature, des plantes, de l’environnement, des légumes ou tout autre sujet connexe ? Venez nous en faire part lors d’une des rencontres JOIN THE LEAVES qui se tiennent chaque semaine au Muntpunt.

Que ce soit pour faire goûter une soupe aux légumes, proposer une playlist ou un DJ-set flower power, organiser une bourse d’échange de plantes ou un débat sur l’économie collaborative… Tout est possible ! Pour soumettre votre proposition, suivez ce lien : http://bit.ly/jointheleaves.

De mars à juin, visiteurs et initiatives citoyennes s’approprient le Muntpunt. Une partie d’entre eux plantera et soignera en nombre des plantes au rez-de-chaussée. Tous les samedis du printemps, venez discuter ou échanger vos expériences dans cet espace vert.

Rendez-vous au Muntpunt, chaque samedi à partir du 21.03. Come on! Join the leaves!

En collaboration avec BRAL.Brussels.

 

 

Le mauvais air de Bruxelles regarde tout le monde, mais les plus précarisés sont deux fois plus touchés par la pollution de l’air. Les personnes à faible revenu et à faible niveau d'éducation habitent, travaillent, se détiennent, ... dans des endroits où ils sont en moyenne plus exposées à la pollution de l'air extérieur. Ils subissent également des effets plus négatifs sur leur santé.

C'est ce que prouve une nouvelle étude réalisée par Interface Demography, un groupe de recherche de la Vrije Universiteit Brussel. L'étude fait partie du projet Green & Quiet. Lisez aussi l’article sur BX1.

Le BRAL est le fier parrain de la recherche. Nous organisons un BRALcafé avec les chercheurs pour présenter les résultats le vendredi 27 mars, à 12h-13h30. Le BRALcafé a lieu à Cultures et Santé, Rue d'Anderlecht 148, 1000 Bruxelles (sous réserves). Tout le monde est le bienvenu. Nous nous adressons particulièrement aux praticiens de la santé et la qualité de l’air.

Avec ce BRAL café, nous pointons a l’importance des nuisances que la mauvaise qualité d’air entraine sur la santé – et surtout celle de publics les plus vulnérables. C’est un point de départ pour mettre en débat les résultats de cette recherche. L'étude donne des suggestions très concrètes. Parce que nous pouvons faire quelque chose.

Après la présentation des chercheurs de la VUB, nous prévoyons un large temps pour une discussion ouverte.

Veuillez-vous inscrire à cet événement car le nombre de places est limité.

Inscrivez-vous ici

 

 

Partout à Bruxelles, des citoyens s’unissent pour rendre la vie en ville plus agréable et plus durable. Ils s’entraident, fabriquent et réparent des objets, créent des services ou gèrent des biens et lieux accessibles au public. Ils proposent ainsi une alternative à l’économie de surconsommation et d’accumulation de possessions. Le BRAL et Centre Vidéo de Bruxelles met en lumière ces initiatives Selfcity.

Les Amazones solidaires

La participation citoyenne est-elle avant tout une affaire de et pour la classe moyenne blanche aisée de Bruxelles ? Think again ! Il n'est pas nécessaire d'avoir un diplôme pour créer un collectif. Vous n'avez même pas besoin des papiers pour créer du bien-être pour les gens qui vous entourent. Ce dont vous avez besoin, c'est de bonne volonté et de persévérance. C'est ce qu’ont les Amazon solidaires : elles coudent, réparent des vêtements et cuisinent pour le quartier pour un petit prix. Grâce à la chaleur humaine et aux réunions hebdomadaires, les Amazones peuvent affronter la difficulté quotidienne de ne pas avoir de papiers. (1000 Bruxelles).

Vidéos Selfcity

Le BRAL, le Centre Vidéo de Bruxelles et les collectifs de citoyens Jouwaiii, LETS Brussels et Amazones Solidaires ont réalisé trois courts métrages participatifs sur la force et l'importance sociale des initiatives citoyennes à BXL. Il porte à 7 la série des films Selfcity. Des vidéos des Casseuses de Crise, du PaletActif, de Buurtpensioen 1000 Brussel et de Corvia ont été diffusées précédemment. Ces films montrent que des Bruxellois d'origines et de situations socio-économiques différentes assurent un développement durable pour tous en travaillant ensemble.

La plateforme citoyenne Bas les PAD publie une déclaration dans laquelle elle précise qu'il est urgent de stopper d'une part le double processus de dérégulation du cadre réglementaire de l'aménagement du territoire en Région de Bruxelles-Capitale ; et d'autre part l'affaiblissement du débat public qui nous ramènent aux erreurs urbanistiques de la « Bruxellisation » d'il y a 50 ans.  En conséquence, Bas les PAD demande d'abord l'adoption d'un moratoire sur les PAD dans l'attente d'une évaluation du dispositif soumise à débat public.

Genèse

Face à la démesure des PAD, de par leur nombre et leurs prescriptions urbanistiques, les initiatives prises progressivement par les comités de quartiers pour se faire entendre auprès des instantes publiques ont mené aujourd'hui plus de 30 comités de quartiers du tout Bruxelles à se rassembler dans la plateforme Bas les PAD. Ils ont rapidement été rejoints par des associations et fédérations actives dans les domaines de l'environnement, de l'aménagement du territoire, du développement durable et du logement en Région bruxelloise.

Prolifération de projets urbanistiques démesurés

Bas les PAD s'alarme de la récente prolifération de projets urbanistiques inadaptés et démesurés.

Lors de la dernière révision du CoBAT (Code Bruxellois de l'aménagement du territoire), la Région s'est dotée d'un nouvel outil, le Plan d'Aménagement Directeur plus connu sous l'abréviation de PAD. Sur une zone déterminée par le gouvernement, il aura pour effet d'abroger tout règlement et plan en vigueur, bâtis démocratiquement depuis longue date,  qui lui seraient contraires.

Trois constats

Bas les PAD a analysé les huit Plans d'Aménagement Directeurs en cours ayant déjà fait l'objet d'une enquête publique. Trois constats s'en dégagent (lire la déclaration pour les détails) :

 1.    Les PAD participent à la déstructuration du cadre réglementaire dans son ensemble,
 2.    Les PAD participent à l'affaiblissement du débat public,
 3.    Les PAD sont l'expression d'une vision dépassée de l'aménagement du territoire urbain.

Moratoire

Bas les PAD demande d'abord l'adoption d'un moratoire sur les PAD dans l'attente d'une évaluation du dispositif soumise au débat public !

A Propos de Bas les PAD

La plateforme s'est donné pour mission de :

•      Coordonner les actions de ses membres contre la déstructuration de l'édifice réglementaire et en faveur d'une meilleure et plus large participation ;
•      Revitaliser un débat public afin de sortir de l'imbroglio dans lequel il se trouve embourbé ;
•     Interpeller au sujet d'outils urbanistiques qui ouvrent la porte aux spéculations des grands acteurs financiers aux dépens des habitants bruxellois ;
•      Inciter à améliorer le COBAT en y intégrant notamment des processus d'évaluation et de participation plus performants ;
•      Exiger le maintien dans des mains publiques, voire développer un foncier public trop rare à Bruxelles.

Soutiens

Bas les PAD est soutenu par : l'ARAU, le mouvement urbain BRAL, Inter-Environnement Bruxelles (IEB), NATAGORA Bruxelles, le comité de l’Hippodrome de Boisfort, La Plaine, Wolu-Inter-Quartiers (WIQ) et l'Association de Comités de Quartier Ucclois (ACQU), les amis de la Forêt de Soignes, …

Contact :

info@baslespad.brussels - tél. 0473 667 505

Van BRAL kan je het volgende lezen over de RPA’s:

A Paris, on voit grand : logement abordables, logements chers, densité, opérations d’urbanisme, ambitions climatiques, grand Paris ! Mais au-delà des grands mots et des grands chiffres, qu’avons-nous vu ?

A Paris, on voit grand

Quand on aménage une friche ferroviaire à Paris, c’est tout de suite près de 50 hectares en quelques années de chantier, avec des bâtiments à 10-20 étages et 50% de logement social. La capitale française avec sa centralisation des moyens et des pouvoirs et sa gouvernance progressiste séduit par son image.

Aficionados de la friche Josaphat, rêveurs de la ville de demain, accrochez-vous bien… BRAL s’est rendu sur les lieux avec une délégation bruxelloise.  Et au-delà des grands mots et des grands chiffres, qu’avons-nous vu ?

Rêve et réalité aux Grands Voisins

Le projet des “Grands Voisins” est admiré jusqu’à l’étranger comme expérience d’urbanisme transitoire et inclusif à grande échelle. L’occupation temporaire fut initiée en 2012 dans un ancien hôpital -un site de 60.000m²- par l’association Aurore, en partenariat avec l’association Yes we camp et la coopérative Plateau Urbain. Tandis qu’Aurore a un rôle historique et central dans le quartier parmi divers publics précaires, les deux autres offrent des compétences en créativité, expérimentation, recherche et mise en réseau avec d’autres occupations.

L’occupation démarra avec de l’hébergement d’urgence pour développer peu à peu aussi des ateliers en magasins pour de l’entreprenariat artisanal ainsi qu’un volet culturel ouvert au public. Dans la pratique ce n’est pas toujours facile de mêler des personnes de différentes origines sociales. Les personnes en hébergement d’urgence ne trouvent pas aisément leur chemin vers les magasins, le café tendance ou les activités culturelles. L’introduction d’une monnaie complémentaire et la présence d’un “gestionnaire de quartier” permanent visent à y remédier.

Les trois volets seront grosso modo maintenus après travaux car oui, ici développeur comme occupants semblent voir le bénéfice de cette recherche empirique : à quoi se prêtent les espaces ? Quelles activités fonctionnent et pour quels publics ? Avec quel entretien et quel impact sur l’emploi local ? Selon quelles conditions ? L’aménageur publique, Paris & Métropole Aménagement (P&Ma, voir plus bas), à l’écoute, ne s’arrête pas au programme bâti - 50 % de logements sociaux, 20 % d’ “intermédiaires locatifs”, 30% de “privés” ; de l’hébergement d’urgence et une pluralité d’espaces pour activités économiques stimulant un dynamisme local (dont certains à loyer réduit). L’agence va essayer de continuer ou de soutenir quelques initiatives des usagers temporaires.

Selon Céline de Yes We Camp, qui nous a guidé, P&Ma n’a pas tout de suite été convaincu des espaces d’ateliers. L’usage temporaire a prouvé que cela fonctionnait. « Est-il juste une manière de tester la rentabilité d’un projet? » Demande-t-on. En d’autres mots : l’expérience débouche-t-elle sur une hausse des prix immobiliers? Selon Céline non. Les prix qui sont demandés aujourd’hui ne diffèrent pas significativement de ceux pratiqués dans les quartiers alentours.

Habiter à Paris ? Parlons-en !

A Paris, on teste donc actuellement le concept de “mixité de palier”, mixant dans l’immeuble des logements sociaux, privés ou intermédiaires locatifs. NB: les logements intermédiaires de Paris restent dans le giron public car ils sont locatifs, et le plafond de revenus annuels autorisé est plus bas que celui qui limite l’accès à nos fameux “logements moyens” Citydev. Peut-on en prendre de la graine, Bruxelles ?

Sur l’un des lots, on teste aussi des variantes du modèle Community Land Trust (CLT, j’achète ma maison, pas le terrain !) dont les initiatives se regroupent sous le nom d’Organisme Foncier Solidaire. Sur les Grands Voisins, quelques dizaines de logements sociaux, intermédiaires et privés, sont ainsi prévus. La vente des logements privés contribue à compenser le prix d’achat du terrain. Bruxellois, notez ceci : le dispositif participatif/communautaire prévu semblait faire partie des arguments de vente pour les futurs habitants plus aisés ! Sans vouloir en faire un outil de branding, nous observons que chez nous, la participation est parfois évoquée par les développeurs comme un frein au processus de vente...

La ZAC Clichy-Batignolles

Paris, septième ville plus dense au monde (21.000 habitants au m²), et on se permet encore d’y densifier certaines zones… mais avec plus de logements sociaux ! On en a construit pour 63.000 habitants ces 20 dernières années, permettant de loger aujourd’hui 23% de la population parisienne.

A titre de comparaison, la densité de la région bruxelloise est actuellement de 7.440 habitants au km², mais elle varie fortement d'une commune à l'autre. Les municipalités de la première couronne ont une concentration, avec Saint-Josse comme point culminant avec 27 300 habitants au km². Quant à la périphérie, moins dense,  c'est Watermael-Boitsfort qui l'emporte: 1 960 habitants au km².

Le projet de Zone d’Aménagement Concerté (ZAC) Clichy-Batignolles, mené par P&Ma sur un terrain public acheté à la SNCF qui profitera bientôt de l’arrivée d’un métro, comprend à nouveau 50% ! Les 3500 nouveaux logements répartis en immeubles montant jusqu’à 16-17 étages, appliquent de fait la même clé de répartition qu’aux Grands Voisins. Bémol : les 30% d’appartements “privés” sont donc au prix du marché, qui semble “bien” se porter dans ce quartier … 12.000 euros du mètre carré !

Ici les prix vertigineux du logement en viennent à susciter un solde migratoire de plus en plus négatif, et l’ouverture massive d’habitations touristiques (du genre Airbnb) n’aide en rien. Leçon pour Bruxelles : s’il faut construire du logement, c’est bien et surtout du logement abordable.

Et Clichy-Batignolles c’est aussi…

...un quartier sélectionné par l’UE pour expérimenter ce que c’est d’être “énergétiquement intelligent”. La nouveauté est la mise en avant d’un solide monitoring par P&Ma. Après avoir mis en lumière l’écart (grand) entre consommations théoriques et consommations réelles, il s’attache actuellement à chercher avec partenaires et habitants, les causes et les corrections à apporter au système. Ici, sans ce monitoring, pas d’éco-quartier qui vaille.

C’est aussi un parc de 10 hectares aménagé de manière assez sauvage qui offre un contraste apaisant avec les hauteurs autour… même s’il est déjà fort saturé à certains horaires. Il permet que la densité habitée de la ZAC ne score pas plus haut que la moyenne parisienne.

Au-delà des logements, l’ensemble comprend des bureaux, des équipements et une série de commerces dans les socles. Dommage que là comme dans d’autres nouveaux aménagements visités dont la ZAC Claude-Bernard, nous voyions beaucoup de grandes enseignes et peu de commerces de proximité ou d’activités productives.

Petit sondage parmi notre délégation bruxelloise après la visite : qui se voit habiter la ZAC Clichy-Batignolles? Eh bien, les tendances pour et contre sont ex-aequo : exactement la moitié d’entre nous s’y envisageait volontiers, contrairement à l’autre.

Qui paie quoi ?

Paris & Métropole Aménagement (P&Ma) est une société publique locale. P&Ma achète (cher) des terrains pour des grands projets, dépollue et installe infrastructures et équipements publics. Elle fait ses recettes en vendant les parcelles avec un “droit à construire” au tarif calibré selon le type de logement. Au final, un équilibre financier fragile pour la Ville de Paris donc, qui doit sans doutes beaucoup à la très haute densité du projet[1].

En d’autres mots : Paris choisit d’offrir des logements sociaux grâce à de plus hautes densités, plus rentables. Quand le gouvernement Bruxellois fait le choix d’une haute densité comme dans certains Plans d’Aménagement Directeurs, il peut aussi s’inspirer de la formule parisienne ’50-30-20’. Même si la solution n’est pas de forcer exagérément la densité pour créer du logement social. Il ne s’agit que d’un élément parmi d’autres enjeux tels que la crise climatique et la perte de biodiversité[2].

Permis de verduriser ...une ville déjà bien pleine

A Paris, il fut aussi question de verduriser. La ville travaille dessus avec plusieurs mesures. Il faut au moins une rue piétonne et végétalisée par arrondissement. Il y a de forêts linéaires le long d’un périphérique en voie d’apaisement. La ville impose aussi d’impressionnants dispositifs de participation. Il y a le permis de végétalisation qui autorise les citoyens à verduriser leurs rues. Il y a l’institution des conseils de quartiers qui côtoie désormais celle fort médiatisée des budgets participatifs.

L’omniprésence du bâti, de patrimoine historique (qui peut compliquer la mise en œuvre des projets urbains) et de sous-sols construits (limitant les envies de pleine terre comme les places de la Bastille et de la Nation par exemple) peuvent laisser perplexe l’objectif, pourtant louable, d’atteindre 40% de surfaces perméables et végétales d’ici 2050.

Les maîtres d'œuvre du réaménagement des places de la Bastille et de la Nation nous montrent, cartes en main, les nombreuses contraintes auxquelles ils sont confrontés. Néanmoins, cette dernière place peut certainement être un exemple pour ‘notre’ Montgomery. Il était une fois un rond-point mortel similaire, envahi par les voitures. Aujourd'hui, il y a des gens qui se promènent ou s'allongent sur les voies piétonnes centrales.

En bref …

Bruxelles peut s’inspirer du volontarisme écologique et social de Paris : construire 50% de sociaux + 20% intermédiaires dans les grands projets publics, faire un grand projet d’occupation temporaire qui a vraiment une dimension d’urbanisme transitoire et inclusif, verduriser 1 rue par arrondissement avec des citoyens, et plus encore …

Mais Bruxelles doit le faire à sa manière. A Bruxelles les procédures administratives beaucoup plus décentralisées se traduisent par de la lenteur des interventions à plus petite échelle et des initiatives « bottom-up » très actives. Et le tissu urbain, quant à lui, pose la question de la densité différemment…

A lire aussi : notre plaidoyer (en néerlandais) pour un urbanisme transitoire à Josaphat, dans la même veine que l’expérience des Grands Voisins : https://bral.brussels/nl/artikel/josaphat-tijd-voor-transitiegebruik

Et nos autres compte-rendus sur la mobilité et le climat à Paris, bientôt disponibles sur notre site et dans notre BRALNEWS !

Marie Couteaux
Steyn Van Assche
Piet Van Meerbeek

[1] Guylain Mercier de P&Ma évoque à ce propos un autre de leurs projets, plus récent, appelé “Gare des Mines” : le défi climatique depuis lors ajouté à celui de la démographie aurait amené P&Ma à le rendre moins dense, et donc encore plus critique sur le plan financier. A Paris comme à Bruxelles, même combat ?

[2] Lisez aussi nos articles sur les PADs ici !