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NewB est une banque construit de bas en haut. Elle sera axée sur le développement durable. Les citoyens tirent la charrette et passent à l'action, le BRAL peut soutenir cela !

NewB est une coopérative belge qui travaille à la construction d’une banque éthique et durable.

Ils veulent que l’argent sur notre compte en banque finance l’économie locale et qu’il fasse la différence pour des projets durables avec une véritable plus-value pour notre société.

Chaque personne possède une voix lors de l’assemblée générale, quel que soit son investissement dans le capital de la coopérative. De cette façon, les membres de NewB ont la garantie que leurs valeurs seront toujours respectées.

NewB a jusqu'au 27 novembre pour lever 30 millions d'euros pour réellement démarrer. Vous pouvez rejoindre le mouvement et les aidez dès aujourd’hui à créer à la banque de demain : https://www.newb.coop/fr/home

 

La tarification zonale peut signifier un bénéfice pour l'ensemble de la société. Si Bruxelles poursuit sa politique climatique ambitieuse, les Bruxellois, les visiteurs et les navetteurs y gagneront une région saine et vivable.

Cet article est publié dans Le Vif.

Le Gouvernement bruxellois a opté pour un leadership climatique. Il l’a annoncé fin octobre : "Nous voulons travailler avec la Flandre et la Wallonie pour relever les défis climatiques. Mais nous ne voulons pas non pas attendre les autres Régions si elles ont besoin de plus de temps." Quatre associations environnementales belges, BRAL, Bond Beter Leefmilieu, Inter-Environnement Wallonie et Greenpeace, encouragent le Gouvernement bruxellois à agir maintenant.

Le défi de la santé est plus urgent en ville

La pole-position des ambitions bruxelloises n'est pas surprenante. Les conséquences du changement climatique se font encore plus sentir en ville. Cet été, la canicule à Bruxelles a été implacable : le mercure dans les quartiers densément peuplés de la ville a grimpé à plusieurs reprises au-dessus de 40°. Conséquence : 700 morts supplémentaires pendant les trois vagues de chaleur en toute la Belgique, a calculé Sciensano. Le phénomène urbain des îlots de chaleur n'est pas seul à pousser les autorités bruxelloises à agir. La pollution atmosphérique et sonore nuit également à notre santé d’habitants des villes. Pour ne parler que de notre capitale, selon l'Agence Européenne pour l'Environnement, la pollution de l'air est responsable de plus de 600 décès prématurés chaque année, et Bruxelles Environnement a calculé que la pollution sonore coûte à tous les habitants de Bruxelles plus de 5.000 années de vie en bonne santé.

Bref, un environnement sanitaire déplorable. Il endommage notre qualité de vie et la santé de tous les habitants de notre capitale. Le fait que les autorités bruxelloises prennent aujourd'hui ces défis à cœur est dû en grande partie à sa population, qui se mobilise massivement. « Nous encourageons le Gouvernement bruxellois, comme Paris, Londres, Madrid et Amsterdam, à former une ligne de front pour plus d'ambition européenne dans le domaine du climat et de la santé. »

La place de la voiture

C'est indéniable : une politique axée sur le climat et la santé doit avoir le courage de remettre en cause le règne de l’impératrice Voiture. En voici trois raisons:

  • Premièrement, la voiture pèse sur notre santé et notre qualité de vie. Elle pollue, génère des  bruits et cause du stress. Cela n'affecte pas les seuls passants, travailleurs et habitants, mais aussi les conducteurs et passagers.
  • De plus, la voiture implique un style de vie passif. L’Organisation Mondiale pour la Santé a calculé que des millions de décès peuvent être évités dans le monde si les villes s’engagent à réduire le nombre d’autos. Moins de voitures signifie non seulement moins d'accidents et moins de pollution de l'air, mais aussi plus d'activité physique de la population, si l’accent est mis sur la mobilité douce comme le vélo et la marche.
  • Enfin et surtout, la voiture prend beaucoup de place, qu'elle soit en mouvement ou à l'arrêt. Actuellement, l‘hégémonie automobile occupe pas moins de 70% de l'espace public bruxellois. Si l'on veut s'attaquer aux îlots de chaleur et faire place aux piétons et aux cyclistes, aux trams, aux petites terrasses et places ensoleillées, au vert, au bleu, … il faut alors récupérer une bonne part de cet espace. De nombreuses villes se sont déjà engagées avec succès dans cette lutte. L'exemple de Stockholm montre que payer pour entrer parfois en auto… « ça roule », que la mesure bénéficie au final d'un grand soutien de la population, et qu'elle ne nuit pas à l'économie.

Tarification routière

Le Gouvernement bruxellois envisage une forme de tarification routière en réponse à la pression exercée par les voitures. Il s'agit d'un système par lequel une contribution est prélevée sur chaque déplacement auto dans la Région de Bruxelles-Capitale. Le système serait capable de reconnaître les plaques minéralogiques grâce aux caméras ANPR[1]. Les experts disent depuis longtemps que la tarification routière est le moyen le plus efficace de réduire la pression automobile. Une redevance kilométrique intelligente dans l'ensemble du pays peut y contribuer de manière substantielle. Mais les deux autres Régions ne comptent pas mettre en place un tel système.

En tant qu'organisations environnementales, nous demandons que les trois Régions et l'État fédéral - responsable des voitures de société et des taxes sur les carburants - réfléchissent au moins ensemble. 

Comment atteindre les objectifs communs en matière de climat et de qualité de l'air ? Par quels efforts, collectifs si possible, individuels si nécessaire ? Il est important de ne pas se torpiller les uns les autres, mais de s'inspirer des politiques des autres Régions. De cette manière, la Flandre et la Wallonie peuvent également réfléchir aux avantages pour la santé de tarifer l’accès de leurs villes pour les protéger elles aussi des effets de la congestion.

Au profit de l'ensemble de la société belge

En tant qu'organisations environnementales des trois Régions du pays, nous soutenons collectivement l'approche du Gouvernement bruxellois visant à introduire une forme zonale de tarification routière. Ne vaudrait-il pas mieux prélever une taxe kilométrique sur l'ensemble du pays ? Probablement. Mais reporter encore plus longtemps une telle mesure serait un pire choix.

Nous exhortons Flandre et Wallonie de ne pas « flinguer » la tarification zonale de la capitale, car elle n’est pas une attaque contre les navetteurs.  Dialoguez donc des tarifs et leur modulation. Evaluez si une extension de la zone payante au périphérique, et à d'autres voies d'accès, peut réduire les embouteillages dans la zone métropolitaine. Simulez la réduction de trafic.  Et si la congestion diminue, les transports publics eux-mêmes ne seraient-ils pas désenglués ? Prendre l'autobus, le tram et/ou le vélo redevient une option plus facile, saine et accessible pour de nombreux navetteurs.

Dans le même temps, nous appelons le Gouvernement bruxellois à éviter toute crispation sur son territoire.  Pensez aux effets positifs de cet instrument sur la circulation à l'extérieur de la ville. Utilisez le produit de la vente non seulement pour améliorer la mobilité de vos propres habitants, mais aussi pour faciliter l’accessibilité des  navetteurs qui utiliseront massivement les modes collectifs. Une partie de l'espace viaire est redistribuable pour les infrastructures cyclables rapides (RER vélo) et les couloirs de bus interrégionaux du TEC et De Lijn. De l’investissement libéré pour le déploiement du réseau tram BrabantNet , et une stratégie raisonnée de Park&Ride (P+R) avec les autres régions. 

La tarification zonale pourrait être un bénéfice multifacettes pour l'ensemble de la société belge. Si Bruxelles poursuit une politique climatique ambitieuse, les Bruxellois, visiteurs et navetteurs y gagneront une Région saine et vivable. A l’avenir tous, résidents et navetteurs, accèdent à une mobilité plus fluide dans et autour de notre capitale. Moins d'embouteillages et plus de place pour des déplacements qualitatifs et sains, principalement effectués à pied, à vélo ou en transports publics.

Signé par :

  • BRAL vzw, Piet Van Meerbeek, coordinateur
  • Bond Beter Leefmilieu vzw, Mathias Bienstman, beleidscoördinator
  • Greenpeace België, Dave Van Meel, program director
  • IEW, Arnaud Collignon, responsable politique

Contact presse :

 

[1] Automatic Number Plate Recognition: le système de reconnaissance des plaques d’immatriculation déjà en service pour le contrôle la Zone de Basses Emissions bruxelloise (LEZ)

Une coalition d’associations et de mouvements citoyens actifs dans la mobilité durable souhaite que la promotion des voitures, notamment la publicité soit régulée par les autorités publiques. Celles-ci ne peuvent plus tergiverser : la pollution de l’air détériore la santé des citoyens, l’urgence climatique est déclarée et la sécurité des usagers actifs se détériore. Elle invite également le citoyen à ne pas participer à ce show publicitaire.

Ce jeudi 5 décembre, la FEBIAC, fédération belge de l’automobile et du cycle, tenait sa conférence de presse pour le Salon de l’automobile 2020. Dans la foulée, les publicités, majoritairement pour des voitures puissantes, rapides et massives, donc plus dangereuses, vont occuper plus fréquemment les créneaux et espaces publicitaires des médias ainsi que les panneaux réservés à cet effet dans l’espace public .

L’objectif de cette campagne de promotion est de générer le désir d’achat d’un des « produits phares » des constructeurs automobiles, c’est-à-dire ceux qui leur assurent les marges bénéficiaires les plus confortables. Ce désir d’achat est alimenté à dessein par des plus-values symboliques attribuées aux véhicules et notamment aux véhicules les plus tendance du moment, les SUV. Ils promeuvent virilité, puissance, liberté et protection face aux « dangers extérieurs ». Et ça marche ! Ces véhicules sont en effet les champions toutes catégories de la croissance des ventes ces 10 dernières années. Leur succès a même ébranlé l’Agence internationale de l’énergie[1] qui voit là « un changement structurel silencieux » et « un transfert dramatique[2] vers des véhicules plus grands et plus lourds ».

La réalité que concoure à occulter ces campagnes publicitaires est pourtant bien connue : le  climat se dérègle et la pollution de l’air est responsable de plus de 9.000 décès prématurés par an en Belgique[3]. La contribution de la mobilité automobile à ces deux postes est conséquente[4]. Il est aussi important de souligner l’augmentation de l’insécurité routière pour les usagers de plus petits véhicules  ainsi que   pour les usagers actifs que sont les piétons et les cyclistes ; sans compter l’espace occupé par la voiture en ville (et ailleurs) et l’augmentation des embouteillages… 

Une coalition d’associations et de mouvements citoyens sensibles à ces conséquences négatives de l’automobilité et actrices dans le développement de solutions positives et curatives de mobilité durable profite de la conférence organisée par la FEBIAC pour demander aux autorités compétentes de tout mettre en œuvre pour réguler l’ incitations à l’achat de ces véhicules dont la quantité doit se réduire drastiquement dans un délai court, surtout dans leurs variantes les plus nuisibles. Tous les voyants sont au rouge, aucune tergiversation n’est aujourd’hui autorisée en matière de pollution de l’air et de climat. Les améliorations significatives en matière de sécurité routière se font, elles, attendre. 

Cette coalition souhaite, concrètement : 

  • au mieux supprimer toute publicité pour les voitures ; 
  • si une progressivité s’avère nécessaire, interdire toute publicité pour les véhicules à moteur à combustion interne émettant plus de 95 gr/CO2/km ET pour tout véhicule dont le poids, la puissance et la vitesse sont excessifs et dont la forme de la face avant est dangereuses pour les autres (la grande majorité des SUV se retrouvent dans ces critères d’exclusion)[5]

L’objectif ultime pour ces associations et mouvements est que des normes de mise sur le marché soient édictées pour les véhicules « déraisonnables » afin qu’ils ne soient plus produits. Elles plaident en effet pour la promotion et le développement rapide d’une mobilité alternative dans laquelle la voiture occupera une place modeste à côté des transports en commun et des modes de déplacement actifs

Au-delà de cet appel aux autorités, et pour renforcer la cohérence de notre action, nous invitons les citoyens à ne pas se rendre au Salon de l’Automobile 2020. #BoycottAutosalon

Contacts presse : 

  • Aurélie Willems, GRACQ-les cyclistes-quotidiens, secrétaire générale, 0478 70 11 51
  • Katia Xenophontos, Bruxsel'Air, 0494 23 25 11
  • Alain Geerts, Inter-Environnement Wallonie, Mobilité, 0479 49 76 56
  • Tim Cassiers et Florence Lepoudre, BRAL, Mobilité, 0476 44 92 23  et 0472 78 07 72
  • Wies Callens, Fietsersbond, wies.callens@fietsersbond.be, 0478 54 64 52

Pour en savoir plus :

Un site internet vous permet de retrouver toutes les informations sur les actions de la coalition associative et citoyenne : www.boycottautosalon.be

Associations signataires : 

  • GRACQ-les cyclistes-quotidiens
  •  Extinction Rebellion Bruxelles
  • Bruxsel’Air
  • Inter-Environnement Wallonie
  • BRAL, mouvement urbain pour Bruxelles
  • Fietsersbond
  • Welkom op de Kleine Ring
  • 1060/0
  • Critical Mass Brussels
  • Les Bloemekets

[1] Growing preference for SUVs challenges emissions reductions in passenger car market, by Laura Cozzi, Chief Energy Modeler, and Apostolos Petropoulos, Energy Modeler, 15 October 2019, https://www.iea.org/newsroom/news/2019/october/growing-preference-for-suvs-challenges-emissions-reductions-in-passenger-car-mark.html, consulté le 18/10/19.

[2] Nous soulignons.

[3] Agence Européenne de l’environnement (AEE), Air quality in Europe -2019 rapport, téléchargeable ici : https://www.eea.europa.eu/publications/air-quality-in-europe-2019

[4] Entre 1990 et 2016, les émissions de CO2 des transports routiers (dont deux tiers environ sont imputables aux voitures) ont augmenté de 29,1% en Belgique ; elles représentaient en 2016 25,4% du total des émissions du pays. Et aussi, par exemple : En 2016, 47,5% des émissions d’oxydes d’azote (NOX) en Belgique étaient induites par le transport routier (23% pour les seules voitures).

[5] Nous tenons à votre disposition des propositions de critères en fonction des catégories de véhicule (citadine, familiale…).

 

Vous habitez Bruxelles et vous aimeriez réduire la taille de votre poubelle ?

Vous ne voyez pas par où commencer, vous voudriez être accompagné dans votre démarche et rencontrer d’autres bruxellois qui entament la même démarche?

Alors, le Challenge Zéro Déchet organisé par Bruxelles Environnement est fait pour vous : des conseils, des défis à relever, un accompagnement et des ateliers pratiques gratuits vous seront proposés de février à septembre 2020 afin de vous aider concrètement à réduire vos déchets.

Pour participer, pas besoin d’être un expert (seule l’envie de s’y mettre compte !), il suffit de s’inscrire en ligne avant le 8 janvier 2020 via le formulaire d’inscription disponible sur le site de Bruxelles Environnement -> Thématique « Zéro Déchet » -> Challenge Zéro Déchet  : https://environnement.brussels/thematiques/zero-dechet/challenge-zero-dechet

Plus d’info : Newsletter spéciale Challenge Zéro Déchet 2020

Téléchargez : Affiche Challenge Zéro Déchet

Le Plan d’Aménagement Directeur (PAD) de la Porte de Ninove vient de faire l’objet d’un avis négatif, voté à l’unanimité, par la Commission Régionale de Développement (CRD). Pour rappel, ce plan permettrait l’édification de trois tours (dont la plus haute pourrait atteindre 90 mètres) qui induirait une densification extrême : 30 000 m² de logements supplémentaires dans un quartier déjà très dense. Le tout alors que plusieurs projets d’ampleur sont en cours de développement à proximité  (Dépôt Design, Tour Brunfaut, ancienne imprimerie Hayez)

Dans son avis, la CRD  estime que le terrain devrait plutôt laisser la place à un équipement et à un espace public. Elle pointe également  le manque de prise en compte de la réalité socio-économique des quartiers avoisinants et le manque de vision globale et d’études cumulatives incluant les projets aux alentours. Sa position est claire : il ne faut pas construire de tours !

Durant l’enquête publique,  habitants et associations se sont fortement mobilisés : 400 avis rendus contre cet urbanisme rétrograde rappelant les heures les plus sombres de la « Bruxellisation »,

Ce projet de PAD ne répond en aucun cas aux énormes besoins sociaux des habitants et risquerait en outre d’engendrer et d’exacerber les problèmes de mobilité dans un quartier déjà saturé, notamment en ouvrant la porte à la création massive de parkings souterrains.

L’avis de la CRD est sans équivoque et rejoint la voix des habitants et des nombreuses instances qui ont désapprouvé le projet. Si le Gouvernement régional fait le choix d'aller à l'encontre de cet avis, ce sera, sans équivoque également, au seul bénéfice des promoteurs immobiliers.

L’équipe d'urbanisme du BRAL organise une nouvelle excursion. Nous traverserons la frontière pour du pain, du vin et la ville de demain

Du jeudi 6 au vendredi 7 février 2020, découvrez Paris avec le BRAL. Nous donnons la chance à 25 personnes de voir la Ville Lumière au travers des lunettes du BRAL. 

Les lunettes du BRAL…mais encore ?

  • De solides contenus sur les thèmes du BRAL tels que le plan climat, son impact sur la mobilité, les espaces verts urbains, la biodiversité et les boulevards périphériques
  • Des visites de lieux où la ville de demain prend forme
  • Un débat avec des autorités publiques et des citoyens
  • Une ambiance conviviale où chacun peut prendre la parole dans sa propre langue

Vous trouverez le programme provisoire en annexe.

Aspects pratiques

Pour le programme et l’encadrement pratique, nous demandons une contribution raisonnable pour couvrir les coûts : 200 euros pour les membres du BRAL et 250 euros pour les non-membres. Y compris : les billets de TGV, les repas d’une soir et une midi, le séjour, le déplacement en ville à vélo et les interlocuteurs.

  • Vous travaillez dans la presse et vous voulez nous joindre ? Contactez-nous via steyn@bral.brussels
  • Vous avez des questions spécifiques sur le voyage ? Adressez-vous à steyn@bral.brussels
  • Rencontrez-vous des problèmes pour payer en ligne ? Contactez-nous le plus vite possible via info@bral.brussels ou 02 217 56 33.

Une fois le montant payé et que vous avez reçu une confirmation, il ne reste plus qu’à se donner rendez-vous le jeudi 6 février à Bruxelles-Midi pour le TGV de 8h43 pour Paris. Rendez-vous avant l'escalator du TGV (8h15-8h30).

Le mouvement urbain pour Bruxelles, le BRAL, était ce samedi avec un stand photo au Salon de l’Auto 2020. Cette action faisait partie de la campagne #BoycottAutosalon. La campagne appelle à une meilleure réglementation de la publicité automobile.

BRAL a entamé la discussion avec les visiteurs du Salon de l'auto. Lors d'une mini-session photo, les visiteurs du Salon pouvaient rêver de leur nouvelle voiture. Ils ont pris place derrière le volant pour imaginer leur avenir automobile. Avec les montagnes ou la ville en arrière-plan, ils se sont imaginés dans une publicité pour voitures. Mais ce qu'ils ne savaient pas, c'est que cette séance photo était bidon. Les visiteurs n'ont pas reçu leur photo, mais un prospectus expliquant la campagne.

Cette séance de photos « truquée » mettait le parallèle avec la publicité pour les voitures, qui communique également une fausse image. Alors que la publicité brosse un tableau de conducteurs parcourant la ville sans encombres, les automobilistes roulent en réalité à une vitesse moyenne d'à peine 11 kilomètres à l'heure[1].  Les routes sur les affiches publicitaires sont toujours vides, mais un Belge passe en fait, en moyenne, 55 heures par an dans les embouteillages [2].  Et là où les publicités montrent des destinations de rêve, un conducteur respire en réalité une quantité incroyable d’air malsain[3] dans ces mêmes embouteillages. 

La publicité dépeint toujours la réalité plus belle qu'elle ne l'est. Mais le secteur automobile promeut un modèle d'auto-mobilité qui se heurte de front avec les besoins de notre société. Le secteur ne nous vend pas seulement trop de voitures, mais promeut aussi des modèles trop lourds et qui roulent trop vite et imprudemment. Ce modèle a des conséquences tout aussi désastreuses pour notre société que les anciennes publicités sur le tabac. Nous n'en mentionnons que quelques-uns : un quart des enfants asthmatiques ont été affectés par la circulation automobile[4], les piétons ont deux à trois fois plus de risques d'être tués dans une collision avec un SUV[5] et le bruit de la circulation est, selon l'OMS, le deuxième facteur qui affecte le plus la santé sur notre continent[6]. Il est grand temps de changer les images publicitaires que le secteur diffuse, comme pour le tabac à l'époque.

Réglementer la publicité automobile pour des modes de vie plus sains

Le BRAL et ses partenaires demandent donc au futur gouvernement fédéral d'interdire la publicité sur les voitures ou du moins de la soumettre à des normes et des contrôles plus stricts. Suite à la loi interdisant la publicité pour le tabac, la coalition veut encourager la société à adopter un mode de vie plus sain. Avec un air qui ne rend pas les gens malades, avec plus d'espace public pour du vert et la détente, avec moins de pollution sonore.

CONTACT PRESSE

- NL : Tim Cassiers, BRAL, agent de mobilité, tim@bral.brussels, 0476 449 223

- FR : Florence Lepoudre, BRAL, agent de mobilité, florence@bral.brussels, 0472 78 07 72

[1] Source: 7 miles per hour in België in 2017 volgens de scorecard van INRIX, http://inrix.com/scorecard/

[2] Source: Vacature.com, https://www.vacature.com/nl-be/carriere/werkplek/belg-verliest-jaarlijks-55-uur-in-de-file

[3] Source: Test Achats : https://media1.test-achats.be/download/c9bd416023eb5945babedd4e4126b231b0626ef8/tmp81b5.pdf

[4] Source: https://www.demorgen.be/nieuws/kwart-van-kinderen-met-astma-heeft-aandoening-gekregen-door-verkeersuitstoot~b467321a/

[5] Bron: Het Laatste Nieuws, https://www.hln.be/auto/de-schaduwkant-van-de-populaire-suv-steeds-meer-dodelijke-ongevallen-met-voetgangers~a824040d/

[6] http://document.environnement.brussels/opac_css/elecfile/PROG_20190228_QuietBrussels_NL.pdf)

 

Ce lundi 27 janvier, les conseillers communaux de la Ville de Bruxelles se réunissaient pour faire le point sur le projet NEO, un projet immobilier sur le plateau du Heysel qui inclut notamment le plus grand centre commercial de Belgique. Quelle ne fut pas la surprise des associations et habitants d’apprendre que, contrairement à un conseil communal classique, la séance se ferait à huis clos. L’argument avancé : y seront évoquées des clauses contractuelles qui ne peuvent légalement être rendues publiques. Le projet engage pourtant plusieurs centaines de millions d’argent public !

Le projet NEO démarré depuis plus de 10 ans n’a jamais brillé par la transparence de sa procédure. Déjà en 2009, les associations environnementales montaient au créneau pour dénoncer cet état de fait[1]. L’imbroglio du dossier et les rapports de forces en interne entre les différents partenaires privés et publics du projet expliquent la cacophonie de ceux qui communiquent sur celui-ci vers l’extérieur. Ainsi, en septembre 2019, face aux incertitudes sur NEO 2 et son centre de congrès, Philippe Close, le bourgmestre de la Ville de Bruxelles, fait savoir que « Le projet de NEO 2 va être mis entre parenthèses le temps d’ouvrir tout  le dossier du Heysel ». Un mois plus tard, en plein salon de l’immobilier au Mapic à Cannes, se voulant rassurant vis-à-vis des investisseurs, Ville et Région font savoir que les permis pour NEO 1 et son centre commercial sont sur le point d’être délivrés. 

Un géant aux pieds d’argile

  1. Les habitants et associations qui suivent de près le projet s’en étonnent au regard des obstacles qui s’amoncellent devant NEO 1. Le Plan Régional d’Affectation du Sol (PRAS) permettant le projet a déjà été annulé une première fois par le Conseil d’État et est sur le point de l’être à nouveau. Personne n’est dupe quant au fait que le projet de Plan d’aménagement directeur (PAD) sur la zone poursuit avec comme premier objectif de passer outre l’avis du Conseil d’État[2].
  2. L’administration flamande a refusé en septembre 2019 d’accorder le permis nécessaire à la voirie de liaison entre le plateau du Heysel et le Ring, une solution de mobilité insuffisante mais indispensable à la réalisation du projet tant celui-ci devrait entraîner une augmentation très conséquente de la circulation automobile dans la zone. Les initiateurs du projet peinent à trouver une alternative de connexion efficace.
  3. Le choix de maintenir et de rénover le stade Roi Baudouin, suite à l’échec du projet de nouveau stade sur le parking C, a en outre pour conséquence que les logements et le centre commercial de NEO 1 auront leur nez sur celui-ci posant des questions liées à la sécurité et à la gestion des nuisances sonores.
  4. Enfin le modèle du mall commercial a fait son temps et ne fait plus recette comme le montre la baisse inéluctable du nombre de visiteurs des centres commerciaux. Raison pour laquelle la Déclaration de politique régionale 2019-2024 prévoit un moratoire pour les centres commerciaux !
  5. Or c’est bien ce projet mal emmanché qui constitue la base du montage financier et immobilier des différentes phases de NEO. C’est la rente tirée du terrain mis à disposition par la Ville de Bruxelles au profit d’Unibail pour réaliser le centre commercial qui est censée financer en partie NEO 2[3] et son centre de congrès aujourd’hui compromis en raison du besoin urgent de rénovation des Palais des expositions.

Ce nouvel élément, ajouté à la décision de maintenir le stade Roi Baudouin, implique de revoir entièrement les projets de réaménagement du Heysel.

Les interpellations parlementaires se multiplient pour demander une réévaluation de l’ensemble du projet et obtenir plus de transparence sur les engagements pris, les montants dépensés ou engagés pour un projet dont la valeur globale dépasse le milliard d’euros[4]. Si l’on peut apprécier en conséquence qu’une séance du conseil communal de la Ville de Bruxelles se tienne sur ces questions, il est par contre inacceptable que celle-ci se fasse à l’abri du regard des citoyens au nom du caractère privé des clauses contractuelles. Les habitants et associations avaient préparé pour l’occasion une liste de questions que vous trouverez ci-jointe. Ils apprécieraient en obtenir réponse rapidement. Par exemple, lors du prochain conseil communal.

Contacts :

  • Comité Triangle Houba-Sobieski-Heysel - Philippe Lemoine : 0496/12 50 88
  • IEB : Claire Scohier, 0473/66 75 05
  • BRAL : Steyn Van Assche,  0498/13 25 86
  • BBL : Erik Grietens, 0474/40 63 94
  • ARAU : Jean-Michel Bleus  02/219 33 45
  • UNIZO Vlaams-Brabant & Brussel : Anton Van Assche, 0478/44 41 19
  • CSC : Benoît Dassy   0498/51 39 15

[1]Lire : IEB, le Bral et BBL appellent à plus de transparence et de concertation, 26 octobre 2009 : https://www.ieb.be/Les-federations-environnementales

[2]Voir le communiqué des comités et associations du 16 juillet 2019 : https://www.ieb.be/NEO-un-handicap-pour-la-ville-et-la-democratie

[3]Sur l’annuité de 20 millions d’EUR à verser pendant 20 ans à l’opérateur privé de NEO 2, 7,5 millions d’EUR sont censés provenir de NEO 1.  

4]A la louche : 320 millions d’EUR pour NEO 1, 400 millions d’EUR pour le centre de congrès, 200 millions d’EUR pour la rénovation de Brussels Expo, auxquels il faut ajouter les fonds déjà dépensés et les frais connexes qui ne manqueront pas d’advenir. 

Photo: Paula Bouffioux

Matongé a beaucoup à offrir. Plusieurs collectifs érigent donc un monument à Matongé. Ils sont soutenus par le BRAL, représenté par l'irrésistible Kinch.

Tant de personnes, tant de rêves

Le monument célèbre les qualités des habitants de Matongé et leurs rêves pour le quartier. Le monument est le résultat d'une co-création et valorise donc aussi la collaboration entre les habitants, les visiteurs et les commerçants du quartier.

Le monument se compose d'une exposition de photos (photographes:  Paula Bouffioux et Marie Lhoir) intitulée "Matongé, des visages porteurs de rêves", d'une installation vidéo et d'une sculpture. Cela forme un ensemble mobile, réalisé par l’asbl Gilbard. Wabela Mansia (Abel), participant à notre projet à Matongé et ébéniste de formation, aide à réaliser la structure du monument dans l'espace public. La statue est créé par le collectif monument et les artistes Rhode Makoumbou et Marc Somville. La statue symbolise la diversité et les atouts du Matongé.

Le monument sera exposé pendant plusieurs semaines dans la galerie Porte de Namur. Après cela, le monument sera visible autre part dans le quartier.

Le monument n'a pas encore de nom définitif. Aidez-nous à chercher un nom ! Remplissez ici votre suggestion avant mars 2020 !

Avec une grande fête, nous inaugurerons le monument. La date exacte reste encore un secret, mais une chose est sûre : nous vous proposons une ambiance conviviale, du spectacle par les jeunes de Ponts XL et de la musique de Radio Publik (Un nouveau collectif ‘Radio Communautaire Afro-subsaharienne à Bruxelles’ qui est une Webradio citoyenne, participative et indépendante). Il y aura aussi un discours de l'échevin de la Culture d'Ixelles, Ken Ndiaye. Et bien sûr, un bon en-cas et une boisson !

Le monument est l'apothéose du projet Connecteurs, faisant partie du CitizenDev. Ce projet a reçu le soutien d'Innoviris. 

Le BRAL était à Paris le 6 et le 7 février. Avec une vingtaine de personnes de Bruxelles, nous avons exploré la ville de demain. C’était chouette, mais bien sûr, ce n’était pas une voyage de plaisanterie. Avec un programme bien rempli jusqu’au bout, nous laissons maintenant place à la réflexion. Nous ferons une analyse approfondie avec les participants.

Voici déjà les photos de Kinch en avant-goût du compte rendu. Participant et photographe Guy Bourgeois a déjà écrit ses impressions sur son blog.  Au fait, saviez-vous que vous pouvez également nous suivre sur Instagram et Facebook ?

Le Salon de l'auto sonne le début d’un flot incessant de publicités (à la limite mensongères) suscitant rêves et envies pour des véhicules neufs.

Ne serait-il pas à la fois rationnel et moral que la publicité pour la voiture soit régulée par les autorités publiques ? Peuvent-elles tergiverser sur cette question alors que la pollution de l’air met gravement en danger la santé des citoyens, que l’urgence climatique est déclarée et que la sécurité des usagers actifs (piétons, cycliste,…) décline ?

16 organisations soutiennent la campagne du Boycot Salon de l'Auto. Dès la première heure, BRAL y participe, nous demandons de signez la pétition.

Nous demandons aux autorités compétentes de tout mettre en œuvre pour réguler dans un délai court la promotion des automobiles.

L’objectif visé est la suppression de toute publicité pour les voitures.

Un premier pas consisterait à interdire toute publicité pour les véhicules dont les émissions de polluants, le poids, la puissance et la vitesse sont excessifs et dont la forme de la face avant est dangereuse pour les autres usagers de la route.

Cette pétition ne vise pas l’interdiction des voitures. La voiture a son utilité indéniable dans des situations précises. Mais la promotion à outrance de l’autosolisme a atteint ses limites et on ne peut désormais nier ses conséquences graves sur les individus comme sur la société. S’il va de soi qu’une forte diminution du nombre de voitures est nécessaire pour lutter contre ses effets néfastes, ceci demandera des adaptations profondes, le développement d’alternatives, et une réorientation politique majeure. Mais ces adaptations sont extrêmement difficiles à concevoir et mettre en place tant que notre imaginaire collectif est soumis à un matraquage publicitaire permanent. La première étape est donc de réguler la source du problème afin de faire évoluer les mentalités et rendre à la voiture à sa juste place : un outil au service de la société, et non l’inverse.

Découvrez nos revendications - Signez la pétition.

Les plans directeurs d’aménagement font sensation. Les habitants s'inquiètent des plans mégalomanes, de l'emprise des promoteurs sur la ville et du manque de consultation.

Hourra pour plus de débat public

Le débat démocratique sur les PADs s’ouvre de plus en plus. Regardez par exemple le débat sur BX1, les journaux ou les réseaux sociaux. Ceci est positif. Ce que nous retenons du débat :

  • Les enquêtes publiques des PAD sont terminées, on attende aujourd’hui de voir comment le gouvernement prendra en compte les soucis des citoyens et des associations. Comme les gens de Bruxelles continuent à mettre la pression et ouvrent de plus en plus le débat, nous pouvons espérer que ces soucis seront entendus.
  • Ceci est surtout le cas pour le Port de Ninove
  • Nous remarquons une ouverture pour étaler les plans dans le temps, laisser plus de temps entre les plans. Malheureusement, ceci est trop tard pour les plans qui sont déjà passé en enquête publique… (2 x 4 PADs PAD Loi, PAD Josaphat & PAD Heyvaert, PAD DeltaHerrmann-Debroux, PAD Weststation, PAD Ninoofsepoort, PAD Mediapark et PAD Max.) Ceci a poussé de nombreux citoyens et associations à la tâche presque impossible de parcourir des centaines et des centaines de pages de plans en un mois. Et cela pour des plans qui détermineront Bruxelles pour les dix prochaines années et plus.

Dévélopper ? Oui, mais sous conditions

Nous soulignons que Bruxelles doit se développer, mais seulement si c’est durable, solidaire et démocratique. Pour ceci, il faut un changement de paradigme à Bruxelles, à savoir de la démographie au changement climatique.

Ce que nous demandons :

Plus précisément sur les logements sociaux :

  • Des projets privés avec plus de 1000m² de logements doivent contenir 15% de logements sociaux.
  • Des projets privés avec plus de 10.000m² de logements doivent contenir 25% logements sociaux.

Nous espérons que tous les acteurs concernés au sein du gouvernement de Bruxelles seront d'accord avec une telle vision. Si le gouvernement suit nos conseils, nous pensons qu'il peut répondre à de nombreuses préoccupations légitimes des citoyens et des associations. Enfin, nous supposons - par bonne volonté - que toutes les procédures nécessaires, telles que les évaluations d'impact environnemental, seront correctement suivies. Et que le lien avec d'autres plans, tels que ceux pour un réseau vert et bleu, ne sera pas oublié. À long terme, cela permettra d'éviter de nombreux problèmes. 

Voulez-vous en savoir plus, voici nos PADspecials 1, 2 et 3.