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L’employeur

Avec environ 3800 membres du personnel et un réseau d’enseignement étendu, la Ville de Bruxelles est l'un des plus gros employeurs de la Région bruxelloise.

Au service des habitants de la Ville, Bruxelles Participation intervient dans la réflexion, les débats ou l’action portant sur la vie publique et les projets communaux. Son but est, via les forums de quartiers et autres initiatives, de favoriser la prise en compte de l’avis des habitants, d’écouter leurs idées pour améliorer les projets de la Ville et de susciter des débats pour l'amélioration du traitement des questions d’intérêt collectif.

Fonction

Mission

Vous êtes chargé de piloter et de coordonner les événements organisés par Bruxelles-participation ou au profit d'autres services de la Ville. Vous assurez également la régie et la logistique de ces événements tout comme le support à leur communication. Votre mission implique de nombreux déplacements et des prestations en soirée et le samedi.

Tâches

• Vous planifiez l'organisation d'un événement sous tous ses aspects
• Vous coordonnez au niveau technique (audio, visuel, décorum) les événements participatifs dans le cadre des rencontres citoyennes; vous coordonnez les prestataires des services externes lors d'événements plus importants
• Vous commandez, réservez, réceptionnez, contrôlez le matériel, en dressez l'inventaire, le mettez à disposition des demandeurs et veillez au bon entretien du matériel technique
• Vous prenez contact avec les responsables de salles, garantissez l'accès à et la fermeture de la salle, assurez un support à la communication des événements (suivi des impressions, copies de brochures, ..), distribution des affiches, flyers, ..
• Vous animez des groupes lors d'événements
• Vous préparez les salles pour des réunions et événements. Vous placez et remplacez installations/équipements/matériel technique lors des évènements
• Vous rédigez des plannings de répartition des tâches, des briefings, des courriers, des commandes de matériel, ..

Profil

Diplôme requis

• Vous êtes en possession d’un graduat ou bachelier en relation publiques, communication, régisseur ou assimilé ou d’un diplôme de secondaire supérieur
• Vous disposez d’une expérience dans l’organisation et/ou l’animation d’évènements, de rencontres publiques ou de gestion logistique
• Vous utilisez des outils de planification et de suivi
• Vous avez de grande capacité de coopération
• Vous faites preuve d’excellentes capacités rédactionnelles et orales
• Vous maîtrisez la suite MS Office
• Vous faites preuve d’une bonne connaissance écrite et orale du néerlandais

Offre

• Un contrat à plein temps de durée indéterminée
• Pour les personnes avec un diplôme de secondaire supérieur : Salaire mensuel brut : minimum 2070.35 (qui peut être supérieur compte tenu de la valorisation des expériences professionnelles antérieures, de la situation familiale ainsi que de la réussite de l’examen linguistique
• Pour les personnes avec un bachelor : Salaire mensuel brut : minimum 2299,30euros (qui peut être supérieur compte tenu de la valorisation des expériences professionnelles antérieures, de la situation familiale ainsi que de la réussite de l’examen linguistique)
• Avantages extra-légaux : chèques repas, gratuité de l’abonnement STIB et une intervention dans les autres frais de transport (transports en commun, vélo), possibilité d’une assurance hospitalisation
• Des formations régulières
• La prise en charge du ticket modérateur par la Ville pour les soins médicaux, pour vous et votre famille au CHU Brugmann, au CHU Saint-Pierre, à l'Institut Jules Bordet et à l'HUDERF (Hôpital universitaire des Enfants Reine Fabiola).

Procédue de sélection

Envoyez-nous votre candidature pour le 20/04/2020 au plus tard (curriculum vitae + lettre de motivation + copie du diplôme requis). Les candidatures incomplètes (n’incluant pas tous les documents requis) ne seront pas prises en considération.

Une première sélection sera réalisée sur base du cv et de la lettre de motivation. Les candidats correspondant au profil seront conviés par téléphone à des tests de sélection informatisés et à un entretien de sélection. Celui-ci se déroulera devant un comité de sélection et portera sur la motivation, les compétences comportementales et les compétences techniques.

Informations complémentaires

Centre Administratif
Département Personnel - Service Recrutement
bd Anspach 6 (13e étage)
1000 Bruxelles
02/279.24.20
Heures d’ouverture : du lundi au vendredi de 8h30 à 12h30 et le mercredi jusqu'à 14h

La Ville de Bruxelles sélectionne les candidats sur base de leurs compétences et ne fait pas de distinction d'âge, de sexe, d'origine ethnique, de croyance, de handicap ou de nationalité.
Nous encourageons les personnes en situation de handicap à postuler. Nous tiendrons compte des éventuelles adaptations nécessaires tant en ce qui concerne la procédure de recrutement que de l’intégration au sein de l’administration.

POSTULEZ MAINTENANT

Alors que la pandémie COVID-19 continue de se propager en Europe, les citoyens s’inquiètent à juste titre de leur santé et de celles de leurs proches, mais aussi de l’impact sur leurs emplois ou leurs revenus. En cette période de crise, il est essentiel que les gouvernements apportent une réponse forte et claire à cette incertitude, en particulier pour les plus vulnérables. Cette réponse doit se concentrer principalement sur les besoins sanitaires et socio-économiques immédiats.

Outre ce soutien urgent pour faire face à la crise sanitaire et les mesures de soutien pour éviter les faillites d’entreprises, une politique de relance sera également nécessaire pour sortir l’économie de la récession.

Nous appelons tous les décideurs politiques à faire preuve de clairvoyance dans la poursuite d’une reprise économique saine, conformément au “Green Deal” européen. Cela peut se faire par des investissements suffisants et un soutien public en faveur d’une économie résiliente, équitable et durable, en accord avec la neutralité carbone, la  ircularité et la préservation de la biodiversité. Nous demandons qu’une délégation des mouvements environnementaux soit impliquée dans  ’élaboration de la politique de relance.

Pour les entreprises industrielles en particulier, il est impératif qu’un soutien public sous forme de pacte soit conditionné à l’alignement sur le Green Deal et l’accord de Paris sur le climat. Les aides d’État aux secteurs fossiles tels que les  roducteurs de pétrole et de gaz et les secteurs de l’aviation et du transport maritime doivent être soumises à des critères stricts, notamment l’atteinte de l’objectif zéro émission de gaz à effet de serre d’ici 2050. Il faut notamment réguler la  emande de transport, innover en matière de carburants durables et neutres en carbone et s’entendre sur une taxe sur le kérosène.

Contrairement à la crise financière de 2008, il existe aujourd’hui davantage d’opportunités d’investissements verts. Le développement des énergies renouvelables, la rénovation énergétique des bâtiments, des infrastructures de transports propres, un réseau de recharge pour les véhicules électriques, mais aussi la restauration de la nature ou des innovations dans l’industrie,…: toutes ces pistes sont des options d’investissement très prometteuses.

Une telle politique de soutien tournée vers l’avenir conduit à une création durable d’emplois ancrés localement, et renforce notre économie contre de nouveaux chocs à long terme. Elle nous mettra également en meilleure position pour faire face à la crise actuelle du climat et de la biodiversité.

Plus précisément, nous pensons que les points suivants sont nécessaires lors de l’élaboration de plans de relance économique:

1. Assurer la cohérence avec le “Green Deal” européen et l’accord de Paris sur le changement climatique

L’investissement public devrait apporter des bénéfices à long terme et nous rendre résilients face aux chocs économiques. Ils doivent donc être pleinement compatibles avec les objectifs et les propositions du “Green Deal” européen et avec l’objectif de 1,5°C de l’Accord de Paris. Les récentes mesures prises notamment par la Commission pour autoriser une flexibilité exceptionnelle en matière d’aides d’État ou le programme de rachat de 750 milliards d’obligations publiques et privées lancé par la BCE doivent s’inscrire dans cette logique.

2. Exonérer les investissements climatiques du respect des règles budgétaires européennes

Des impôts différés et des mesures de protection contre les faillites seront nécessaires, ce qui entraînera une chute des budgets publics disponibles et conduira à d’énormes dettes publiques. Par conséquent, nous courons le risque que les investissements climatiques soient mis en veilleuse. La Belgique doit donc insister auprès de l’UE pour que les investissements publics en faveur de la décarbonation soient – au moins temporairement – exclus du calcul du déficit national.

3. Lancer des programmes d’investissement dans les infrastructures

En lançant des investissements d’infrastructure à grande échelle et durables basés sur des investissements publics et privés, nous créons également un levier au niveau de l’emploi direct pour les personnes et les secteurs gravement touchés par les conséquences économiques du Coronavirus. Ces initiatives devraient réduire directement les émissions de gaz à effet de serre et améliorer la santé des personnes et des écosystèmes. Dans le même temps, elles peuvent contribuer à atténuer les conséquences socialement néfastes de la crise sanitaire, par exemple en améliorant l’accès aux transports publics ou en réduisant les factures de chauffage grâce à des rénovations énergétiques des bâtiments.

4. Rendre le soutien à l’industrie et aux secteurs aérien et maritime dépendant de l’engagement climatique

Un secteur industriel, aéronautique ou maritime tourné vers l’avenir sera neutre en carbone bien avant 2050. Pour ces secteurs, le milieu du siècle représente un cycle d’investissement. Il est donc crucial de conditionner le soutien à ces secteurs à un engagement climatique conforme aux objectifs de l’accord de Paris et à l’établissement d’un plan climatique pour atteindre cet objectif. Cela a fonctionné dans le passé. Après la crise financière de 2008, le président Obama aux États-Unis a lié le sauvetage de GM et de Chrysler aux normes en matière de carburant.

5. Utiliser Belfius et les fonds d’investissement publics existants (comme le PMV, le SRIW et la SFPI) comme véhicules d’investissement pour la reprise et la transition économiques

Une banque publique peut apporter une contribution importante à la reprise. L’exemple allemand de la KfW en est la preuve : le gouvernement allemand a utilisé cette banque publique pour débloquer 100 milliards d’euros de fonds supplémentaires, mais elle joue également un rôle clé dans le financement de la transition énergétique allemande. Nous soutenons l’appel de Jos Delbeke de donner à Belfius un rôle actif dans la relance et la transition climatique et d’augmenter les ressources des fonds d’investissement publics (PMV, SRIW, FPIM), mais aussi de concentrer leur stratégie sur la transition conformément au Green Deal européen. Ce faisant, il est important d’allouer des ressources suffisantes aux PME, y compris aux coopératives et à l’économie sociale, ces dernières étant par excellence des moteurs de la prospérité et de  ’ancrage local de l’emploi en Belgique, tout en étant au service de l’intérêt général.

6. Investir dans une agriculture qui soutient les agriculteurs, la santé et la nature

Dans le cadre de la politique agricole commune, il est possible de mettre en place des incitants économiques qui permettront au secteur de se concentrer davantage sur une alimentation saine et locale, tout en protégeant et en stimulant la nature. La nature nous offre de nombreux services écosystémiques nécessaires, mais aussi un espace de détente et de régénération mentale. Une agriculture locale, circulaire, ancrée dans le sol et soutenue par des chaînes de distribution plus courtes, est plus nécessaire que jamais. La crise du Coronavirus a mis en lumière les limites des chaînes d’approvisionnement agricoles mondialisées.

7. Agir contre la perte de biodiversité mondiale

Selon l’Organisation Mondiale de la Santé, le changement climatique et la perte de biodiversité exacerbent la propagation des maladies infectieuses. L’UE devrait donc jouer un rôle de premier plan dans les instances internationales, pour que soient prises des mesures plus énergiques contre le commerce illégal d’espèces sauvages grâce à une approche coordonnée entre la police, les douanes, le pouvoir judiciaire et l’administration. L’Union doit soutenir les réglementations contre la déforestation, intensifier les initiatives multipartites et financer la protection et la restauration des écosystèmes.

8. Supprimer progressivement le soutien aux combustibles fossiles et augmenter les droits d’accises

Les combustibles fossiles sont moins chers que jamais, non seulement en raison d’une surproduction orchestrée par les pays producteurs, mais aussi à cause des mesures de confinement et du ralentissement économique entrainés par la crise du Coronavirus. Cette baisse des prix offre un momentum unique pour supprimer progressivement les subventions aux combustibles fossiles et en augmenter les accises.

En ces temps d’incertitude, nos organisations sont prêtes à travailler avec les décideurs politiques pour s’attaquer avant tout à la crise sanitaire et éviter une crise économique immédiate. Mais nous voulons aussi nous assurer que, malgré ces défis, nous nous engageons dans une transition juste vers une économie véritablement durable.

Nous attendons avec impatience votre réponse et espérons que vous vous joindrez à nous pour veiller à ce que la crise actuelle ne contienne pas les germes de la prochaine calamité.

Sylvie Meekers, Directrice Générale Inter-Environnement Wallonie
Philippe Funcken, Directeur Général Natagora
Danny Jacobs, Algemeen Directeur Bond Beter Leefmilieu
Antoine Lebrun, CEO WWF België
Walter Rycquart, Algemeen Directeur Natuurpunt
Raf Pauly, Coördinator BRAL
Valerie Del Re, Directeur Greenpeace Belgium

Le bassin de la Senne à Forest formait le fil conducteur coulant de la promenade du BRAL début octobre 2019. Quelques dizaines de participants ont visité et écouté divers acteur parler des projets urbains qui changeront le quartier sous l’angle des continuités paysagères, de la gestion de l’eau et de la mobilité.

Plus qu’un problème d’ d’inondations, l’eau peut être un élément fédérateur d’espaces et de gens qui font la ville.

L’occasion de débattre en toute convivialité d’enjeux urbains importants, et d’apprendre que l’eau ne doit pas être réduite à un problème d’inondations. Elle peut être un élément fédérateur d’espaces et de gens qui font la ville -collectifs, habitants, administrations, associations, politiciens, voire promoteurs immobiliers autour d’une topographie donnée.

Ce fut aussi l’occasion d’apprendre que le bas de Forest est un quartier en devenir, plein de zones à redéfinir, de besoins et d’ambitions. Divers programmes de rénovation urbaine (contrats de quartier et de rénovation urbaine, masterplan) débouchent ainsi sur des projets dont le parc de l’avant-Senne et celui des deux rives le long de la ligne 24 de train jusqu’au-delà des frontières communales, dont un RER vélo, dont aussi l’étude hydraulique qui propose un exemple innovant de gestion des eaux sur un bassin versant.  

Des comités d’habitants nous ont montré diverses facettes du quartier : le marais Wiels et ses incroyables dynamiques collectives spontanées, citoyennes animales et végétales ; les barrières et connexions vers le “site du Charroi” ; le quartier Bervoets et alentours qui achève une récente et rapide urbanisation où commerces, équipements, infrastructures sociales et espaces verts semblent presque oubliés et qui encore une fois pose la question : quelle gestion de l’eau pour éviter les récurrentes inondations alors que les parcelles encore perméables à l’eau se font rares ?

Vous avez dit EAU à Forest?

Mais pourquoi?
Bruxelles est née sur une cuvette marécageuse traversée de ruisseaux. Et Forest, la commune qui enregistre le dénivelé le plus grand -depuis l’altitude 100 jusqu’à notre Senne, se compose donc d’un “bas” anciennement marécageux, d’un “haut” et de coteaux entre les deux. De mémoire de forestois.e, depuis les parcs du haut jusqu’aux anciens étangs et prairies humides du bas, ça coule et déborde de partout depuis toujours, et surtout depuis qu’on imperméabilise les sols. Problème de tuyaux sous-dimensionnés, paraît-il ? C’est vrai : à chaque pluie importante, les égouts (eaux usées + eaux de pluie) surchargés utilisent la Senne comme exutoire pour leurs eaux polluées, des caves ou même des rez-de-chaussées se remplissent et l’on pouvait encore récemment observer de véritables coulées de boue depuis le parc Duden. Croisons les doigts, est-ce vraiment révolu?

L’eau, opportunité ou problème?

À entendre nos intervenants du jour, l’eau, l’un des “quatre éléments”, n’est pas qu’un problème. Elle est plus, bien plus. L’opportunité de construire de nouveaux liens de sens entre personnes et avec la topographie ou de structurer des espaces publics par ex. Ou même, rêvons, un élément fédérateur d’espaces et de gens qui font la ville -collectifs, habitants, administrations, associations, politiciens, et même promoteurs immobiliers.

Cette promenade Vorst-sur-Senne du 5 octobre 2019 nous a permis, au fil de l’eau, de sillonner parmi autant de lieux et de gens qui nous ont étonnés par leurs manières de penser et faire la ville. Mais d’abord, quelques mots et images pour nous introduire les cadres de planification mis en place par la commune et la Région pour les zones que nous parcourrons. 

Encore une lasagne de plans urbains à Bruxelles !

A entendre Cédric Verstraeten de la commune de Forest, le bas de Forest est un quartier en devenir, plein de zones à redéfinir, de besoins et d’ambitions. Plutôt qu’un Plan d’Aménagement Directeur (PAD) régional, c’est ici l’outil “Contrat de Quartier Durable” (CQD Wiels-sur-Senne) qui a semblé le plus approprié à la Région et la commune pour compléter le cadre budgétaire du Contrat de Rénovation Urbaine (CRU) établi sur presque le même périmètre par la Région.

Mais la commune a les idées larges et ne s’est pas arrêtée là. Pour mieux assurer la cohérence entre les deux programmes, elle vient de commander un “Masterplan” qui devrait se faire avec les bureaux d’étude Bas Smets et Org² (vous suivez toujours?). Bien. De ces diverses couches de plans découle une série de projets : si le parc de l’avant-Senne et celui des deux rives le long de la ligne 24 de train jusqu’au delà des frontières communales en sont deux exemples très ambitieux, l’étude hydraulique qui s’insère dans le même cadre, propose un exemple innovant de gestion des eaux sur un bassin versant !

Une étude hydrologique pour Forest

C’est cette étude que Dominique Nalpas du collectif Brusseau et François Mayer de Bruxelles Environnement, deux organisations qui la cogèrent, sont ensuite venus présenter avant d’entamer la balade. Pourquoi une telle étude? A Forest, on l’a dit, l’infrastructure de gestion des eaux est actuellement insuffisante. Le but de cette étude, associée au programme du CRU4, est d’ouvrir de nouveaux débouchés pour les flux -écoulements à ciel ouvert, infiltrations, bassins… tout mais pas de rejet à l’égout, ou le moins possible. Sur l’initiative de Brusseau, l’idée est du coup venue d’ouvrir l’expertise en gestion des eaux à de nouveaux types d’acteurs -bureau d’étude, universités et citoyens. D’ouvrir aussi les périmètres (à nouveau !) pour parler de vallées et de versants. L’étude débouchera donc sur un une sorte de catalogue inspirant de solutions d’aménagements dont nous espérons que les moults acteurs se partageant la mise en oeuvre de nos espaces -STIB, Bruxelles Mobilité, Perspective Bruxelles, communes,... se serviront.

Une fois au fait de ces projets, il était temps de se mettre en route.

Wiels (marais) et Leila

C’est parmi les roseaux où niche le grèbe castagneux, le long d’un paisible plan d’eau bordé par un vieil entrepôt au charme surréaliste affublé d’éléments provenant de l’hôtel Métropole que Leila nous présente le très actif comité du Marais Wiels.  A l’abandon depuis 20 ans, le site est aujourd’hui impeccable, nettoyé chaque dimanche par des riverains de ses déchets et dépôts clandestins. Il fut couvert d’eau depuis qu’un chantier avorté il y a dix ans a percé la couche d’eau affleurante. L’affaire est qu’aujourd’hui le site est (encore) officiellement un terrain privé qui fait même l’objet de deux ( !) demandes de permis pour plusieurs immeubles de logements (privés donc) et l’extension du bâtiment dit « Metropole ». Les demandes sont encore en cours d’instruction. Le BRAL a soutenu le collectif dans sa demande à la commission de concertation d’émettre un avis défavorable sur ce projet.

Le site est en effet situé en zone “d’intérêt culturel, historique, esthétique ou d’embellissement” et en “zone d’intérêt régional (ZIR)” (ce qui ouvre la porte à toutes sortes d’affectations), et joue même un rôle central dans les ambitions du CRU et du CQD (rappelez-vous, les plans cités plus haut) des autorités publiques qui essaient actuellement de l’acheter. De fait, Pascal Smet avait fait savoir peu avant la promenade que la Région ne s’oppose pas à l’éventualité de créer un espace vert sur le site, que du contraire. Nous attendons donc qu’elle soutienne les citoyens contre cette nouvelle menace à la biodiversité du marais !

Car, surtout, le marais fait l’objet d’incroyables dynamiques collectives spontanées, citoyennes et animales. Leila du collectif nous explique l’histoire du lieu, les envies des citoyens, les crade parties “monumentale”, “garden”, “born to be wild”, “happy discovery” et autres qui mobilisent jusqu’aux quatre coins de Bruxelles d’enthousiastes bruxellois autour du nettoyage du site...Entretemps nous avons appris que ces dynamiques sont à nouveau menacées par l’intention du propriétaire de clôturer le site de manière imminente. Dommage !!

Le célèbre Marais Wiels, comme Josaphat, est l’une des friches dont le destin devrait donc bientôt balancer « quelque part » entre maintien de biodiversité et/ou construction dense (si ce thème vous intéresse lisez aussi ceci ou ceci)

Une chose est déjà bien sûre : en ces endroits où gestion de l’eau, manque de connexions vers l’ouest de la ville, manque d’espaces verts, mais aussi de liens entre personnes sont des points qui font mal, la dynamique hors normes du marais Wiels apparaît comme une réponse partielle certes mais bienfaisante et à portée de main. 

Parmi les actions du comité, on a aussi noté le “requiem” pour le tunnel Orban-Luttre (voir photo),  sous le chemin de fer à l’arrière du marais, qui vit sa dernière période de sursis en attendant la construction de la petite école qui signera sa condamnation définitive. Selon les riverains, ce tunnel aurais permis d’enfin ne plus mettre dos à dos deux quartiers. Selon la commune, sa restauration aurait coûté cher , pour un espace somme toute long et étroit (80m), insécurisant, nous dit Cédric Verstraeten.

La commune envisage dès lors de créer une autre percée afin de connecter le Wiels à l’autre côté des voies. Une étude est en cours afin d’évaluer la réalisation d’une percée vers le projet « Divercity » de l’autre côté des voies,  a priori sur un axe débouchant entre le Wiels et le BRASS. Une autre solution envisagée par l’étude serait d’élargir le passage existant le long de la rue du Charroi, derrière le bâtiment du Wiels. En tout état de cause, cette opération est intéressante mais risque d’être coûteuse aussi. Affaire à suivre.

RER vélo

Entre le marais et les voies de chemin de fer, Beliris et Bruxelles mobilité ont prévu un axe de RER vélo qui rejoindrait le centre à la périphérie. S’il n’en est encore qu’à un stade d’avant-projet préliminaire, la vision et l’opérationnalité du projet sont déjà étudiés. « Ce projet est plus que celui d’un RER », dit Cédric Verstraeten, « il doit accueillir un flux important de cyclistes chaque jour, mais aussi être un espace offert à des usages plus variés pour les Forestois, comme le long de la ligne L28 à Molenbeek et Laeken où il devient par endroit un véritable espace vert. D’autre part, les cyclistes, eux, ne s’arrêtent pas dans un RER vélo, il faut donc prévoir des traversées faciles de rues telles que la rue du charroi et éventuellement envisager des passerelles. ». Un projet intéressant et de longue haleine !

Les barrières et connexions vers le “site du Charroi”

Nous voilà sur la si particulière rue Saint-Denis, un cul-de-sac en coulisses de la très empruntée rue du Charroi, destiné à servir d’alternative canalisant piétons et cyclistes depuis le petit parc “Divercity” jusqu’au travers du tronçon actuellement privatisé depuis l’époque où Diamond Board occupait le grand bâtiment adjacent. D’un côté une rangée de maisons, de l’autre le talus des voies. « Cela manque parfois de contrôle social », atteste une habitante de la rue depuis 1964. Sous les voies au niveau de la rue Preckher, un drôle de passage secret semble s’annoncer. “Avant nous passions par là pour rejoindre les guinguettes du quartier de la petite île, beaucoup moins chères !”, raconte cette même habitante.

Pourrait-on en refaire un raccourci pour connecter Forest avec l’ouest de la ville ? demande-t-on dans le public. A nouveau, non : ce petit tunnel serait encore moins approprié que le tunnel près du marais Wiels car particulièrement bas de plafond et étroit. Qu’à cela ne tienne, les auteurs de l’étude hydrologique l’envisageraient pour acheminer les eaux de pluies du versant vers la Senne, tout comme un autre tunnel situé au niveau de l’avenue des vétérinaires. Ces tunnels dépendent à chaque fois d’Infrabel qui malheureusement n’était pas présent, et a ses propres impératifs de fonctionnement (sécurité, budget,...). Encore une affaire à suivre, on l’espère prochainement!

Concernant le bâtiment de bureaux Diamond Board, on note que la SLRB (la La Société du Logement de la Région de Bruxelles-Capitale) en fera bientôt 70 logements sociaux. Désespérément en manque de terrains à bâtir, nous ne pouvons que nous féliciter que des anciens bureaux qui présentent une configuration suffisamment propice à l’affectation en logement puissent lui servir d’opportunité. En attendant, c’est l’association l’Accroche qui occupe temporairement les lieux.

La Senne, le retour! Boulevard Paepsem

Après avoir traversé les voies de chemin de fer par l’unique et peu avenant passage vers l’ouest pour tout ce morceau de Forest, la rue du Charroi, nous voilà projeté dans un improbable coin verdoyant en bordure du boulevard Paepsem, le long de la Senne. Benjamin Thiébaux de Bruxelles Environnement nous explique les enjeux d’un chantier encore en cours, mais prometteur (voir photo).

La Senne reçoit malheureusement encore des “déversoirs d’orage” en cas de grosse pluie : l’eau pluviale vient alors rejoindre les eaux usées de nos égouts et l’ensemble rejoint la Senne par débordement des égouts. Mais sa qualité s’améliore ! Comme ici, des berges naturelles y sont aménagées ça et là sur le cours d’eau, et de moins en moins de polluants s’y déversent, laissant l’oxygène à nouveau disponible pour le développement de diverses formes de vie. Les changements sont spectaculaires.

Ici la Senne, actuellement encore “morte” sur ses 10 km de voûtement à Bruxelles, respire et revit. Plus loin, les potagers et une roseraie du “jardin de la Senne” tenus par un collectif rendent l’endroit tout à fait bucolique (plus d’infos ici)

Autre bonne nouvelle, Bruxelles Environnement est en train de récupérer une parcelle adjacente contenant d’anciens potagers en bord de Senne et complétant cette promenade, et ce collectif sera associé au processus d’aménagement.

Mais qui profitera de ce bijou dans une zone aussi enclavée ? demande-t-on. Justement, cette partie du boulevard Paepsem est de plus en plus fréquentée par des bruxellois, répond Benjamin Thiébaux, qu’ils soient nouveaux habitants du quartier Biestebroeck, ou tout simplement car c’est l’un des seuls axes est et ouest de cette partie de ville.

Encore plus loin, l’on se prend à rêver de connections, oui, jusqu’à la gare du Midi (rappelez-vous, il y a quelques mois, nous admirions lors de notre promenade dans le quartier Midi la perspective de la Senne vers cet endroit-ci). Bruxelles Environnement y pense aussi, mais entre les deux se trouve un dédale de voies de chemin de fer (encore et toujours) difficilement traversables pour raisons de sécurité.

Quartier Primeurs et Brusseau @ Une maison en plus

Vous rappelez-vous du collectif Brusseau en charge de l’étude hydrologique? Ils étaient justement à l’œuvre le même jour dans le cadre d’un projet qui dépasse en fait l’étude. Dominique Nalpas, ayant le don d’ubiquité, les a accompagnés dans le quartier Primeur pour diagnostiquer les espaces du quartier en termes d’eau. On l’aborde ainsi tant sur ses registres historique, géographique, politique, technique, que poétique. Et proposer ensemble sur carte des idées d’aménagement. Ils complètent ainsi une vaste cartographie de ce qui est appelé une “communauté de versant” ( voyez plutôt leur riche travail ici en ligne, ou mieux, en vrai ici).

Bervoets : béton et nouveaux logements à la pelle

A partir d’ici, nous quittons le périmètre du CRU et du Contrat de Quartier Durable plein de grands projets, pour rejoindre un quartier plus loin dans la vallée, qui lui achève une récente et rapide urbanisation. On y compte environ 700 ou 800 logements fraîchement construits ou encore en projet. De fait, pour répondre aux prédictions d’un boum démographique (qui entretemps, s’annonce moins prononcé et invite à revoir les ambitions à la baisse) cela fait en effet bientôt 10 ans que des projets denses de logement sont planifiés dans la Région. Du coup, dans un tel quartier, ce sont d’autres questions qui se posent : quelle marge de manoeuvre reste-t-il encore pour offrir les commerces, équipements, infrastructures sociales et espaces verts nécessaires qui normalement accompagnent cela ? Les habitants en sont soucieux. Le CLTB, dont le bâtiment Calico est en chantier dans cette zone, aussi. Anne-Laure Wibrin, qui suit ce projet aujourd’hui en cours de construction nous explique comment se construisent les dynamiques sociales autour de ce futur habitat groupé intergénérationnel.

Mais aussi, les habitants se demandent...(nous y revoilà...) quelle gestion de l’eau mettre en place pour éviter les récurrentes inondations après tant d’urbanisation? La nappe phréatique est ici affleurante, et elle est pompée à chaque projet. “Ne risque-t-elle pas, à force, de surgir ailleurs?”, se demandent les habitants du quartier Bervoets. Ici, il ne reste presque plus de parcelle vide, et encore moins de parcelles encore perméables à l’eau.

Entre les rues, nous voyons le projet “Les Saules” en chantier : "Sur les plans, ça paraît un site très vert. Mais si on regarde la réalité, ce sont toutes des dalles en béton. Perméabilité Zéro.", précisent encore Alexandre du comité Bervoets et un autre habitant du comité Von Trodel. Qu’à cela ne tienne, depuis plusieurs années, ceux-ci retroussent leurs manches autour d’un projet de “nouvelle rivière urbaine” pour lequel ils ont contacté promoteurs et commune afin qu’il soit intégré dans les constructions encore prévues.

Et bonne nouvelle, non seulement les premiers éléments de leur projet –résurgence de la source du Calvaire, réutilisation d’un ancien pertuis sous les voies, rivières à ciel ouvert, sont en train de voir le jour, mais aussi, Bruxelles Environnement a depuis lors emboîté le pas en imposant au travers des permis d’environnement à toute nouvelle construction dans le quartier de ne plus rejeter ses eaux à l’égout, et de prévoir une gestion des eaux indépendante (infiltrations, écoulements à ciel ouvert,…).

L’objectif du projet des habitants? Ramener l’eau à la Senne plus bas et soulager l’infrastructure actuelle. Qui sait, en passant par le site dit des “anciens étangs” aujourd’hui occupé par l’usine Audi?

Si le quartier semble déjà quadrillé et rempli de constructions, les habitants, comme les autres acteurs, que nous avons entendus, entendent suivre la logique de l’eau. Par-delà les frontières et la lasagne des outils de planification, ils rêvent d’un projet urbain et global et nous invitent à les suivre.

Le BRAL se tiendra au courant des développements futurs du quartier et de toutes ces dynamiques. Visitez notre site web pour être tenu au courant vous aussi. Un grand merci à tous les intervenants et les participants pour avoir fait de cette journée une réussite.

>>Plus d’infos encore sur tous ces sujets!!

  • Le projet Brusseau qui vient de se terminer fin 2019 invite des habitants à élaborer, avec des chercheurs et des acteurs de terrain, un diagnostic et des propositions d’aménagement pour réduire les risques d’inondations à Bruxelles. Plus d’infos ici.
  • Le projet Calico du CLTB
  • Il n’était pas là mais aurait pu l’être ! Si la gestion des eaux pluviales à échelle du paysage urbain vous intéresse, si vous aimez rêver les pieds sur terre (bruxelloise), le paysagiste Bas Smets, auteur du “BeeldKwaliteitsPlan” qui vise à donner forme aux espaces publics le long du canal, tout près de Forest!, mais sans doutes aussi bientôt en charge du Masterplan commandé par la commune, a récemment écrit un article rien que pour vous (et nous).
  • Autrefois, chaque petit village bruxellois avait sa source, souvent dédiée à son Saint-Patron. Aujourd’hui, ces sources ont en partie disparu, sont plutôt méconnues, voire délaissées. A Bruxelles, un travail collaboratif veut les recenser et les faire mieux connaître pour leur rendre la place qu’elles méritent dans notre patrimoine collectif. Plus d’infos sur ces sources ? Jetez un oeil à la carte “Bruxelles, ville d’eau!” de Bruxelles Environnement, et sur le site de l’ASBL Coordination Senne

La crise sanitaire nous oblige à regarder la réalité en face : l'espace pour les piétons et les cyclistes est trop restreint. La répartition disproportionnée de l'espace public en faveur du trafic motorisé est devenue évidente ces jours-ci. Malgré une baisse de trafic de 85%, les rues restent réservées au transport motorisé. Comme s'il en avait l’exclusivité. De leur côté, les usagers doux doivent se serrer les uns contre les autres et ne peuvent souvent pas respecter la distance sociale imposée, surtout dans les quartiers plus densément peuplés de la capitale.

Le sentiment d'urgence - ou d'opportunité - a pénétré un groupe toujours plus important de politiciens et nous ne pouvons que nous en réjouir. C'est en effet maintenant que la mobilité post-corona se prépare. Le plan Good Move va diviser la Région bruxelloise en une cinquantaine de mailles au sein desquelles le trafic sera réduit de manière significative. La crise actuelle montre clairement qu'il existe un besoin aigu d'espace public de qualité. Elle a même été évoquée comme l'une des raisons des récentes émeutes à Anderlecht.

Pour concrétiser cet espace public de qualité, nous proposons de transformer ces mailles apaisées en zones résidentielles sur tout Bruxelles, et ce jusqu’à la fin de l’année au moins. Utilisons le cadre de Good Move pour définir les zones résidentielles : les mailles deviennent des zones résidentielles, sur les axes nous donnons la priorité aux infrastructures cyclables et libérons des voies pour rendre cela possible. A l’intérieur des zones résidentielles, les rues deviennent un espace public partagé qui permet à tous les usagers de se déplacer en respectant la distanciation sociale, que ce soit pour aller au magasin ou au travail ou encore pour prendre l’air au parc. Bruxelles a besoin d’espace pour l’ensemble de ses usagers, aujourd’hui plus que jamais. En pleine crise sanitaire, nous avons besoin de rues et de places où tout le monde peut circuler librement, sans danger, à bonne distance et dans le respect mutuel. Toute personne qui en fait usage effectue en effet un déplacement indispensable. Vienne l’a fait. Or, ce que Vienne peut, Bruxelles le peut certainement aussi ! Une zone résidentielle est prévue dans le Pentagone.  Et à Cureghem, la commune l’expérimente également dans un certain nombre de rues. Nous encourageons ces initiatives, mais nous visons un projet à grande échelle. N'enfermons pas les zones résidentielles, mais relions-les au plan Good Move.

Nous pouvons instaurer des zones résidentielles dans toute la capitale de manière à créer un fin maillage de voies piétonnes à l’échelle de la ville. Cette démarche permet de ne pas isoler le Bruxellois dans des rues, des placettes ou des parcs. Les personnes confinées sans accès à un jardin ou une terrasse auront ainsi la possibilité de se détendre au grand air, sans être obligées de circuler sur des trottoirs étroits ou de côtoyer de trop près une masse d’autres personnes, toutes en quête du même espace restreint. Les enfants qui n'ont pas d’espace en ce moment auront la possibilité de jouer dehors en toute sécurité.

Cette grande zone résidentielle est cruciale aujourd’hui. Mais nous proposons d’emblée de la maintenir jusqu’à la fin de l’année. Lorsque ce lockdown light sera levé et qu’une partie des voitures reprendront la route, les Bruxellois continueront à avoir besoin d’espace pour se déplacer sans risque. Les zones résidentielles et les larges pistes cyclables protègent notre santé en évitant de repousser les usagers actifs vers le même espace étroit. En attendant, de nombreux Bruxellois découvrent le plaisir de marcher et de faire du vélo en toute liberté et sécurité.

La circulation automobile est maintenue sur une série de grands axes stratégiques, mais nous pouvons aussi préserver les transports en commun dans cette zone. Pour le déploiement et les fonctions spécifiques, nous pouvons nous appuyer sur les connaissances de Good Move, en tant que cadre régional auquel chaque commune peut se raccrocher. Les zones résidentielles sont des instruments que les communes et la police appliquent déjà, elles n’exigent pas de nouveau cadre législatif. Ajoutez des "coupures" et créez des rues à sens unique pour assurer une circulation sûre et fluide et éviter le trafic de transit dans les zones résidentielles. Des contrôles sont évidemment essentiels. S'il y a plus d'espace pour les piétons, la police pourra consacrer davantage de temps aux zones résidentielles et aux pistes cyclables.

En tout cas, cette expérience nous apprendra comment rendre les quartiers vivables. Le gouvernement bruxellois vient d’annoncer que la « Ville 30 » entrera en vigueur le 1er janvier 2021. Nous pourrons alors reconsidérer où nous voulons revenir à 30 et où les zones résidentielles permanentes sont préférables, conformément au plan "Good Move".

Concrètement, nous avançons les propositions suivantes :

Transformer les quartiers bruxellois (les mailles) en zones résidentielles où

  • La vitesse des voitures est limitée à 20 km/h
  • Piétons, cyclistes et automobilistes se partagent les rues
  • Les enfants ont le droit de jouer
  • La circulation n’est pas bloquée mais ralentie

Utiliser le cadre de Good Move

  • Définir les mailles comme des zones résidentielles
  • Utiliser les axes prioritairement pour l’infrastructure cycliste en libérant des bandes de circulation

Et ce jusque fin 2020, à titre de préparation à l’entrée en vigueur de la « Ville 30 »

  • Evaluer les zones résidentielles en 2021 et les préserver là où elles sont préférables
  • Conserver les pistes cyclables nouvellement construites le long des grands axes
  • Investir dans les parkings 'car2bike' aux entrées de ville.

Les organisations:

PERSONNES DE CONTACT:
Tim Cassiers (tim@bral.brussels - 0476 44 92 23)
Raf Pauly (raf@bral.brussels - 0487 31 94 20)
Wies Callens (wies@fietsersbond.be - 0478 54 64 52)
Florine Cuignet (florine.cuignet@gracq.org - 0499 40 61 39)

Le confinement dû à la crise du Covid-19 frappe plus durement les quartiers populaires, notamment Stalingrad, Lemonnier, Portes d’Anderlecht et de Ninove, Cureghem : logements exigus et familles nombreuses, pas de jardin, peu de parcs et d’espaces verts,… Il faudra pourtant de l’espace pour respecter les distances de sécurité sanitaire dans des quartiers où nombre d’habitants ne pourront prendre de vacances. Nous proposons de collaborer pour rendre cette période plus vivable pour nos quartiers : cet été, retirons les voitures de la berme centrale Poincaré-Abattoir et aménageons-la en un vaste jardin de quartier, pour les familles qui n’ont ni jardin ni terrasse !

La berme centrale Poincaré-Abattoirs, c’est un espace d’environ 25.000 m2 au coeur des quartiers populaires parmi les plus denses de la capitale, entre le pont du chemin de fer et la Porte de Ninove. Occupée par la Foire du Midi pendant les mois d’été, elle devient un vaste parking le reste de l’année. Pour s’aérer, les familles qui vivent autour de la berme n’ont que le choix de déambuler dans des rues aux trottoirs étroits, où la voiture prend beaucoup de place, au détriment parfois du respect des mesures de distance physique préconisées. De nombreuses structures d’aide aux personnes précaires et aux sans-abris se concentrent aussi autour de la berme. Ces publics sont lourdement frappés par le confinement : sans logement, interdits de s’asseoir, ils sont parfois contraints de marcher toute la journée pour ne pas être en infraction.

Or le centre de crise l’a annoncé : pas de grande manifestation d’ici au 31 août en Belgique. Cela signifie qu’il n’y aura probablement pas de Foire du Midi à Bruxelles. C’est l’occasion pour faire de la berme centrale un vaste jardin de quartier, dédié aux riverains plutôt qu’aux voitures.

Beaucoup de familles et commerçants des quartiers Stalingrad, Lemonnier, Cureghem, Porte d’Anderlecht et Porte de Ninove, frappés par une baisse de revenus mais aussi par les restrictions, ne pourront sans doute pas se permettre d’aller en vacances cette année et très probablement les voyages à l’étranger ne seront pas admis. Il est important de permettre à ces familles et aux usagers des structures d’aide sociale, de jouir de la berme, un espace public qui offre un vaste potentiel pour s’aérer, bouger, tout en respectant les distances physiques. Cela soulagera aussi les rares petits parcs aux alentours, qui sont bondés les beaux jours et risquent de devenir des foyers de transmission du Covid. Quelques rues autour du Square de l’Aviation/Square Pecqueur deviendront « woonerf », mais cela ne représente qu’une toute petite surface.

C’est aussi l’occasion pour poser un geste fort en termes d’aménagement du territoire et de mobilité.

Le déconfinement nécessitera de garder la distance pendant un certain temps encore. Tout comme cela est envisagé pour le Pentagone ou d’autres quartiers, la place de la voiture doit y diminuer au profit des usagers contraints de sortir, faire leurs courses, travailler, et aux familles qui n’ont pas d’espace pour prendre l’air. On doit mettre à profit ces périodes d’adaptation pour passer à une ville plus adaptée à ses habitants.

Convivence asbl / Samenleven vzw
Green Connections
Porte d’Anderlecht Buurtcomité – Comité de Quartier
Triangle 1070 Burencollectief – Collectif des Voisins
Urban Species

Récemment, une enquête publique a eu lieu à Sint-Pieters-Leeuw concernant un nouveau lotisse-ment dans un intérieur d’îlot vert délimité par la Brusselbaan, la Bezemstraat et le Vogelzangbeek. Les habitants et l'association de protection de la nature CCN Vogelzang CBN ont réagi en masse et ont fait part de leurs objections à la commune. Néanmoins, nous tirons la sonnette d'alarme car nous craignons qu'il soit difficile de rivaliser avec la puissance d'un grand promoteur immobilier et avec les mantras de la densification et de la promotion de constructions dans les intérieurs d’îlots qui ont pour but de bétonner nos derniers morceaux de verdure.

De nouvelles rues et 30 logements sont prévus dans les jardins arrières des résidents actuels. Il n'y aura pas moins de 60 places de parking et une trentaine d'arbres seront abattus ! Le « Negen-manneke » est déjà une zone très urbanisée. La qualité de l'air laisse beaucoup à désirer et la pol-lution de l'air sur la Brusselbaan, près du nouveau lotissement prévu, est similaire à celle du Ring de Bruxelles.

Le quartier de Negenmanneke fait régulièrement la une des journaux en raison des inondations qui touchent une grande partie du quartier, encore et toujours. L’intérieur d’îlot, aujourd'hui encore vert et calme, est une zone sujette aux inondations et en cas de fortes pluies, des pompes doivent déjà essayer de maintenir les caves des habitants au sec. En aval, dans la Oudstrijdersstraat, un projet communal de « démolition de béton » prévoit la démolition d’un ancien hangar de 2 800 m² pour donner plus d'oxygène au Vogelzangbeek. Démolir en aval alors que les berges du ruisseau se-ront bétonnées plus en amont ne semble pas avoir beaucoup de sens. De plus, la démolition en aval sera financée par des fonds publics tandis que le bétonnage en amont générera un joli profit privé pour le promoteur immobilier.

De l'autre côté du ruisseau, sur le territoire de la commune d'Anderlecht, se situe la réserve naturelle de Vogelzang, qui doit constamment faire face à une forte pression d’urbanisation croissante des deux côtés de la frontière régionale. Le promoteur du projet utilise la vue sur la réserve naturelle comme un argument de vente supplémentaire tout en bétonnant le dernier morceau de verdure des résidents actuels. Dans l’étude d’incidences, nous lisons d'autres discours de vente qui font sourciller. A un jet de pierre du projet se trouveraient 3 gares, en supposant qu'Uccle et Forest soient facilement accessibles. Le bureau d’étude met également l’accent sur la connexion facile aux routes principales à proximité du lotissement mais oublie carrément de mentionner les embouteillages quotidiens de la Brusselbaan et de la chaussée de Mons. La proximité de plusieurs écoles serait un atout, sans mentionner à nouveau la pénurie déjà présente de places dans les écoles de la commune.

Negenmanneke et Zuun se construit à un rythme effréné bien que la qualité de certains nouveaux projets puisse être mis en question. Certains projets sont difficiles à vendre et sont ensuite propo-sés à des prix promotionnels. Triste affaire pour les acheteurs qui ont acheté au prix fort et qui n'indique pas non plus une éventuelle pénurie de logements.

Les nouveaux projets climatiques dévoilés ces derniers mois se rejoignent invariablement concernant l’importance de la plantation d'arbres, de l'amélioration de la qualité de l'air, et de la revalorisation des artères vertes et bleues, dans la lutte contre la sécheresse et les inondations. Auraientils , lors de l’établissement de ces beaux plans climatiques, oublié l’intérieur de l’îlot entre la Brusselbaan, la Bezemstraat et le Vogelzangbeek ?

Contactez

Groupe de résidents :
Cécile Guilmot : cecile.guilmot@telenet.be; tél 0476/545 268 (FR) &
Nathalie De Vits ; dvitsn@yahoo.com; 0478/569 719 (NL)
Association Nature :
asbl CCN Vogelzang CBN : Bernadette Stallaert; stallaert@gmail.com; 0478/344 142
Facebook : SOS NEGENMANNEKE

Les chevaliers de la mobilité qui gravitent au sein et autour du BRAL sont partis pour Paris le cœur rempli d’attentes. Et pourquoi faudrait-il s’en étonner ? La capitale française a fait son entrée dans le 21e siècle sous l’impulsion de sa maire, Anne Hidalgo, tel est du moins le son de cloche dans le milieu de la mobilité. « Paris monte à vélo », claironne-t-on. Du coup, nous aussi. Mais au programme figurent également une nouvelle ligne de tram, la circulation sur le périphérique et la transformation de ronds-points en espaces de vie.

RER Vélo

Mais d’abord, le vélo. Nous venons à peine d’enregistrer nos bagages que nous sommes déjà en selle. Perchés sur nos bicyclettes de location vertes, nous pédalons avec une vélocité remarquable à travers tout le centre-ville. Les échos que nous avions entendus se confirment. Le long de l’avenue Sébastopol et de la rue de Rivoli, ce sont des bandes de circulation entières qui sont supprimées au profit de larges pistes cyclables bidirectionnelles (4 m). Celles-ci sont souvent isolées des voitures par de simples séparateurs de voie. Mais vu leur largeur, on ne ressent aucun sentiment d’insécurité. Autre point intéressant, ces pistes se situent à la même hauteur que la chaussée, ce qui marque clairement la différence entre l’espace réservé aux vélos et le trottoir et supprime donc les conflits avec les piétons.

Ce qui est frappant, c’est que nous pouvons rouler librement des kilomètres et des kilomètres, même si l’aménagement, la largeur ou l’implantation de la piste cyclable varient parfois. À Bruxelles, l’installation de ce type d’infrastructure dépend encore trop souvent des opportunités et de la facilité qu’elles offrent. Sans compter que généralement, l’ordre du jour de la STIB pèse aussi très lourd sur la mise en place (ou l’absence) de tracés. Ce qui donne une ville dotée de pistes cyclables correctes mais morcelées.

À Paris, l’approche est tout autre depuis quelques années. « Alors qu’avant, nous envisagions les possibilités rue par rue, nous avons aujourd’hui décidé de concentrer tous nos efforts sur la réalisation d’axes cyclistes en tant qu’ensemble », explique Charlotte Guth, chargée de mission vélo pour la Ville de Paris. Celle-ci a commencé à aménager des pistes séparées pour les deux-roues en 1995. En 2015, il y a eu le Plan Vélo, qui s’articulait autour de la création d’axes. Leur installation s’avère relativement simple, donc rapide.

Dans le même temps, la ville s’est aussi beaucoup investie dans leur maintenance. Une vidéosurveillance par caméra permet d’infliger une amende administrative immédiate aux automobilistes qui s’aventurent malgré tout dans la zone réservée aux vélos. Ce qui porte ses fruits, comme le souligne Guy Bourgeois, un membre du BRAL : « On enfourche son vélo dans le 19e arrondissement et une heure plus tard, on passe presque sans rien remarquer devant l’hôtel de ville, des bandes de circulation sont supprimées au bénéfice des cyclistes, les piétons prennent agilement leur priorité et notre caravane de vélos a semblé donner des idées aux Parisiens. »

Et en effet : à Paris, le nombre de cyclistes augmente, d’abord graduellement et puis de plus en plus vite. Ces dernières années, il a même doublé. L’ambition est à terme de parvenir à 15 % de déplacements effectués à vélo.

Forte demande en places de stationnement

« Et il n’y a pas d’opposition ? », demandons-nous. En fait, si, il y en a bel et bien. La résistance vient principalement du Préfet de Police, qui craint les embouteillages. Mais il arrive que la commission du patrimoine se mette elle aussi en travers du chemin. Ce qui explique que les pavés soient restés en place sur certains tracés. Une situation qui résonne à nos oreilles bruxelloises…

Et du côté des Parisiens ? La résistance faiblit. Cette acceptation va de pair avec l’évolution du taux de motorisation. Seuls 40 % des ménages parisiens possèdent actuellement une voiture et la tendance est à la baisse (- 2,5 % par an). Paris compte davantage de places de stationnement résidentiel que de véhicules : il y a 612.610 emplacements sur la voirie et dans les parkings pour 462.690 voitures[1]. Un bon début pour qui veut sacrifier des bandes de circulation et des places de parking[2],[3] au profit d’une infrastructure cycliste. Sans compter que les autorités tiennent énormément compte du commerce local. Il y a de nombreuses aires de livraison, où la gestion de l’espace public se fait avec beaucoup de souplesse. Ces places ne sont pas toujours occupées, si bien qu’elles peuvent parfois couper la bande réservée aux piétons ou aux cyclistes.

Lors de notre visite, la fièvre électorale était à son comble. Celle-ci tournait en grande partie autour de la politique de mobilité de la maire, Anne Hidalgo. Un mois plus tard, il s’avère que les Parisiens veulent continuer avec elle. Une politique ambitieuse n’est donc pas nécessairement synonyme de revers électoral.

D’un espace dédié à la mobilité à un lieu de vie

Une politique de mobilité ambitieuse ne doit pas se focaliser exclusivement sur les déplacements, elle doit aussi faire la part belle aux espaces de vie, comme le démontre une fois de plus le réaménagement de places historiques et emblématiques de la capitale française : place du Panthéon, place Gambetta, place de la Madeleine, place des Fêtes, place d’Italie, place de la Bastille et place de la Nation. Pour notre part, nous visitons les deux dernières. Dans un passé pas si lointain, ces places étaient encore des ronds-points. Qui comptaient jusqu’à 8 bandes de circulation, si bien que les riverains pouvaient au mieux deviner le terre-plein central.

Mais aujourd’hui, sur la place de la Bastille, la ville coupe tout simplement la circulation en deux. Le rond-point s’est transformé en presqu’île, créant une vaste zone de vie accessible aux piétons, tandis que les voitures sont déviées sur le pourtour. L’espace qui leur est réservé a également été redessiné pour prévoir des pistes cyclables à l’intérieur et à l’extérieur de la chaussée. Des trottoirs et des passages cloutés invitent les passants à rejoindre le centre de la place pour aller admirer la colonne ou suivre les indications au sol qui tracent les contours de l’ancienne forteresse. Aux armes citoyens ! 

La place de la Nation, avec ses deux anneaux, symbolisait de manière encore plus marquée le « tout à l’auto » aujourd’hui relégué aux oubliettes. Nous observons une première intervention simple : l’anneau extérieur est coupé en certains endroits et à d’autres, transformé en zones de rencontre. La deuxième consiste à ramener l’anneau intérieur de 8 à 4 voies pour augmenter la superficie du square central et en faciliter l’accès. Un grand nombre de ces mesures se matérialisent d’abord de manière provisoire, par exemple par des murs Jersey en béton (que les Bruxellois connaissent bien !). Ce caractère temporaire permet de tester l’utilisation et la destination des espaces nouvellement créés.

Leur aménagement aide la ville à répondre à la demande d’espace et de verdure sur son territoire densément peuplé. Des lieux de détente qui étaient auparavant inaccessibles sont aujourd’hui devenus des zones où il fait bon s’installer ou flâner. Ce qui nous donne d’emblée une foule d’idées pour les ronds-points Schuman ou Montgomery.

Périphérique

Chaque jour, ce sont environ un million de voitures qui empruntent le périphérique. Ce couloir automobile qui encercle tout le centre-ville pollue l’air et génère d’énormes nuisances sonores. Arrivés dans le quartier Macdonald, nous mettons pied à terre et marchons. L’aménagement d’un parc linéaire avec son isolation acoustique permet d’atténuer quelque peu le bruit. Et la limitation de la vitesse à 70 km/h devrait également améliorer la situation.

Néanmoins, l’intégration dans le tissu urbain du périphérique, qui compte 38 portes donnant accès au centre-ville, pose de nombreuses difficultés. L’école installée le long de l’autoroute se protège derrière de hauts murs et s’est dotée d’un système de ventilation pour lutter contre l’air pollué, comme nous l’explique Benoit de Saint Martin de l’Agence d’Écologie Urbaine de la Ville de Paris. Cependant, d’autres changements structurels s’imposent. Paris a dès lors demandé l’avis de 3 bureaux d’études. Mais des citoyens, qui ont pour l’occasion bénéficié d’une formation aux questions de mobilité, ont également pu participer aux débats sur les scénarios envisageables.

Des idées, il y en a à foison, affirme Cécile Honoré de l’Agence de la Mobilité de la Ville de Paris. Elles vont de la couverture complète (bonjour, Ringland !) à des mesures destinées à lutter contre l’autosolisme (taxation au moyen de caméras) en passant par une refonte totale en boulevards urbains où s’appliquerait une vitesse maximale de 50 km/h, avec des parcs et des autoroutes pour vélos. Toutes ces idées ont fait l’objet d’intenses débats. Dont les échos résonnent parfois jusque dans nos médias. Quand il pleut à Paris… Mais rien encore de concret. C’est très bien de donner carte blanche aux cabinets d’architectes mais en l’absence de tout diagnostic préalable correct (volume, provenance et destination de la circulation) et d’une stratégie claire sur le débit de véhicules, la démarche évoque plutôt un badinage sans fin.

Sans compter que les maires des communes limitrophes ne sont pas tous d’accord. Il semble bien que Paris peine aussi à élaborer une vision partagée avec les communes de sa périphérie !

Tram 3

Les nouveaux aménagements urbains à Paris et plus particulièrement à Clichy-Batignolles ont déjà été abordés dans notre article sur l’urbanisme. Ce qui saute aux yeux au niveau de la mobilité, c’est le désenclavement par les transports en commun. La ligne de métro passe sous le site de Clichy-Batignolles. Le chemin de fer le longe. Dans le même temps, une nouvelle ligne de tram est en cours de construction, pour améliorer encore l’accessibilité. Le message est clair : vous n’avez pas besoin de voiture si vous vous installez ici.

Nous empruntons le tram 3. Beaucoup sont surpris que Paris, la ville du métro, possède également des lignes de tram. Elles suivent des itinéraires circulaires et remportent visiblement en franc succès. C’est cette ligne 3 qui est prolongée jusqu’à Clichy-Batignolles. Mais pourquoi un tram en plus du reste ? « Les lignes de métro convergent en grande majorité vers le centre et servent pour les longs trajets, tandis qu’un tram s’intègre mieux dans le tissu local et permet des déplacements agréables entre les arrondissements extérieurs », explique Mathias Galerne, chef de la Mission Tramway. (Un point que nous connaissons bien puisqu’il figure dans notre Argumentaire.)

Une fois de plus, Paris fait preuve de détermination. Des emplacements de parking et des bandes de circulation doivent céder la place à cette ligne de tram, le long de laquelle la ville prévoit de construire de vastes pistes pour les vélos. Elle va même enterrer un tunnel automobile de 600 m. Celui-ci sera en grande partie comblé, car son armature ne peut pas supporter la lourde infrastructure du tram. Et une partie va recevoir une autre destination. L’une des possibilités serait d’installer un parking où les usagers du tram pourraient garer leur vélo. Et puis, il y a les rêves d’agriculture urbaine, par exemple une champignonnière. Le type de rêves que Bienvenue sur la Petite Ceinture partagera certainement !

Conclusion

Paris fait preuve de leadership dans le domaine de la mobilité. C’est sans regret que la ville supprime des bandes de circulation et des places de parking. Qu’elle remplace par de larges pistes cyclables, de nouvelles lignes de tram mais aussi des espaces de vie (verdurisés).

Bruxelles est-elle capable d’un Good Move du même genre? Nous avons appris à Paris que l’élaboration et la mise en œuvre effective d’une vision claire contribuent à chasser la voiture de son trône citadin. Mais des transports en commun et des axes cyclables de qualité ainsi qu’une politique stricte en matière de parking ont également leur rôle à jouer.

Une telle vision a toujours un aspect qui transcende les limites de la ville. Paris enregistre des avancées principalement lorsqu’elle peut faire cavalier seul. Une fois que les maires de la périphérie ont leur mot à dire, d’autres intérêts entrent en jeu. Une situation que les Bruxellois connaissent bien et qui nous fait aspirer à une politique de mobilité unifiée à l’ensemble de la région. Et donc, cette périphérie ?, me demanderez-vous. Nous ne sommes pas venus ici pour étudier le rôle dévolu à la Métropole du Grand-Paris. Un point auquel nous nous intéresserons peut-être plus tard…

[1] https://www.apur.org/fr/nos-travaux/evolution-stationnement-usages-espace-public
[2] Suppression de 19.000 places sur la voie publique depuis 2001
[3] Dans le code du logement, l’ensemble des exigences minimales pour l’aménagement de places de stationnement en cas de construction sont supprimées.

Carte blanche — mai 2020

Rebondissons sur la crise et construisons une société démocratique, écologique et socialement juste.

Nous, acteur.rice.s de terrain, sommes prêt.e.s pour le changement de paradigme et appelons à la constitution immédiate d’un Conseil Régional de la Transition.

Une crise...

La crise du corona met en avant les problèmes systémiques de nos sociétés, qui se reflètent sur le territoire Régional. Les services publics affaiblis n’ont pas les moyens de faire face à l’épidémie. Impossible d’équiper décemment nos soignant.e.s en première ligne ou de prendre soin des personnes âgées. Les inégalités face au confinement sont criantes et mettent en lumière le nombre de personnes mal logées ou sans-abris. Notre dépendance aux chaînes de productions mondialisées nous a rendus incapables de produire les tests, les masques et les médicaments nécessaires. Notre Région est dépendante et vulnérable.

...des possibles

Mais cette crise ouvre aussi la voie de possibles. La nature reprend ses droits. Partout, la réduction des activités humaines améliore la qualité de l’air, diminue la pollution sonore, désencombre le ciel des avions et les rues des voitures. Des projets de solidarité fleurissent spontanément. Soutien aux personnes en première ligne, aide aux personnes âgées, distribution de colis alimentaires, confection de masques de protection,... Au-delà d’apporter un soutien symbolique au corps médical depuis leurs balcons, des citoyen.ne.s portent des initiatives qui éclosent partout. Les pouvoirs publics communaux et régionaux se mobilisent également, et sont capables de poser des actes forts comme les réquisitions d’hôtels pour héberger les personnes en rue. 

Les scénarios post-corona: des choix à poser

Cette crise nous met face à des choix. Nous pouvons décider de nous relancer tête baissée vers le “business as usual” ou de repenser notre modèle de société. Elle nous permet de reprendre une course à la croissance destructrice de la nature et creusant les inégalités ou d’aller dans le sens de la justice sociale et de la protection de l’environnement.

Après la crise de 2008, les gouvernements ont fait le choix de sauver ceux qui étaient too big to fail avec l’argent public et d’accompagner ces mesures de politiques d’austérité...avec les résultats qu’on connaît et qui mènent directement à la crise actuelle. Ne faisons pas deux fois les mêmes erreurs.

Et à Bruxelles ?

A l’image du Danemark qui exclut des aides aux entreprises celles qui versent des dividendes ou sont inscrites dans des paradis fiscaux [1] ou d’Amsterdam qui s’engage à mettre en place un plan de relance régénératif de l’environnement et redistributif des ressources [2], la Région de Bruxelles-Capitale peut jouer un rôle pionnier au niveau national et international pour transformer cette crise en une opportunité. Dans sa déclaration politique, le gouvernement énonce que  “la Région mettra la transition au centre de sa stratégie économique et orientera progressivement tous les outils de soutien économique vers des modèles de production décarbonés, vers l’économie circulaire et régénérative, vers l’entrepreneuriat social et démocratique(...)”[3]. 

La Transition est déjà là !

Sur le terrain, des centaines, voire des milliers de projets travaillent depuis des années à la construction d’alternatives régénératives et redistributives.

Soins solidaires, logements sociaux locatifs ou acquisitifs sur un terrain commun, occupation des bâtiments vides avec des projets qui améliorent les quartiers,  alimentation bio en circuits courts, protection sociale des artistes, mutualisation d’outils, impression en 3D dans les fablabs, livraison à vélo en coopérative, accueil citoyen des migrants, réutilisation de matériaux, fin du sans-abrisme,  stimulation des monnaies locales, finance solidaire, création d’emplois locaux qualitatifs, nouvelles alliances entre pouvoirs locaux et associations, frigos solidaires contre le gaspillage, boost de l’économie sociale et circulaire, constitution d’assemblées citoyennes, accès à la culture pour tous, pédagogie reconnaissant les spécificités de chaque enfant - et ça continue à l’infini !

Ces incroyables initiatives ont développé des modèles résilients qui visent à répondre aux besoins des citoyen.ne.s. Elles sont issues de la réalité du terrain et sont ancrées dans les communautés locales. Elles sont de taille humaine et font un usage raisonnable des ressources existantes.

​Le moment est venu de les inviter à la table des négociations et de dessiner ensemble le Bruxelles de l'après-Corona. Dans ce but, nous appelons à la constitution immédiate d’un Conseil Régional de la Transition. Celui-ci aura pour tâche, à partir des nombreux atouts de la Région, de proposer un plan concret pour que Bruxelles se mue en pionnière de la Transition démocratique, écologique et sociale en Europe.

[1] https://www.lalibre.be/economie/conjoncture/coronavirus-le-danemark-don…
[2] https://www.theguardian.com/world/2020/apr/08/amsterdam-doughnut-model-…
[3] Préambule de la Déclaration de Politique générale commune au gouvernement de la Région de Bruxelles-Capitale et au collège réuni de la commission communautaire commune, Législature 2019-2024, p. 4

En tant que coordinatrice/teur, tu contribues à façonner une plateforme piétonne bruxelloise qui sera mise en place à partir de mi-2020. Dans les années à venir, la plateforme – sous le titre provisoire W~LK – se développera en tant que mouvement citoyen de la marche et centre d’information, de soutien et de plaidoyer dans la Région de Bruxelles-Capitale.

Le plan de mobilité Good Move vise à stimuler la mobilité active. La plateforme W~LK se rallie à cette dynamique, développe des conseils et soutient les efforts politiques qui favorisent les déplacements à pied. Une attention particulière est portée à la synergie avec différents enjeux et programmes urbains (santé, climat, maillage vert et bleu, espace public, culture, etc.).
 
La plateforme W~LK s’adresse à la fois aux citoyen.ne.s, aux gouvernements et à une multitude d’organisations. Non seulement elle élabore des stratégies pour une infrastructure piétonne optimale ; elle mobilise également une communauté ou un réseau autour de la marche. Elle soutient les initiatives piétonnes, agit comme porte-parole, facilite la participation et propose des activités.
 
La plateforme W~LK est une initiative conjointe Trage Wegen (NL - Nouveau site en construction) et Tous à Pied (FR). Les deux organisations belges ont une expertise en matière de politique piétonne et ont développé des projets à Bruxelles par le passé.

Tous infos sur >>> https://www.tragewegen.be/vacatures#lienFR

Nubo est une coopérative à finalité sociale qui fournira aux particuliers du mail et du cloud. Les services fournis seront éthiques : pas d’utilisation ni de revente des données, pas de publicités ni de pistage. Ils seront basés sur des logiciels libres. La coopérative défend la protection de la vie privée et promeut l’autonomie numérique de toutes et tous. Elle est une structure à taille humaine. Elle s’inscrit dans un réseau d’acteurs aux valeurs similaires et contribue aux biens communs numériques. Pour un poste à mi-temps, Nubo recherche un·e chargé·e de communication bilingue NL-Fr

Tâches

  • Comme tâche principale, réunir de nouveaux coopérateurs :
    • Préparation et tenue des évènements publics partout en Belgique
    • Assurer des interventions en néerlandais et en français
    • Assurer la coordination des ambassadeurs
    • Animer le Groupe de Travail « communication »
  • Gérer les relations presse : contacts presse, communiqués, suivi et interviews
  • Assurer les liens et relations avec les associations et le réseau
  • Assurer une présence sur les médias sociaux
  • Rédiger des communications diverses (brèves, actualités, info-lettres, …)

Compétences recherchées

  • Affinité avec le logiciel libre, les coopératives et les questions liées à la vie privée
  • Bilingue néerlandais–français : aisance à l’oral tant en néerlandais qu’en français ; très bonne expression écrite en néerlandais requise
  • Bonne capacité de rédaction
  • Travail en autonomie
  • La maitrise des outils graphiques est un plus
  • Capacité de travailler en réseau, savoir collaborer et se coordonner avec les structures partenaires

Temps de travail

  • Emploi à mi-temps qui pourrait évoluer en fonction du succès du projet
  • Début de l’emploi prévu au plus tôt après les entretiens
  • Horaires de travail flexibles et à discuter
  • Travail effectué en télétravail ou en bureau à Ixelles
  • Travail en équipe avec les autres employés et les fondateurs du projet

Envoyez-nous votre CV et une lettre de motivation à martin@team.nubo.coop avant le 30 mai 2020. Les questions peuvent être posées à cette même adresse.

Les CV seront anonymisés avant évaluation. Les entretiens seront organisés les deux premières semaines de juin 2020.

En mai, le BRAL a lancé une mini enquête pour interroger son réseau par rapport à la crise et ses effets, mais aussi le futur. Le silence est la grande expérience positive de cette crise, à côté de la diminution du trafic et de la pollution. Quelles actions peut-on mettre en place pour les maintenir ?

Malgré les moments difficiles, la crise sanitaire nous a permis de découvrir la vie et la ville sous un autre angle. Par le biais d’une courte enquête, le BRAL a interrogé son réseau sur ses expériences durant cette crise. Quels éléments ont été ressentis comme positifs pendant la crise sanitaire et devraient être conservés par la suite ? Quelles mesures et/ou initiatives personnelles sont nécessaires pour cela ?

A quelque chose malheur est bon

Le silence. Voilà l’élément qui a le plus marqué lors de cette période. En effet, la majorité des répondants estime que la réduction des nuisances sonores sous toutes ses formes (trafic automobile et aérien, son amplifié, etc.) est le grand point positif. Non loin derrière se trouve la diminution du trafic automobile, fortement appréciée car elle laisse place aux cyclistes et piétons, et accroit la sécurité routière. La meilleure qualité d’air n’est, elle aussi, pas passée inaperçue !

La nature a également repris ses droits et son importance, ainsi que la solidarité entre voisins et membres de la famille. Pour plusieurs répondants, la ville en général semblait plus apaisée, le rythme de vie moins frénétique. Le télétravail, malgré ses débuts difficiles, est finalement perçu comme une opportunité.

Sur le plan économique également, certaines expériences ont été positives : moins de publicité, moins de surconsommation. L’essentiel est revenu sur le devant de la scène, dans une ville où le sentiment d'espace était plus grand.

L’avenir, c’est ce que nous allons faire

Afin de maintenir ces points positifs, les répondants proposent diverses mesures et/ou initiatives personnelles à mettre en place.

Au niveau de la mobilité tout d’abord : il faut plus de place pour les modes actifs, afin que les Bruxellois.es continuent à se déplacer plus souvent à pied ou à vélo, et ce en toute sécurité. Il s'agit notamment de restreindre (voire d'interdire à certains endroits) la circulation automobile, mais aussi de promouvoir les moyens de transport écologiques.

Le trajet le moins polluant reste celui que l'on ne fait pas : le télétravail devrait donc avoir lieu plus souvent et plus facilement. Afin d'améliorer la sécurité routière, il convient de passer à une ville où la norme est de 30 km/h (et ici et là même de 20 km/h). Une taxe kilométrique est une autre mesure proposée pour réduire la pression automobile en ville.

Le trafic aérien doit diminuer, surtout la nuit, tandis que l'offre de transports en commun doit augmenter. Les voitures de société, elles devraient complètement disparaitre.

En outre, la biodiversité mérite plus de place dans la ville. Il y a une réelle demande pour plus d'espace public, de parcs et d’espaces verts. Le commerce local doit devenir une priorité et être soutenu tant par le gouvernement que par les consommateurs. La publicité devrait également être moins présente dans l'espace public.

Bruxelles selon le BRAL

A certains niveaux, la ville « corona » correspond à la ville « vision » du BRAL : une ville compacte et tournée vers la nature, à la mobilité alternative où les habitants consomment moins et plus localement.

Cette vision, devenue réalité pendant quelques semaines, semble avoir charmé plus d’un.e Bruxellois.e. Notre rêve semble plus que jamais à portée de main. En effet, depuis plus de 40 ans, le BRAL se bat pour une autre capitale via sa mission, ses projets en ses argumentaires. Aujourd’hui est l’opportunité idéale pour concrétiser ces propositions. Nous vous en présenterons d’ailleurs bientôt un vue d’ensemble. Stay tuned ! Si vous devenez membre, vous le recevrez en priorité !

Florence Lepoudre

Les voitures n’ont pas leur place dans le poumon vert de notre capitale. BRAL appelle tou·te·s les Bruxelloix·ses à signer la pétition en faveur d’une fermeture définitive du bois de la Cambre aux voitures. Celui-ci pourrait ensuite servir de modèle pour un Bruxelles à circulation apaisée, comme le prévoit le nouveau plan régional de mobilité Good Move.

Des citoyen·ne·s se mobilisent dans le but de garder les voitures à l’écart de leur bois. Ils·elles ont lancé une pétition et organisé une action en plein air. Lors de la crise liée au coronavirus, le grand public a pris goût à un bois sans voitures (voir aussi les résultats de notre mini enquête). Mais aujourd’hui, la Région, la Ville de Bruxelles et la commune d’Uccle font déjà machine arrière.

La pétition a en tout cas permis que la partie sud du bois de la Cambre reste fermée à la circulation tout l’été. Une solution définitive devra être trouvée par la suite. Ce qui signifie que les négociations dans les coulisses politiques battent déjà leur plein. Le moment est donc particulièrement bien choisi pour demander aussi la libération de la partie nord du bois. BRAL soutient sans réserve les auteur·e·s de la pétition, les voitures doivent être bannies du bois de la Cambre !

Nous vous invitons à signer la pétition et à en parler autour de vous. Battons-nous ensemble pour un Bruxelles nouveau et une circulation apaisée !

Un circuit de course à travers le poumon vert ?

En fait, c’est la logique même. Ce parc, où des milliers de Bruxelloix·ses viennent respirer chaque jour, est l’un des poumons verts de Bruxelles, et on ne fait pas passer des autoroutes urbaines dans ce type d’endroits. Au lieu du calme espéré, les Bruxelloix·ses doivent subir des nuisances sonores[1] et respirer un air pollué, sans compter qu’il est souvent difficile, voire impossible de passer d’une partie du parc à l’autre, sans même parler de la sécurité des piéton·ne·s et des cyclistes qui circulent le long d’une infrastructure conçue comme un circuit de course.

Good Move, une oasis après des années de désert

Dans le même temps, le bois de la Cambre peut devenir un modèle de ce que Good Move apporte à Bruxelles. Comme nous l’expliquions dans notre lecture du nouveau Plan régional de mobilité, ce plan nous fait miroiter des quartiers à circulation apaisée : le trafic de transit doit être cantonné sur les axes principaux afin de libérer de la place dans les quartiers au profit des espaces publics, des piéton·ne·s et des cyclistes. Le bois de la Cambre compte au nombre des endroits où cette vision peut être déployée. La circulation locale en est totalement absente. Si bien que rien n’empêche de le transformer en une grande zone sans voitures où les Bruxelloix·ses pourraient venir prendre l’air et où la faune et la flore[2] auraient toute leur place.

Créé au 19e siècle comme lieu de détente pour la bourgeoise, ce parc boisé s’est transformé en un gigantesque carrefour autoroutier à l’époque du tout à l’auto. Ses avenues sont devenues de larges autoroutes qui voyaient passer toute une partie de la circulation automobile dans le sud-est de Bruxelles. En effet, les arbres ne sont pas en mesure de se plaindre, contrairement aux commerçants de la chaussée de Waterloo.

Lors de la crise liée au coronavirus, la Ville de Bruxelles a fait preuve de leadership. Suivant l’exemple de Central Park à New York, elle a fermé le bois à la circulation, créant ainsi un lieu préservé où les promeneur·se·s et les cyclistes ont pu venir respirer et se détendre pendant le confinement.

Au moment du déconfinement, cette fermeture a été remise en question. Les commerçant·e·s ont repris leur activité et exigé des places de parking ainsi qu’un espace de circulation pour leur clientèle. Sans compter les navetteur·se·s qui ont fait leur retour, même si c’est dans une moindre mesure. La concertation entre la commune d’Uccle, la Ville de Bruxelles et la Région a débouché sur un compromis bancal. La partie sud reste fermée à la circulation, tandis qu’au nord, l’avenue de Diane, l’avenue de la Belle Alliance, l’avenue de la Laiterie, l’avenue de Flore et l’avenue de Cérès ont été rouvertes, comme un double appendice au R21. Au moment même où les vacances d’été commencent et où les besoins en espaces de détente augmentent sensiblement…

La Ville de Bruxelles a cependant annoncé qu’il s’agissait d’une première phase avant de transformer en septembre 80 % du bois en zone sans voitures. La circulation de transit ne serait plus autorisée que sur l’avenue de Diane, qui deviendrait alors une voie à double sens. Le MR a néanmoins sauté sur l’occasion pour affirmer qu’il s’agit d’un des scénarios et que rien n’a encore été décidé.

Ce qui est parfait, car nous avons ainsi la possibilité de demander une nouvelle fois que le bois de la Cambre soit 100 % sans voitures !

Le plan Good Move est clair : le bois de la Cambre constitue une grande maille unifiée au sein de laquelle aucune circulation de transit n’est souhaitée. Faisons donc de ce parc arboré un modèle pour ce Bruxelles apaisé et attrayant que Good Move nous dépeint. 

Vous êtes d’accord ? Signez la pétition et accrochez notre affiche à votre fenêtre ! Vous en trouverez une version en français et une en néerlandais dans les annexes au bas de cette page.

Tim Cassiers

[1] Nulle part dans le bois, les mesures de bruit n’enregistrent une moyenne journalière inférieure à l’indice Lden de 55 dB, le seuil à partir duquel l’Organisation mondiale de la Santé considère que le bruit devient nocif pour la santé, alors même que le plan Bruit le désigne comme zone de confort. Source : Bruxelles Environnement
[2] Le bois de la Cambre est une zone Natura 2000. Il accueille notamment 16 espèces de chauves-souris.